Louise Erdrich

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Louise Erdrich
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Louise Erdrich en 2015
Nom de naissance Karen Louise Erdrich
Naissance (69 ans)
Little Falls, Minnesota, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture anglais américain
Genres

Œuvres principales

Karen Louise Erdrich, née le à Little Falls dans le Minnesota, est une écrivaine américaine, auteure de romans, de poésies et de littérature d'enfance et de jeunesse. Cette auteure qui appartient au mouvement de la Renaissance amérindienne est une des figures les plus emblématiques de ce courant littéraire.

Biographie

Enfance

Louise Erdrich naît le 7 juin 1954 à Little Falls dans le Minnesota[1]. Elle grandit dans le Dakota du Nord, à Wahpeton[2],[3].

Elle est la fille de Rita Gourneau Erdrich, une Ojibwa (famille des Chippewa) et de Ralph Erdrich un germano-américain. Ses parents travaillent au Bureau des affaires indiennes et enseignent en internat pour le Turtle Mountain Band of Ojibwe[4],[3]. Ils possèdent peu de livres mais l'emmènent souvent à la bibliothèque. Son père lui récite également des poèmes[3].

Parmi ses grands-parents, on relève Patrick Gourneau[5] et Aza Erdrich. Le premier, grand-père maternel de l'autrice, maraîcher et membre du conseil du Turtle Mountain Band of Ojibwe, encourage également, tout comme ses parents, son amour de la langue[3].

Louise Erdrich est l'aînée de sept enfants[4]. Deux sont également écrivaines : Lise Erdrich[6] et Heid E. Erdrich (en) (née en 1963)[7]. Elle a quatre autres frères et sœurs : Mark, pharmacien ; Louis, ingénieur du service de santé indien, menuisier, vigneron et brasseur de bière ; Ralph David, infirmier gestionnaire du service de santé indien ; et la plus jeune, Angie, pédiatre du service de santé indien[3].

Formation

Elle fréquente le Dartmouth College de 1972 à 1976. Elle fait partie de la première promotion de femmes admises au collège. Au cours de sa première année, elle rencontre Michael Dorris, anthropologue, d'ascendance en partie modoc, qui prend la direction du nouveau programme d'études amérindiennes[8],[9]. Alors qu'elle suit le cours de Michael Dorris, Louise Erdrich commence à s'intéresser à sa propre ascendance, ce qui inspirera son œuvre littéraire[9]. Elle obtient un diplôme en anglais.

Pendant ses études, elle occupe différents emplois dont serveuse et rédactrice pour le journal du Boston Indian Council, The Circle[8],[9].

Après son diplôme du Dartmouth College, elle travaille au sein du programme Poets in the Schools du Dakota du Nord. Elle voyage à travers l'état pour parler de la poésie dans les écoles et les prisons[10].

En 1978, elle quitte son travail car elle est acceptée au sein du programme de maîtrise à l'Université Johns Hopkins à Baltimore[10]. Elle y écrit des poèmes et des histoires intégrant son héritage, dont beaucoup feront plus tard partie de ses livres[9].

Une fois sa maîtrise en poche, elle retourne à Dartmouth en tant qu'écrivaine en résidence[9].

Carrière

Louise Erdrich reste en contact avec Michael Dorris. Bien que ce dernier fasse des recherches en Nouvelle-Zélande alors que l'autrice vit à Boston, ils commencent à collaborer sur des nouvelles, dont une intitulée The World's Greatest Fisherman. La nouvelle remporte en 1982 cinq mille dollars au concours de fiction Nelson Algren[9]. L'autrice déclare lors d'une interview : « Quand j'ai découvert le prix, je vivais dans une ferme du New Hampshire, près de l'université que j'avais fréquentée. J'étais presque fauchée (...). Ma mère tricotait mes pulls et tout ce que j'achetais dans les friperies (...). La reconnaissance m'a éblouie. Plus tard, je me suis lié d'amitié avec Studs Terkel et Kay Boyle, les juges, envers qui je porte une gratitude éternelle. Ce prix a fait une immense différence dans ma vie »[11].

Le couple, désormais marié, décide d'en faire un roman, Love Medicine (1984), qui remportera le National Book Critics Circle Award for Fiction[9]. Love Medicine devient ensuite une tétralogie qui comprend Le pique-nique des orphelins (1986), La forêt suspendue (1988) et Bingo Palace (1994). Les romans racontent la vie de quatre générations d'une famille amérindienne, « tissant ensemble leurs expériences, rêves, souvenirs et visions » ainsi que leurs efforts pour conserver leurs terres et leurs traditions[12]. La série se termine avec Tales of Burning Love (1997)[13].

