Sédentarité

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En anthropologie culturelle, la sédentarité est le fait de vivre au même endroit pendant une longue période. En 2022, la majorité des gens appartiennent à des cultures sédentaires. En l'anthropologie et archéologie de l'évolution, la sédentarité prend un sens légèrement différent, s'appliquant souvent au passage d'une société nomade à un mode de vie impliquant de rester en permanence au même endroit. Essentiellement, la sédentarité signifie vivre en groupe en permanence en un seul endroit.[1] L'invention de l'agriculture a conduit à la sédentarité dans de nombreux cas, mais les premiers peuplements sédentaires remontent à une période pré-agricole.

En biologie, ce terme peut désigner des organismes vivants (généralement des animaux) qui ne bougent généralement pas et demeurent donc à un seul emplacement, fixés de façon permanente ou non, comme les pouce-pieds, les coraux et les moules. Il peut également s'appliquer à des espèces qui ne migrent pas (l'élevage d'animaux domestiques s'apparentant à une sédentarisation forcée).

En sociologie et dans le domaine de la santé, la sédentarité est caractérisée par une position assise la plus grande partie de la journée. Ce mode de vie, caractéristique des civilisations modernes, est nuisible à la santé physique (facteur aggravant de l'obésité, de la fatigue, etc.) et psychique (dépression, trouble du comportement alimentaire, etc.).

Anthropologie

Chez l'homme, d'un point de vue culturel et historique, lorsque cette expression se rapporte aux peuples, elle s'oppose à la notion de nomadisme et désigne les populations ayant un habitat fixe. L'apparition de ce mode de vie, la sédentarisation, s'est caractérisée chez les humains, il y a environ 10 000 ans (au Néolithique), par une diminution progressive de l'importance de la chasse, de la cueillette et de la pêche au profit de la production de nourriture par l'agriculture et l'élevage.

En France

Une étude de l'ANSES en 2020 révèle que « 95% de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis »[2]. Toujours selon cette enquête, 5 % des adultes en France ont une activité physique suffisante pour protéger leur santé : les femmes sont plus exposées que les hommes à un manque d’activité physique[2]. Plus d’un tiers des adultes français cumule un haut niveau de sédentarité et une activité physique insuffisante : en conséquence, ils sont plus exposés au risque d’hypertension ou d’obésité et ont un taux de mortalité et de morbidité plus élevés causés par des maladies cardiovasculaires et certains cancers[2].

Voir aussi

Bibliographie

  • J. Henson, T. Yates, S. J. H. Biddle, C. L. Edwardson, K. Khunti, E. G. Wilmot, L. J. Gray, T. Gorely, M. A. Nimmo, M. J. Davies ; Associations of objectively measured sedentary behaviour and physical activity with markers of cardiometabolic health ; Diabetologia ; , volume 56, chap. 5 (résumé)
  • (en) « Systematic review of sedentary behaviour and health indicators in school-aged children and youth », International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity,‎ (lire en ligne)

Articles connexes

Notes et références

  1. Kris Hirst, Sedentism
  2. a b et c « Manque d’activité physique et excès de sédentarité : une priorité de santé publique », sur ANSES, (consulté le )