Paul Milliet (peintre)
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Jean Paul Émile Milliet |
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Fernand Milliet (d) Alix Payen Jeanne Milliet (d) Louise Milliet (d) |
Paul Milliet, parfois Jean-Paul Milliet, né le au Mans et mort le à Paris, est un peintre décorateur, archéologue et écrivain français. Il fut à l'origine du Recueil Milliet réunissant les textes grecs et latins sur l'histoire de l'art.
Biographie
Fils du chansonnier et poète fouriériste, Félix Milliet[1] (1811-1888), Jean Paul Émile Milliet[2] suit ce dernier dans son exil en Suisse après le coup d'état de 1851 et s'installe à Genève. Il y devient l'élève du peintre Jean-Léonard Lugardon (1801-1884).
Revenu à Paris en 1863, il devient l'assistant de Charles Gleyre. Entre 1866 et 1869, il voyage une première fois en Italie, où il rencontre les peintres Joseph Blanc et Émile Bin (avec lequel il étudiera et collaborera), puis une seconde fois de 1872 à 1879.
Il décore le plafond du grand foyer du Grand Théâtre de Genève d'une allégorie représentant l'opéra. Il participe aussi à la décoration de nombreux bâtiments officiels français. Ainsi à Paris, on lui doit deux allégories[Quand ?] sur les voussures sud de la Salle des fêtes de l'Hôtel de ville de Paris, représentant la Normandie et le Comté de Nice.
Lieutenant, sous la Commune, à la 1re compagnie du 1er bataillon du génie, et chargé du logement à la caserne Lowendal, il fut condamné par contumace, le , par le 14e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée, et à la dégradation civique. Il fut amnistié en 1879.
À la fin de sa vie, il conta son histoire et ses origines dans les deux volumes de Une famille de républicains fouriéristes ; les documents personnels et archives historiques qui ont servi pour la rédaction de cet ouvrage furent d’abord proposés à Charles Péguy. Ils contenaient, entre autres, des lettres de son frère, engagé volontaire dans l’armée de Garibaldi pendant la guerre d’Italie, ainsi que des lettres de Victor Hugo et de Béranger. Charles Péguy en écrivit la préface, parue en juillet 1910 dans les Cahiers de la Quinzaine sous le titre Notre Jeunesse[3].
À son décès, il légua à la ville de Genève une somme d'argent devant servir à confectionner des copies en plâtre de statues célèbres, destinées à agrémenter un futur musée de la sculpture.
On trouve ses œuvres à Reims, Rouen, etc.
Galerie
Ouvrages
- Études sur les premières périodes de la céramique grecque, Paris, Giraudon, , 169 p. (BNF 30948542)
- Catalogue des photographies de vases peints, bronzes antiques, camées, médailles, ivoires, terres cuites et objets d'art divers faisant partie de la collection du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale, Paris, 1. Giraudon, , 31 p. (BNF 30948539)
- La Dégénérescence bachique et la névrose religieuse dans l'antiquité, Paris, Éditions de Pages libres, , 259 p. (BNF 30948540)
- 1844-1904. Esquisses, Paris, Libraire de La Plume, , 142 p. (BNF 30948541)
- La Dynamis et les trois âmes, Paris, Sansot, , 389 p. (BNF 35550111)
- Problèmes et conjectures : la dynamis et les trois âmes, essai de psychologie néo-aristotélicienne, Paris, E. Sansot, , 390 p. (BNF 30948543)
- Les Milliet : une famille de républicains fouriéristes, série en treize chapitres, publiés dans les Cahiers de la Quinzaine pour les onze premier entre 1909 et 1911 puis par G. Crès en 1913 et en 1914 pour les deux derniers
- Une famille de républicains fouriéristes : les Milliet, Paris, M. Giard et E. Brière, 1915-1916 (BNF 34211467)
Références
- Félix Milliet sur charlesfourier.fr.
- « Milliet Jean, Paul, Louis, Émile », sur Le Maitron, (consulté le ).
- Charles Péguy, Œuvres en prose complètes, tome III, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1992, p. 5 et suivantes.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :