Cheerleading

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Cheerleaders à Montréal.

Le cheerleading, ou la claque[1] en français québécois, est une activité au cours de laquelle les participants, appelés « cheerleaders » (« meneurs/meneuses de claque » en français québécois), encouragent l'équipe sportive qu'ils soutiennent par différentes interventions allant du simple slogan à une chorégraphie très physique.

Les cheerleaders prennent également part à diverses compétitions dont les épreuves durent généralement de une à trois minutes et se déroulent dans cinq disciplines : les chants (scands ou cheers (en)), les acrobaties ou éléments gymniques (tumbling), les sauts (jumps (en)), les portés (stunts (en)) et la danse. Reconnu actuellement comme un sport, il nécessite beaucoup de préparation physique et mentale.

Le cheerleading est originaire des États-Unis, où il s'est développé principalement et compte en 2017 quelque 3,85 millions de participants[2].

Il s'est fait connaitre dans le monde lors de la diffusion en 1997 du concours international de cheerleading par la chaîne télévisée ESPN et lors de la sortie mondiale en 2000 du film Bring It On. On estime à présent le nombre de participants hors États-Unis à environ 100 000 personnes réparties principalement dans onze pays : Australie, Canada, Chine, Colombie, Finlande, France, Allemagne, Japon, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande et Royaume-Uni[3].

Histoire

Le cheerleading apparaît à la fin du XIXe siècle dans les universités pour hommes du nord-est des États-Unis. Cette activité est pratiquée à l'origine par des hommes blancs encourageant leurs équipes sportives, notamment celles de football américain[4]. Les supporter des équipes en présence se battant régulièrement lors des matchs, les joueurs remplaçants ont cherché à les encadrer en lançant depuis les bancs de touche des encouragements et des slogans destinés à canaliser positivement l'agressivité de la foule[5].

1903 voit la création de la première fraternité (Gamma Sigma) de cheerleaders[6]. Les femmes ne se voient ouvrir les portes des équipes de cheerleaders qu'à partir de 1923[4]. Les cheerleaders de l'université du Minnesota commencent à incorporer la gymnastique et les mouvements acrobatiques dans leurs encouragements[6]. La première cheer flash card section est dirigée par Lindley Bothwell à l'université d'État de l'Oregon[7].

Dans les années 1960, ce nouveau sport, désormais plutôt féminin, s’étend à l’ensemble du pays, notamment dans les écoles secondaires.

Équipe mixte de cheerleaders de l'université du Wisconsin à Madison en 1948.

En 1978, l'activité est diffusée pour la première fois à la télévision lors d’une émission sur CBS présentant un championnat[8],[6].

Cheerleaders s’échauffant avant une compétition. Parfois elles font des tours humaines.

Les années 1980 voient apparaître des figures spectaculaires (quasiment des cascades) chez les danseuses. ESPN diffuse pour la première fois la National High School Cheerleading Competition à travers tout le pays en 1983. Des organisations comme l’American Association of Cheerleading Coaches and Advisors (AACCA) appliquent des normes de sécurité afin de diminuer le nombre grandissant de blessures résultant de l'adoption de figures périlleuses[9]. En 2003, le National Council for Spirit Safety and Education (NCSSE) est créé pour donner des cours de sécurité aux entraîneurs des écoles. Le NCAA demande d’ailleurs que les entraîneurs suivent obligatoirement des cours de sécurité de niveau national. Les programmes de cours de la NCSSE et de l'AACCA sont tous deux reconnus par la NCAA.

On estime la proportion de femmes chez les cheerleaders à 97 % mais les hommes sont néanmoins bien représentés dans les équipes pour réaliser certaines figures acrobatiques nécessitant plus de force[10].

Actuellement, les cheerleaders sont de plus en plus décrites davantage comme des troupes professionnelles de danse que comme des troupes de supportrices s’époumonant pour leur équipe sportive, ces dernières étant plus considérées comme les pom-pom girls[5].

Compétitions

Le cheerleading compétitif est noté de façon subjective à partir de plusieurs éléments incluant les encouragements, la chorégraphie, les pyramides, les figures acrobatiques et le tumbling. Chaque niveau de compétition possède son propre ensemble de règles visant à limiter les blessures[11].

Le , à Tokyo, le Comité International olympique reconnait le cheerleading comme sport olympique. L'International Cheer Union (ICU) pourra à l'avenir solliciter l'inclusion du cheerleading dans les futurs Jeux olympiques et Jeux olympiques multisports[12].

Blessures et accidents

La pratique du cheerleading entraîne un taux élevé de blessures. Les blessures traumatiques surviennent à la suite d’un coup ou d’un impact et elles sont les plus nombreuses : lésions musculaires et ligamentaires, fractures, luxations, commotions cérébrales et lésions cervicales[13]. Les commotions cérébrales, qui représentent plus de 31,1% de ces blessures, engendrent de nombreux problèmes de santé à long terme[14]. Les commotions sont grandement liées aux chutes survenant lors de l’exécution des pyramides, les figures risquées nécessitant énormément de pratique et de technique.

Les blessures traumatiques ne sont pas les seules. Plusieurs blessures peuvent survenir pour les athlètes ayant un volume d’entrainement très élevé<[13]. Les nombreuses répétitions d’une même figure ou de mouvements effectués plusieurs fois par semaine en sont la cause. De plus, comme dans n’importe quel autre sport, les athlètes peuvent toujours être exposés à des blessures beaucoup plus sérieuses : os cassés, foulures, blessures graves au dos, cou cassé. En 2017, un jeune Montréalaisé, victime d’un accident de cheerleading, est resté paralysé pendant de nombreuses semaines après avoir atterri sur le cou[15].

Notes et références

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Pom-pom girl » (voir la liste des auteurs).
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Cheerleading » (voir la liste des auteurs).
  1. « claque », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le )
  2. Cheerleading: number of participants U.S. 2017, Statista.
  3. (en) Campo-Flores, Arian, « A World of Cheer! », Newsweek, (consulté le ).
  4. a et b Frédéric Autran, « Au temps où les pom-pom girls avaient du poil aux jambes », sur Rue89,
  5. a et b (en) Natalie Guice Adams et Pamela Jean Bettis, Cheerleader : An American Icon, Palgrave Macmillan, , 208 p.
  6. a b et c (en) Walker Marisa, Cheer Milestones, American Cheerleader, volume 11, 1re édition, p. 41-43, février 2005.
  7. (en) Cheerleading: The History.
  8. (en) Neil Randy L. & Hart Elaine, The Official Cheerleader's Handbook, Simon & Schuster, 1986, Revised Fireside Edition 1986.
  9. (en) « About the AACCA » (consulté le )
  10. (en) Balthaser Joel D., « Cheerleading – Oh How far it has come! », Pop Warner Little Scholars, (consulté le )
  11. (en) Micheli, Lyle J., 1940, Encyclopedia of sports medicine, Thousand Oaks, Calif., SAGE Publications, , 1758 p. (ISBN 978-1-4129-6115-8, OCLC 640072379)
  12. (en) Cheer Canada, « L'UCI a annoncé la reconnaissance complète du CIO! », sur Cheer Canada, .
  13. a et b Noémie Hamel, « Cheerleading et blessures: est-ce vraiment dangereux? », sur pcnphysio.com/ (consulté le ).
  14. Romuald Gadegbeku, « Cheerleading : le sport le plus dangereux du monde ? », sur vice.com, (consulté le ).
  15. TVA Nouvelles, « Un accident de cheerleading aux graves conséquences », sur tvanouvelles.ca, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes