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Anthropologie

L'origine étymologique du mot anthropologie vient des termes grecs ἄνθρωπος (anthrōpos), que l'on peut traduire en français par « homme », et λογία (-logia), que l'on peut traduire par « étude » ou « science ». L'usage anglo-saxon du terme « anthropologie » fut introduit dans la langue française par Claude Lévi-Strauss dans les années 1950 et est toujours utilisé de nos jours pour désigner l'étude de l'homme sous tous ses aspects (alors que dans le monde anglophone, le simple terme « anthropology » est réservé pour l'anthropologie physique). L'anthropologie au sens général du terme couvre donc un champ scientifique très vaste qui englobe des sciences et disciplines variées :

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Dans l'ouvrage d'introduction à l'anthropologie de la collection « Que sais-je? », les auteurs font référence à une « confusion des termes, tant dans la littérature savante que dans les écrits de vulgarisation »[1].

Pour minimiser cette confusion, il est bon de savoir plusieurs choses:

  • L'anthropologie s'organise autour de deux grands types de travaux étroitement liés. D'une part les travaux d'ethnographie qui sont des enquêtes et observations de terrains abordant dans les détails et de façon isolée les peuples, cultures et sociétés humaine; les résultats de ces recherches empiriques sont le plus souvent publiés sous la forme de monographies. D'autre part, les travaux d'ethnologie dans lesquels sont étudiés les peules, cultures et sociétés humaines de façon comparée et sur base de recherches bibliographiques au sein des publications ethnographiques; les résultats de ces recherches théoriques sont le plus souvent publiés sous forme d'essais.
  • Il existe en anthropologie, un chassé-croisé dans les termes utilisés pour nommer les domaines de spécialisation. Ainsi, les termes utilisant le préfixe « ethno » sont souvent confondus avec les termes utilisant le mot « anthropologie » suivi d'un adjectif. Il est possible par exemple d'être confronté à la fois aux termes « ethnomédecine » et « anthropologie de la santé » sans trop savoir s'il pourrait y avoir une différence entre ce qui se cache derrière les deux appellations.
  • En regard aux propositions faites par Marc Augé et Jean-Paul Colleyn[2], sur le site francophone de Wikipédia l'expression « anthropologie sociale et culturelle » est assimilée au terme « ethnologie en tant que synonyme.
Notes et références
  1. Voir page 11 de l'ouvrage de Marc Augé & Jean-Paul Colleyn, L'anthropologie, Paris, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-057427-9)
  2. Voir page 13 de l'ouvrage de Marc Augé & Jean-Paul Colleyn, L'anthropologie, Paris, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-057427-9)
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Lumière sur...

Claude Lévi-Straus en 2005
Claude Lévi-Straus en 2005

Claude Lévi-Strauss : Le célèbre anthropologue français né le , est décédé le 30 octobre 2009. Professeur honoraire au Collège de France et membre de l'Académie française, il compte parmi les fondateurs du structuralisme. Ayant cependant pris ses distances dès les années 1960 avec les évolutions de ce mouvement intellectuel, il a fondé à partir de la notion de structure une méthode originale d'inspiration naturaliste, l'anthropologie structurale. Son œuvre a eu une influence considérable sur les sciences humaines autant en France qu'à l'étranger. Influencé notamment par Boas, Durkheim, Mauss, Montaigne, Radcliffe-Brown ou Saussure, il est l'auteur de nombreux ouvrages qui renouvellent le questionnement et la démarche de l'anthropologie tels : Les Structures élémentaires de la parenté (1949), Race et histoire (1952), Tristes Tropiques (1955, ouvrage qui a connu un succès auprès du grand public) et Anthropologie structurale (1958).

Penseur du « bricolage », de la mythographie, de la pensée sauvage ou encore de la prohibition de l'inceste, Lévi-Strauss a influencé toute une génération de chercheurs et de philosophes dont Althusser, Bourdieu, Butler, Clastres, Derrida, Descola, Foucault, Godelier, Lacan, Piaget, Sebag, Sperber et Terray.

Son centenaire est l'occasion de nombreux hommages et une partie de son œuvre a fait l'objet d'un volume dans la « Bibliothèque de la Pléiade », Éditions Gallimard.

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Le saviez-vous ?

À Saxman Totem Park, Ketchikan, Alaska
À Saxman Totem Park, Ketchikan, Alaska

Le totémisme est une organisation clanique ou tribale fondée sur le principe du totem. C'est à partir d’un terme ojibwé, langue algonquine parlée autour des Grands Lacs de l'Amérique du Nord, que se constitue le vocable « totémisme ». Le mot a été forgé par un Anglais, John Long, qui l'utilisa en 1791 pour désigner un esprit bienveillant qui protège les hommes. Un groupe d'hommes est ainsi sous la protection d'un totem.

En 1887, James George Frazer introduit le débat sur le totémisme et propose la définition suivante : « un totem est une classe d'objets matériels que le sauvage considère avec un respect superstitieux, croyant qu'il existe entre lui et chacun des membres de la classe une relation intime et tout à fait spéciale ». Depuis, le totémisme constitue un objet d'étude récurrent en anthropologie. Il a fait l'objet de plusieurs interprétations qui s'interrogent sur son rôle comme représentation d'un ancêtre mythique, comme objet d'appartenance à un clan, comme objet sacré ayant un rôle d'organisation de la communauté ou permettant de garantir un ordre de parenté. De Durkheim, à Descola, en passant par Lévi-Strauss, les interprétations du totémisme ont donné lieu à de nombreux débats et des conceptions divergentes chez les anthropologues.

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Ruth Benedict (1887-1948), anthropologue américaine. Théoricienne du relativisme culturel en anthropologie.
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Actualité

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