Perry Como
Naissance |
Canonsburg, Pennsylvanie (États-Unis) |
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Décès |
(à 88 ans) Jupiter Inlet Colony, Floride (États-Unis) |
Nationalité | Américaine |
Activité principale | Chanteur, acteur, animateur de télévision |
Genre musical | Pop traditionnelle, easy listening |
Années actives | 1933-1997 |
Labels |
Decca Records RCA Victor |
Influences | Bing Crosby |
Perry Como, de son vrai nom Pierino Ronald Como, né le à Canonsburg, en Pennsylvanie, et mort le à Jupiter Inlet Colony, en Floride, est un chanteur, un acteur et un animateur de télévision américain.
Biographie
Jeunesse
Perry Como naquit le à Canonsburg, en Pennsylvanie. Son nom de baptême était à l'origine « Pierino Petrum » mais ce dernier fut anglicisé en « Perry Ronald Como ». Il était le septième d'une fratrie de dix enfants, dont trois moururent en bas âge, et le premier à être né aux États-Unis. Ses parents, Pietro Como (1877-1945) et Lucia Travaglini (1883-1961), étaient des immigrants originaires de Palena en Italie. Le jeune Perry n'apprit l'anglais qu'en intégrant l'école, à l'âge de six ans[1].
Sa famille possédait un orgue d'occasion que son père avait acheté pour trois dollars ; dès que Como apprit à marcher, il avait pour habitude de se diriger vers l'instrument, de pomper le soufflet et de jouer de la musique[2]. Son père, ouvrier et baryton amateur, offrit des cours de musique à tous ses enfants malgré une situation financière très fragile[3]. Dans une interview de 1957, Lucia, la mère de Como, déclara que Perry commença très tôt à travailler pour suivre des cours de musique supplémentaires et qu'il apprit à jouer de nombreux instruments différents, mais sans jamais recevoir aucun cours de chant[4]. Durant son adolescence, il se fit connaître comme guitariste et chanteur pour des mariages[5]. Il était également membre du Canonsburg Italian Band sous la direction du chef d'orchestre Stan Vinton, père du chanteur Bobby Vinton et client régulier du salon de coiffure de Como[6],[7].
Pour venir en aide au foyer, Como commença à travailler à l'âge de 10 ans, avant et après l'école, dans le salon de coiffure de Steve Fragapane pour 50 cents par semaine. À 13 ans, il put gérer en autonomie son propre siège dans le salon de Fragapane même s'il devait se tenir debout sur une boîte pour s'occuper de ses clients[2],[8],[9]. Ce fut à cette époque que Como perdit une semaine de salaire en jouant aux dés. Rongé par la honte, il s'enferma dans sa chambre et n'en sortit que lorsque la faim prit le dessus. Il raconta à son père ce qui était arrivé à l'argent destiné à la famille, ce à quoi ce dernier lui rétorqua qu'il avait le droit à l'erreur et que lui-même espérait que son fils ne commettrait plus jamais rien de pire[2]. Lorsque Como eut 14 ans, son père dut cesser le travail en raison de problèmes cardiaques et Como et ses frères devinrent alors les soutiens financiers de la famille[3].
En dépit de ses talents musicaux, l'ambition première de Como était de devenir le meilleur barbier de Canonsburg. En s'entraînant avec son père, il parvint à maîtriser suffisamment de techniques de coiffure pour ouvrir son propre salon à l'âge de 14 ans[10],[11]. L'un des clients réguliers de Como possédait un café grec qui comprenait un espace réservé à la coiffure et il demanda à Como s'il aimerait prendre en charge cette partie de son établissement. Como accepta mais la charge de travail était telle qu'il dut embaucher deux garçons coiffeurs pour l'aider. Sa clientèle était principalement constituée de travailleurs des aciéries voisines. Bien rémunérés, ces derniers n'hésitaient pas à dépenser un peu de leur argent pour prendre soin de leur personne et aimaient beaucoup les chansons fredonnées par Como. Quand l'un de ses clients devait se faire beau pour un mariage, le marié et ses garçons d'honneur profitaient de tous les services offerts par Como et ses assistants, à savoir Como qui interprétait des chansons romantiques tout en s'occupant du marié et ses deux employés qui se consacraient au reste du groupe. Enfin, pendant les préparatifs de la cérémonie, les amis et les parents de l'époux rendaient visite à Como dans son salon pour lui offrir des cadeaux ou de l'argent. La réputation de Como en tant que « barbier de mariage » au sein de la communauté grecque devint si importante que ses services furent demandés jusqu'à Pittsburgh et même dans tout l'Ohio[8].
Chanteur à succès
En 1932, Como quitta Canonsburg pour s'installer à Meadville, en Pennsylvanie, où son oncle détenait un salon de coiffure. Située à une centaine de kilomètres au nord de Canonsburg et à environ 130 km de Cleveland, cette localité était une étape populaire sur l'itinéraire des orchestres de danse de la vallée de l'Ohio. Un jour que Como, sa petite amie Roselle et leurs amis étaient de passage à Cleveland, ils se rendirent à la Silver Slipper Ballroom, une salle de spectacle où se produisaient Freddy Carlone et son orchestre. Au cours de la soirée, Carlone invita tous ceux qui pensaient savoir chanter à venir partager la scène avec son groupe. Como, bien que terrifié, fut encouragé et poussé sur l'estrade par ses amis et sa performance impressionna tellement Carlone que celui-ci lui fit immédiatement une proposition d'emploi[12].
Ne sachant pas s'il devait accepter l'offre de Carlone, Como retourna à Canonsburg afin d'en discuter avec son père qui, pensait-il, lui conseillerait de garder son salon de coiffure. À sa grande surprise, néanmoins, celui-ci encouragea son fils à tenter l'aventure, en affirmant que c'était peut-être là son unique chance de percer en tant que chanteur professionnel[12]. Ce choix revêtait un aspect financier non négligeable car le salaire de Como en tant que coiffeur était de 125 $ par semaine alors que la rémunération hebdomadaire promise par Carlone n'était que de 28 $[13]. Cela n'était pas suffisant pour subvenir aux besoins de son couple et Roselle dut renoncer à accompagner son fiancé et le groupe dans leurs déplacements. Peu après avoir épousé Roselle à Meadville le , Como rejoignit l'orchestre de Freddy Carlone et commença à se produire en tant que chanteur[14]. Roselle retourna quant à elle à Canonsburg et les deux époux ne se revirent que 18 mois plus tard[15].
Perry Como commença une carrière professionnelle de chanteur en 1933. Il fut engagé au sein du Freddy Carlone Orchestra puis du Ted Weems Orchestra. Sa carrière solo débuta en 1943 sous le label RCA Victor. Sa femme Roselle Belline mourut en 1998 après soixante-cinq années de mariage.
Il déclara s'être notamment inspiré de Bing Crosby pour son style de chant[16]. Il fait partie de cette génération de grands chanteurs américains d'origine italienne, au même titre que Frank Sinatra, Frankie Laine, Tony Bennett ou Dean Martin.
Entre 1944 et 1958, quarante-huit de ses chansons se classèrent dans les meilleures ventes et onze d’entre-elles atteignirent la première place du Billboard :
- Till The End Of Time (1945) ;
- Prisoner of Love (1946) ;
- Surrender(1946) ;
- Chi-Baba, Chi-Baba (1947) ;
- Some Enchanted Evening (1949) ;
- If (1951) ;
- Don't Let The Stars Get In Your Eyes (1952) ;
- Wanted (1954) ;
- Hot Diggity (Dog Ziggity Boom) (1956) ;
- Round And Round (1957) ;
- Catch a Falling Star (1957) (le plus gros succès discographique de sa carrière).
On lui doit aussi Papa loves mambo (1954), Juke-box Baby (1956), Magic Moments (#1 en Grande-Bretagne en 1958), It's Impossible (1970) et And I love You So (1973), devenu au fil des années un standard américain.
À la télévision et à la radio
Parallèlement à sa carrière de chanteur, il anima entre 1950 et 1994[réf. nécessaire] de nombreux shows à la télévision américaine :
- The Perry Como Chesterfield Show (1950–1955).
- The Perry Como Show (1955–1959, pour lequel il reçoit 5 Emmy Award).
- Perry Como's Kraft Music Hall (1959–1967)
Il présenta ensuite une série d'émissions spéciales enregistrées et diffusées dans le monde entier.
À partir de 1989 et jusqu'à sa mort en 2001, il anima une émission radiophonique hebdomadaire intitulée Weekend With Perry.
Discographie
Filmographie
- 1944 : Quand l’amour manœuvre (Something for the Boys) de Lewis Seiler
Notes et références
- Macfarlane 2008, p. 7-9.
- (en) Perry Como et Maurice Zolotow, « My Story-Perry Como », The American Weekly, , p. 21-22.
- (en) Perry Como, « Success Is Result of Faith », Pittsburgh Post-Gazette, , p. 1.
- (en) Margie Carlin, « Perry Como a Nice Boy Who Grew Up to Be a Nice Guy », Milwaukee Sentinel, , p. 48.
- (en) Diana Nelson Jones, « In search of the soul of Perry Como », Pittsburgh Post-Gazette, , p. 84.
- (en) Pete Bishop, « Love of Music, Gimmicks, Keep Lee Barrett In Swing at 68 », Pittsburgh Press, , p. 6.
- (en) Gord Atkinson, « Entertainment World », Ottawa Citizen, , p. 12.
- (en) Perry Como et Maurice Zolotow, « My Story-Perry Como Part 2 », The American Weekly, , p. 8.
- (en) Richard Severo, « Perry Como, Relaxed and Elegant Troubadour of Recordings and TV, Dies at 88 », The New York Times, (lire en ligne).
- Macfarlane 2008, p. 11.
- Grudens 1986, p. 63-69.
- (en) Charles Fishman, « A Few Moments With Perry Como », Orlando Sentinel, (lire en ligne).
- (en) Hal Boyle, « Perry Como Turns Down $250,000 A Year To Relax », The Tuscaloosa News, , p. 9.
- Macfarlane 2008, p. 14.
- (en) Ernest Foster, « Close Shave For Crooner », Milwaukee Journal, .
- (en) John Gilliland, Pop Chronicles the 40's: The Lively Story of Pop Music in the 40's (ISBN 978-1-55935-147-8, OCLC 31611854)
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Perry Como » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
- Ken Bloom, The American Songbook : The Singers, the Songwriters, and the Songs, Black Dog & Leventhal, , 320 p. (ISBN 978-1-57912-448-9, lire en ligne)
- Tim Brooks et Earle F. Marsh, The Complete Directory to Prime Time Network and Cable TV Shows, 1946–Present, Random House, , 1856 p. (ISBN 978-0-307-48320-1, lire en ligne)
- Mark C. Carnes, American National Biography : Supplement 2, Oxford University Press (US), (ISBN 978-0-19-522202-9, lire en ligne)
- John Dunning, On the Air : The Encyclopedia of Old-Time Radio, Oxford University Press (US), , 822 p. (ISBN 978-0-19-507678-3, lire en ligne)
- Colin Escott, Roadkill on the Three-chord Highway : Art and Trash in American Popular Music, Psychology Press, , 229 p. (ISBN 978-0-415-93782-5, lire en ligne)
- Guy Graybill, Bravo! : Greatness of Italian Music, Brandon Books, , 256 p. (ISBN 978-0-937832-49-3, lire en ligne)
- Jerry Greffenstette, Canonsburg, Arcadia Publishing, , 128 p. (ISBN 978-0-7385-6533-0, lire en ligne)
- Richard Grudens, The Italian Crooners Bedside Companion, Celebrity Profiles, , 247 p. (ISBN 978-0-9763877-0-1, lire en ligne)
- Roy Hemming et David Hajdu, Discovering Great Singers of Classic Pop : A New Listener's Guide to the Sounds and Lives of the Top Performers, Newmarket Press, , 304 p. (ISBN 978-1-55704-148-7, lire en ligne)
- Salvatore LaGumina et Frank J. Cavaioli, The Italian American Experience : An Encyclopedia, Routledge, , 735 p. (ISBN 978-1-135-58333-0, lire en ligne)
- Malcolm Macfarlane, Perry Como : A Biography and Complete Career Record, McFarland, , 310 p. (ISBN 978-0-7864-7166-9, lire en ligne) (via McFarland & Company)
- Harry Mackenzie, The Directory of the Armed Forces Radio Service Series, Greenwood Publishing Group, , 258 p. (ISBN 978-0-313-30812-3, lire en ligne)
- George T. Simon, The Big Bands, Music Sales Group, , 192 p. (ISBN 978-0-85712-812-6, lire en ligne)
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (en) « Perry Como », sur Find a Grave
- Chanteur de mambo
- Chanteur américain du XXe siècle
- Chanteur américain de jazz
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