Société d'Angola

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La famille Walsh a créé le 7 septembre 1748 dans le port de Nantes une société par actions qui a pour but de pratiquer la traite des Noirs le long de la côte éponyme, avec un capital de 1 600 000 livres (dans les faits 2 millions de livres tournois sont réunies. Elle contrôle à elle seule 28% de tous les armements négriers de Nantes[1]. Cette société adopte la même démarche que la Compagnie du Sénégalet la Compagnie royale d'Afrique qui avaient été créées en 1673: mobiliser des capitaux pour armer des navires plus grands.

Avec la Société Grou et Michel, sa grande rivale à Nantes, contrôlée par la famille parisienne de Jean-Baptiste Grou, arrivé à Nantes en 1689 à l'âge de 20 ans[2]., c'est alors 49% de la traite négrière qui est entre les mains de deux armateurs. En novembre 1748, la Société Grou et Michel fusionne avec d'autres pour se fondre dans la Compagnie de Guinée au capital de 2,4 millions de livres.

Le fondateur de la société d'Angola Antoine-Vincent Walsh est le fils d'Antoine Walsh, le plus grand armateur de la ville et l'une des figures des irlandais de Nantes. La liste des 26 actionnaires ne comprend qu'un seul autre Nantais, Du Chatel, pour 175 000 livres, qui n'est autre que le fils du banquier Antoine Crozat.

La haute finance parisienne et l’administration supérieure de la Compagnie des Indes sont mieux représentés : le financier Paris de Montmartel investit 375 000 livres, les banquiers Tourton et Baur 375 000 livres chacun, et Michau de Montaran, commissaire du roi auprès de la Compagnie et ancien trésorier des États de Bretagne, investit 50.000 livres.