Bienaimé Jourdain

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Bienaimé Jourdain
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Bienaimé Victor Jourdain
Activité
Conjoint
Élisabeth Gigandon
Autres informations
Membre de
Distinction

Bienaimé Jourdain, né le à Tourville (Manche), et mort le dans le 8e arrondissement de Paris, est un militaire et l'un des fondateurs de l'Union des blessés de la face et de la tête dont il devient le premier secrétaire général.

Biographie

Bienaimé Jourdain est né à Tourville le [1]. Avant-guerre, il est membre de la section d'Action française de Cherbourg[2],[3].

Durant la Grande Guerre, il est mobilisé comme sergent d’infanterie et affecté au 36e régiment d’infanterie. Il est blessé une première fois le 17 septembre 1914[4]. Après plusieurs mois de convalescence, il retourne au combat. Dans les ruines de Neuville-Saint-Vaast, il est grièvement blessé au visage le 1er juin 1915. La moitié de sa face est mutilée par un éclat d'obus[5]. Il devient donc une gueule cassée. Durant cinq ans, il est soigné avec les autres blessés de la face dans la 5ème division au Val-de-Grâce (le service des baveux)[6],[7]. Dès 1919, il fonde une amicale avec Albert Jugon où les réunions sont plus en plus fréquentées. Face à l'ampleur, Bienaimé Jourdain, le colonel Yves Picot et Albert Jugon décident de transformer l'amicale en une Union des blessés de la face et de la tête le [8]. Il devient le premier secrétaire général du groupement et consacre sa vie à porter assistance aux gueules cassées : « allocation maladie, décès, orphelins, bourses d’études, rééducation, prêt d’honneur »[9]. Il soutient la création du centre d’appareillage maxillo-facial dirigé à l’hôpital Lariboisière par le docteur Ponroy, puis celui de Rennes dirigé par le commandant Georges Charles Maurice Virenque (1848-1949)[9],[10].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il cherche à maintenir l'Union des blessés de la face et de la tête tout en se repliant à la Chaumette à Joué-lès-Tours.

Il organise la première assemblée générale d’après-guerre, le .

Bienaimé Jourdain meurt le . Il est inhumé au cimetière des Gueules cassées à Moussy-le-Vieux[11]. Albert Jugon lui succède à la tête de l'Union des blessés de la face et de la tête.

Distinctions

Références

  1. Ouest-France, « Grande Guerre. En 1921, trois Gueules cassées de l’Ouest décidaient de « sourire quand même » », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  2. L’Action française, (lire en ligne)
  3. L’Action française, (lire en ligne)
  4. L’Action française, (lire en ligne) :

    « Le caporal Jourdain du 36e d'infanterie, un des plus braves ligueurs de cette section de Cherbourg qui brille tant au champ d'honneur, a été blessé le 17 septembre. A peu près guéri, il va bientôt rejoindre son corps. »

  5. « BIU Santé - Exposition virtuelle "Les Gueules cassées" (1914-1918) », sur www.biusante.parisdescartes.fr (consulté le )
  6. France Renucci, « La construction des Gueules cassées: », Les cahiers de médiologie, vol. N° 15, no 1,‎ , p. 103–111 (ISSN 1270-0665, DOI 10.3917/cdm.015.0103, lire en ligne, consulté le )
  7. Didier GOURIN, « À 100 ans, l’association des Gueules cassées garde le sourire », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  8. « BIU Santé - Exposition virtuelle "Les Gueules cassées" (1914-1918) », sur www.biusante.parisdescartes.fr (consulté le )
  9. a b c et d « Les fondateurs », sur Les Gueules Cassées (consulté le )
  10. appl, « Cimetière du Père Lachaise - APPL - VIRENQUE Georges Charles Maurice (1888-1949) », sur Cimetière du Père Lachaise - APPL, (consulté le )
  11. « Les Gueules Cassées en Seine-et-Marne », sur Archives départementales de Seine-et-Marne, (consulté le )
  12. a et b « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )