2009 au Venezuela

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Chronologie

Janvier 2009

  • Mercredi  : Le ministère des Affaires étrangères d'Israël annonce l'expulsion du chargé d'affaires vénézuelien en poste à Tel-Aviv en représailles à l'expulsion de l'ambassadeur israélien à Caracas pour protester contre l'offensive à Gaza. Le mouvement islamiste Hamas s'est félicité de la décision du président Hugo Chávez d'expulser l'ambassadeur israélien.
Hugo Chávez
(janvier 2003)
  • Mercredi  :
    • Le ministère des Affaires étrangères rompt officiellement les relations diplomatiques avec Israël pour protester contre l'offensive israélienne à Gaza et « face à la persécution inhumaine du peuple palestinien, dirigée par les autorités d'Israël ».
    • Le Parlement approuve une modification de la Constitution pour permettre la réélection illimitée pour tous les mandats soumis au suffrage universel, dont celui du président Hugo Chávez. Si cette modification était approuvée par référendum, d'ici 30 jours, elle permettra au président Hugo Chávez de briguer un troisième mandat à compter de 2012, alors que la Constitution actuelle n'autorise que deux mandats. Seuls sept députés dissidents du Parti socialiste unifié du Venezuela qui contrôle le Parlement s'y sont opposés.
  • Samedi  : Dans la nuit de vendredi à samedi, une quinzaine de personnes a fait irruption dans la principale synagogue de Caracas où ils ont détruit des objets de culte et inscrit des slogans antisémites. Selon le porte-parole de la communauté juive : « Ils sont restés dans la synagogue environ cinq heures, ont ligoté et bâillonné les gardiens, détruit les bureaux et profané le lieu où sont conservés les rouleaux de la Torah ».

Février 2009

  • Dimanche  :
    • Un responsable israélien dénonce la profanation de la principale synagogue de Caracas, soulignant que de telles exactions n'auraient pu avoir lieu sans « un regard bienveillant des autorités au plus niveau ».
    • Au Forum mondial social de Belem après six jours de débats et de manifestations qui ont rassemblé 100 000 activistes de gauche et écologistes, pourfendeurs d'un système capitaliste qu'ils jugent en faillite, le président Hugo Chávez, a estimé que le « socialisme du XXIe siècle » est la seule façon d'aller de l'avant.
  • Mardi  :
    • Le président Hugo Chávez fête ses dix ans au pouvoir et se projette jusqu'en 2019. Il résume sa décennie au pouvoir en trois mots : « révolution, indépendance, socialisme ». Ses principaux alliés de la région ont assisté à la réunion extraordinaire de l'« Alternative bolivarienne pour les Amériques », dont Jose Ramon Machado Ventura (vice-président de Cuba), Daniel Ortega (président du Nicaragua), Evo Morales (président de la Bolivie) et Manuel Zelaya (président du Honduras).
    • Le président Hugo Chávez lance une campagne en faveur de la révision constitutionnelle dans le but de permettre sa relection au terme de son mandat en 2012, déclarent qu'il veut gouverner encore dix ans pour « consolider les réussites de la révolution ». Hugo Chávez a nationalisé des pans entiers de l'économie vénézuelienne pour financer d'ambitieux programmes sociaux[1].
  • Jeudi  : Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées avenue Bolivar dans le centre de Caracas, pour manifester leur soutien au président Hugo Chávez et au nouveau référendum. Quelque 17 millions d'électeurs sont à nouveau sollicités dimanche pour dire s'ils acceptent que présidents, maires, conseillers municipaux, députés et gouverneurs puissent se représenter à volonté et changer la règle qui limite le nombre de mandats à deux. En décembre 2007, lors de la première consultation proposant que les présidents vénézuéliens puissent se représenter pour autant de mandats qu'ils le souhaitent, le « non » l'avait emporté[2].
  • Vendredi  : Un eurodéputé du Parti populaire espagnol, Luis Herrero, est expulsé du Venezuela après avoir traité le président Hugo Chávez de dictateur et critiqué le conseil national électoral. Invité par le mouvement démocrate-chrétien Copei (opposition) à observer le déroulement du référendum, il avait appelé les Vénézuéliens, devant la presse, « à voter en liberté », « souhaitant qu'ils ne votent jamais en se laissant emporter par la crainte » d'un dictateur. Le lendemain, Hugo Chávez remercie l'Espagne, pour un message de son gouvernement socialiste, dans lequel, Madrid admet qu'un observateur international n'a pas à formuler d'avis sur un processus électoral en cours ou sur un gouvernement hôte[3].
  • Dimanche  : Le président Hugo Chávez, remporte le référendum constitutionnel, lui permettant de se représenter désormais à l'élection présidentielle sans limite de mandats.
  • Vendredi  : Le président vénézuélien Hugo Chávez effectue une courte visite surprise à Cuba, afin de célébrer sa victoire au référendum qui lui permet de se représenter indéfiniment. Il a rencontré à deux reprises son mentor Fidel Castro, ainsi que son frère Raul, qui lui a succédé au pouvoir. Fidel Castro a estimé dernièrement dans un de ses éditoriaux que l'avenir de Cuba était « inséparable » de la victoire d'Hugo Chávez au référendum, car le Venezuela est le plus proche allié politique de l'île, et aussi son principal bailleur de fonds, lui livrant près de 100 000 barils quotidiens à tarif préférentiel.
  • Samedi  : Le président Hugo Chávez ordonne à l'armée de prendre provisoirement le contrôle de l'ensemble de la filière de transformation du riz en accusant les sociétés privées, et notamment américaines, de surfacturer leur riz : « J'ai donné l'ordre que le gouvernement révolutionnaire intervienne immédiatement dans tous ces secteurs de l'industrie agro-alimentaire » rappelant les émeutes sanglantes contre la vie chère, survenues il y a 20 ans au Venezuela. Immédiatement l'armée a pris le contrôle des locaux locaux du principal groupe agro-alimentaire vénézuelien, Grupo Polar, avec pour mission d'augmenter la production de riz. Le problème est d'autant plus crucial au Venezuela que la hausse des denrées de base a atteint 41% l'an dernier, un taux record en Amérique latine.

