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Séisme de 1995 à Kobe

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Séisme de 1995 à Kobe
Image illustrative de l’article Séisme de 1995 à Kobe
Carte du séisme de Kobe, montrant les zones d'intensité maximale (échelle de Shindo)

Date à 5 h 54 (JST)
Magnitude 7,2
Intensité maximale 7 (échelle de Shindo)
Épicentre 34° 35′ 54″ nord, 135° 05′ 42″ est
Régions affectées Kobe, Japon
Victimes 6 437 morts, 43 792 blessés

Le séisme de 1995 à Kobe ou grand tremblement de terre de Hanshin-Awaji a touché la région de la ville de Kobe au Japon le (un an jour pour jour après le séisme de 1994 à Northridge), à 5 h 46, heure locale et d'une magnitude de 7,2 sur l'échelle de Richter.

Victimes

Le séisme de Kobe -- Schéma
- En bleu les zones où l'intensité >7
- Les principales failles
Déplacements horizontal et vertical :
Zone A : horizontal 15 cm ; vertical 50 à 80 cm
Zone B : horizontal 7 à 17 cm ; vertical 7 cm
Zone C : horizontal 7 cm ; vertical 100 cm

Le décompte officiel des conséquences de ce séisme se chiffre à plus de 6 437 morts, 43 792 blessés et des dégâts matériels se chiffrant à plus de dix-mille milliards de yens, soit 101 milliards d'euros. On dénombre 120 000 bâtiments détruits ou endommagés et 7 000 brûlés, la destruction des polders du port de Kobé et plus de 250 000 déplacés pendant plusieurs mois. De plus, l'électricité a été coupée pendant une semaine, le retour de l'eau et du gaz et des égouts n'a pas a eu lieu avant plusieurs mois, mais la ville a été reconstruite en peu d'années.

Toshio Arimoto, qui était de garde à l'observatoire météo d'Osaka, explique que les failles sous Kobé n'étaient pas connues à l'époque, et que s'il y avait bien eu des petites secousses de magnitude 3 dans la nuit laissant présager d'un séisme sur l'ile d'Awaji, ils n'ont pas sonné l'alerte car ils ne pouvaient pas deviner l'extension via des failles inconnues sous Kobé, ni leur rupture à une telle magnitude.

C'est la rupture des failles directement sous la ville, à faible profondeur, qui a provoqué les variations verticales et horizontales de l'ordre du mètre. Localement les secousses ont donc mis à terre un grand nombre de bâtiments, et encore plus de maisons individuelles.

La violence du séisme n'explique pas seule le grand nombre de victimes, il y a d'autres facteurs :

  • l'heure : à h 46, les victimes ont été pour la plupart surprises dans leur sommeil ;
  • l'architecture : il y a de nombreux quartiers résidentiels traditionnels à la charpente droite et aux toits très lourds qui sont parfaitement adaptés pour résister aux typhons, très fréquents dans cette région, mais pas aux séismes. les habitants se sont donc retrouvés piégés sous des toits de plusieurs tonnes. Les grands immeubles récents aux normes ont eux mieux supporté le séisme. On estime que 80 à 90 % des victimes sont mortes piégées dans ces maisons ;
  • la lenteur des secours, les rapports sont confus, il n'y a pas de cohésion à grande échelle ; la zone n'ayant pas subi de grand séisme depuis des siècles, peu ont réalisé l'ampleur des dégâts sur le vif.

À la suite du séisme, les routes sont impraticables. Plusieurs heures seront nécessaires pour amener les secours et évacuer les victimes. Le séisme s'étant produit au mois de janvier, pour ceux prisonniers des bâtiments le facteur temps est vital. Les blessés souffrent du froid (3 °C en moyenne en hiver) et du feu qui les menacent ; la plupart des victimes mourront donc d'écrasement, d'hypothermie, mais surtout du feu (Kobé possédant le gaz de ville mais également des maisons en bois, l'embrasement est massif). Les canalisations d'eau étant rompues par la violence du séisme, les pompiers sont impuissants.

Ce séisme de Kobe est la catastrophe la plus destructrice au Japon depuis la guerre, aussi le pays réagira-t-il en améliorant la coordination des secours au niveau national, en repensant ses normes parasismiques et en éduquant et sensibilisant la population (Kobé possède un musée consacré au séisme). La ville et ses habitants sont devenus assez actifs au niveau international en matière de prévention et de séisme.

Seul le séisme du Tōhoku de 2011 supplantera ce désastre en coût humain.

Images

Filmographie

  • Memories Corner, long-métrage d'Audrey Fouché dans lequel une jeune journaliste française se rend à Kobe à l'occasion du quinzième anniversaire du tremblement de terre, 2011

Documentaire télévisé

Œuvre

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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