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Lutte antisectes en France

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La France est un pays laïc, où l'état doit respecter tous les cultes et n'en reconnaître aucun.
La lutte anti-sectes en France a donc pour objectif de contrôler et réprimer les dérives sectaires de mouvements considérés comme licites.

A cet effet, depuis le début des années 1980, plusieurs commissions d'enquêtes ont été initiées à l'Assemblée nationale afin d'enquêter de manière plus approfondie sur le phénomène sectaire. Le gouvernement s'est également doté d'un nouvel organisme interministériel, la MILS, qui deviendra plus tard la MIVILUDES, et qui produit ses propres études.

L'une des commissions parlementaires a publié en 1985 une liste de 173 mouvements jugés sectaires et proposé des modifications de législation qui ont mené au vote de la loi About-Picard en 2001. La liste de sectes, très controversée, a été officiellement abandonnée en 2005.
En 2001, la loi About-Picard a renforcé la législation sur la notion d'abus de faiblesse[1] et a déterminé les cas où une organisation convaincue de dérives sectaires peut être dissoute. Elle accorde à certaines associations anti-sectes, très actives, le droit de se porter partie civile dans les procès.

La France est un des pays les plus engagés dans cette lutte en Europe, qui lui vaut quelques critiques, y compris de l’Assemblée parlementaire européenne [2].


  1. La création d'un délit de manipulation mentale initialement prévu, a été rejeté
  2. L'Assemblée parlementaire européenne a demandé en 2002 au Gouvernement français de revoir la loi About-Picard. Voir la Résolution 1309 (2002) Liberté de religion et minorités religieuses en France sur le site du Conseil de l'Europe