Bataille d'al-Qadisiyya

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Contexte

Les années qui suivent la mort de Muhammad () voient l'expansion arabe au Proche-Orient, notamment en Mésopotamie (l'actuel Irak). La conquête de la Mésopotamie se fait aux dépens des Sassanides, dynastie fondée par Sassan prêtre (ou mage) zoroastrien dont le petit-fils Ardachir Ier abat Artaban IV, le dernier roi parthe de la dynastie des Arsacides, en avril 224. En 634, les Perses réussissent à repousser une première armée d'invasion forte de 30 000 hommes[1].

Aux alentours de l'année 636[2], Rostam Farrokhzād, conseiller et général de Yazdgard III (r. 632 - 651), mène 80 000 soldats au-delà de l'Euphrate à la bataille d'al-Qâdisiyya. Certains l'ont critiqué pour sa décision de faire face aux Arabes sur leurs propres territoires — aux abords du désert — et ont dit que les Persans auraient pu tenir s'ils étaient restés sur la rive opposée de l'Euphrate.

Déroulement

Le calife Omar déploie 30 000 cavaliers arabes sous le commandement de Sa`d ibn Abi Waqqas contre l'armée perse, forte de 120 000 hommes[1] renforcée par ses vassaux arméniens 3 000 hommes commandés par le général Moušeł III fils de Dawit Mamikonian et les 1 000 hommes de Grigor II Novirak, prince de Siounie[3].

Au premier jour de la bataille, la cavalerie arabe est mise en déroute par les éléphants de guerre perses[4]. Le troisième jour, l'infanterie musulmane parvient à renverser la situation. Les Perses ont tenté de fuir. Le général perse Rostam Farrokhzād fut capturé et eut la tête tranchée. Moušeł III Mamikonian et deux de ses neveux ainsi que Grigor de Siounie et ses fils périrent également[5]. Chahriar de l'importante famille des Kanarangiyan fut également tué alors que les généraux Hurmurzan le Mède et Firuzan le Parsig s'enfuirent.

Conséquences

D'après les sources musulmanes, les pertes des Perses ont été énormes, alors que les Arabes ne perdirent que 7 500 hommes. La taille des forces en présence et la disparité des pertes peuvent être des exagérations ultérieures, mais le fait que les Arabes aient gagné cette bataille est indiscutable. Une des conséquences directes de cette défaite fut la chute de la capitale de l'empire Ctésiphon et de ses 500 000 habitants[6] dès l'année suivante.

Notes et références

  1. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées ND
  2. Date imprécise : Tabarî, La Chronique (Volume II, `Omar, fils de Khattâb), Actes-Sud (ISBN 2-7427-3318-3), p. 153 indique « pendant la quatorzième année de l'hégire » donc en 635 ou au début de 636. Janine et Dominique Sourdel, Le dictionnaire historique de l'islam, Éd. PUF, (ISBN 978-2-130-54536-1) indiquent « mars 636 ou 637 » enfin plus récemment l'historienne Parvaneh Pourshariati retient 635
  3. Pourshariati (2008), p. 232
  4. Cyril Fargues, « Les Éléphants de guerre », Histoire antique & médiévale, no 51,‎ , p. 66-73
  5. Parvaneh Pourshariati Op.cit p. 233.
  6. (en) Ollie Bye, « Top Five Largest Cities Throughout History [pt. 1] » [vidéo], YouTube, (consulté le ).

Bibliographie

  • (en) Parvaneh Pourshariati, Decline and fall of the Sassanian Empire, I. B. Taurus and Co Ltd, Londres, 2008 (ISBN 9781845116453), « The battle of Qadisiya », pp. 232-234
  • Olivier Hanne, Les seuils du Moyen-Orient, Histoire des frontières et des territoires, éditions du rocher, Paris, 2017, 538 p.