Louise Erdrich publie également en 1984 un recueil de poèmes intitulé Jacklight. Les poèmes du recueil sont centrés sur le conflit entre les cultures autochtones et non autochtones. Mais elle évoque également les liens familiaux et les légendes ojibwa[9].

En 1989, elle publie un second recueil de poésie, Baptism of Desire, qui évoque la spiritualité et une forme hybride de religion, mi-catholique mi-autochtone telle que l'a vécue enfant l'autrice. Certains poèmes, que Louise Erdrich a rédigés enceinte, parlent également de la maternité et des enfants[9].

En 1991, Louise Erdrich et Michael Dorris, après avoir rédigé un certain nombre de textes ensemble, notamment des contes domestiques sous le pseudonyme commun de Milou North, publient un roman appelé La couronne perdue. Le livre raconte l'histoire d'amour d'un couple parti en quête de vérité sur la vie de Christophe Colomb[9],[8].

En 2003, elle publie un troisième recueil de poèmes : Original Fire: New and Selected Poems. Il comprend de nombreux poèmes des deux premiers recueils ainsi que de nouveaux poèmes sur des sujets familiers[9].

L'action de ses romans se déroule principalement dans une réserve du Dakota du Nord entre 1912 et l'époque présente. Ils relèvent en partie du courant réalisme magique, avec une figure de trickster (fripon), et parfois du roman picaresque.

Prix et distinctions

Écrivaine de talent, Louise Erdrich a reçu de nombreuses récompenses au cours de sa carrière, dont le prix du meilleur roman (1984) décerné par le Los Angeles Times, le National Book Critics Circle Award et l'American Book Awards, le prestigieux National Book Award (2012) aux États-Unis ou le prix Pulitzer (2021).

Vie privée

Elle rencontre Michael Dorris, un autre auteur de la Renaissance amérindienne, au Dartmouth College, où ils enseignent tous les deux, et ils se marient en 1981. Elle adopte les trois enfants de Michael, Reynold Abel, Jeffrey Sava et Madeline Hannah, que Mickael Dorris avait lui-même adoptés dans les années 1970 alors qu'il était célibataire. À l'âge de 22 ans, il avait notamment adopté Reynold Abel, atteint du syndrome d'alcoolisation fœtale, souffrant de graves troubles de l'apprentissage et de crises d'épilepsie[8]. Le couple donne également naissance à trois filles : Persi Andromeda, Pallas Antigone et Aza Marion. Ce couple est aussi uni dans le travail et chacun contribue à la recherche de l'autre.[réf. nécessaire] Ils écrivent ensemble sous le pseudonyme de Milou North.

Controverses

Bien que la presse montre un couple littéraire fort, la famille de Louise Erdrich fait face à des difficultés, notamment avec la mort d'Abel dans un accident de voiture en 1992. Puis leur fils Sava est accusé d'avoir essayé d'extorquer 15 000 $ à ses parents en 1994, mais ne sera pas condamné. Il sera ensuite envoyé en prison pour tentative de meurtre contre sa petite amie mais sera acquitté[14].

Le couple se détériore en 1995 quand Louise loue un appartement pour y travailler au calme et finit par y emménager définitivement. Cette situation pousse le couple à demander le divorce[15]. En 1996, une enquête pour abus sexuel sur leurs enfants est ouverte mettant en cause Michael Dorris[14]. Louise Erdrich reste discrète devant la presse sur ces deux sujets[15].

