Aller au contenu

Kenneth Bainbridge

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 5 février 2006 à 15:28 et modifiée en dernier par Skellington (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Né en 1904, Kenneth Bainbridge grandit à New York où il délaisse rapidement son métier d'animateur radio pour commencer des études d'ingénierie électrique au Massachusetts Institute of Technology, où ses expériences contribueront au développement de la télévision.

Il entre ensuite au département de Physique de l'Université de Princeton où il commence à s'intéresser à la physique nucléaire et développe le spectromètre de masse avant de rejoindre en 1934 le département de Physique de l'Université Harvard. Parallèlement à ses recherches sur le spectographe, il entame la conception et la construction d'un cyclotron avec l'aide de son collègue et ami Jabez Curry Street, ainsi que d'Ernest Orlando Lawrence de l'Université de Berkeley.

En 1943, le cyclotron est réquisitionné par l'Armée Américaine pour servir le Projet Manhattan, à Los Alamos. Il fut démonté et remonté au laboratoire des armes et ne fut jamais retourné à Harvard.

Bainbridge fut dans le même temps recruté à Los Alamos, au laboratoire des armes nucléaires ou, à la demande de George Kistiakowsky et du directeur Robert Oppenheimer, il supervisa l'installation pour la première explosion nucléaire, baptisée "Trinity". Dans un de ses articles parut dans le Bulletin Of Atomic Scientists (1975), il décrit précisément sa recherche d'un endroit approprié pour les tests, et le succès que fut le test le matin du 16 juillet 1945. Sa remarque à Oppenheimer juste après l'événement, "Now we are all sons of bitches" ( "Maintenant nous sommes tous des fils de pute" ), marque le début de son engagement pour mettre fin aux essais d'armes nucléaires et pour garder le contrôle des futurs développement de ce domaine afin de prévenir les récupérations possibles de cette arme par des civils.

Après la guerre, il retourne à sa vie universitaire et passe la majorité de son temps à developper, pour le département de physique d'Harvard, un laboratoire d'enseignement avancé de physique nucléaire. Le nombre d'étudiants dans cette branche crût considérablement après la première guerre mondiale, où la physique nucléaire acquit une certaine popularité de par son rôle dans la victoire de la guerre. Son terrain d'expérimentation était assez vaste, et dans son aversion pour les recherches sur le développement et les essais d'armes nucléraires, Bainbridge mit en place une structure rattachée à son laboratoire de physique nucléaire chargée de collecter des informations sur les retombées radioactives des essais nucléaires et de les mesurer. Sa recherche personnelle comprend le développement du dispositif de la chambre d'ionisation et la construction d'un spectromètre de masse à double focalisation. Il passa les dernières années de sa vie universitaire à enseigner la physique nucléaire et à améliorer son laboratoire avant de prendre sa retraite en 1975.

Il fut marié deux fois et eut trois enfants, avant de décéder dans sa maison de Lexington, MA le 14 juillet 1996, quelques jours avant son 92ème anniversaire.