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Histoire de l'empire colonial français pendant la Seconde Guerre mondiale

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Résistances dans l'Empire français (1940-45) Selon l'accord d'armistice de juin 40, les divers territoires de l'Empire français restait sous la souveraineté de ce qui a été appelé le gouvernement de Vichy. A de rares exceptions près, comme le Tunisie, les territoire de l'Empire Français n'ont pas été occupé par les Allemands. Néanmoins, il a existé certaines formes de Résistance, notamment en Indochine, contre les Japonais.

Résistance en Afrique du Nord

L'une des actions les plus significatives de la Résistance française, par ses circonstances et par ses effets, a lieu le 8 novembre 1942 à Alger, permettant le succès de l'Opération Torch, le débarquement allié en Afrique du Nord :
Selon les accords passés secrètement à Cherchell entre la Résistance algéroise et le commandement allié, le 23 octobre 1942, 400 résistants mal armés, dont les deux tiers était juifs, neutralisent à eux seuls les batteries côtières de Cherchell et le XIXe corps d'armée d'Alger pendant une quinzaine d'heures. Ils occupent pour cela, pendant la nuit du 7 au 8 novembre, presque tous les points stratégiques, et réussissent à arrêter le général Juin, commandant en chef, ainsi que l'Amiral Darlan, inopinément présent à Alger cette nuit là.
Grâce à ces patriotes français, qui empêchent la garnison vichyste de se mobiliser, les forces alliées peuvent débarquer sans opposition, encercler Alger et en obtenir la reddition le jour même. (voir l'article intitulé La réussite de l'opération Torch.) En revanche, à Oran et au Maroc, où la Résistance échoue, les forces de Vichy livrent un combat sanglant aux Anglo-américains, et les tiennent en échec pendant trois jours. Elles ne cessent le feu que le 10 novembre, sur l'ordre de leurs supérieurs Darlan et Juin, prisonniers des alliés, qui, après avoir refusé d'en donner l'ordre, finissent par obtempérer aux injonctions du général américain Clark.
Comme, à l'heure où les généraux de Vichy tirent sur les alliés à Oran et au Maroc, ils livrent la Tunisie aux Allemands sans un coup de feu, force est de constater que leur attitude n'est pas dictée par leur respect des conventions d'armistice, mais par un réflexe collaborationniste.

Si donc la Résistance n'avait pas réussi à Alger son putsch du 8 novembre 1942, le débarquement allié y aurait échoué, et les Allemands au lieu de se contenter d'occuper la Tunisie, auraient pu accourir au Maroc et occuper toute l'Afrique du Nord. Quant à l'armée d'Afrique elle serait bien rentrée en guerre, mais dans le mauvais camp.

Rarement un acte de Résistance aura eu un tel impact. Pourtant cet événement a été largement occulté, car il était douloureux pour les généraux de Vichy et leurs admirateurs d'après-guerre d'admettre que l'une des grandes victoires de la guerre a été gagnée par des civils qui arrêtèrent des généraux au bon moment et au bon endroit.

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