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Ruf CTR

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Ruf CTR « Yellow Bird »
Image illustrative de l’article Ruf CTR

Marque Ruf Automobile
Années de production 1987-1991
Production 1 prototype et 28 exemplaire(s)
Classe Voiture de sport
Moteur et transmission
Moteur(s) 6 cylindres à plat (Boxer), 12 soupapes, 2 arbres à cames en tête
Position du moteur porte-à-faux AR
Cylindrée (98 × 74,4 mm) : 3 367 cm3
Puissance maximale à 5 900 tr/min : 469 ch
Couple maximal À 5 100 tr/min : 553 N m
Transmission AR + autobloquant à 60 %
Boîte de vitesses manuelle à 5 rapports (1987-1988) puis 6 rapports (1988-1991)
Masse et performances
Masse à vide 1 170 kg
Vitesse maximale 343 km/h
Accélération 0 à 100 km/h en 4,1 s ; 0 à 160 km/h en 7,3 s ; 400 m départ arrêté en 11,7 s ; 1 000 m départ arrêté en 21 s
Consommation mixte 22 L/100 km
Châssis - Carrosserie
Freins 4 disques ventilés et percés AV et AR de 350 mm
Dimensions
Longueur 4 290 mm
Largeur 1 700 mm
Hauteur 1 310 mm
Empattement 2 272 mm
Voies AV/AR 1 400 mm  / 1 430 mm
Chronologie des modèles

La Ruf CTR pour "Gruppe C Turbo Ruf[1]" est une automobile de sport allemande conçue par la société Ruf.

Elle est aussi connue sous le nom de CTR "Yellow Bird" ou simplement "Yellow Bird", ce surnom lui ayant été attribué par le magazine américain Road & Track en raison de sa couleur et de ses performances hors normes pour l'époque[1].

Historique

La Ruf CTR sort en 1987. Elle est basée sur la Porsche 911 Carrera 3.2 dont le poids à vide et le coefficient de trainée étaient inférieurs à ceux de la Porsche 930 turbo.

On pouvait soit commander la voiture directement aux ateliers Ruf, soit acheter une 911 Carrera 3.2 chez Porsche et la faire convertir chez Ruf par la suite.

Un prototype et 28 modèles auraient été assemblés à partir de châssis nus par les ateliers Ruf et vendus 223 000 US$ (environ 300 000 ). On estime entre une vingtaine et une trentaine le nombre de conversions de Carrera 3.2 qui ont été effectués[2].

La CTR a été sacrée voiture de série la plus rapide du monde en 1988.

À l'occasion du 87e Salon de l'Automobile de Genève et des 30 ans de la Yellow Bird originale, Ruf a présenté une nouvelle version de son bolide mythique disponible en seulement 50 exemplaires. Contrairement à son aînée, elle n'est pas basée sur une Porsche 911 mais possède châssis en aluminium et une carrosserie en fibre de carbone maison. Elle est propulsée par un 6 cylindres à plat de 3,6 L équipe de deux turbocompresseurs développant 700 ch pour 1 197 kg.

Caractéristiques

Tous les éléments de carrosserie, y compris les portes et les capots avant et arrière, ont été replacés par des éléments en aluminium, permettant un gain de poids de 200 kg par rapport à la voiture de série, soit un poids à vide de 1 150 kg.

Pour réduire encore la traînée, les boucliers avant et arrière ont été remplacés par des modèles en fibre de verre, les ailes arrière ont également été élargies afin de permettre la circulation de l'air vers les refroidisseurs intermédiaires. Cet élargissement permit aussi de monter les larges roues Speedline.

Coté moteur, l'alésage est porté à 98 mm ce qui permet de d'obtenir 3,4 L (3 367 cm3) de cylindrée au lieu des 3,2 L (3 164 cm3) d'origine. Un boîtier BOSH Motronic (initialement prévu pour la voiture de course Porsche 962) gère l'injection, l'allumage et l'échappement. Un système de double turbocompresseurs KKK placés sous les cylindres et soufflant à 1,1 bar couplés à deux échangeurs air/air permettent d'obtenir une puissance de 463 ch (345 kW) à 5 950 tr/min et un couple de 553 N m à 5 100 tr/min. Le son de la soupape de purge était également curieusement proche du gazouillis d'un canari, aidant le nom "Yellowbird" à coller.

À cette époque, Porsche équipait sa 911 Carrera 3.2 d'une boite manuelle à cinq rapports mais la 930 n'était disponible qu'avec une transmission manuelle à quatre rapports, seul dispositif capable d'encaisser la puissance délivrée par son moteur turbocompressé. Ne souhaitant pas se contenter de la boite quatre vitesses et après avoir échoué à modifier la boite cinq vitesses Porsche, Ruf décida de créer sa propre transmission cinq rapports, ce qui leur permit en outre de personnaliser à leur guise l'étagement des rapports. Une boite six rapports sera ensuite disponible dans les années 1990.

La CTR dispose d'un système de suspension amélioré, de jantes aluminium Ruf Speedline de 17 pouces spécialement conçues pour les pneus Dunlop Denloc System associés à des freins Brembo montés sur des disques de 330 mm.

Fiche technique[3],[4]

Performances

Avec ses 463 ch pour 1 150 kg la CTR était capable d'abattre le 97 km/h en 3,65 secondes et d'atteindre une vitesse maximale de 342 km/h.

En 1988, sur le circuit de Nardò en Italie, la CTR est sacrée voiture la plus rapide du monde avec une vitesse de 342 km/h relevée, au nez et à la barbe des supercars les plus célèbres du moment : Ferrari F40, Lamborghini Countach, Porsche 959[5],[6],[2]

La CTR était également un véhicule de piste hautement compétent, et pendant plusieurs années, elle a détenu le record du tour non officiel sur la piste Nürburgring-Nordschleife.

Résultats des tests par Autocar[6]:

  • 48 km/h: 1,69 seconde
  • 97 km/h: 3,65 secondes
  • 161 km/h: 6,71 secondes
  • 241 km/h: 14,59 secondes
  • 322 km/h: 35,57 secondes
  • 1 mille départ arrêté : 27,7 secondes à 304,34 km/h
  • 0–161–0 km/h: 11,85 secondes
  • 0–322–0 km/h: 47,20 secondes

Résultats des tests par d'autres magazines :

  • 0 à 100 km/h : 4,1 secondes[7]
  • 0 à 200 km/h : 10,5 secondes[8]
  • (402 m) départ arrêté : 11,7 s à 215 km/h[9]
  • 0–1000 m: 20,9 secondes[7]
  • Vitesse maximale: 342 km/h[5]

Notes et références

  1. a et b (en) Road & Track March 1987
  2. a et b (en) Total 911 issue 125, p.42-46
  3. (en) Road & Track,
  4. (en) « Ruf CTR » (version du sur Internet Archive)
  5. a et b (de) Auto, Motor und Sport 25/1988
  6. a et b (en) Autocar Magazine,
  7. a et b Sport Auto,
  8. "De snelste:339 km/u" Paul Frère
  9. (en) Road & Track,

Voir aussi

Liens externes