Edward Gierek

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Edward Gierek
Illustration.
Edward Gierek en 1976.
Fonctions
Premier secrétaire du Parti ouvrier unifié polonais

(9 ans, 8 mois et 17 jours)
Prédécesseur Władysław Gomułka
Successeur Stanisław Kania
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Porąbka, aujourd'hui Sosnowiec
(Drapeau de l'Empire russe Empire russe)
Date de décès (à 88 ans)
Lieu de décès Cieszyn (Drapeau de la Pologne Pologne)
Nationalité Polonaise
Parti politique Parti communiste français (1931)
Parti communiste de Belgique (1934)
Parti ouvrier unifié polonais (à partir de 1948)
Conjoint Stanislawa Jedrusik (1918-2007)
Profession Mineur

Edward Gierek, né à Porąbka, aujourd'hui quartier de Sosnowiec, le , et mort le à Cieszyn, est un homme politique communiste polonais.

Il a dirigé la République populaire de Pologne de 1970 à 1980.

Biographie

Orphelin de son père à quatre ans, Edward Gierek émigre à l'âge de dix ans en France avec sa mère, sa sœur et son beau-père. Après avoir travaillé dans l'agriculture dans la Haute-Saône et dans les mines de potasse d'Alsace, Gierek gagne le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. En 1926, il embrasse la carrière de mineur dans la Compagnie des mines de l'Escarpelle, à la fosse no 10, sise à Leforest. Il adhère au Parti communiste français en 1931. En , cette fosse est témoin d'événements tragiques. Une grève éclate au fond du puits. Après 35 heures de lutte, les grévistes remontent et les sanctions tombent. Gierek, comme soixante-dix-sept autres syndicalistes, est l'objet d'un décret d'expulsion de la direction de la sûreté générale. Parmi eux, un autre syndicaliste polonais célèbre, Thomas Olszanski[1].

Il effectue son service militaire en Pologne, puis revient en 1937 dans la province de Limbourg (Belgique) pour travailler dans les mines[2].

Durant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint le Związek Patriotów Polskich (Union des patriotes polonais), une organisation de jeunes résistants communistes.

Retourné en Pologne en 1948, il adhère immédiatement au Parti ouvrier unifié polonais (PZPR) dont il dirige la section de Katowice puis est élu au Comité central en 1954 l'année d'après la mort de Staline.

À partir de 1957, il est secrétaire du Parti pour la Haute-Silésie, principal centre minier et industriel de la Pologne ; il prend ainsi la tête de la faction technocratique du Parti, devenant « l'homme fort » de la Silésie.

Après les émeutes consécutives à l'augmentation des prix, en , il remplace Władysław Gomułka au poste de premier secrétaire du Parti ouvrier unifié polonais.

Il entreprend alors de moderniser l'industrie et d'améliorer la disponibilité des biens de consommation. Initiant des liens avec les États-Unis[3] et l'Allemagne de l'Ouest[4], il entretient globalement de bonnes relations avec l'Occident, notamment avec Willy Brandt, Richard Nixon, Valéry Giscard d'Estaing et Helmut Schmidt.

Alors que le niveau de vie s'est amélioré dans le début des années 1970, le choc pétrolier entraîne une pénurie et de l'inflation dans le pays. Le syndicat Solidarność apparaît alors sur les chantiers de Gdańsk.

Contrairement à la répression de la grève des chantiers navals de Gdynia en 1970, le syndicat est légalisé après 14 jours de grève au chantier naval Lénine de Gdansk, via l'accord de Gdansk, du et peut ouvrir son premier congrès le avec 912 délégués[5]. Il regroupe rapidement 10 millions de salariés sur les 31 de la Pologne. Edward Gierek veut ainsi tenter de normaliser les relations avec le pape Jean-Paul II, premier pape polonais de l'histoire, élu en 1978.

Ces décisions et la crise déclenchée par le deuxième choc pétrolier de 1980 achèvent de le rendre impopulaire dans le parti communiste polonais. Il est remplacé par Stanisław Kania puis évincé par le coup d'État de 1981 du général Jaruzelski instaurant l'état de siège pour mettre fin au rôle grandissant du syndicat Solidarność. Durant cet état de siège, il est interné un an.

Mémoire

Son fils, député européen[6], et Wilhem Zych, maire de Sosnowiec, participent en 2018 à l'inauguration d'une rue Edward Gierek dans le Nord[6], où est rappelée sa visite en France du 2 au , saluée par la presse[7],[4], alors qu'il y était toujours interdit de séjour, avec un interprète en tenue de mineur[6] et les honneurs du président Georges Pompidou[4].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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