Baden-Baden

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Modèle:Commune allemande Baden-Baden est une ville allemande, située dans le Land de Bade-Wurtemberg. La ville est connue en tant que centre de villégiature, station thermale et pour ses festivals internationaux. Jusqu'en 1931, la ville portait le nom Baden (Bade, en Français), mais on l'appelait la plupart du temps "Baden in Baden" (Baden en Bade), d'où l'origine du double-nom de la ville. En 1997, le titre de Ville Olympique est décerné à Baden-Baden par le Comité international olympique.

Géographie

La plus grande partie de la ville, située à environ 60 km de Strasbourg et 40 km de Karlsruhe est encaissée dans la vallée de l'Oos, petite rivière affluent de la rive droite du Rhin. La ville s'est constituée par annexions successives de quartiers situés toujours plus à l'ouest, jusqu'à son débouché dans la plaine du Rhin, où se trouvent concentrées la plupart des activités industrielles.

En dépit de l'urbanisation progressive des coteaux de la Forêt-Noire, l'essentiel du tissu urbain se trouve concentré en une longue bande d'une dizaine de kilomètres de long, située dans la vallée.

Seule la frange occidentale de la commune n'est pas bordée par des surfaces boisées : de n'importe quelle partie de la ville, on peut marcher moins de 2 km (voire beaucoup moins) et se retrouver en pleine forêt.

Histoire

Après la division du margraviat de Bade sous l'autorité de trois branches distinctes de la maison de Zähringen, Baden-Baden échut à la branche dite de Baden-Baden, du XIIe siècle jusqu'à la courte réunification de 1503 à 1527.

On connait de précieux renseignements sur la vie à Bade au début du XVe siècle grâce à la correspondance de l' humaniste italien Poggio Bracciolini, dit Le Pogge, venu y prendre les eaux en 1416-1417, alors qu'il se trouvait au Concile de Constance.[1]

Les guerres de religion provoquèrent une nouvelle division du margraviat en 1527, Baden-Baden étant le siège de la nouvelle branche catholique de la famille, qui finit par s'éteindre en 1771, le margraviat étant alors réunifié entre les mains de la branche luthérienne dite de Baden-Durlach, résidant à Karlsruhe.

Baden-Baden fut dévastée le par les troupes françaises.

Galerie extérieure de la Trinkhalle, l'établissement thermal

À la fin du XVIIIe siècle, la ville devint une station thermale réputée dans toute l'Europe, et très mondaine (têtes couronnées, etc.)

En 1945, après l'effondrement du IIIe Reich, la ville devint le siège du commandement en chef des Forces françaises en Allemagne (FFA), avec construction d'une véritable ville française dans les quartiers ouest de Baden-Baden, dans laquelle vivaient environ 5 000 Français (militaires du contingent, officiers, familles) disposant de nombreuses infrastructures : supermarchés, écoles et lycée français, église catholique... Cette présence française a pris fin à la fin des années 1990.

Le 29 mai 1968, le général Massu, alors commandant en chef des forces françaises en Allemagne, y accueillit, dans sa résidence de fonction située sur une colline à l'écart de la ville, le général de Gaulle et l'assura de la fidélité de l'armée.

Communes absorbées

  • Absorptions par la ville de Baden-Baden (Stadt Baden-Baden) :
    • 1909 : Lichtental et Beuren
    • 1928 : Oos et Oosscheuren
  • Absorptions par le Stadtkreis de Baden-Baden :
    • 1939 : Balg
    • 1er janvier 1972 : Ebersteinburg (jusque-là dépendant du Landkreis de Rastatt)
    • 1er juillet 1972 : Neuweier, Steinbach et Varnhalt (jusque-là dépendants du Landkreis de Bühl)
    • 1er janvier 1973 : Haueneberstein (jusque-là dépendant du Landkreis de Rastatt)
    • 1er janvier 1975 : Sandweier (jusque-là dépendant du Landkreis de Rastatt)

Héraldique

Armes de Baden-Baden
Armes de Baden-Baden

Armes d'usage de la ville de Baden-Baden, jamais adoptées officiellement. Blasonnées D'or, à la bande de gueules, surmontée d'une couronne murale de trois tours de sable. Reprennent les armes traditionnelles des premiers margraves de Bade, remises en vigueur en 1830 par le grand-duc de Bade, et auxquelles elles ajoutent une couronne maçonnée.

Tourisme

  • La galerie d'art de Baden-Baden, due à l'architecte art nouveau Hermann Billing (1909), abrite des expositions temporaires.
  • Depuis l'automne 2004, un musée construit par l'architecte Richard Meier abrite l'importante collection Frieder Burda d'art contemporain.
  • Palais des festivals (concert, opéra, ballet)
  • Mont Merkur (Mercure), avec funiculaire
  • Ruines des thermes romains
  • Château de Hohenbaden aussi nommé Vieux château (Altes Schloss)
  • Nouveau château (Neues Schloss)
  • Casino (Kurhaus) dans les jardins duquel se tient chaque été, depuis 1976, un rassemblement d'automobiles historiques, l’Internationales Oldtimer-Meeting[2]
  • Établissement thermal (Trinkhalle)
  • Cloître de Lichtental
  • Lac situé dans une ancienne carrière (Tripsee dans le langage d'une certaine jeunesse des années 1970)
  • Hippodrome d'Iffezheim, sur lequel se court tous les ans le Grand Prix de Baden (Grosser Preis Von Baden), course hippique de plat préparatoire au Prix de l'Arc de Triomphe.

Liste non exhaustive.

Urbanisme

L'urbanisation croissante et le développement de la croissance automobile, conjugués à la topographie très particulière de la ville, ont conduit la municipalité à de grands travaux dans les années 1980 : ont ainsi été construits deux tunnels routiers à flanc de montagne, pour décongestionner le centre-ville, périodiquement embouteillé aux heures de pointe. L'un de ces tunnels est long d'environ 1 500 m. Le financement de ces équipements a été relativement aisé, en raison de la richesse de la ville, qui reçoit de considérables revenus en raison de la présence du casino depuis le XIXe siècle.

Jumelages

Célébrités

  • Fedor Dostoïevski (1821-1881), écrivain russe, longtemps résident
  • Johannes Brahms (1833-1897), pianiste et compositeur allemand, résident de 1863 à 1874
  • Wilhelm Furtwängler (1886-1954), chef d'orchestre allemand, mort le à Ebersteinburg (aujourd'hui fraction de la ville de Baden-Baden)
  • Pierre Boulez (né en 1925), compositeur et chef d'orchestre français, résident depuis les années 1950
  • Éric Naulleau (né en 1961 à Baden-Baden), traducteur, écrivain et chroniqueur de radio et de télévision

Notes et références

  1. Lire les extraits d'une lettre adressée par Poggio Bracciolini à son ami Nicolo en mai 1416 [1]
  2. Source : site Web de l’Internationales Oldtimer-Meeting.

Liens externes

Modèle:Arrondissements et villes-arrondissements de Bade-Wurtemberg