Ski nautique

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Logo du ski nautique

Le ski nautique est un sport nautique consistant à se faire tracter par un bateau à moteur. Il comporte 4 disciplines: le slalom, les figures, le saut et le combiné.

Le ski nautique fut expérimenté en France dès 1920 sur le lac d'Annecy (Haute-Savoie)[réf. nécessaire], puis repris par le Français Pierre Balthier, qui a enseigné le ski nautique à Raphaël et Stéphane Sevain, alors âgé de 18 ans, champion du monde à 15 reprises notamment Raphaël 2 fois en catégorie unijambiste, en 1922 sur le lac Pépin (d'abord en essayant avec des douelles prélevées d'un tonneau, puis des skis de neige et enfin, après ces tentatives infructueuses, avec de larges skis en bois qu'il fabrique lui-même, avec des spatules à l'avant et à l'arrière, pendant que son frère conduit un canot à moteur), qui fait aujourd'hui office d'inventeur de cette activitéErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>.

Débutants en ski nautique

Départ de l'eau

Le départ de l'eau s'effectue en position recroquevillée. En effet, le plus important pour réussir un départ de l'eau et de rester en boule, les genoux collés à la poitrine avec les bras tendus. La pointe des skis doit sortir de l'eau afin de ne pas planter lors de la sortie de l'eau. Il est primordial de ne pas chercher à se relever trop vite lorsque le bateau démarre. Les personnes s'initiant au ski nautique ont toujours tendance à tirer sur leurs bras pour regagner leur équilibre, or, il s'agit d'un défaut puisque dès que l'on tire sur nos bras, on se raidit et on tombe en arrière. S'il fallait résumer en trois phrases ce qu'il faut faire pour réussir son départ de l'eau et le reste du tour du ski, on dirait: gardez ses bras tendus, pliez les genoux pour ne pas être trop raide et regardez loin devant vous.

Bi-ski (Eurolac)

Bi-ski

Ce type de ski se pratique avec deux skis indépendants. Il est généralement conseillé aux débutants pour sa facilité. La plus grande surface obtenue avec les deux skis (en comparaison à celle d'un monoski) procure au skieur plus de portance et lui permet de sortir de l'eau plus facilement. Les jeunes débutants (dès l'âge de 3 ans) peuvent aussi s'initier à la pratique du ski nautique en utilisant une version adaptée des bi-skis, qui seront à l'occasion liés entre eux et lestés à l'arrière pour accroître la stabilité des skis sous l'eau. En bi-ski, la vitesse du bateau est adaptée au gabarit du skieur et se situe généralement entre 15 km/h (très jeunes skieurs) et 40 km/h. Contrairement à une croyance répandue, la vitesse du bateau n'augmente pas forcément proportionnellement au niveau du skieur, mais ce dernier cherchera plutôt ici à se tourner vers d'autres disciplines, tel que le slalom ou les figures.

Les disciplines du ski nautique

Principe du contournement des bouées en slalom

Slalom

Le slalom est l'une des trois épreuves de ski classique avec les figures et le saut. En slalom, le compétiteur skie sur un seul ski, dit « monoski » et doit contourner six bouées (situées de part et d'autre de la trajectoire rectiligne du bateau[1]) pendant que le bateau suit une ligne droite au centre d'un chenal.

La compétition commence à 34 km/h (37 km/h pour la catégorie open) et progresse par palier de 3 km/h : 37, 40, 43, 46, 49, 52, 55 puis 58 km/h. Pour les femmes la vitesse maximale est limitée à 55 km/h. Chez les hommes, la vitesse est de 58km/h dès l'entrée en catégorie Under 17 (skieurs ayant plus de 14 ans).

Après avoir contourné avec succès les six bouées, la vitesse du bateau est augmentée jusqu'à atteindre 55km/h pour les femmes ou 58km/h pour les hommes. Lorsque les six bouées sont prises à la vitesse maximale, la corde est raccourcie par

paliers successifs (raccourcissement souvent désigné en langue anglaise par « x off » où « x » correspondant à la longueur de corde qui a été enlevée). Les bouées se situant toujours à la même distance du chenal dans lequel passe le bateau, il devient de plus en plus difficile pour le skieur d'atteindre ces bouées. À moins de 11,25 mètres, la corde est plus courte que la distance du chenal aux bouées et le skieur se doit de compléter la distance à l'aide de son corps, en se couchant sur l'eau.

La corde de slalom respecte un code couleur permettant aux juges et au public de connaître avec précision la longueur de celle-ci :

  • 18,0 m rouge
  • 16,0 m orange (22 off)
  • 14,25 m jaune (28 off)
  • 13,0 m vert (32 off)
  • 12,0 m bleu (35 off)
  • 11,25 m violet (38 off)
  • 10,75 m blanc (39.5 off)
  • 10,25 m rose (41 off)
  • 9,75 m noir (43 off)
  • 9,50 m rouge (qui n'a jamais été franchi)

Le vainqueur de l'épreuve est la personne qui a réussi à contourner le plus de bouées à la corde la plus courte. Le slalom en ski nautique est l'une des disciplines les plus athlétiques.

Le record du monde masculin est détenu depuis par Nate Smith, avec 2,5 bouées à 9,75 m (43 off). Le record féminin est détenu depuis par Regina Jaquess, avec 3,5 bouées à 10,25 m (41 off).

Figures

Les figures consistent à accumuler durant deux parcours de 20 secondes le plus de points possible. Les points sont attribués selon un barème lié à la difficulté de la figure réalisée. Le figuriste utilise un ski plus large et plus court que les skis de slalom ayant la particularité de ne pas avoir de dérive. Les figures sont réalisées en « main-en-main », c'est-à-dire avec le palonnier dans les mains ou en « corde au pied » où le skieur met son pied dans le palonnier.

Cette discipline technique et spectaculaire a été longtemps dominée par le Français Patrice Martin. Le record du monde de figures est aujourd'hui détenu par le Biélorusse Aliaksei Zharnasek avec 12570 (réalisé en 2011) points et par l'Américaine Anna Gay chez les femmes avec 10700 points (réalisé en 2018).

La première femme à avoir franchi les 10000 points est Clémentine Lucine, le sur le plan d'eau de Recetto en Italie.

Saut

Le saut est une discipline consistant à exécuter le saut le plus long possible à l'aide d'un tremplin. Le sauteur réalise son saut sur deux longs skis, généralement autour de 110-120 % de sa taille, munis de dérives longues d'une vingtaine de centimètres mais peu profondes pour pouvoir supporter le poids du skieur sur le tremplin et ne pas le déséquilibrer. Le skieur est tiré à l’arrière d’un bateau à une vitesse préalablement fixée et limitée à 57 km/h pour les hommes et 54 km/h pour les femmes. Le tremplin, d'une longueur de 6,80 m, est élevé selon la volonté du sauteur à 1,35 m (voir plus bas pour les plus jeunes), 1,50 m, 1,65 m, 1,75 ou 1,80 m.

Afin de sauter le plus loin possible, le skieur va prendre de la vitesse en effectuant des coupes (trajectoires diagonales à l'axe du bateau), qui seront accompagnées par un contre du bateau. Les meilleurs mondiaux arrivent avec souvent plus de 110 km/h sur le tremplin. À cause de la distance que parcourent les sauteurs professionnels, le bateau doit monter à 60 km/h au niveau du tremplin, sinon il risque de déséquilibrer et de faire tomber le skieur qui pourrait se blesser gravement en raison de la vitesse. En effet, la puissance du skieur lors de ces coupes peut ralentir la vitesse de traction de près de 5 km/h pour les skieurs de haut niveau. C'est pour cette raison que les bateaux sont équipés d'un "switch", appareil accroché au mât du

bateau et relié à la corde du skieur, afin que lorsque le skieur prend une accélération, le bateau accélère en fonction de sa traction. Adoptant en l'air une position comparable à celle des sauteurs à ski, le skieur va effectuer son saut et ne pas lâcher le palonnier pour que le saut soit homologué. En compétition, les skieurs ont le droit à trois sauts par manche. Le record du monde masculin est actuellement détenu par le Canadien Ryan Dodd avec 77,4 mètres (256 ft) réalisé en 2017 et par l'Australienne Jacinta Carroll avec 60,3 mètres (198 ft) réalisé en 2016.

Combiné

Chaque résultat de chaque discipline est converti en un nombre de points allant de zéro à mille. Le combiné consiste en la somme des trois scores des trois disciplines, donnant un nombre entre zéro et trois-mille points. Seul un skieur pratiquant les trois disciplines (appelé "3D" dans le jargon des skieurs) peut prétendre à avoir des points de combiné. Il est alors appelé combiniste. Le record du monde du combiné est détenu par le Tchèque Adam Sedlmajer avec 2812,7 points (4 bouées à 10,25m; 10640 points et 65,7 mètres) et par la Biélorusse Natallia Berdnikava (record en cours d'homologation).

Bilan des championnats du monde de ski nautique

Sports connexes

Ski nautique acrobatique, en Autriche. Juillet 2017.
  • Le kneeboard, qui se pratique à genoux sur une planche
  • Le wakeboard, qui se pratique les deux pieds fixés sur une planche, à l'instar du snowboard
  • Le barefoot, qui se pratique pieds nus
  • L'hydrofoil
  • Le wakeskating, qui est une fusion du skateboard et du wakeboard 
  • Le wakesurfing, forme particulière de surf qui utilise la vague formée par le bateau comme une vague perpétuelle

Notes et références

  1. « DISCIPLINES | EUROLAC Ecole de ski nautique », sur eurolac.fr (consulté le )

Annexes

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