Pêche sous-marine
La chasse sous-marine constite à chasser les poissons et les crustacés en apnée (la législation française interdit l'usage d'un scaphandre autonome).
Pratique de l'activité
Pratique amateur
On pratique cette activité avec l'ensemble palmes-masque-tuba, une combinaison, et une arbalète si l'on chasse le poisson ; pour les crustacés, on doit les attraper à la main. L'arbalète doit être chargée à la force des mains de par la législation française, c'est-à-dire que l'on utilise en général des arbalètes à sandows. Les pratiques courantes pour réussir à attraper le poisson durant les unes à deux minutes d'apnée sont la coulée, en descendant directement de la surface vers le poisson ; l'agachon, qui consite à attirer le poisson à portée de tir ; la chasse à trou, en allant chercher le poisson dans les trous du rocher ; la chasse à l'indienne, qui consiste à surprendre le poisson. On peut également utiliser une gueuse (poids que l'on tient à la main pour descendre) ou larguer du poids une fois à descente terminée (que l'on aura préalablement accroché à un fil relié à la surface).
Compétition
Les compétitions de chasse sous-marine sont organisées par la CMAS (Confédération Mondiale des Activités Subacquatiques). Des Championnats du Monde et d'Europe ont lieux tous les deux ans. Lors d'une compétition, les participants ont quelques jours pour repérer des zones de pêche, puis ils chassent pendant un temps limité (~2 jours). Les scores se calculent actuellement en fonction du nombre et du poids des prises, mais la tendance s'oriente de plus en plus vers des scores dépendant de la qualité et de la diversité des prises.
Difficultés et risques
Les principales difficultés de la chasse sous-marine sont liées à l'apnée en elle-même, qui demande beaucoup d'entraînement. Cependant, à la différence de l'apnée pure, l'apnée de chasse est souvent courte et répétée puisque les sorties de chasse peuvent durer jusqu'à 4 heures. Le principal risque est celui de l'apnée : la syncope, qui en elle-même n'est pas dangeureuse mais qui peut entraîner, si la reprise de connaissance est dans l'eau, de graves conséquences comme la noyade. L'hyperventilation - faire de grandes inspirations avant de plonger - est une des causes possibles de la syncope, puisque celle-ci fausse le système d'alarme de surveillance du taux de gaz carbonique dans le sang, qui n'alertera pas le plongeur de son manque d'oxygène : la syncope peut donc survenir sans prévenir ; de ce fait, l'hyperventilation est vivement déconseillée.
En raison de ce risque de syncope, il est conseillé de pratiquer la chasse sous-marine à deux, pour que celui qui reste en surface soit prêt à intervenir en cas de difficulté de son partenaire.