Mars 2009

  • Dimanche  : Une première usine de riz, appartenant au groupe Alimentos Polar, est placée sous le contrôle des forces de l'ordre ce week-end, dans l'État de Guarico (centre). La prise de contrôle de la filière du riz a été annoncée samedi par le président Hugo Chavez, qui a menacé les industriels de les « exproprier » pour n'avoir pas respecté le prix des denrées de base, régulé depuis 2003 par les autorités. Selon lui, il s'agit d'une mesure destinée à lutter contre les problèmes de pénuries et l'explosion des prix alimentaires. La direction de Polar annonce son intention de déposer un recours en justice, rappelant que le gouvernement gère déjà 48% de la production nationale de riz, contre 6% pour l'entreprise privée.
  • Lundi  : Le gouvernement fait prendre le contrôle par l'armée d'une deuxième usine de riz, située dans l'État de Portuguesa (centre), et qui fournit près du tiers du marché.

Avril 2009

  • Mercredi  : Sur Al Jazira, le président Hugo Chávez a de nouveau traité le gouvernement israélien de « génocidaire et d'assassin », en référence à la récente offensive dans la bande de Gaza.
  • Mardi  : Le président Hugo Chávez débute une visite officielle de trois jours en Chine, sa sixième en dix ans de pouvoir dans un pays qu'il considère comme un « allié stratégique » du Venezuela : « Un nouvel équilibre mondial est en train de naître, un nouvel ordre mondial, le monde multipolaire dont nous rêvions depuis longtemps [...] avec de nouveaux pôles, comme Pékin, Tokyo », précisant qu'il venait en Chine avec trois « objectifs concrets de grande signification stratégique » : le renforcement de la présence chinoise dans le secteur pétrolier vénézuélien, la construction de raffineries vénézuéliennes sur le sol chinois et la création d'une entreprise commune de transport maritime pétrolier afin de fournir en 2013 un million de barils de pétrole par jour à la troisième économie mondiale[4].
  • Jeudi  : Le président Hugo Chávez déclare : « La relation entre la Chine et le Venezuela est consolidée. Nous avons créé des commissions pour poursuivre le travail, augmenter les investissements au Venezuela et nous parlons d'un accord encore plus ambitieux que le Fonds stratégique Venezuela-Chine » de 12 milliards de dollars.
  • Vendredi  : Le gouvernement chinois est resté réservé face aux effusions d'amitiés du président Hugo Chávez afin de ne pas nuire à leurs relations avec les États-Unis, cependant la Chine a besoin de diversifier ses sources de pétrole et de produits agricoles alors que le Venezuela vise à dépendre moins des États-Unis, d'où des intérêts croisés économiques. Sur le plan politique, les deux pays partagent le même objectif d'un monde multipolaire[5].
  • Jeudi  : Le président Hugo Chavez, à l'occasion de la Journée de la Terre, annonce offrir une île à l'État du New Jersey pour en faire une réserve naturelle. Cette île de 214 hectares, nommée Petty Island, est située sur la rivière Delaware, entre Philadelphie (Pennsylvanie) et Camden (New Jersey), appartient à la compagnie pétrolière Citgo, filiale de la compagnie publique Petroleos de Venezuela (PDVSA) depuis son acquisition en 1990[6].
  • Mercredi  : L'un des dirigeants de l'opposition, Manuel Rosales, depuis le Pérou, où il a demandé l'asile politique, déclare vouloir « continuer la lutte » pour libérer le Venezuela du régime « autocratique » du président Hugo Chavez.

Mai 2009

Juin 2009

Juillet 2009

Août 2009

Septembre 2009

Octobre 2009

Novembre 2009

Décembre 2009

Notes et références

  1. Le Monde.fr, Hugo Chávez fête ses dix ans au pouvoir et se projette jusqu'en 2019
  2. Le Monde.fr, Hugo Chávez joue son va-tout dimanche
  3. Le Figaro.fr, Affaire Louis Herrero : Chavez espère ne pas froisser Madrid
  4. Le Figaro.fr, Sixième visite d'Hugo Chávez en Chine
  5. Le Figaro.fr, Pékin soigne Chavez
  6. Le Figaro.fr, Le Venezuela offre une île aux Etats-Unis

Voir aussi