Œuvre

Romans

  • Love Medecine (1984)
    Publié en français sous le titre L'Amour sorcier, traduction tronquée par Isabelle et Mimi Perrin, Paris, Robert Laffont, coll. « Pavillons », 1986 ; réédition, Paris, Seuil, coll. « Points.Romans » no 528, 1992
    Publié en français sous le titre Love Medecine, traduction intégrale par Isabelle Reinharez, Paris, Albin Michel, coll. « Terres d'Amérique », 2008 (ISBN 978-2-226-18870-0) ; réédition, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 32353, 2011 (ISBN 978-2-253-16032-8)
  • The Beet Queen (1986)
    Publié en français sous le titre La Branche cassée, traduction tronquée par Marianne Véron, Paris, Robert Laffont, coll. « Pavillons », 1988
    Publié en français sous le titre Le Pique-nique des orphelins, traduction intégrale par Isabelle Reinharez, Paris, Albin Michel, 2016 (ISBN 978-2-226-31944-9) ; réédition, Le Livre de Poche, coll. « Biblio » no 34810, 2018 (ISBN 978-2-253-07368-0)
  • Tracks (1988)
    Publié en français sous le titre La Forêt suspendue, traduit par Mimi Perrin, Paris, Robert Laffont, coll. « Pavillons », 1990
  • The Crown of Columbus (1991), écrit en collaboration avec Michael Dorris
    Publié en français sous le titre La Couronne perdue, traduit par Dora Pastré, Paris, Robert Laffont, coll. « Best-sellers », 1992
  • The Bingo Palace (1994)
    Publié en français sous le titre Bingo Palace, traduit par Marianne Véron, Paris, Robert Laffont, coll. « Pavillons », 1996 ; réédition, Paris, Robert Laffont, coll. « Pavillons poche », 2022 (ISBN 978-2-221-25973-3)
  • Tales of Burning Love (1996)
  • The Antelope Wife (1997)
    Publié en français sous le titre L'Épouse antilope, traduit par Isabelle Reinharez, Paris, Robert Laffont, 1996
  • The Last Report on the Miracles at Little No Horse (2001)
    Publié en français sous le titre Dernier Rapport sur les miracles à Little No Horse, traduit par Isabelle Reinharez, Paris, Albin Michel, coll. « Terres d'Amérique », 2003 ; réédition, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 31400, 2009 (ISBN 978-2-253-12461-0)
  • The Master Butcher's Singing Club (2003)
    Publié en français sous le titre La Chorale des maîtres bouchers, traduit par Isabelle Reinharez, Paris, Albin Michel, coll. « Terres d'Amérique » 2005 ; réédition, LGF, coll. « Le Livre de poche » 2007 (ISBN 978-2-253-12147-3)
  • Four Souls (2004)
  • The Painted Drum (2005)
    Publié en français sous le titre Ce qui a dévoré nos cœurs, traduit par Isabelle Reinharez, Paris, Albin Michel, coll. « Terres d'Amérique » 2007 ; réédition, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 31787, 2010 (ISBN 978-2-253-12460-3)
  • The Plague of Doves (2008)
    Publié en français sous le titre La Malédiction des colombes, traduit par Isabelle Reinharez, Paris, Albin Michel, coll. « Terres d'Amérique » 2010 ; réédition, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 32488, 2012 (ISBN 978-2-253-16660-3)
  • Shadow Tag (2010)
    Publié en français sous le titre Le Jeu des ombres, traduit par Isabelle Reinharez, Paris, Albin Michel, coll. « Terres d'Amérique », 2012 ; réédition, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 33308, 2014 (ISBN 978-2-253-19482-8)
  • The Round House (2012)
    Publié en français sous le titre Dans le silence du vent, traduit par Isabelle Reinharez, Paris, Albin Michel, coll. « Terres d'Amérique » 2013 ; réédition, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 33874, 2015 (ISBN 978-2-253-08714-4)[16]
  • LaRose (2016)
    Publié en français sous le titre LaRose[17],[18], traduit par Isabelle Reinharez, Paris, Albin Michel, coll. « Terres d'Amérique » 2018, (ISBN 978-2-226-32598-3) ; réédition, Librairie générale française, coll. « Le Livre de Poche » no 35563, 2019 (ISBN 978-2-253-24063-1)
  • Future Home of the Living God (2017)[19],[20]
    Publié en français sous le titre L'Enfant de la prochaine aurore, traduit par Isabelle Reinharez, Paris, Albin Michel, coll. « Terres d'Amérique », 403 pages, 2021 (ISBN 978-2-2264-3890-4) ; réédition, Le Livre de Poche no 36598, 2022 (ISBN 978-2-253-93688-6)
  • The Night Watchman (2020)
    Publié en français sous le titre Celui qui veille, traduit par Sarah Gurcel Vermande, Paris, Albin Michel, coll. « Terres d'Amérique », 560 pages, 2022 (ISBN 978-2-2264-5599-4)[21] ; réédition, LGF, coll. « Le Livre de Poche » no 36970, 2023 (ISBN 978-2-253-94171-2)
  • The Sentence (2021), HarperCollins, (ISBN 9780062671127)
    Publié en français sous le titre La Sentence, traduit par Sarah Gurcel Vermande, Paris, Albin Michel, coll. « Terres d'Amérique », 448 pages, 2023 (ISBN 978-2-226-47490-2)

