Politique environnementale des États-Unis

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Modèle:Ébauche USA

Protection de la nature

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Parc naturel national du Yellowstone

Les premiers parcs nationaux du monde ont été instaurés, avec le parc du Yellowstone en 1872. Le pays compte aujourd’hui 57 parcs nationaux.

    • Forêts

Les États-Unis utilisent beaucoup le bois comme matériau de construction dans l’architecture civile (green houses). Les qualités écologiques du bois sont nombreuses (voir l’article bois).

Lutte contre le réchauffement climatique

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éoliennes au Texas
  • énergie éolienne

En 2004 les États-Unis ont produit 6.752 MWe d'énergie éolienne, en troisième position derrière l'Allemagne et l'Espagne. Les grands parcs éoliens se trouvent en Californie.

  • énergie solaire

En 2004-2005, l'énergie solaire captée sur les toits par des cellules photovoltaïques représentait 950 000 megawatts dans tout le pays. En 2004, 14 000 Megawatts photovoltaïques ont été vendus aux Etats-Unis. Plusieurs entreprises américaines de recherche dans l'énergie solaire comme Nanosys et Nanosolar (Palo Alto, Californie) ou Konarka (Lowell, Massachusetts) ont reçu des aides fédérales (de la part de la Defense Advanced Research Projects Agency et du Department of Energy and the Navy).

Associations, groupes de pression et entreprises

  • Ligue des électeurs pour la préservation de l’environnement
  • Conseil de défense des ressources naturelles
  • Rainforest Action Network basée à San Francisco
  • Chrysler-BMW possède une flotte de voitures (moteurs thermiques) roulant à l'hydrogène H2, sans pile à combustible, avec réservoir cryogénique.

Politiques fédérales

Depuis 1970, l’Agence de protection de l’environnement (Environmental Protection Agency) est le principal organe de ces politiques (voir le site web, en anglais). Le congrès a voté en 1992 la loi sur la politique de l’énergie (Energy Policy Act -EPAct- ou Public Law 102-486) qui encourage à privilégier d’autres sources d’énergie que le pétrole (éthanol, méthanol, biodiesel, gaz naturel, hydrogène et électricité).

L'administration Clinton a signé le Protocole de Kyoto en décembre 1997.

Le gouvernement de George W. Bush a ensuite décidé de se retirer des négociations tout en proposant quelques mois plus tard un autre plan moins contraignant que celui de Kyoto : il s’agit du « Clear Skies and Global Climate Change », du 14 février 2002, qui développe une approche graduelle, à moyen ou long terme, face à l’effet de serre. Il prévoit :

    • de baisser les émission de gaz à effet de serre du PIB de 18 % en dix ans
    • de donner 700 millions de dollars supplémentaires (soit 4, 5 milliards au total) à la recherche sur les changements climatiques
    • d’exempter de 4, 6 millliards de dollars d’impôts sur 5 ans pour ceux qui investissent dans les énergies renouvelables.

L’administration Bush a également remis en cause des dispositifs plus ou moins anciens de lutte contre la pollution dans le pays : normes de pollution pour les centrales thermiques, taxe spéciale sur les firmes pétrolières et chimiques pour financer le nettoyage des rivières polluées ...

Le 6 juillet 2005, au cours du sommet du G8 à Gleneagles, le président George W. Bush a reconnu pour la première fois que la production de gaz à effet de serre de l'activité humaine est en partie responsable du réchauffement climatique. Mais il continue de plaider pour la recherche et le développement de sources d'énergies non-polluantes, plutôt que par une réduction des gaz à effet de serre.

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Train allant à Santa Fe

Le 28 juillet 2005, dans un article du Figaro, on apprend que le gouvernement des États-Unis ont signé un accord avec cinq pays d'Asie-Pacifique (Australie, Inde, Japon, Chine et Corée du sud) visant à développer de nouvelles technologies pour lutter contre l'émission des gaz à effet de serre.

Depuis 2001, les états du Texas, de la Californie, du New Hampshire, ont instauré un dispositif de contrôle des émissions de gaz pour différents secteurs industriels et énergétiques. Le dispositif adopté par la Californie, qui s’appliquera à partir de 2009, prévoit de réduire les émissions de gaz polluants de 22% en moyenne d’ici 2012 et de 30% d’ici 2016. En outre, le principe des marchés des permis d’émission consiste à accorder aux industriels « pollueurs » gratuitement, à prix fixe ou aux enchères, des quotas d’émissions de CO2, que ceux-ci peuvent ensuite s’échanger. Chaque émetteur de CO2 doit alors vérifier qu’il détient autant de permis d’émission que ce qu’il va émettre. Dans le cas contraire, il se trouve contraint ou bien de diminuer ses émissions, ou bien d’acheter des permis. Inversement, si ses efforts de maîtrise des émissions lui permettent de posséder un excédent de permis, il peut les vendre. De tels procédés ont été réalisés pour réduire les pluies acides aux États-Unis et ont connu des succès (programme « Acid rain »). Ce système des marchés de permis d’émission fait partie du dispositif du Protocole de Kyoto.

En 2004, le sénateur républicain John McCain et le démocrate Joseph Lieberman déposent un projet de loi visant à limiter les rejets dans l’atmosphère ; soutenu par les grandes entreprises Alcoa, DuPont de Nemours et American Electric Power, il n’est pourtant pas adopté.

Les États-Unis financent le projet ITER(International Thermonuclear Experimental Reactor) qui pourrait être la solution au remplacement du pétrole et de l'uranium dans la production d'énergie.

Le 29 juillet 2005 a été votée la loi de réforme sur le secteur énergétique. Elle prévoit :

  • de réduire la dépendance énergétique des États-Unis
  • d'augmenter les sources d'énergie renouvelable
  • d'encourager l'utilisation des biocarburants
  • l'extension de la période de l'heure d'été, du deuxième dimanche de mars au premier dimanche de novembre.
  • d'améliorer le secteur nucléaire
  • de moderniser les usines thermiques au charbon et le réseau électrique

Ces dispositions devraient coûter plus de 11 milliards de dollars. (Source : Le Figaro)

Exemples à l’échelle des États

  • Les décisions pour réduire les émissions de CO2 sont prises par les états fédérés : en 2005, 18 de ces états obligeaient les producteurs d’électricité à utiliser en partie des sources d’énergie renouvelables. 130 villes des États-Unis ont décidé de respecter les principes du protocole de Kyoto en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre (source : Libération, 9 juin 2005, page 13).
  • En 2005, les maires de 136 villes américaines, ont pris l'engagement d'appliquer les normes du protocole de Kyoto et à réduire d'ici à 2012 leurs émissions de gaz à effet de serre de 7% par rapport à 1990.(Source: L'Express, 4 juillet 2005)
  • Par leur politique environnementale (énergies renouvelables, remplacement des bus et camions polluants, en utilisant des sources de lumières plus économiques), 70 villes américaines ont fait baisser de plus de 23 millions tonnes les émission de dioxyde de carbone en 2004 (San Francisco Chronicle).

Alors que la population californienne représente 12 % de la population américaine, elle ne consomme que 7 % de l’électricité produite dans le pays ; ainsi, la Californie se trouve à la première place pour la rentabilité énergétique par personne. L'état s'est engagé à limiter les émissions de gaz à effet de serre : les objectifs annoncés sont une diminution de 11 % avant 2010 et 87 % avant 2050 (source : Libération, 9 juin 2005, page 13).

La Californie s'est aussi engagé à respecter des règles plus strictes sur la consommation et les pots d'échappement de véhicules neufs ; cette politique est imitée par deux autres états de l'ouest : Washington et Oregon. (source : Le Figaro, 5 juillet 2005)

En 2005, le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger proposait que le budget de l'état de Californie finance à hauteur de 6,5 millions de dollars la construction de stations pour les véhicules roulant à l'hydrogène.

Le code d'éducation de la Californie (chapitre IV, sections 8700 à 8784) insiste pour que les élèves soient sensibilisés aux problèmes de l'environnement (voir [ http://www.aroundthecapitol.com/code/code.html?sec=edc&codesection=8700-8707] en anglais)

    • énergie solaire

Grâce à son bon ensoleillement, la Californie développe l’énergie solaire : l’état abrite des collecteurs cylindro-paraboliques dont la puissance atteint 80 MW, la plus grande centrale à tour comme Solar one puis Solar 2 ne dépasse pas 10 MW.

Un projet de loi oblige les promoteurs immobiliers à installer un système d’énergie solaire sur 15 % des nouvelles maisons construites en Californie à partir de 2006. Le projet de loi prévoit que, d’ici à 2010, 55 % des maisons seront équipées en panneaux solaires. Le gouverneur Arnold Schwarzenegger avait fait campagne pour inciter à installer des systèmes solaires dans la moitié des maisons de l’état à partir de 2005.

    • Biocarburants

Les bus de la ville de Berkeley roulent au biodiesel obtenu à partir du retraitement des huiles alimentaires (issues par exemple de la cuisson des frites dela restauration rapide). Pour en savoir plus, consulter l’article de Marion Festraëts dans l’Express daté du 23 août 2004.

La Californie a adopté une loi qui contraint les grands groupes automobiles à vendre des véhicules respectant des normes strictes de rejets de CO2.

    • énergie éolienne

La Californie est l’état où l’énergie éolienne est la plus développée avec une capacité de production de plus de 2040 MW installés en 2004, loin devant le Texas (1293 MW) (Source). La principale région de production se trouve au nord de l'état, à l'est de San Francisco

  • New York : La tour de la liberté, qui remplacera les twin towers du World Trade Center, respectera des normes écologiques : 20 % de son électricité sera produite par des éoliennes.

Le gouverneur de l'état de New York, a réuni plusieurs états du nord-est autour d'un plan surnommé «le mini-Kyoto».

  • Wisconsin : en 2005, la construction d'un parc à éoliennes a été décidée dans le sud de l'état. Il fournira de l'électricité à 72 000 foyers et coûtera 250 millions de dollars. Le parc aura une capacité de 200 Mégawatts et s'etendra sur 50 miles carrés. Il alignera 133 turbines de 11,80 mètres de hauteur avec des pales de 3,80 mètres. Dans l'état du Wisconsin, seul 4 % de l'électricité est produite par des énergies renouvelables, notamment grâce à 55 turbines réparties dans 5 parcs à éoliennes qui produisent 53 MegaWatts. Le gouverneur Jim Doyle souhaite augmenter cette proportion à 10% d'ici à 2015 (source : Associated Press).