Recueils de nouvelles

  • The Red Convertible: Selected and New Stories (2009)
    Publié en français en deux volumes: La Décapotable rouge, Paris, Albin Michel, 2012 et Femme nue jouant Chopin, traduit par Isabelle Reinharez, Paris, Albin Michel, coll. « Terres d'Amérique » 2014 ; réédition, La Décapotable rouge, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 33318, 2014 (ISBN 978-2-253-19483-5) et Femme nue jouant Chopin, Paris, LGF, coll. « Le Livre de poche » no 34369, 2017 (ISBN 978-2-253-07065-8)

Recueils de poésie

  • Jacklight (1984)
  • Baptism of Desire (1989)
  • Original Fire: Selected and New Poems (2003)

Littérature d'enfance et de jeunesse

Cycle Birchbark House

  • The Birchbark House (1999)
    Publié en français sous le titre Omakayas, traduit par Frédérique Pressman, Paris, L'École des loisirs, coll. « Médium », 2002 (ISBN 2-211-05544-3)
  • The Game of Silence (2005)
    Publié en français sous le titre Le Jeu du silence, traduit par Frédérique Pressman, Paris, L'École des loisirs, coll. « Médium », 2008 (ISBN 978-2-211-08360-7)
  • The Porcupine Year (2008)
  • Chickadee (2012)
  • Makoons (2016)

Autres ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse

  • Grandmother's Pigeon (1996)
  • The Range Eternal (2002)

Autres publications

  • Imagination (1982)
  • Route Two (1990), écrit en collaboration avec Michael Dorris
  • The Falcon (1995)
  • The Blue Jay’s Dance: A Birthyear (1995)
  • Books and Islands in Ojibwe Country (2003)

Récompenses notables

Notes et références

  1. Atlantico, « "La sentence" de Louise Erdrich », sur Atlantico, (consulté le )
  2. Florence Noiville, « « Celui qui veille », de Louise Erdrich : une liberté trompeuse », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b c d et e Sarah T. Williams Star Tribune, « The Three Graces », sur Star Tribune (consulté le )
  4. a et b Josyane Savigneau, « "Ce qui a dévoré nos cœurs" : Louise Erdrich et la mémoire de l’Amérique indienne », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  5. Laëtitia Favro, « Au nom des siens », Lire Magazine, no 504,‎ , p. 74-75 (ISSN 2728-6762).
  6. Voir sur coffeehousepress.org.
  7. (en) « Heid E. Erdrich », sur Poetry Foundation (consulté le ).
  8. a b c et d (en) Charles Trueheart, « MARRIAGE FOR BETTER OR WORDS », The Washington post,‎ (lire en ligne)
  9. a b c d e f g h i j et k (en) Poetry Foundation, « Louise Erdrich », sur Poetry Foundation, (consulté le )
  10. a et b (en-US) Mary K. Zajac, « The Writing Life », sur Arts & Sciences Magazine, (consulté le )
  11. (en-US) Courtney Crowder, « A look back with past winners of the Nelson Algren Short Story Award », sur Chicago Tribune, (consulté le )
  12. (en-US) Michiko Kakutani, « Books of The Times; Reinvention of a Past Rich With Tribal Magic », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  13. (en-US) Verlyn Klinkenborg, « A Gulliver Shipwrecked on a Coast of Women : FICTION : TALES OF BURNING LOVE, By Louise Erdrich (Harper/Collins: $25, 452 pp.) », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  14. a et b (en-US) David Streitfeld, « Writer was suspected of child abuse », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
  15. a et b (en-US) David Streitfeld, « Sad Story », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
  16. Anaïs Fouilleul, Les voix des femmes amérindiennes dans les littératures des Amériques (Mémoire de master 2), , 106 p. (lire en ligne), pages 23-28.
  17. Mary Gordon, « LaRose, by Louise Erdrich », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « LaRose by Louise Erdrich review – reverberations of an accidental killing », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Rentrée littéraire 2021 : « L’Enfant de la prochaine aurore » de Louise Erdrich (Albin-Michel et sa collection « Terres d’Amérique ») », sur La Culture Dans Tous Ses Etats, (consulté le ).
  20. « L'enfant de la prochaine aurore » [livre], sur Babelio (consulté le ).
  21. [compte rendu] Florence Noiville, « Louise Erdrich veille sur les siens », Le Monde,‎ .
  22. (en) « The 2021 Pulitzer Prize Winner in Fiction : The Night Watchman, by Louise Erdrich », sur pulitzer.org (consulté le ).
  23. (en-US) The New York Times, « Pulitzer Prize: 2021 Winners List », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).

Annexes

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes