Transidentité

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Une femme trans, avec les lettres « XY » écrites dans la paume de sa main.

La transidentité est le fait, pour une personne transgenre, d'avoir une identité de genre différente du sexe assigné à la naissance[1],[2],[3], contrairement à une personne cisgenre. Les termes « transsexuel » et « transsexualisme » sont des termes médicaux anciens, abandonnés par les médecins et considérés comme pathologisants par les militants francophones[4].

La transidentité se distingue des intersexuations, qui désignent selon l'ONU les situations de personnes « nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions typiques de « mâle » et « femelle »[5],[3],[6]. Mais certaines revendications des personnes trans et intersexes sont cependant communes (concernant les législations sur le changement d'état civil, la reconnaissance de l'identité de genre comme critère de discrimination, la maltraitance médicaleetc.).

Terminologie

Sur le plan juridique, dans son premier arrêt du 10 octobre 1986 relatif aux personnes transgenres, la Cour européenne des droits de l'homme les définit comme « les personnes qui, tout en appartenant physiquement à un sexe, ont le sentiment d'appartenir à un autre »[7]. Le Défenseur des droits français explique que « les personnes transgenres sont des personnes dont le genre ne correspond pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance. »[8].

Le dictionnaire Larousse définit « transsexualisme » comme un trouble de l'identité sexuelle dans lequel le sujet ressent une discordance entre son « sexe psychologique » et son sexe biologique[9]. Le nom « transsexualisme » et l'adjectif « transsexuel » ne sont pourtant plus utilisés ni par les militants[10] ni par les psychiatres[11],[12],[13],[14],[15],[16]. Le Défenseur des droits explique que « si les notions de « transsexualisme », de « transsexuel », de « transsexuelle » ou encore d’« identité sexuelle » ont pu être employées par le passé, [il] recommande d’utiliser les termes « identité de genre » et « personnes transgenres » car la transidentité est une expérience indépendante de la morphologie et donc du sexe des personnes. »[8] Christine Jorgensen écrivait déjà en 1979 : « le genre n'a rien à voir avec qui vous mettez dans votre lit, il concerne l'identité »[17].

Le terme transsexualisme est considéré comme pathologisant[3],[18]. Le « transsexualisme » a été inclus en 1980 dans la liste des troubles mentaux (DSM) établie par l'Association américaine de psychologie (APA)[19] ; au fur et à mesure des révisions de ce document, le terme a été remplacé par « trouble de l'identité sexuelle » puis « dysphorie de genre ». De même, la 11e version de la Classification internationale des maladies de l'OMS a remplacé le « transsexualisme » par l'« incongruence de genre »[16]. Aujourd'hui de nombreuses personnes (y compris des professionnels de santé[20],[21],[22]) rejettent l'idée que la transidentité est une maladie. Les psychiatres de l'APA insistent sur le fait que c'est la transphobie (« discrimination and stigma ») et non pas la transidentité en tant que telle, qui peut être source de mal-être[23]. Pour la psychologue clinicienne Françoise Sironi, ce sont les « carcans idéologiques et politiques[20] » qui font souffrir : « La question transidentitaire n'appelle aucune résolution, ni par la médecine, ni par la psychologie. Aujourd'hui, elle a besoin de dépénalisation (dans certains pays) et de dépsychiatrisation. Elle a besoin, dans certains cas, et tout concernant les sujets transexuels, de la chirurgie pour façonner les corps et de l'endocrinologie pour changer d'imprégnation hormonale. Elle a besoin de pensées et de pratiques psychologiques qui contribuent à libérer le genre de tous les carcans idéologiques et politiques dont on affuble le sujet moderne, où qu'il soit dans le monde[20]. ».

Le terme transidentité peut être utilisé au pluriel, « les transidentités »[24],[25] pour mettre l'accent sur la diversité des ressentis et des parcours. Les termes « transgénérisme » (en anglais « transgenderedness ») et « transgenrisme » sont équivalents[26]. Les Québécois utilisent également le terme « transitude »[26]. La personne concernée se dit « transidentitaire »[27], « transgenre » (en anglais, « transgender ») ou simplement « trans » ; il n'y a pas de réel consensus sur la différence de signification entre ces adjectifs. On retrouve aussi « transgendérisme », « transgendrisme »[26] et « transgendériste »[28], dérivés de l'anglais gender[26]. D'après la Fédération Wallonie-Bruxelles, « transgendérisme » est un « terme issu de la psychiatrisation et donc extrêmement connoté et discriminant[29] ».

Les personnes n'étant pas trans sont qualifiées de « cisgenres », terme construit en opposition à « transgenre »[30].

Situation dans les années 2010

Taille de la population concernée

Une méta-analyse des études cherchant à estimer la taille de la population trans et non-binaire (en évitant volontairement l'expression « prévalence ») a montré qu'on peut distinguer deux types de résultats : les études cliniques, qui ne comptent que les personnes qui suivent un parcours médical dans un centre spécialisé, estiment que les personnes trans représentent entre 2 et 25 personnes pour 100 000 (soit 0.002 – 0.02 %) ; au contraire, les études basées sur des sondages d'échantillons représentatifs de la population concluent que la taille de la population concernée est environ 100 fois supérieure (0,3 à 1,6 %)[31]. Une enquête menée en 2018 par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains observe même que 2 % des étudiants du secondaire s'identifient comme trans[32].

Le professeur Lynn Conway de l'université du Michigan dénombrait 40 000 opérations de réattribution de sexe dans une population de MtF (male to female) d'environ 100 millions en 2005[33]. Dans donc un cas sur 2 500, la personne a recours à une solution chirurgicale, le nombre réel de personnes transgenres étant estimé à au moins 1 personne sur 500[33].

Un effort pour quantifier la population a donné une « estimation approximative » que 0,3 % des adultes aux États-Unis (près de 1 pour 300) sont transgenres, en sachant qu'environ 3,5 pourcent des adultes américains (1 pour 30) s'identifient LGBT[34],[35]. Des études plus récentes réalisées en 2016 estiment que la proportion d'Américains qui s'identifie transgenre varie de 0,5 % à 6 %. Cela reviendrait à un nombre total d'approximativement 1,4 million d'adultes (en 2016)[36],[37],[38],[39].

Un rapport du Conseil de l'Europe estime à une personne sur 500[40] les personnes concernées par la transidentité.

Les estimations de la prévalence des personnes trans sont très dépendantes des définitions utilisées dans les études. L'estimation de prévalence la plus souvent citée vient de l'Amsterdam Gender Dysphoria Clinic[41] : pendant plus de quatre décennies, la clinique a traité, approximativement, 95 % des patients transgenres hollandais, et suggère une prévalence de 1:10 000, parmi les personnes assignées homme à la naissance, et 1:30 000 parmi les personnes assignées femme à la naissance. Aux États-Unis, le DSM-IV (1994) évoque approximativement 1 personne assignée homme à la naissance pour 30 000, et 1 personne assignée femme à la naissance pour 100 000, qui cherchent une chirurgie de réattribution sexuelle. Bien qu'aucune étude directe sur la prévalence de la dysphorie de genre n'ait été menée, les articles cliniques publiés au cours des 20 dernières années fournissent des estimations allant de 1:7 400 à 1:42 000 pour les hommes assignés, et de 1:30 040 à 1:104 000 pour les personnes assignées femmes à la naissance[42]. Une étude de 2008, sur le nombre de détenteurs d'un passeport néo-zélandais qui ont changé la mention sexe sur leur passeport, estime que 1:3 639 personnes assignées hommes à la naissance, et 1:22 714 personnes assignées femmes à la naissance étaient transgenres[43].

Une revue systématique de prévalence de 2016, une méta-analyse de 27 études, a trouvé des estimations, pour une population de 100 000, de 9,2 (95 % IC=4,9–13,6)[44] pour le traitement hormonal ou l'opération, et de 6,8 (95 % CI=4,6–9,1) pour les diagnostics liés à la transidentité. Dans des études évaluant l'identité transgenre auto-déclarée, la prévalence était de 871 (95 % IC=519–1,224) ; cependant, ce résultat a été influencé par une étude aux valeurs aberrantes. Après le retrait de cette étude, le chiffre est tombé à 355 (95 % IC=144–566). Une hétérogénéité importante a été observée dans la plupart des analyses[45].

Olyslager et Conway ont présenté un article[46] au vingtième congrès de la WPATH (2007) faisant valoir que les données de leur propre étude, ainsi que d'autres, impliquaient effectivement une prévalence beaucoup plus élevée que les estimations habituellement présentées, avec des limites minimales inférieures de 1:4 500 femmes trans, et 1:8 000 hommes trans, pour un certain nombre de pays dans le monde entier. Ils estiment le nombre de femmes trans en phase post-opératoire, aux États-Unis à 32 000 et obtiennent un chiffre de 1:2 500 femmes trans. Ils comparent, en outre, le taux annuel de la chirurgie de réattribution sexuelle (CRS) avec la naissance des hommes aux États-Unis, et obtiennent un chiffre de 1:1 000 femmes trans, et suggèrent une prévalence de 1:500 extrapolée à partir de la hausse[?] de la CRS aux États-Unis, et de l'estimation du nombre de personnes transgenres non diagnostiquées. Olyslager et Conway ont également fait valoir que la population des personnes assignées homme à la naissance, aux États-Unis, et ayant déjà subi une intervention chirurgicale par l'un des trois chirurgiens américains les plus réputés pour la médecine transgenre[?], était suffisant pour tenir compte de l'ensemble de la population transgenre impliquée par la prévalence 1:10 000, mais cela exclut tous les autres chirurgiens effectuant la CRS aux États-Unis, ainsi que les chirurgiens d'autres pays, tels que la Thaïlande, le Canada, et d'autres, et la proportion élevée de personnes trans qui n'ont pas encore demandé de traitement, ce qui suggère que la prévalence de 1:10 000 est trop faible. Aux États-Unis, le Williams Institute estime en 2016 le nombre de personnes trans à 1,4 million, soit 0,6 % de la population américaine [47].

Une étude suédoise a estimé un ratio de 1,4:1 femme trans par rapport aux hommes trans, pour ceux qui demandaient une chirurgie, et un ratio de 1:1 pour ceux qui l'avaient réalisée[48].

Aucune étude représentative n'a été réalisée sur le nombre de personne transgenre en France[49]. L'association ORTrans (Objectif Respect Trans) estime, quant à elle, à 15 000 le nombre de personnes transgenres en France[50].Les études dans d'autres pays de l'OCDE indiquent une fourchette de 0,1 % à 0,3 %. Cependant, il s'agit probablement d'une fourchette basse puisque les pratiques en vigueur pour collecter les informations sur les identités de genre ne sont pas les meilleures[51].

Aspects juridiques

Lois concernant l'expression de l'identité de genre par pays ou territoire.
  • Changement légal d'identité
  • Absence de changement légal d'identité
  • Inconnu/ambigu

Les personnes trans sont particulièrement discriminées[52],[53],[54],[55],[56],[57]. De nombreux pays (y compris dans l'Union européenne) posent des obstacles institutionnels à la reconnaissance de l'identité de genre des personnes (changement d'état civil) ou à l'accès aux soins (hormonothérapies, chirurgie de « réassignation sexuelle », etc.)[53]. À l'opposé, les procédures de changement d'état civil en Argentine[58],[59], mais aussi Colombie, Chili et Uruguay[60],[61],[62], Malte, Portugal, Danemark[60] et Irlande[63]) sont entièrement basées sur l'autodétermination de la personne, sans aucune obligation de diagnostic médical et/ou de chirurgie. Elsa une jeune fille transgenre âgée de 8 ans en Espagne prononce un discours devant l'assemblée du conseil régional de l'Estrémadure afin de faire reconnaitre le droit de ce que l'on est vraiment pour vivre heureux[64].

Les procédures légales existent dans certaines juridictions qui autorisent les individus à changer leur genre ou leur nom légaux pour refléter leur identité de genre. Les documents nécessaires pour ces procédures varient d'un diagnostic formel explicite de transidentité, à un diagnostic de trouble de l'identité de genre, à une lettre d'un médecin qui atteste de la transition de genre de l'individu ou l'établissant d'un rôle de genre différent[65]. Dans de nombreux endroits,[Lesquels ?] les personnes transgenres ne sont pas légalement protégées de la discrimination sur le lieu de travail ou dans les lieux publics. Un rapport américain réalisé en février 2011 a trouvé que 90 % des personnes transgenres ont fait face à de la discrimination au travail et ont été deux fois plus au chômage que la population générale, et plus de la moitié ont été harcelées ou rejetées lorsqu'elles ont tenté d'accéder aux services publics[52]. Des membres de la communauté transgenre rencontrent également des niveaux élevés de discrimination pour les soins de santé[52].

Les lois concernant le changement légal des personnes trans sont différentes d'un pays à l'autre. Certaines juridictions permettent à des individus de changer leur prénom, et parfois, leur genre juridique, afin de refléter leur identité de genre. Aux États-Unis, certains États permettent de modifier ou de remplacer complètement les certificats de naissance originaux[66].

Les juridictions permettant la modification des dossiers de la naissance, permettent généralement aux personnes trans de se marier avec un membre du sexe opposé à leur identité de genre, et d'adopter des enfants. Les juridictions qui interdisent le mariage homosexuel demandent souvent des mariages avant la transition, pour qu'ils se terminent avant l'accord de modification du certificat de naissance[67].

Les manuels de praticiens de santé, les guides professionnels journalistiques, et les groupes de défense des droits LGBT, destinés à informer le public sur les questions trans, conseillent d'utiliser le prénom et les pronoms que la personne trans emploient pour se désigner elle-même, y compris les références à ses expériences présentes et passées[68],[69],[70]. Les membres de la famille et les amis, qui peuvent être embarrassés par l'utilisation du pronom ou des définitions de sexe, sont généralement informés de l'utilisation du pronom approprié, soit par la personne trans elle-même, soit par des professionnels[Lesquels ?], soit par d'autres personnes qui sont familières avec les questions trans, et notamment l'utilisation d'un autre pronom que celui associé au genre assigné. Parfois, les personnes trans doivent corriger leurs amis ainsi que les membres de leur famille, de nombreuses fois, avant qu'ils utilisent les pronoms souhaités par la personne trans. Selon Julia Serano, le mé-genrage délibéré des personnes trans est « une tentative arrogante pour rabaisser et humilier les personnes trans[71] ». Le site « Change my name » recense les entreprises autorisant le changement de genre et de prénom dans leurs bases de données afin de ne plus être mégenré[72].

Aspects anthropologiques et religions

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Transidentité en anthropologie.

James D. Whitehead et Evelyn Eaton Whitehead, éducateurs et auteurs, discutent[73] des liens entre la spiritualité et la sexualité, et l'absence fréquente de compassion dans la communauté ecclésiale, dans leur cas, l'Église catholique, en faisant partie de cette communauté[74].

La transidentité a toujours existé, partout dans le monde. Des identités de genre intermédiaires, entre les polarités cisgenres, sont apparues dans de nombreuses cultures, notamment les Acaults en Birmanie, les fakafefine aux Tonga, fakafafine à Wallis-et-Futuna[75], fa'afafine aux Samoa, rae rae en Polynésie, Mahus à Hawaï, new half au Japon, Hijras en Inde, muché chez les Zapotèques du Tehuantepec Juchitan, woobie en Côte d'Ivoire, femminielli en Italieetc. Il existe également, à Oman, des hommes (identité sexuelle) très parfumés, et maquillés, nommés Xaniths qui ont le droit de partager la vie sociale des femmes, à l'instar des Hijras en Inde qui ont subi une émasculation complète, s'habillent et vivent en femmes, et sont des parts essentielles de certains rites de base de la société indienne traditionnelle. Maintes sociétés ont ainsi inclus un sexe tiers permettant d'intégrer les personnes homosexuelles et, souvent, aussi les personnes trans, intersexes, androgynes, etc. Selon les groupes, la position sociale de ces genres est très variable. Nombre de sociétés amérindiennes recrutent leurs chamans dans ces groupes.[réf. nécessaire]

Amérique latine

Dans les cultures d'Amérique latine, un travesti est une personne qui a été assignée homme à la naissance, et qui a une identité de genre féminine, transféminine, ou femme. Les travestis bénéficient généralement d'un traitement hormonal, ont une expression de genre féminine, notamment de nouveaux noms et pronoms pour éviter ceux qui ont une connotation masculine et utilisent des implants mammaires, mais ils ne désirent pas pour autant de chirurgie de réassignation sexuelle. Les travestis pourraient être considérés comme un genre à part entière (un « troisième genre »), un mélange entre homme et femme (« intergenre/androgynes »), ou la présence d'identités masculines et féminines en une seule personne (« bigenre »). Ils sont considérés comme complètement distincts des femmes transgenres, qui possèdent la même identité de genre que les femmes cisgenres[réf. nécessaire].

D'autres identités transgenres deviennent plus largement connues, comme un résultat du contact avec d'autres cultures du monde occidental[76].

Katoï en scène.

Asie

En Thaïlande et au Laos[77], le terme katoï est utilisé pour se référer aux personnes transgenres homme vers femme[78] et aux hommes gay efféminés[79]. Les cultures du sous-continent indien incluent un troisième genre, qui se réfère notamment aux hijras en Hindi.

Des rapports documentaires sur les personnes transgenres ont été également rédigés en Iran[80], au Japon[81], au Népal[82], en Indonésie[83], au Viêt Nam[84], en Corée du Sud[85], à Singapour[86], et dans la grande région de Chine, notamment Hong Kong[87],[88], Taïwan[89], et la République populaire de Chine[90],[91],[92].

En Inde, la Cour suprême a reconnu un troisième genre le , qui n'est ni homme ni femme, établissant que « la reconnaissance des transgenres comme un troisième genre n'est pas une question sociale ou médicale, mais une question de droits humains »[93]. L'Indonésie reconnaît trois sexes (femme, homme et hermaphrodite), quatre genres (femme, homme, calabai — hommes travestis en femmes — et calalai — femmes travesties en hommes) ainsi qu'un méta-genre, le bissu[94].

Le , l'agence de presse Reuters a établi que la première maire transgenre a été élue dans le centre de l'Inde[95]. En Thaïlande, quatre personnes transgenres sont entrées au Parlement après avoir été élues lors des dernières élections législatives en mars 2019[96].

Amérique du Nord

Dans ce qui correspond de nos jours aux États-Unis et au Canada, de nombreux peuples autochtones et des premières nations ont reconnu[97] l'existence de plus de deux genres, tels que le corps d'homme de Zuñi, Ła'mana[98], « l’homme ressentant le besoin d’être une femme » ou « Winkté »[99] pour les Lakota[100], le corps d'homme pour les Mojaves, alyhaa, et le corps de femme, hwamee[101]. Quant aux Navajos, ils parlaient de « Nádleehí » pour « celui/celle qui est transformé(e) » et les Cheyennes utilisaient le mot de « Hemaneh » pour « mi-homme, mi-femme »[99]. Les colonisateurs demandèrent de mettre fin à ce mode de vie[99]. De telles personnes étaient antérieurement appelées berdache mais elles sont maintenant appelées bispirituelles[102], et leur conjoint-e n'auraient pas été nécessairement considéré-e-s d'un genre différent. Au Mexique, la culture zapotèque inclut un troisième genre : Muxhe[103].

Depuis 2016, l'État américain d'Oregon, ainsi que l'Australie, l'Allemagne et l'Inde reconnaissent un troisième genre, « neutre » sur le plan administratif[94].

En décembre 2017, l'administration américaine interdit le mot « transgenre » dans les documents d'élaboration du budget du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies[104]. En août 2019, Donald Trump confirme qu'il envisage avec son administration, de réduire la définition légale du genre, pour en faire un état immuable et biologique lié aux organes sexuels à la naissance[105].

Autre

Aux débuts de Médine, les personnes trans homme vers femme[106] de religion musulmane étaient semblables[107] aux Mukhannathun. Dans la Rome antique, le galle était castré[108] suivant la déesse phrygienne Cybèle et peut être considéré comme transgenre dans les termes d'aujourd'hui[109],[110].

Mahu est un statut traditionnel dans les cultures polynésiennes. De plus, dans les traditions Fa'asamoa, la culture Samoane permet un rôle spécifique pour les hommes et les femmes transgenres comme fa'afafine ou les Fakaleiti dans les iles Samoa.

Une vierge sous serment, ou vierge jurée (en albanais burrneshë, de burrë « homme », avec le suffixe féminin -neshë ; ou virgjineshë, « femme vierge »), désigne une femme, généralement albanaise, qui a choisi de vivre comme un homme, au sein de la société patriarcale traditionnelle. Ce phénomène a aussi pu être observé dans d'autres pays des Balkans occidentaux, comme au Kosovo, en Macédoine, en Serbie ou au Monténégro.[réf. nécessaire]

Transphobie

Fausse plaque de rue affichée dans une rue de Lyon à l'occasion de la journée du souvenir trans en 2016.

La transphobie est l'ensemble des discriminations envers les personnes transgenres, et la transmisogynie désigne les violences que vivent spécifiquement les femmes transgenres et les personnes trans-féminines[24], à l'intersection entre la transphobie et la misogynie. Certains auteurs, inspirés des critiques qui ont été faites à la notion d'homophobie et son remplacement par d'autres notions, comme celle d'hétéronormativité ou d'hétérosexisme, ont critiqué la notion de transphobie pour son caractère individualiste et pathologisant, ancré dans la phobie individuelle plutôt que la dimension structurelle de l'oppression des personnes trans1.

Des termes comme cisnormativité et cisgenrisme servent ainsi à remplacer la notion de transphobie. Alexandre Baril, professeur et chercheur en études LGBTQ, écrit d'ailleurs : « Le cisgenrisme est un système d'oppression qui touche les personnes trans, parfois nommé transphobie. Il se manifeste sur le plan juridique, politique, économique, social, médical et normatif. Dans ce dernier cas, il s'agit de cisgenrenormativité. Je préfère la notion de cisgenrisme à celle de transphobie, car elle s'éloigne des origines pathologiques et individuelles de la « phobie »[111].

Par exemple, certaines personnes transgenres sont confrontées à la discrimination à l'embauche[112], au logement, aux installations publiques (toilettes notamment), et relatives à la santé[113]. La discrimination a également lieu dans les établissements scolaires tant au niveau institutionnel (difficultés pour obtenir le droit au prénom d'usage ou aux vestiaires et dortoirs correspondant à l'identité de genre de la personne) que par les pairs. Cependant, depuis mai 2019 les universités françaises ont l'obligation de rendre possible l'utilisation d'un prénom d'usage. Elles ne sont pas légalement protégées contre la discrimination dans de nombreux pays[114].

Parmi d'autres contraintes auxquelles les personnes trans peuvent être confrontées sur leur lieu de travail, il peut y avoir la crainte que leurs collègues répondent négativement à leur transition, ainsi que la perte de la reconnaissance de leur expérience professionnelle par le changement de prénom[115]. Au vu des lois concernant le changement du prénom et du genre dans de nombreux pays, il peut être difficile, pour les personnes trans de dissimuler leur statut de trans à leurs employeurs[116].

Dans de nombreux pays, les lois offrent une protection contre la discrimination au travail, fondée sur l'identité de genre ou l'expression de genre, y compris pour les femmes masculines, et les hommes féminins. Un nombre croissant d'entreprises ont notamment des politiques de non-discrimination, incluant notamment l'« identité de genre et son expression »[66],[117]. L'Union européenne offre une protection de l'emploi, dans le cadre de la protection contre la discrimination entre les genres, suivant la décision de la cour de justice de l'Union européenne[118].

Dans une étude de United States National Transgender Discrimination Survey, 44 % des répondants ont déclaré ne pas avoir d'emploi en raison de leur transidentité[119]. 36 % des femmes trans ayant participé au sondage ont rapporté avoir perdu leur emploi à cause de la discrimination, comparé à 19 % pour les hommes trans[119]. 54 % des femmes trans, et 50 % des hommes trans ont rapporté avoir été harcelés sur leur lieu de travail[119]. Les personnes transgenres qui ont été licenciées en raison de genrisme sont trente-quatre fois plus susceptibles de tenter de se suicider que la population générale[119]. En effet, une étude de 2011 a révélé que 41 % des personnes transgenres avaient tenté de se suicider ; le taux étant plus élevé chez les personnes ayant subi de la discrimination dans l'accès au logement ou à la santé, du harcèlement, de l'agression physique ou sexuelle, ou du rejet de la part de la famille[120].

Acte de dissidence

Selon le philosophe Paul B. Preciado, nos corps trans sont un acte de dissidence du système sexe-genre ». Il s'agit d'un acte politique contre les normes identitaires, la puissance du pouvoir patriarcal et du capitalisme[121],[122]. Préciado est assigné femme à la naissance et décide de s'appeler Paul par la suite. Dans les années 2013, il travaille dans l'art contemporain. Spécialisé sur les questions de genre et marqué par Jacques Derrida, il décide en décembre 2014 de changer de genre. En janvier 2015, il devient Paul B. Parce qu'il est selon lui important de garder ce passé féministe, il indique : « la question de l'identité ne m'intéresse pas, je ne me sens ni espagnol, ni français, ni catholique, ni homme. Ce qui est en jeu, ce sont les rapports de pouvoir, qui construisent le sexe, la race, la classe, le corps valide. Arrêtons de nous focaliser sur les identités, parlons plutôt des technologies de pouvoir, remettons en cause l'architecture politique et juridique du colonialisme patriarcal, de la différence des sexes et de la hiérarchie raciale, de la famille et de l'État nation[122]. »

Points de vue scientifique et médical

Un parent d'enfant transgenre lors de la marche des fiertés de Washington, en juin 2012.

Recherches actuelles sur les causes

Structures cérébrales

Les facteurs les plus étudiés sont biologiques[123], notamment le rôle important que pourrait jouer la sexualisation du cerveau[124],[125],[126],[127].

Les études ont débuté avec Zhou, en 1995, qui avait trouvé que les structures cérébrales des femmes trans (volume et densité de neurones) étaient similaires à celles des femmes cisgenres, et différentes des hommes cisgenres ; les structures cérébrales des hommes trans étant similaires à celles des hommes cisgenres, même sous le contrôle des prises hormonales. En 2000, Kruijver et coll ont trouvé que les femmes trans avaient le même nombre de neurones que les femmes [cisgenres], dans le noyau limbique[128].

Une étude de 2002, menée par Chung, suggère que l'important dimorphisme sexuel au niveau du BSTc n'est pas significatif avant l'âge adulte[129]. Des études de 2004 (Swaab), 2006 (Gooran) et 2008 (Garcia-Falgueras) ont confirmé ces premières recherches en trouvant que l'identité de genre est influencé par la structure cérébrale[130],[131],[132],[133]. Des différences de structures cérébrales ont aussi été relevées entre des hommes cisgenres gay et hétérosexuels, et entre des femmes cisgenres lesbiennes et hétérosexuelles[réf. nécessaire]. Des études ont également trouvé que la réception et les réponses androphiles et gynéphiles des femmes trans sont semblables à celles des femmes cisgenres, et différentes de celles des hommes cisgenres, ou entre les deux[réf. nécessaire]. De la même manière, des études ont trouvé que les hommes trans gynéphiles avaient des patterns de substances blanches similaires à ceux des hommes cisgenres même avant la prise d'hormones[réf. nécessaire].

Ces études ont été mises en cause par certains chercheurs en raison du faible nombre de sujets étudiés et de la non prise en compte de la neuroplasticité. En effet, l'expérience modifie le cerveau et, par conséquent, si des différences cérébrales sont identifiées, elles pourraient être le résultat d'un comportement transgenre plutôt que la cause. De plus, le cerveau de tous les nourrissons mâles est masculinisé avant la naissance par leur propre testostérone qui est sécrétée par leurs testicules à partir d'environ huit semaines de gestation. Les nourrissons de sexe féminin ne sont pas exposés à la testostérone et ne sont donc pas masculinisés à l'exception de rares troubles du développement sexuel[134],[135],[136].

Facteurs génétiques

En ce qui concerne les facteurs génétiques, une étude menée par Hare a rapporté que les femmes trans avaient un gène récepteur des androgènes plus long que celui des hommes cisgenres, ce qui rend moins efficace la liaison à la testostérone, et donc ce qui pourrait prévenir la masculinisation complète du cerveau. (L'exposition aux androgènes prénatales, ou sensibilité, ou absence de celle-ci, est souvent citée pour expliquer les différences de structures cérébrales observées). Une étude réalisée par Bentz a trouvé que les hommes trans avaient une distribution allélique CYP17 similaire aux hommes cisgenres, et différente des femmes cisgenres[137]. Une étude de jumeaux a trouvé que 28 % de paires de jumeaux homozygotes étaient tous les deux trans, comparé à seulement 2,6 % pour les jumeaux dizygotes qui étaient élevés dans la même famille, en même temps, mais qui ne sont pas génétiquement identiques. Cela montre une plus grande concordance entre les jumeaux homozygotes qu'entre les jumeaux dizygotes, et avance l'influence probable d'un facteur génétique[138].

Facteurs psychologiques

Des facteurs psychologiques ont aussi été proposés. L'échec pour élever David Reimer, de l'enfance jusqu'à l'adolescence, en tant que fille, après que ses organes génitaux ont été accidentellement mutilés, est cité comme réfutant la théorie selon laquelle l'identité de genre est déterminée par l'éducation parentale. Ray Blanchard a développé une taxonomie du transsexualisme male-to-female qui suppose que les femmes transgenres sont soit homosexuelles, soit autogynéphiles, mais elle est largement controversée ; Michael Bailey, Anne Lawrence, James Cantor et d'autres l'ont soutenu, mais Charles Allen Moser, Larry Nuttbrock, Julia Serano, l'Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres et d'autres, ont fait valoir qu'il s'agissait d'une représentation pauvre, non-instructive, et qui manque de preuves empiriques, étant donné que les expériences sont mal contrôlées et/ou contredites par d'autres données[139].

En 2005, le test MMPI qu'ont passé les personnes trans suivies par des équipes françaises et souhaitant une prise en charge hormonale et chirurgicale, a permis de distinguer de manière significative des tendances à l'introversion et à l'hypersensibilité aux conditions extérieures chez les femmes trans, et des tendances à l'impulsivité et à l'extraversion, « plutôt fonceurs dans leur conviction », chez les hommes trans ; ces résultats étant en accord avec les difficultés d'empathie que les professionnels retrouvent au cours de leur prise en charge psychologique[140].

Une étude portant sur 45 sujets trans a montré que 60 % d'entre eux avait subi une forme quelconque de violence pendant leur enfance, 31 % avait été victimes de violence sexuelle, 29 % de violence psychologique et 38 % de violence physique[141].

Psychiatrisation et évolution des terminologies

Aujourd'hui, il est banalement admis (y compris par l'Association américaine de psychiatrie (APA)[21]) que les transidentités ne sont pas des troubles mentaux. L'APA insiste sur le fait que c'est la transphobie et non pas la transidentité en tant que telle, qui peut être source de mal-être[142]. Les notions et termes stigmatisants utilisés ci-dessous ne sont donc employés que pour décrire la pathologisation des transidentités dans un contexte historique. Mais les symptômes qu'ils veulent décrire sont avant tout les conséquences de la façon dont la société traite les personnes trans[143].

Naissance du concept médical

Jean-Étienne Esquirol décrit pour la première fois de façon médicale en 1838 un cas de transidentité qu'il nomme « inversion génitale » dans son traité de maladies mentales[20]. Un ouvrage édité en 1886 par le médecin austro-hongrois Richard von Krafft-Elbing, réédité et commenté par le psychiatre berlinois Albert Moll en 1923, décrit un trouble particulier, « la façon de sentir sexuelle contraire », distinct de l'homosexualité, qu'il place entre l'homosexualité acquise et la métamorphose sexuelle paranoïaque. Les cas sont décrits comme des cas de possession, avec présence d'un autre en soi.

En 1910, le médecin et sexologue berlinois Magnus Hirschfeld classifie les travestis au même titre que les homosexuels dans un des multiples types de sexes intermédiaires[144]. Il distingue ensuite les personnes qui se travestissent de celles qui se projettent dans l'autre sexe et propose le terme « transsexualité » pour la première fois en 1912[145],[20]. Au-delà de la description purement médicale, il s'intéresse aussi aux aspects juridiques, philosophiques et politiques (il s'oppose d'ailleurs à la pénalisation de l'homosexualité). À partir des années 1920, il monte une clinique qui sera démantelée au début du nazisme[145].

En 1949, le psychiatre David Oliver Cauldwell (en) décrit le cas d'« une jeune fille qui manifestait le désir obsessionnel d'être un garçon » et donne à cette obsession le nom de « psychopathia transsexualis »: il s'agit désormais d'une pathologie rattachée à la catégorie des perversions sexuelles[146].

Le terme « transsexualisme » est utilisé pour la première fois[147] par l'endocrinologue et sexologue américain Harry Benjamin, juste après l'opération au Danemark, rendue publique en 1952, de Christine Jorgensen : « Les vrais transsexuels ont le sentiment qu'ils appartiennent à l'autre sexe, ils veulent être et fonctionner en tant que membres du sexe opposé, et pas seulement apparaître comme tels. Pour eux leurs organes sexuels, primaires (testicules) aussi bien que secondaires (pénis et autres), sont de dégoûtantes difformités devant être changées grâce au bistouri du chirurgien […] C'est seulement à cause des récentes et grandes avancées de l'endocrinologie et des techniques chirurgicales que le tableau a changé[148]. » La demande de traitement fait déjà partie des critères diagnostiques. Benjamin distingue trois classes, depuis la personne qui présente simplement un manque de masculinité jusqu'au cas « transsexuel », et se distingue de ses collègues psychiatres en proposant une hormonothérapie à ses patients[145], en distinguant clairement la transidentité de l'homosexualité et du transvestisme et en définissant la transidentité comme un syndrome et non plus comme une perversion ou une psychose[20]. Le nom du « syndrome de Benjamin » et en France le nom de l'Association du Syndrome de Benjamin (1996-2008) feront référence à Harry Benjamin.

Du côté des universitaires américains à la même époque, John Money et Robert Stoller introduisent le concept de « genre »[149],[150],[151] initialement pour décrire les enfants intersexes ou les petits garçons qui dérogeaient aux rôles sociaux classiques, mais leur but est normatif : « une fois que les psychologues ont eu dit que le genre et le sexe pouvaient suivre des voies totalement distinctes, ils se sont empressés de dire que ce qui est possible n'était toutefois pas souhaitable »[150]. Money et Stoller s'opposent sur le déterminisme de l'identité de genre, et commencent à définir les « vrais » sexes et les « vraies » demandes transidentitaires. Robert Stoller associe la transidentité à un manque de présence paternelle dans l'enfance et pense que la chirurgie n'est nécessaire que pour les « vrais » transgenres (définis de la façon suivante : ils sont dépourvus de désirs sexuels, ont développé un sentiment d'isolement dans l'enfance et ont un mépris de leurs organes génitaux de naissance). Il pense[20] que pour ceux là les tentatives de faire changer le fonctionnement psychique sont vouées à l'échec, mais la chirurgie peut soulager leur souffrance.

En France, à la même époque, les recherches restent focalisées sur la dimension anatomique du changement de sexe. En 1956, le terme « transsexualisme » apparaît dans la thèse de médecine du psychiatre J.-M. Alby[152] mais il s'oppose à la chirurgie et pense que la psychothérapie est une meilleure solution[149].

Échelle de l'orientation sexuelle (1966)

Harry Benjamin a créé l’Échelle de l'Orientation Sexuelle (« Sex Orientation Scale » - SOS) pour classifier et comprendre les formes variées et les sous-types du transvestisme et du transsexualisme des hommes assignés[153]. C'est une échelle en sept points avec trois types de travestissement, trois types de transsexualisme, et une catégorie pour les hommes cisgenres. Benjamin a fait référence et a utilisé l'Échelle de Kinsey dans la distinction entre le « vrai transsexualisme » et le « transvestisme ».

Groupe Type Nom Échelle de Kinsey Opération de conversion ?
1 I Transvesti (Pseudo) 0-6 Non prise en compte
1 II Transvesti (Fétichiste) 0-2 Rejetée
1 III Transvesti (Vrai) 0-2 Rejetée, mais l'idée peut être envisageable
3 V Transsexuel (Intensité modérée) 4-6 Demandée, habituellement indiquée
3 VI Transsexuel (Haute intensité) 6 Demandée avec insistance ; indiquée

Benjamin a noté : « Il faut souligner que les six types restants ne sont pas, et ne peuvent pas, être nettement séparés[153] ». Benjamin a ajouté une mise en garde : « Il y a eu l'intention de souligner la possibilité de plusieurs conceptions et classifications du transvestisme et du phénomène transsexuel. Grâce aux futures études et aux observations, une compréhension de l'étiologie pourrait être envisageable[153] »

Typologie du transsexualisme de Blanchard (années 1980)

La typologie du transsexualisme de Blanchard (aussi appelée taxonomie de Blanchard) est une typologie psychologique du transsexualisme male-to-female, créée par Ray Blanchard dans les années 1980 et 1990, qui s’appuie sur le travail de son collègue, Kurt Freund. Blanchard divise les personnes transsexuelles male-to-female en deux groupes différents[154],[155],[156]: les « transsexuels homosexuels », qui sont attirés par les hommes, et les « transsexuels non-homosexuels »[157], qui sont autogynéphiles, c'est-à-dire sexuellement excités par la pensée ou l'image d'eux-mêmes en femme) ; la causes de la transidentité n'étant pas nécessairement similaire entre les deux groupes.

En effet, autogynéphilie vient du grec « αὐτό- » (soi), « γυνή » (femme) et « φιλία » (amour) (« amour de soi en femme ») et désigne l'excitation sexuelle et paraphile d'un homme qui pense ou perçoit l'image de son corps en celui d'une femme[158]. D'autres termes dérivés ont été proposés tels que « automonosexualité », « éonisme » et inversion sexo-esthétique[159],[160],[161]. Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) définit un terme équivalent, et reconnaît l'autogynéphilie en tant que trouble du travestissement fétichiste, mais ne classifie par l'autogynéphilie comme un trouble propre[162],[156]. Le terme analogique est l' autoandrophilie, qui désigne l'excitation sexuelle chez une femme lorsque celle-ci pense ou perçoit l'image de son corps en celui d'un homme[163]. Le terme est classifié dans la catégorie travestissement fétichiste dans la révision proposée du DSM-5[164].

Blanchard classifie quatre types différents d'autogynéphilie[165],[166] :

  • Autogynéphilie « travestie » : excitation dans l'acte ou le fantasme de porter des vêtements de femme.
  • Autogynéphilie comportementale : excitation dans l'acte ou le fantasme de faire quelque chose de féminin.
  • Autogynéphilie physiologique : excitation dans l'acte ou le fantasme de percevoir quelques parties du corps comme celui du sexe opposé.
  • Autogynéphilie anatomique : excitation dans l'acte ou le fantasme de percevoir le corps comme celui du sexe opposé.

Les critiques scientifiques concernant la recherche et la théorie sont venues de John Bancroft, Jaimie Veale, Larry Nuttbrock, Charles Allen Moser, Alexandre Baril, et d'autres qui prétendent que la théorie est une mauvaise représentation des personnes transsexuelles MtF, et que réduire l'identité de genre à une question d'attirance est non-instructif[156]. Les partisans de la théorie inclus Anne Laurent, J. Michael Bailey, James Cantor, et d'autres qui prétendent qu'il existe des différences significatives entre les deux groupes, notamment la sexualité, l'âge de la transition, l'origine ethnique, le QI, le fétichisme et la qualité de l'adaptation.

La théorie a fait l'objet de protestations parmi les communautés transsexuelles et LGBT, même si elle a ses partisans. Les problématiques soulevées par Blanchard ont fait de nouveau l'objet de critiques, avec la publication de Bailey The Man Who Would Be Queen en 2003. En 2005, Blanchard s'éloigne de l'affirmation de Bailey quant à la certitude scientifique de l'étiologie, exprimant que davantage de recherches seraient nécessaires avant que cette hypothèse puisse être justifiée[167].

Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) de l'APA

Le DSM (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) publié par l'Association américaine de psychiatrie (APA) est une classification des troubles mentaux utilisée dans le monde entier par une grande variété de personnes, depuis les médecins jusqu'aux compagnies d'assurance.

Les discussions sur l'introduction du « transsexualisme » dans le DSM[168] ayant eu lieu pendant le débat agité qui a conduit en 1973 au retrait de l'homosexualité de cette classification, et il est parfois reproché à l'ajout du diagnostic de « transsexualisme » d'avoir été « un moyen détourné de maintenir une psychiatrisation de l'homosexualité »[147].

DSM III (1987) : le « transsexualisme » parmi les « troubles de l'identité sexuelle »

En 1980[169] la troisième version du DSM fait entrer le « transsexualisme » dans la catégorie des « troubles de l'identité sexuelle », au sein de la nouvelle catégorie des « troubles psychosexuels » ; le « transsexualisme » est donc distingué du travestissement, qui était listé dans les premières versions du DSM et devient « travestissement fétichiste » dans la version III. La révision de la troisième édition du DSM en 1987 déplace le « transsexualisme » dans les « troubles apparaissant habituellement dès la première enfance et la deuxième enfance, ou à l'adolescence » (aux côtés du « trouble de l'identité sexuelle de l'enfance », du « trouble de l'identité sexuelle de l'adolescence ou de l'âge adulte de type non transsexuel » et « trouble de l'identité sexuelle non spécifié »).

Les critères diagnostics du DSM reprennent les définitions de Benjamin et Stoller et délimitent les contours du « vrai » « transsexualisme ».

DSM IV (1994, 2000) : le « trouble de l'identité sexuelle »

Dans les versions IV (1994) et IV-révisée (2000) du DSM, les « troubles psychosexuels » disparaissent au profit de la catégorie plus vague des « troubles sexuels », mais la définition de la « transsexualité » est inchangée. Les quatre diagnostics précédents sont regroupés en un seul et unique « trouble de l'identité sexuelle », qui se décline « chez l'enfant », « chez les adultes ou les adolescents » (ex-transsexualisme), ou « non spécifié ». Le trouble de l'identité sexuelle chez les adolescents et chez les adultes comporte notamment les critères de rejet du sexe de naissance et de « désir d'appartenir à l'autre sexe ou [Judith Butler s'interrogera sur ce « ou »[170]] l'affirmation qu'on en fait partie », ainsi qu'un critère de souffrance significative, l'exclusion des phénotypes pseudo-hermaphrodites, et une spécification concernant l'orientation sexuelle. Les critères sont les suivants :

« Critère A : une identification intense et persistante à l'autre sexe (ne concernant pas exclusivement le désir d'obtenir les bénéfices culturels (sic) dévolus à l'autre sexe). Chez les adolescents et les adultes, la perturbation se manifeste par des symptômes tels que l'expression d'un désir d'appartenir à l'autre sexe, l'adoption fréquente de conduites où on se fait passer pour l'autre sexe, un désir de vivre et d'être traité comme l'autre sexe, ou la conviction qu'il (ou elle) possède les sentiments et réactions typiques de l'autre sexe

Critère B : un sentiment persistant d'inconfort par rapport à son sexe ou sentiment d'inadéquation par rapport à l'identité de rôle correspondante. Chez les adolescents et les adultes, l'affection se manifeste par des symptômes tels que vouloir se débarrasser de ses caractères sexuels primaires et secondaires (par exemple, demande de traitement hormonal, demande d'intervention chirurgicale ou d'autres procédés afin de ressembler à l'autre sexe par modification de ses caractères sexuels apparents), ou penser que son sexe de naissance n'est pas le bon.

Critère C : l'affection n'est pas concomitante d'une affection responsable d'un phénotype hermaphrodite.

Critère D : l'affection est à l'origine d'une souffrance cliniquement significative ou d'une altération du fonctionnement social, professionnel, ou dans d'autres domaines importants. »

Dans cette version, la permanence du désir de changement doit être avérée et résulter d'une souffrance qui est l'une des conditions cliniques, et la binarité est la règle, l'autre sexe ayant plus ou moins de « bénéfices culturels »[169].

Judith Butler a commenté le langage du DSM dans un chapitre de son ouvrage « défaire le genre »[170] : « Si les bénéfices sociaux présidaient à toutes ces décisions de manière unilatérale, les forces en valeur de la conformité prendraient surement le dessus. […] [Est-il] possible de percevoir le sexe hors de la matrice culturelle des relations de pouvoir dont les avantages et désavanges font partie ? »

DSM V (2013) : « incongruence de genre », puis « dysphorie de genre »

Concernant le DSM V, l'association Gender Reform Advocates propose le terme de « dissonance de genre » et réclame que ce nouveau diagnostic soit défini par une détresse due à la non-conformité sociale chronique[147]. Dans un contexte tendu (une pétition demande l'exclusion de Kenneth Zucker, le directeur du groupe de travail sur les troubles sexuels et de l'identité sexuelle de l'APA, impliqué dans des thérapies de conversion[171],[172]), le sous-comité chargé de la révision du syndrome tente de prendre en considération les critiques du DSM IV par le milieu associatif[173] ; ces critiques sont :

  • le refus des termes « transsexualisme » et « trouble de l'identité sexuelle » ;
  • la bi-catégorisation homme/femme des critères du DSM-IV (qui ne rend pas compte de l'ensemble infini de variations de genre) ;
  • le risque potentiel d'examens invasifs non nécessaires pour exclure les conditions d'intersexuation induites par le critère C ;
  • la nécessité d'un critère D concernant la souffrance clinique pour le diagnostic de trouble de l'identité sexuelle (la détresse est en fait attribuée à la psychiatrisation elle-même, elle ne résulte pas de la transidentité) ;
  • le fait que le diagnostic s'applique toujours après l'opération chirurgicale de réassignation.

Les discussions du sous-comité de l'APA chargé de la révision du trouble de l'identité sexuelle pour le DSM 5 sont disponibles en ligne[174]. La solution initialement adoptée est d'abandonner le terme « trouble de l'identité sexuelle », au profit d'un diagnostic d'« incongruence de genre » – chez l'enfant ou chez l'adolescent et l'adulte.

En France à cette époque, les psychiatres sont hostiles à ces changements dans le DSM et à l'annonce simultanée par le gouvernement d'une prétendue « dépsychiatrisation de la transsexualité » (voir ci-dessous la partie « Dé-psychiatrisation en France »). Marc Louis Bourgeois affirme que « nous sommes bien là dans le registre des difficultés psychiques et sociales qui relèvent de la psychopathologie et de la psychiatrie ». Chiland pense que « nous pouvons chercher des termes nouveaux, [mais] tout terme, quel qu'il soit, devient stigmatisant lorsqu'il connote une réalité qui pose problème ». Mireille Bonierbale, fondatrice de la SoFECT, évoque une « mesure démagogique vis-à-vis d'une présupposée stigmatisation du mot « trouble »[169],[175].

Face à ces réticences psychiatriques françaises et internationales[169], le terme de « dysphorie de genre »[176] est finalement adopté. Le terme médical « dysphorie » désigne une « perturbation de l'humeur caractérisée par l'irritabilité et un sentiment déplaisant de tristesse, d'anxiété »[177]. L'APA insiste sur le fait que « la non-conformité de genre elle même n'est pas un trouble mental. Ce qui caractérise la dysphorie de genre est la présence d'une souffrance clinique significative associée à la non-conformité de genre »[178],[21]. Robin S. Rosenberg (en) a comparé cette évolution à l'élimination en 1973 de l'homosexualité de la liste des troubles[179].

D'après des psychiatres français[147], le modèle utilisé dans le DSM V est censé rendre compte de toutes les variétés du genre avec différents degrés de dysphories de genre, permettant notamment de déterminer quelles sont les personnes qui peuvent être candidates à la transformation hormonale et chirurgicale (THC). L'utilisation du terme genre, plutôt que sexe, permet d'intégrer à ce diagnostic les personnes intersexes. La référence au désir de profiter des avantages sociaux et culturels liés au genre comme critère est effacée. La durée minimum de six mois est choisie pour « éviter les faux-positifs »[147].

Dans le DSM V, la dysphorie de genre est donc définie ainsi :

« une incongruence marquée entre un genre exprimé/vécu et un genre assigné, durant une période d'au moins six mois, qui se manifeste par deux ou plus des signes suivants :

A1. Une incongruence marquée entre un genre exprimé/vécu et les caractéristiques sexuelles primaires et secondaires (ou chez les adolescents, les caractéristiques secondaires prévues)

A2. Un fort désir d'être débarrassé des caractéristiques sexuelles primaires et secondaires compte tenu de l'incongruence marquée avec un genre exprimé/vécu (ou chez les adolescents, un désir d'empêcher le développement des caractéristiques sexuelles secondaires prévues)

A3. Un fort désir pour les caractéristiques sexuelles primaires et/ou secondaires de l'autre genre

A4. Un fort désir d'être de l'autre genre (ou d'un genre alternatif différent du genre assigné)

A5. Un fort désir d'être traité comme l'autre genre (ou d'un genre alternatif différent du genre assigné)

A6. Une forte conviction d'avoir des sentiments et des réactions typiques de l'autre genre (ou d'un genre alternatif différent du genre assigné) »

Les notions de genre et même de genre alternatif sont apparues et tous les critères ne doivent pas nécessairement être concomitants. Une précision est ajoutée :

« La condition est associée à une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou d'autres aspects importants du fonctionnement, ou à un risque significativement accru de souffrir, comme la détresse ou l'invalidité. »

À l'idée (classique mais contestée) que la souffrance est caractéristique de la transidentité (« tous souffrent » selon Colette Chiland[180]), Judith Butler oppose que « s'entendre dire que votre vie genrée vous condamne à une vie de souffrance est en soi inexorablement blessant. C'est une parole qui pathologise et la pathologisation fait souffrir[181] ».

Dans un parallèle entre dépsychiatrisation de l'homosexualité et de la transidentité[168], le psychiatre Jack Drescher (en), connu pour ses positions contre les thérapies de conversion[182], justifie ainsi la position de l'APA[169] « étant donné le potential stigmatisant, pourquoi garder le diagnostic ? [...] [c'est] un moindre mal pour la communauté trans par rapport à un refus d'accès aux soins médicaux et chirurgicaux susceptibles de découler d'un retrait du DSM » (voir ci-dessous la partie « Dé-psychiatriser sans dé-rembourser »).

Le sociologue Arnaud Alessandrin, insistera sur le fait que ces changements font du concept de « transsexualisme » un concept obsolète[183]. Mais pour Patrice Desmond, toutes ces hésitations ne font que refléter l'impossibilité de « penser du côté de la santé », plutôt que du « côté de la maladie »[169],[175],[184] :

« les classificateurs, selon la formule d'Octave Mannoni, seraient condamnés à la formule du déni : « je sais bien » que la classification peut produire de la stigmatisation, « mais quand même » il faut bien classifier pour penser, ou pour travailler… »

La classification internationale des maladies de l'OMS

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a sa propre Classification Internationale des Maladies (CIM), utilisée par tous les États Membres de l'OMS et traduite en 43 langues[185]. Sa 6e édition en 1948 intègre pour la première fois les maladies psychiques, mais ses insuffisances sont la raison du développement du premier DSM en 1952[186]. Les deux classifications ont évolué en parallèle, la CIM restant fortement ancrée dans une perspective internationale[186].

CIM-9 (1975) : le « transsexualisme » parmi les « perversions sexuelles »

Le « transsexualisme » n'apparait dans la CIM qu'en 1975, dans la neuvième version, dans un chapitre consacré aux troubles mentaux, parmi les déviations (ou perversions) sexuelles, aux côtés de l'homosexualité[147],[187].

CIM-10 (1990) : le « transsexualisme » parmi les « troubles de l'identité sexuelle »

Dans la 10e révision de la CIM, l'homosexualité est remplacée par le « trouble sexuel ego-dystonique » (« c'est-à-dire en désaccord avec les valeurs propres de la personne et donc susceptible de mener à une souffrance psychique »[188]) avec la précision que « l'orientation sexuelle n'est pas, en elle-même, à considérer comme un trouble »[189].

Le « transsexualisme » n'y est plus considéré comme une perversion sexuelle, mais il est conservé dans la liste des « troubles mentaux et du comportement », parmi les « troubles de la personnalité et du comportement chez l'adulte ». Cinq troubles de l'identité sexuelle sont distingués : (1) le « transsexualisme », (2) le transvestisme bivalent (dont un critère est l'« absence de désir de changement définitif pour le sexe opposé »), (3) le trouble de l'identité sexuelle de l'enfance, (4) les autres troubles de l'identité sexuelle et (5) le trouble de l'identité sexuelle, sans précision.

Le « transsexualisme » y est défini comme : « le désir de vivre et d'être accepté en tant que personne appartenant au sexe opposé. Ce désir s'accompagne habituellement d'un sentiment de malaise ou d'inadaptation envers son propre sexe anatomique et du souhait de subir une intervention chirurgicale ou un traitement hormonal afin de rendre son corps aussi conforme que possible au sexe désiré[190] »

Il y est défini selon trois critères :

  1. L'intéressé manifeste le désir de vivre et d'être accepté comme appartenant au sexe opposé, habituellement accompagné du souhait de rendre son corps le plus possible en harmonie avec le sexe préféré par la chirurgie et le traitement hormonal ;
  2. L'identité « transsexuelle » a été présente de manière persistante pendant au moins deux ans ;
  3. Le trouble n'est pas un symptôme d'un autre trouble mental ou d'une anomalie chromosomique.

En 2010, la France invite l'OMS à retirer la « transsexualité » de la CIM[191] et le Programme d'actions gouvernemental contre les violences et les discriminations commises à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre publié en 2012 par le ministère des Droits des femmes affirme que « la France soutiendr[ait] les efforts visant à obtenir une déclassification du « transsexualisme » de la [CIM][192] ».

CIM-11 (2019) : l'« incongruence de genre » parmi les « problèmes relatifs à la santé sexuelle »

La 11e version de la CIM a été élaborée « moyennant un processus novateur de collaboration »[185], avec une implication faible du personnel francophone[186]. La version finale pour la mise en œuvre a été publiée le [185]. Elle est a été adoptée à l'Assemblée mondiale de la santé (AMS) en mai 2019[16], pour rentrer en application à compter du [185].

La CIM-11 prévoit pour la première fois un chapitre consacré aux « problèmes (conditions) relatifs à la santé sexuelle », ce qui permet de retirer certains diagnostics liés à la sexualité et au genre du chapitre consacré aux troubles mentaux[193],[194]. Autre traduction d'une volonté de déstigmatisation[193],[195], le brouillon de la CIM-11 publié en décembre 2016 fait apparaître l'expression « incongruence de genre » sans référence à une souffrance[196]. Le terme « incongruence » sonne différemment selon les langues, il semble plutôt neutre en anglais mais est marqué très négativement en espagnol[195].

La définition provisoire (en 2015) de l'« incongruence de genre » est[186] :

« L'incongruence du genre est caractérisée par une incongruence marquée entre le genre vécu et exprimé d'une personne et le genre biologique qui conduit souvent lors de l'adolescence ou à l'âge adulte à un désir de transition et une volonté d'être accepté comme un membre de l'autre genre. Rétablir la congruence peut inclure un traitement hormonal, la chirurgie ou d'autres services de soin pour permettre au corps de la personne de correspondre, autant que possible, avec le genre vécu/exprimé. L'impossibilité de vivre avec le genre vécu/exprimé peut être associée à une détresse cliniquement significative ou un handicap social ou professionnel. »

Critiques

Le comité STP (« Stop Trans Pathologization ») regroupe des centaines de groupes et réseaux activistes, institutions publiques et organisations politiques d'Afrique, Amérique Latine, Amérique du Nord, Asie, Europe et Océanie et met en œuvre des activités d'information, de diffusion et de revendication en faveur de la dépathologisation trans[197]. Il a réagi au projet de CIM-11 en regrettant la présence de catégories pathologisantes dans le chapitre des « problèmes relatifs à la santé sexuelle » , l'utilisation du terme « incongruence de genre » (qui définit en creux une norme qui serait la congruence) et la présence même d'un diagnostic concernant l'« incongruence de genre chez l'enfant »[198],[199]. Il demande la déclassification complète de la diversité de genre chez l'enfant, l'utilisation de noms de catégories tels que « Trans Health Care » ou « Health Care related to Gender Transition », et la dépathologisation du chapitre « Conditions related to sexual health » basée sur la définition de la santé sexuelle de l'OMS. Le comité STP émet aussi de nombreuses réserves sur la dernière formulation du DSM[199].

Pour Florence Ashley et Alexandre Baril, le concept même « dysphorie de genre dans l'enfance » est lié à une panique de la contagion sans fondements scientifiques; ils rappellent les bénéfices de l'approche alternative qui consiste à aider les enfants à affirmer leur identité et expression de genre[200].

En mai 2018, plusieurs associations françaises ont critiqué le nouveau texte de la CIM, en expliquant que cette-ci reste très binaire et que le concept même de diagnostic est contraire à leur revendication d'autodétermination. Pour ces associations, la nouvelle classification ne doit en aucun cas être interprétée comme une dépsychiatrisation des transidentités, les parcours restants contrôlés par les équipes pluridisciplinaires, dont le démantèlement reste la priorité[201]. Pour Karine Espineira, « quand ces nomenclatures seront en mesure d'envisager une santé trans plutôt que du trouble, des expériences de vies trans et non des incongruences par rapport à une norme dominante, peut-être commencera-t-on à repenser les termes et le rôle de l'accompagnement, comme de la place de la psychiatrie »[201].

Pour l'Organisation Internationale Intersexe[202], l'utilisation du concept de congruence et porteur de risques de stigmatisation et de discrimination, et justifie les opérations de « normalisation » des enfants intersexes, lesquelles sont pourtant condamnées par l'OMS[203], l'ONU[204] et le Conseil de l'Europe[205].

Le regard de la psychiatrie sur les militants « transgenres »

En 2015, certains psychiatres objectent que dans le DSM V « la proposition du diagnostic de dysphorie de genre nous apparaît comme un risque d'amalgame (voire de confusion) des divers troubles de l'identité sexuelle empêchant une distinction clinique nécessaire à la mise en place d'une prise en charge adaptée pour chacun d'eux »[147] et cherchent à distinguer les patients « transsexuels » des personnes transgenres, qui « se disent ni hommes, ni femmes, les deux à la fois ou successivement l'un puis l'autre »[206]. La psychiatre française Colette Chiland, très critiquée par les associations LGBT françaises[207],[208] et qualifiée de transphobe même par certains de ses collègues[209],[20], expose :

« Un troisième terme occupe le devant de la scène aujourd'hui à côté de transsexualisme et transvestisme : « transgenre ». Un transsexuel est un transgenre en ce qu'il veut changer de genre social ; mais il veut en outre une « marque corporelle » de ce changement de genre qui en fasse un « changement de sexe », il demande une transformation hormono-chirurgicale. Les autres transgenres ont des demandes diverses, depuis l'accès facile aux hormones et à la chirurgie jusqu'au changement d'état civil sans stérilisation, en conservant la possibilité de procréer dans son sexe d'origine ; certains militent pour la suppression de toute mention de sexe ou de genre à l'état civil, il n'y a pour eux aucun fondement biologique à distinguer deux sexes, c'est une discrimination arbitraire, l'exercice d'un pouvoir social[210]. »

En 2006, elle écrivait : « Depuis quelques années, s'est développé un mouvement « transgenre » ou « trans » qui se définit comme n'ayant plus rien à voir avec les transsexuels calmes, bien élevés et cachés, attendant poliment que des juges et des professionnels médicaux libéraux leur donnent le traitement bien-faisant dont ils avaient besoin pour poursuivre leur vie dans l'ombre de la société normale[211]. »

Le psychiatre trans Pat Califia définit ainsi le « trangenderism » : « une nouvelle sorte de personne transgenre est apparue : celle qui aborde la réassignation sexuelle dans le même état d'esprit que si elle demandait un piercing ou un tatouage »[212].

Judith Butler critique le principe même du diagnostic[170] : « Le diagnostic part du principe que l'on est en souffrance et qu'on ne se sent pas à sa place parce qu'on est du mauvais genre : il suppose que se conformer à une norme de genre différente, si cette solution est jugée viable pour la personne en question, nous fera nous sentir beaucoup mieux. Toutefois, le diagnostic ne demande pas si le problème ne provient pas des normes de genre elles-mêmes, normes qu'il estime fixes et intransigeantes ; il ne demande pas si ces normes produisent de la souffrance et un sentiment d'inconfort, si elles nous empêchent de fonctionner ou si elles sont une source de désarroi. »

Dé-psychiatriser sans dé-rembourser

Le 18e principe de Yogyakarta affirme que « en dépit de toute classification allant dans le sens contraire, l'orientation sexuelle et identité de genre d'une personne ne sont pas en soi des maladies et ne doivent pas être traitées, soignées ou supprimées »[213]. Le rapport annuel sur les droits fondamentaux dans l'Union européenne adopté en 2018 encourage les états membres à dépathologiser entièrement le parcours de changement d'état civil des personnes trans et à « empêcher que la variance de genre dans l'enfance ne devienne une nouvelle pathologie dans la classification internationale des maladies »[214].

Tom Reucher, le psychologue clinicien français co-fondateur de l'Association du Syndrome de Benjamin explique[215],[175] que dé-classifier la transidentité (quel que soit le nom qu'on lui donne) de la liste des maladies mentales est nécessaire[216], de la même façon qu'il a été important de dé-psychiatriser l'homosexualité. Mais la différence avec l'homosexualité est que dans le cas de la transidentité, cette dé-psychiatrisation n'implique pas une dé-médicalisation: beaucoup de personnes trans ont besoin de soins (traitement hormonal, épilation, chirurgie, suivi psychologique éventuellement, en ce qui concerne les effets sur la personne de la transphobie qu'elle peut subir) mais « la sortie de la CIM entraînerait la suppression de la prise en charge par les systèmes d'assurance maladie dans de nombreux pays, alors que les traitements hormonaux et chirurgicaux sont très coûteux »[217]. Des solutions existent, qui permettraient de classer ces soins dans des catégories non pathologisantes, liées à la libre disposition de son corps (comme le sont déjà par exemple l'avortement non pathologique et la contraception)[216]. La définition de la santé par l'OMS étant un « état complet de bien-être physique, mental et social, qui ne consistent pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité », les soins liés à la transidentité ont tout à fait leur place dans une classification médicale, pourvu que la transidentité elle-même n'y soit pas considérée comme une maladie.

Judith Butler[170], en discutant particulièrement le contexte américain, conclut que « la prise en charge de la chirurgie [et du traitements hormonal en tant que procédures choisies] semble être vouée à l'échec [parce que] la plupart des professionnels de la médecine, des assurances et du droit ne s'engagent à soutenir l'accès au technologies de changement de sexe que s'il s'agit d'un trouble mental »[218], alors même que plusieurs arguments, liés au bien-être de la personne, pourraient dans l'idéal être pris en compte par les compagnies d'assurances. La conséquence est que « certaines personnes veulent que le diagnostic soit conservé car il leur permet d'atteindre leur but [c'est-à-dire obtenir le remboursement des soins], et, en ce sens, de rendre effective leur autonomie, tandis que de l'autre, certains voudraient s'en débarrasser afin de faire du monde un endroit où ils ne seraient plus considérés et traités comme des malades », ce qui est aussi une condition de réalisation de l'autonomie. Il ne faut donc ni sous-estimer les bénéfices du diagnostic (particulièrement pour les personnes dont les revenus sont faibles), ni sa force pathologisante (en particulier pour « les jeunes qui ne disposent pas forcément des ressources critiques pour y résister »).

Dé-psychiatrisation en France

Le gouvernement français annonce en 2009[24],[175],[219],[220] que « la transidentité ne sera plus considérée comme une affection psychiatrique »[221],[222] et demande en 2010 à l'Organisation mondiale de la santé de retirer la « transsexualité » de la liste des maladies mentales[191]. La presse annonce immédiatement que « La France est le premier pays au monde à sortir le transsexualisme de la liste des affections psychiatriques. »[223] Concrètement, le décret 2010-125 du [224] et une lettre-réseau[225] précisent les nouvelles règles de prise en charge des soins liés au « transsexualisme » au titre de l'ALD 31 (hors liste, c'est-à-dire non-psychiatrique); la lettre maintient l'utilisation du code CIM-10 « F64.0 » (« transsexualisme ») et dessine les modalités de la prise en charge en centre de référence[225]. Elsa Dorlin s'étonne alors que « les psychiatres, spécialistes auto-proclamés de ce qui s'apparente désormais à une non-maladie, continuent de parler de diagnostic différentiel et prétendent définir seuls le parcours de soin qui lui a trait »[24]; l'association OUTrans estime que cette dépsychiatrisation « n'a de telle que le nom »[226] et « regrette que ce décret ne soit pas accompagné d'autres mesures qui auraient, elles, un impact réel sur la vie des trans »[24]. Pour le Groupe activiste trans, l'annonce de la ministre intervient au moment où la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de rendre un rapport « à la limite de l'overdose psychiatrique » et « la classification du transsexualisme dans une ALD psychiatrique n'est [donc] plus utile, en 2009, au gouvernement et à la CNAM »[24]. De fait, ce rapport encourage la création d'équipes pluridisciplinaires au sein de centres de référence[227],[228], qui seront effectivement généralisés à partir de 2010 contre l'avis de beaucoup d'associations[229]. En 2011, le président de l'association l'Inter Trans constate que « le décret n'a été rien d'autre qu'un coup médiatique, un très bel effet d'annonce. Sur le terrain, rien n'a changé[230] ».

Autres pays

En 2016, des quotidiens anglophones annoncent que le Danemark devient « le premier pays à ne plus définir la transidentité comme une maladie mentale »[231],[232], après que le gouvernement aurait perdu patience avec l'OMS sur le travail de définition de la CIM-11.

Le soin aux personnes transgenres

Soutien psychologique, thérapies (dont psychothérapie)

La formation clinique manque d'informations et de ressources pertinentes pour aider les personnes transgenres, ce qui se traduit par un grand nombre de praticiens qui ne sont pas suffisamment préparés à recevoir cette population[233]. On trouvera cependant un centre spécialisé pour transgenres à Bordeaux. Il est composé d'une équipe pluridisciplinaire: psychologues, psychiatres, chirurgiens, endocrinologues et un avocat[234]. Une clinique multidisciplinaire en milieu francophone pour les jeunes trans et non binaires est en projet à Montréal au Canada[235].

De plus, la recherche sur les problèmes spécifiques rencontrés par la communauté transgenre en santé mentale a essentiellement porté sur le diagnostic et sur les expériences des cliniciens face à ces personnes, au lieu de se concentrer sur les expériences de leurs patients transgenres[236]. En France, la Société française d'études et de prise en charge de la transidentité organise des formations pour pallier ce manque de connaissances de la part des professionnels de santé. Des associations, comme Chrysalide à Lyon (France)[237] ou Genres Pluriels en Belgique, produisent des documents d'information en français à destination des personnes trans et de leurs familles.

Avant la septième version des Standards de soins de la WPATH, une personne devait être diagnostiquée avec un trouble de l'identité de genre, pour pouvoir poursuivre ses traitements hormonaux ou bénéficier d'une chirurgie de réassignation sexuelle. La nouvelle version a diminué l'accent sur le diagnostic, et a plutôt souligné l'importance d'une souplesse afin de répondre aux divers besoins de soins de santé des personnes transgenres et de genre non conforme[238].

Les techniques psychologiques qui tentent de modifier l'identité de genre vers celle qui est considérée comme appropriée par rapport au sexe assigné sont généralement inefficaces voire néfastes : en 2019, une étude[239] à grande échelle (panel de 28 000 personnes transgenres étudié en 2015) a pour la première fois suivi l'effet d'un traitement dit de « conversion » ; Les personnes en ayant suivi ou subi étaient plus de deux fois plus nombreuses à avoir déjà tenté de se suicider que leurs pairs ayant suivi ou subi un autre type de traitement[239]. Les patients qui avaient moins de 10 ans lorsque des praticiens ont tenté d'« aligner leur identité de genre sur le sexe attribué à la naissance » présentent un risque relatif de tentative de suicide quadruplé. En outre, les personnes transgenres ayant dans le passé suivi ou subi une thérapie de conversion étaient 1,5 fois plus susceptibles que leurs pairs ayant subi une autre forme de thérapie d’avoir subi une « détresse psychologique grave » lors du mois précédant l’enquête[239]. Cette étude n'a pas pu identifier de différence significative de risque entre les personnes ayant été orientées vers un traitement de conversion par des conseillers religieux ou celles ayant été orientées par des thérapeutes séculiers[239].

Les standards de soins, largement reconnus, notent que, parfois, la seule voie de traitement raisonnable et efficace pour les personnes trans est la réattribution sexuelle[240].

La nécessité de traitement des personnes transidentitaires est soulignée par le taux élevé de problèmes de santé mentale, notamment la dépression, l'anxiété, et les addictions aux substances, ainsi qu'un taux supérieur de suicide chez les personnes transgenres non traitées, par rapport à la population générale[241]. Ces problèmes sont atténués par un changement de rôle de genre et/ou de caractéristiques physiques[242].

Brown et Rounsley[243] ont noté que « certaines personnes transsexuelles se conforment aux attentes juridiques et médicales, afin d'obtenir des droits accordés par la hiérarchie médicale/psychologique ». Les besoins juridiques comme le changement légal de sexe sur les documents, et les besoins médicaux, comme la chirurgie de réattribution sexuelle, sont habituellement difficiles à obtenir sans l'acceptation d'un médecin. Pour cette raison, certaines personnes transgenres se sentent contraintes d'affirmer des concepts dépassés pour surmonter des obstacles juridiques et médicaux[244].

Prise en charge médicale et chirurgicale chez l'adulte

Si la nécessité d'un soutien psychologique peut avoir, et a parfois, une signification dans la prise en charge de la transidentité, la mise en adéquation entre genre, caractéristiques physiques, rôle et image de soi perçue par la société est nécessaire pour une majorité de personnes transidentitaires et passe par une prise en charge médicale et/ou chirurgicale. Pour nombreuses raisons (d'ordre culturel, cultuelles, philosophique, sociétale, financière, etc.) et chaque cas étant personnel, certaines personnes n'opteront pas pour une prise en charge médicale et/ou chirurgicale. Pour celles qui effectueront une transition, et outre la prise en charge psychologique, celle-ci revêt deux volets, que sont l'hormonothérapie ainsi que les chirurgies et soins complémentaires, incluant la chirurgie de ré-assignation sexuelle. Dans sa version 7 de septembre 2013 des Standards de soins[245], la WPATH, indique des préconisations de prise en charge, mais n'institue pas de protocole.

Hormonothérapies

Les hormonothérapies impliquent une hormonosubstitution visant à remplacer les hormones sexuelles du sexe biologique par celles du sexe cible et ainsi induire le développement de certains caractères sexuels secondaires du sexe cible.

À ce jour, il existe deux philosophies concernant l'hormonosubstitution. La première (soutenue en majorité par le corpus médical et notamment les équipes « officielles ») consiste en l'administration d'anti-androgènes puis d'hormones du sexe cible. La seconde (essentiellement soutenue par les associations de LGBT+ et quelques rares médecins) consiste en la seule administration d'hormones du sexe cible. Faute d'étude donnant préférence à l'un des deux protocoles et de formation complémentaire[233] dans ce domaine, bon nombre de médecins et d'endocrinologues optent pour l'administration d'anti-androgènes puis d'hormones du sexe cible.

Effets prévisibles et attendus
caractères sexuels secondaires Homme trans (FtM) Femme trans (MtF)
Voix Mue vers une voix grave Pas de modification notable si le traitement hormonal est effectué après la puberté
Musculature et graisse Accroissement de la masse musculaire et légère fonte de la masse graisseuse Fonte musculaire et légère modification de la répartition de la masse graisseuse
Poitrine Pas de modification notable Développement mammaire
Pilosité Développement de la barbe et de la pilosité générale du tronc Pas d'effet notable mais dans certains cas diminution de la perte de cheveux et légère réduction de la pilosité générale
Ossature Aucune modification si effectué après la puberté Aucune modification si effectué après la puberté
Chirurgies et soins complémentaires

Si pour certaines personnes, les traitements hormonaux suffisent et apportent l'équilibre attendu, pour d'autres il est nécessaire de poursuivre la transition par des soins complémentaires et des opérations chirurgicales, car certains caractères sexuels secondaires du sexe cible ne peuvent être atteints que par ceux-ci.

Les femmes trans (MtF) peuvent avoir besoin de soins complémentaires tels qu'épilations, orthophonie (changement de voix ). Certaines chirurgies viennent également compléter ces soins : mammoplasties (cette opération n'est accessible qu'après 12 à 18 mois de traitement hormonal), chirurgies de féminisation faciale (CFF ou FFS en anglais) qui comprennent entre autres la reconstruction frontale, la rhinoplastie, la plastie du menton et mâchoire, la greffe de cheveux, réduction de la pomme d'Adam et parfois une chirurgie des cordes vocales (changement de voix ). Certaines femmes trans font parfois procéder à l'ablation des testicules.

Les hommes trans (FtM) n'ont pas nécessairement besoin de soins complémentaires. Cependant pour ceux ayant développé les caractères sexuels secondaires féminins (poitrine), la principale intervention chirurgicale consiste en une mastectomie.

Enfin, la chirurgie de ré-assignation sexuelle (CRS ou SRS en anglais), également appelée chirurgie de de réattribution sexuelle, opération chirurgicale visant à modifier les caractéristiques sexuelles biologiques de l'appareil génital afin d'obtenir l'apparence du sexe opposé, vient compléter la prise en charge de la transidentité. Si dans certains pays, elles sont un préalable obligatoire au changement d'état-civil (ce qui était le cas avant 2016 en France), dans un grand nombre de cas, les patients ressentent la nécessité de pratiquer cette opération afin d'être en adéquation complète entre genre, ressenti et exprimé, et sexe cible. Les résultats opératoires de ces chirurgies, dénommées phalloplastie (homme trans (FtM)) et vaginoplastie (femme trans (MtF)), n'offrent pas les mêmes résultats, tant sur le plan fonctionnel qu'esthétique. La vaginoplastie apporte de meilleurs résultats que la phalloplastie. Ces opérations n'offrent ni le maintien des fonctions reproductrices biologiques ni apportent les fonctions reproductrices biologiques du sexe cible.

Ces chirurgies de ré-assignations, quel que soit le pays dans lequel elles sont pratiquées, sont soumises aux critères de la WPATH, à savoir un an de traitement hormonal (hormonosubstitution) ainsi qu'une ou plusieurs attestations de psychiatre ou psychologue, d'où l'intérêt d'un suivi psychologique. Le patient devra également attester de son consentement éclairé.

En France une prise en charge dans le cadre des maladies de longue durée (ALD) est possible. Cependant pour la prise en charge de la chirurgie de ré-assignation sexuelle, celle-ci n'est possible que dans le cadre des circuits dits spécialisés et quand elle est pratiquée en France, mais l'accès à l'opération peut être long, obligeant parfois les patients à s'orienter vers des pays étrangers (Thaïlande, Canada). Sans prise en charge, les chirurgies de ré-assignation sexuelle effectuées à l'étranger, les soins et les chirurgies complémentaires représentent un coût financier très élevé pour le patient.

Prise en charge médicale et chirurgicale chez l'enfant et adolescent

Bien qu'exigeant généralement que le patient ait l'âge de la majorité, les standards de soin de la WPATH abordent la question de la transidentité chez l'enfant et adolescent. Le sujet de la persistance de la transidentité chez l'enfant fait actuellement débat; certains spécialistes estimant que la transidentité chez le jeune enfant ne persisterait pas à l'âge adulte selon des études cités par la WPATH. Cependant, chez les adolescents, la persistance est beaucoup plus marquée. La prise en charge consiste alors par la prescription d'un traitement par des bloqueurs de la puberté. La prescription d'un traitement par des bloqueurs de la puberté chez adolescent fait actuellement débat car il pourrait être source de retard de croissance et de stérilité et les effets d'une absence de puberté n'ont pas fait l'objet d'étude.

« Étant donné que la suppression de la puberté est une intervention médicale entièrement réversible, elle offre aux adolescents et à leurs familles le temps d'explorer leurs sentiments dysphoriques et de prendre une décision plus précise concernant les premières étapes du traitement réel de la réaffectation sexuelle à un âge plus avancé », a déclaré l'auteur principal de l'étude, le Dr Annelou de Vries. En retardant le début de la puberté, les enfants qui passent à la réaffectation sexuelle « bénéficient, à vie, d'un corps qui correspond à leur identité de genre sans les changements irréversibles corporels d'une voix basse ou l'augmentation de la barbe ou des seins, par exemple »[246].

Qualité de vie après la transition

Une étude longitudinale de 2010, basée sur 1 833 personnes trans hommes et femmes ayant reçu un diagnostic, et suivies par une équipe médicale américaine, a constaté que le fonctionnement psychologique général des personnes transgenres après la transition était similaire à celui de la population générale, et nettement meilleur que celui des personnes transgenres non traitées[247]. En France, les résultats d'une étude de 2009 ont montré que la chirurgie de réattribution sexuelle améliore la qualité de vie des personnes trans dans différents domaines, notamment sur le plan social et sexuel ; des différences persistaient toutefois entre les hommes trans et les femmes trans: ces premiers avaient une vie sociale, professionnelle, amicale et un bien-être psychologique plus importants que ces dernières[248]. Dans une étude de 2011, l'effet positif de la thérapie hormonale sur la qualité de vie des personnes trans suivies par les équipes officielles en France a été montré[249],[250].

Taux de regret

Des études réalisées sur le devenir des personnes trans hormonées et opérées montrent qu'elles peuvent développer des sentiments de regret. Une étude suédoise de 1990 a trouvé un taux de 3,8 % de regret notamment dus à un soutien insuffisant de la part de leur famille ou de leurs amis proches[251] ; une étude française de 2008 évalue ce taux à 2 %[252].

Une étude de 2001 a révélé que sur les 232 femmes trans qui avaient bénéficié d'une chirurgie de réattribution sexuelle, 6 % ont déclaré des regrets partiels ou occasionnels dus pour la plupart aux résultats physiques ou fonctionnels de la chirurgie[253].

Une revue de littérature médicale de 2009 suggère que le taux global de regret ou de sentiments de doute des femmes trans est estimé à 8 %[254].

Transparentalité

Agnès Condat, pédopsychiatre française, présente la transparentalité comme un droit, un instrument d'émancipation (« empowerment ») et une avancée sociétale majeure liée à la lutte contre les normes de genre[255]. Beaucoup d'hommes transgenres ont des enfants, que ce soit avant ou après leur transition, avec ou sans l'aide de nouvelles techniques de reproduction assistée[256]. Ceux qui mettent en place ce projet après leur transition ont généralement recours aux techniques de procréation médicalement assistée car les opérations ou hormonothérapies liées à la transition peuvent les avoir rendus stériles.

Procréation médicalement assistée (PMA)

En France et en Belgique, les familles transparentales (famille dont au moins l'un des deux parents est trans[257]) ont accès à la PMA à condition qu'il s'agisse de couples hétérosexuels, donc formés d'une femme cisgenre et d'un homme trans (en France jusqu'en 2016, le changement d'identité impliquait la stérilisation de l'homme trans). Une psychologue citée par Le Quotidien du Médecin (11/02/13) commente : « En France, [en 2013] […] nous sommes dans cette situation un peu folle et reflet de l'hypocrisie de notre système où l'AMP avec don de sperme et l'adoption sont autorisées pour les transsexuels et sont interdites pour les homosexuels. » À la suite de la montée des demandes à partir des années 2000, l'hôpital Cochin à Paris a mis en place une évaluation plus suivi et un protocole de soin particulier pour ces couples[258], entraînant par la même une discrimination par rapport à une famille de parents cisgenres. En Belgique, les centres de Gand et Bruxelles se sont opposés sur cette question, les premiers refusant toute démarche discriminatoire concernant les personnes trans[258],[259] : « N'oublions pas qu'il y a environ 30 ans, les mêmes discussions ont eu lieu en ce qui concerne les couples gays ou lesbiens, dont on disait qu'ils ne pourraient pas être de bons parents, et la société leur était très hostile. De nombreuses études ont montré qu'il n'en est rien. Ne faisons pas la même erreur deux fois. Si la société est injustement hostile à certains individus, il est notre devoir d'aider à changer ces mentalités, en ne refusant pas à ces personnes les enfants qu'elles veulent avoir. »

Conservation des gamètes avant transition

La World Professional Association for Transgender Health recommande depuis la sixième version de ses « standards de soin » d'assurer la possibilité de l'autoconservation des gamètes avant toute démarche de transition[260].

En France, l'article L.2141-11 du Code de la santé publique prévoyant que « toute personne dont la prise en charge médicale est susceptible d'altérer la fertilité [...] peut bénéficier du recueil et de la conservation de ses gamètes ou de ses tissus germinaux », des femmes trans françaises qui allaient réaliser une vaginoplastie ont demandé la conservation de leur sperme par des CECOS, mais essuyé un refus. L'association Arc en Ciel Toulouse a saisi le défenseur des droits en juin 2013, qui a conclu en octobre 2015 que la loi « doit pouvoir être interprété[e] comme permettant aux personnes qui s'engagent dans un parcours de transition de l'homme vers la femme, de se prévaloir de ses dispositions »[258],[261]. Le défenseur des droits avait demandé leurs avis à l'Académie Française de Médecine, à l'agence de biomédecine et au Comité consultatif national d'éthique. Les deux premiers étaient plus que réservés[262],[263], le troisième ne s'est pas prononcé[264].

L'enfantement en tant qu'homme trans[265].

Karine Espineira en 2012 évoque un petit nombre d'hommes enceints déclarés[24]: Thomas Beatie (dont la première grossesse a été très médiatisée), Ruben Noé Coronado[266], Scott Moore, Yuval Topper, Matt Rice (compagnon de Pat Califia).

Communauté LGBT

Symbole de la transidentité.

Dans de nombreux pays, les communautés trans ont organisé plusieurs événements annuels. En France, il y a la journée du souvenir trans qui a lieu chaque année le 20 novembre, et la marche de l'association Existrans.

Les concepts de l'identité de genre et d'identité transgenre diffèrent de celle de l'orientation sexuelle[267]. L'orientation sexuelle décrit une attirance physique, romantique, émotionnelle, ou spirituelle d'une personne, envers une autre personne, tandis que l'identité de genre est un sentiment personnel d'être un homme ou une femme. Les personnes transgenres ont plus ou moins la même variété d'orientations sexuelles que les personnes cisgenres[268]. Dans le passé, les termes homosexuel et hétérosexuel ont été incorrectement utilisés pour étiqueter l'orientation sexuelle des personnes transgenres selon leur sexe assigné à la naissance[269]. La littérature professionnelle utilise maintenant des termes comme attirées par les hommes (androphilie), attiré par les femmes (gynophilie), attirés par les deux (bisexuel) ou attirés par aucun (asexuel) pour décrire l'orientation sexuelle d'une personne, sans référence à son identité de genre[270]. Les thérapeutes en viennent à comprendre la nécessité d'utiliser des termes en regard des identités de genre et des préférences de leurs bénéficiaires[271]. Par exemple, une personne qui est assignée garçon à la naissance, qui transitionne vers le genre féminin, et qui est attirée par les hommes, voudra être identifiée comme hétérosexuelle.

En dépit de la distinction entre l'orientation sexuelle et le genre, à travers l'histoire, les groupes gays, lesbiens et bisexuels étaient souvent le seul endroit où les personnes de genre variant étaient socialement acceptées dans le rôle de genre auquel elles estimaient appartenir ; en particulier pendant le temps où la transition médicale et juridique était presque impossible. Cette acceptation a eu une histoire complexe. Comme le reste du monde, la communauté gay dans les sociétés occidentales n'a généralement pas établi la distinction entre le sexe et l'identité de genre jusque dans les années 1970, et a souvent perçu les personnes de genre variant, plus comme des homosexuelles qui se comportaient dans un genre variant, que des personnes de genre variant dans leur propre droit. Aujourd'hui, les membres de la communauté transgenre éprouvent souvent de la difficulté à faire partie du même mouvement que les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et à être inclus dans la protection des droits. En outre, le rôle de la communauté transgenre dans l'histoire des droits LGBT est souvent négligé, comme indiqué dans Transforming History[272].

Non-binarité

Outre les hommes trans et les femmes trans dont l'identité de genre binaire est à l'opposé de leur sexe assigné, et qui forment le cœur du parapluie transgenre, et qui sont inclus dans des définitions étroites, plusieurs autres groupes sont inclus dans des définitions plus larges du terme. Citons notamment les personnes dont l'identité de genre n'est pas exclusivement masculine ou féminine, mais qui peut, par exemple, être androgyne, bigenre, pangenre, ou agenre — souvent regroupée sous le terme générique alternatif non-binaire — et les personnes troisième genre (quelques références et certaines sociétés conceptualisent les personnes transgenres comme un troisième genre). Bien que certaines références définissent le transgénérisme de façon très large en incluant les travestis, elles y excluent le travestissement fétichiste (parce qu'il est considéré comme une paraphilie plutôt que comme une identification de genre) et les drag kings et les drag queens (qui sont des artistes interprètes ou se travestissent dans le but de divertir).

Les identités non binaires (ou « genderqueer »), qui ne sont pas exclusivement masculine ou féminine, mais plutôt agenre, androgyne, bigenre, pangenre, ou de genre fluide[273], existent en dehors de la cisnormativité[274],[275]. Bigenre et androgyne sont des catégories qui se chevauchent ; les personnes bigenres peuvent s'identifier comme se déplaçant entre les rôles masculins et féminins (de genre fluide ) ou comme étant à la fois mâle et femelle en même temps (androgyne), et les personnes androgynes peuvent même s'identifier comme au-delà du genre ou sans genre (postgenre, agenre), entre les genres (intergenre), se déplaçant à travers les genres (de genre fluide), ou présentant simultanément plusieurs genres (pangenre). Des formes limitées d'androgynie sont fréquents (femmes portant le pantalon, hommes portant des boucles d'oreilles) et ne sont pas considérées comme un comportement transgenre. Androgyne est aussi parfois utilisé comme un synonyme médical d'une personne intersexe[276].

Transvesti ou travesti

Rrose Sélavy, ici photographiée par Man Ray, était le double de Marcel Duchamp (1921).

Une personne transvestie est une personne qui s'habille avec des vêtements habituellement associés au genre opposé au sien[277],[278]. Le terme « transvesti » est utilisé comme un synonyme de « travesti »[279],[280], bien que le « travestissement » est généralement considéré comme le plus utilisé[281].

Le terme « travesti » n'est pas exactement défini dans la littérature pertinente. Michael A. Gilbert, professeur au département de philosophie à l'université York, à Toronto, propose cette définition : « [A cross-dresser] [un travesti] is a person who has an apparent gender identification with one sex, and who has and certainly has been birth-designated as belonging to [that] sex, but who wears the clothing of the opposite sex because it is that of the opposite sex[282]. » Cette définition exclut les personnes « qui portent des vêtements du sexe opposé pour d'autres raisons », tel que « ces femmes travesties qui s'habillent uniquement pour des raisons liées à leurs moyens de subsistance, les acteurs endossant leur rôle, les personnes mâles et femelles profitant d'une mascarade, et ainsi de suite. Ces personnes se travestissent, mais ne sont pas des travesties[283]. »

Les travestis ne s'identifient pas à un autre genre que le leur. De plus, la majorité des travestis se définissent hétérosexuels[284].

Le terme « transvesti » et le terme désuet « transvestisme » sont conceptuellement différents du terme « transvesti fétichiste »[285],[270]. En termes médicaux, le « transvestisme fétichiste » est différencié du travestissement par l'utilisation des codes distincts 302.3 dans le DSM et F65.1 dans la CIM.

Drag kings et queens

Des drag queens à la marche des fiertés de São Paulo, au Brésil.

« Drag » est un terme appliqué au fait de s'habiller et de se maquiller pour des occasions spéciales comme des spectacles, contrairement aux personnes qui sont transgenres ou qui se travestissent pour d'autres raisons. La performance drag comprend l'ensemble de la présentation et du comportement, en plus des vêtements et du maquillage. Les drag peuvent être théâtraux, comiques ou grotesques. Les drag queens ont été considérés comme des caricatures de femmes de la deuxième vague du féminisme. Les artistes drag ont une longue tradition dans la culture LGBT. , notamment par la pratique des Drags shows. Généralement, le terme drag queen correspond aux hommes qui s'habillent et font les femmes, drag king correspond aux femmes qui s'habillent et font les hommes, et faux queen correspond aux femmes qui s'habillent et font les femmes. Néanmoins, il y a des artistes de drag de tous les genres et les sexualités qui se donnent en spectacle, pour diverses raisons. Certains artistes drag, transvestis, et personnes de la communauté gay ont embrassé le terme dérivé de la pornographie, tranny (travelo), pour décrire les drag queens ou les personnes qui s'engagent dans le transvestisme ou le travestisme ; cependant, ce terme est largement considéré comme offensant s'il est appliqué pour les personnes transgenres[286]. Des concours de Drag King ont lieu depuis les années 1990, le plus connu d'entre eux étant le Concours Drag king de San Franscisco[287].

Symboles de la fierté transgenre

Drapeau de la fierté transgenre.

Un symbole fréquent pour la communauté transgenre est le drapeau de la fierté transgenre, qui a été dessiné par Monica Helms, et qui a été montré pour la première fois à la manifestation de fierté à Phoenix (États-Unis), en 2000.

Le drapeau est composé de cinq bandes horizontales, deux sont bleu clair, deux sont roses, avec une bande blanche au milieu au centre.

Helms décrit la signification du drapeau comme suit :

« Le bleu clair est la couleur traditionnelle pour les bébés garçons, le rose pour les filles, et le blanc au milieu est pour « ceux qui sont en cours de transition, ceux qui se ressentent d'un genre neutre ou sans genre », et ceux qui sont intersexes. Le motif est tel que « peu importe dont vous le faites voler [le drapeau], il sera toujours correct. Il nous symbolise par le fait d'essayer de trouver l'exactitude dans nos propres vies[288]. »

D'autres symboles transgenres incluent le papillon (symbolisant la transformation ou la métamorphose), et un symbole yin et yang rose/bleu clair.

Féminisme

Certains féministes et groupes féministes soutiennent les personnes transgenres, tandis que ce n'est pas le cas pour d'autres. Bien que la seconde vague du féminisme fasse la distinction entre le sexe et le genre, certains féministes pensent qu'il y avait un conflit entre l'identité transgenre et la cause féministe, c'est-à-dire qu'ils pensaient que la transition d'homme vers femme abandonnait ou dévaluait l'identité femme, et que les personnes transgenres embrassaient les stéréotypes et les rôles de genre traditionnels[289],[290],[291],[292]. Cependant, de nombreux féministes transgenres se considèrent comme contribuant au féminisme en questionnant et en subversant les normes de genre. La troisième vague féministe contemporaine est considérée comme généralement plus soutenante envers les personnes transgenres[293]. Ainsi en 2020, un collectif de femmes féministes, trans ou cis réaffirme la solidarité entre toutes les femmes en proclamant: « nous, femmes, transgenres ou cisgenres, féministes, refusons l’importation [US] de ces débats transphobes en France. Nous refusons cette opposition entre femmes, nous refusons cette division ne servant que le patriarcat et réaffirmons la solidarité féministe. »[294] A l'occasion, de la journée internationale des femmes 2020, le Premier ministre du Canada Justin Trudeau met en vedette trois pionnières de l'égalité des genres dont deux femmes trans[295].

Politique

Anna Grodzka est la première personne trans membre du Parlement européen.

Les personnalités politiques trans restent rares, même si un certain nombre accèdent à des fonctions politiques depuis la fin des années 1990 et surtout, des années 2010. Élue maire en 1995, la Néo-Zélandaise Georgina Beyer devient en 1999 la première femme trans à accéder à la députation dans le monde. Au Japon, Aya Kamikawa devient en 2003 la première femme trans élue conseillère municipale et en en 2016 Tomoya Hosoda le premier homme trans. En France, Camille Cabral devient en 2001 la première personnalité trans élue conseillère municipale, en 2007 Camille Barré la première candidate aux élections législatives, tandis que Brigitte Goldeberg se déclare candidate à l'élection présidentielle de 2012 mais échoue à obtenir les 500 parrainages nécessaires ; en 2020, Marie Cau est la première femme transgenre élue maire[296]. Parmi d'autres femmes trans pionnières dans le monde, on peut citer l'Italienne Vladimir Luxuria (élue députée en 2006), la Britannique Nikki Sinclaire (élue députée européenne en 2009), l'Espagnole Carla Antonelli (élue députée en 2011), la Polonaise Anna Grodzka (élue députée en 2012), l'Uruguayenne Michelle Suárez Bértora (devenue sénatrice en 2014), la Philippine Geraldine Roman (élue députée en 2016), la Vénézuélienne Tamara Adrián (élue députée en 2016) et la Brésilienne Erica Malunguinho (élue députée en 2018). En 2016, la Taïwanaise Audrey Tang devient la première personne trans au monde à devenir ministre[297].

Représentation dans les médias

De plus en plus de personnes transgenres sont représentées et incluses dans la culture de masse, la stigmatisation qui est associée au fait d'être transgenre peut influencer les décisions, les idées, et les pensées à ce sujet. La représentation dans les médias, la culture industrielle, et la marginalisation sociale sont tous des standards de la culture populaire[réf. souhaitée]. Ces termes jouent un rôle important dans la formation de notions pour les personnes ayant peu de connaissance à propos des personnes transgenres. Les médias ne représentent qu'un spectre minuscule du groupe transgenre[298], ce qui engendre une connaissance étroite de la société, sur ce qu'est réellement la communauté transgenre et sa diversité. En 2020, la journaliste Diana Zurco devient la première femme transgenre à présenter les informations sur la chaîne Televisión Pública Argentina[299]. L'ex-mannequin Marvia Malik est devenue la première présentatrice télévisée transgenre au Pakistan[300].

La transidentité a été discutée dans les médias depuis les années 1930. Le magazine américain Time lui avait consacré un article en 1936, appelé « hermaphrodites », traitant le sujet avec sensibilité, sans sensationnalisme[301]. Il décrivait l'appel d'Avery Brundage, qui s'occupait de l'équipe américaine des Jeux olympiques d'été de 1936, à Berlin, qu'un système soit mis en place pour examiner les athlètes féminines avec « ambiguïtés sexuelles » ; deux athlètes avaient changé de sexe après les Jeux.

Christine Jorgensen était une femme transgenre qui a reçu une attention considérable de la part des médias populaires, dans les années 1950. Jorgensen était une ancienne militaire qui avait quitté le Danemark pour recevoir une chirurgie de réattribution sexuelle. Son histoire est apparue dans des publications, notamment le Time et Newsweek. D'autres représentations de femmes transgenres sont apparues dans les médias populaires dans les années 1950 et 1960, telles que Delisa Newton (en), Charlotte McLeod, Tamara Rees, et Marta Olmos Ramiro, mais Jorgensen a reçu le plus d'attention. Son histoire était sensationnalisée, mais elle a été reçue positivement. En comparaison, des nouveaux articles à propos de Newton, McLeod, Rees, et Ramiro ont eu des conséquences négatives[302].

Twitter s'engage contre le mégenrage en interdisant l'utilisation d'un genre incorrect pour les personnes transgenres, ou de s’adresser à elles avec leur ancien nom. Les utilisateurs ne le respectant pas encourent la suspension de leur compte[303] En 2020, une femme cisgenre est condamnée par la justice anglaise pour avoir envoyé, depuis 2018 jusqu'en mai 2019, des tweets qualifiant une femme trans de « cochon avec une perruque » tout en la mégenrant avec le pronom masculin « lui »[304]. En France, les services de police assurent une veille informatique permanente sur les réseaux sociaux afin de relever tout comportement ou écrit incitant à la discrimination en raison d'une orientation sexuelle. Les signalements effectués amènent à l'ouverture d'enquêtes judiciaires[305].

Représentation dans les arts

Dana International au Concours Eurovision de la chanson 1998.

Cinéma et télévision

Les personnes trans ont été représentées dans des films populaires et des émissions de télévision ; Aleshia Brevard, une personne trans dont la chirurgie a eu lieu en 1962[306]:3, était actrice[306]:141 et modèle[306]:200 à Hollywood et à New York, des années 1960 à 1970. Aleshia n'a jamais joué le rôle d'une personne trans, bien qu'elle soit apparue dans huit films produit par Hollywood, sur la plupart des spectacles populaires, notamment The Dean Martin Show, et régulièrement The Red Skelton Show et On ne vit qu'une fois avant de retourner à l'université pour enseigner le théâtre et l'interprétation[307],[306].

Pulsions de Brian De Palma sorti en 1980 dans lequel une femme transgenre psychopathe se voit refuser l’agrément de son psychothérapeute afin de réaliser son opération de changement de sexe.

Le silence des agneaux, de Thomas Harris, comprenait un serial killer qui se considérait lui-même transgenre. Après qu'une chirurgie de réattribution sexuelle lui a été refusée au motif de ne pas répondre aux critères de l'évaluation psychologique, il a ensuite récolté des corps féminins pour créer une tenue féminine. Dans le roman, il est noté que le personnage n'est pas vraiment transgenre ; cette distinction n'est faite que brièvement dans le film[308].

Nina Poon, une modèle trans apparue au festival du film de Tribeca en 2010.

Certains films dépeignent les questions transgenres comme Reviens Jimmy Dean, reviens, Le Monde selon Garp, Priscilla, folle du désert, Tout sur ma mère, et The Crying Game. Le film Different for Girls a la particularité de mettre en scène une femme trans engagée dans une relation amoureuse avec son ancien meilleur ami de pensionnat non-mixte. Ma vie en rose met en scène un enfant de six ans de genre variant. Dans le film Wild Zero, le personnage incarné par Kwancharu Shitichai est un acteur trans thaïlandais. Lorsque le personnage principal est confus par rapport au fait de tomber amoureux d'une « femme qui est aussi un homme », Guitar Wolf lui dit : « L'amour ne connaît pas l'ethnie, la nationalité ou le genre ! ». Bien que Better Than Chocolate soit principalement axé sur la romance entre deux femmes lesbiennes, une intrigue secondaire dans le film canadien de 1999 (Peter Outerbridge), comprend une femme trans, Judy, qui a le béguin pour Frances (Ann-Marie MacDonald), la propriétaire d'une librairie lesbienne. Le film contient quelques scènes montrant Judy qui perd ses parents, incapables de l'accepter, et qui lui achètent une maison pour qu'elle les quitte à tout jamais. Southern Comfort est un documentaire de 2001, réalisé par Katie Davis, qui relate les derniers mois de la vie de Robert Eads. Après avoir reçu un diagnostic de cancer ovarien, une douzaine de médecins avaient refusé de le soigner à cause de sa condition trans. Le documentaire suit Eads et plusieurs de ses amis proches, un groupe de soutien de sudistes trans appelé « Southern Comfort ». Le documentaire a remporté plusieurs prix, notamment le grand prix du jury au Festival du film de Sundance, le premier prix au Festival international du film de Seattle, et le prix spécial du public à la Berlinale[309].

Deux films remarquables pour leur représentation de la violence transphobe, basés sur des événements réels : Soldier's Girl (au sujet d'une relation entre Barry Winchell et Calpernia Addams, ainsi que le meurtre ultérieur de Winchell), et Boys Don't Cry (au sujet du meurtre de Brandon Teena). Calpernia Addams est apparu dans de nombreux films et téléfilms, notamment le film de 2005 Transamerica, dans lequel Felicity Huffman joue le rôle d'une femme trans[310].

En automne 2005, SundanceTV a diffusé la série documentaire TransGeneration axée sur quatre étudiants trans (deux femmes et deux hommes), à divers stades de leur transition[311]. En février 2006, Logo TV a diffusé Beautiful Daughters, un film documentaire dont le casting ne comprenait que des personnes trans, parmi lesquelles Lynn Conway, Andrea James, et Leslie Townsend[312]. La même année, la chaîne de télévision américaine Lifetime a diffusé A Girl Like Me: The Gwen Araujo Story, un film biographique sur le meurtre de Gwen Araujo.

Les personnes trans ont aussi été représentées dans les téléfilms populaires. Dans la première saison d'une série humoristique des années 1970, Soap, Billy Crystal joue Jodie Dallas, un homme gay qui subit une chirurgie génitale pour se marier légalement avec son amoureux, qui mettra fin à la relation juste avant l'opération. Dans Voilà !, le personnage de David Spade rencontre un ami d'enfance qui réalise sa transition et qui vit en tant que femme. Après avoir d'abord été effrayé, il a finalement essayé de séduire son amie, mais il a été recalé au motif « qu'il n'était pas son style ». Dans un épisode de Becker, le Dr Becker reçoit la visite d'un vieil ami qui révèle avoir subi une chirurgie de réattribution sexuelle, la scène est très similaire à celle de Voilà !. Dans un épisode de La croisière s'amuse des années 1980, McKenzie Phillips joue le rôle d'une femme trans qui a finalement été acceptée comme amie par son ancien camarade d'université Fred Grandy. Dans les années 1970, The Jeffersons montre comment l'ancien ami d'Eddie travaillant à l'United States Navy a finalement été acceptée par George.

Les drames incluant New York, police judiciaire et Nip/Tuck ont eu des épisodes mettant en scène des personnages et des actrices trans. Alors que dans Nip/Tuck, le rôle avait été joué par une femme cisgenre, dans New York police judiciaire, certains rôles avaient été joués par des travestis professionnels. FBI : Portés disparus et Les Experts ont eu des épisodes traitant de la violence envers les personnages trans. Beaucoup d'actrices trans et travesties sont apparues dans « Ch-Ch-Changes » dans Les Experts, notamment Marci Bowers et Calpernia Addams[313]. La femme trans victime, Wendy, est jouée par Sarah Buxton, une femme cisgenre. Candis Cayne, une actrice trans, est apparue dans Les Experts : Manhattan, en tant que personne trans. De 2007 à 2008, elle a aussi joué le rôle d'une personne trans dans de nombreux épisodes de la série d'ABC Dirty Sexy Money. Hit and Miss est un drame au sujet de Mia, jouée par Chloë Sevigny, une femme trans en phase pré-opératoire, qui travaille en tant que tueuse à gages et découvre qu'elle a engendré un fils. Myriam et les garçons était une émission de téléréalité de 2003. Six garçons courtisaient la modèle mexicaine de 21 ans, Miriam, sans révéler qu'elle était une femme trans en phase pré-opératoire, jusqu'au dernier épisode. « Coronation Street » : une femme trans nommée Hayley, qui était initialement « Harold » dans son enfance, et qui est décédée le . La série télévisée Orange Is the New Black met également en avant un personnage récurrent trans, Sophia Burset, interprété par l'actrice trans Laverne Cox. Les séries télévisées Sense8 et Star font également partie des premières séries à avoir une actrice ouvertement trans interpréter un personnage trans dans leurs distribution principale avec les actrices Jamie Clayton[314] et Amiyah Scott[315].

Le film Tomboy de Céline Sciamma, tournant autour d'un enfant né fille mais se comportant en garçon, relance la polémique concernant la transidentité et la question du genre en France en 2013, après que le film est entré dans le dispositif « École et cinéma », visant à initier les enfants à devenir spectateur[316].

En 2018, le film chilien Une femme fantastique remporte l'Oscar du meilleur film international[317] après avoir soulevé des débats dans la société chilienne[318] et fait connaître l'actrice trans Daniela Vega[319]. La même année, la chaîne câblée américaine FX lance la série télévisée Pose qui réunit la plus grande distribution trans de l'histoire de la télévision avec cinq actrices trans dans sa distribution principale ainsi que plusieurs personnages invités et figurants trans interprétés par des acteurs qui le sont également[320].

L'année 2019 marque également l'arrivée de plusieurs personnages trans dans des séries télévisées à destination d'un public adolescents ou de jeunes adultes. La série dramatique Euphoria, qui suit le quotidien de lycéens de la Génération Z, met en scène le parcours d'une adolescente trans, Jules Vaughn, interprétée par l'actrice trans Hunter Schafer[321]. Sur Netflix, la série fantastique Les Nouvelles Aventures de Sabrina met en scène la transition de l'un des personnages, Theo Putnam, interprété par la personnalité non-binaire Lachlan Watson[322]. Brooklyn Secret retrace la vie d'une jeune immigrée et les difficultés d'être transgenre dans l'Amérique de Donald Trump.

En 2020, dans la série télévisée canadienne Fugueuse la suite, l'acteur Robin L’Houmeau incarne Alex, une femme trans. Elle est une adolescente fragile en fugue[323].

L'opposition de militants trans aux films « sur la transition » réalisés ou joués par des personnes cisgenres se généralise[324],[325],[326],[327],[328],[329],[330],[331].

Un documentaire intitulé Disclosure de Sam Feder sur la représentation des personnes transgenres à la télévision américaine sort en juin 2020 sur Netflix[332],[333].

Presse

En 2015, le magazine pour hommes Men's Health offre pour la première fois sa couverture à un trans (FtM), l'Américain Aydian Dowling[334]. Le mensuel National Geographic à l'occasion de la sortie d'un numéro spécial en 2017 sur la question du genre, publie en couverture la photo d'une petite fille américaine transgenre âgée de 9 ans[335]. Des associations conservatrices s'attaquent à sa famille[336]. La mannequin Brésilienne Valentino Sampaio est en première page du numéro de mars 2017 du magazine Vogue Paris[337]. Pour la première fois, une indigène mexicaine transgenre fait la couverture du magazine Vogue dans ses éditions mexicaines et anglaises du mois de décembre 2019[338]. Précédemment au mois d'août de la même année, l'actrice afro-américaine Laverne Cox est en photo sur la première de couverture de la seule édition britannique de Vogue[339]. Elle occupe une place similaire en juin 2014 avec l'hebdomadaire Américain Time Magazine[340]. La mannequin russe trans Natalya Maximova fait la Une du mensuel britannique féminin Tatler Magazine dans sa version russe pour le numéro d'avril 2020[341]. La Russie regarde actuellement la transidentité comme une maladie mentale[342].

Mannequinat

Désormais le monde de la haute couture, la presse de charme, les marques de bijoux ou de parfums accueillent de nombreux mannequins trans homme (FtM) ou femme (MtF). Selon une étude menée par le site américain The Fashion Spot, 32 mannequins transgenres femmes ont été sélectionnées à l'occasion des défilés automne-hiver 2019-2020[343]. D'après la styliste et écrivaine Philippa Nesbitt « il y a bien plus de modèles transgenres qu'on le pense pendant les défilés, mais elles ne le disent pas »[343]. Laith Ashley est le premier mannequin transgenre (FtM). Il est présent auprès de la marque de vêtements Calvin Klein en 2015[344]. Inès Rau pose dans Playboy en 2014 et 2017; la première femme trans dans l'histoire du magazine[345],[346]. Elles est mannequin pour Nicole Miller[347], Alexis Bittar[348] et Barneys New York[346]. La Brésilienne Valentino Sampaio est recrutée par la marque de lingerie Victoria's Secret en 2019[349]. Dans le cadre d'une campagne se voulant inclusive (genre, origine, taille), la marque fait notamment poser l'actrice Argentino-danoise May Simón Lifschitz en 2019[350],[351],[352]. Andreja Pejić défile pour Prabal Gurung[353] et de nombreux autre couturiers. Teddy Quinlivan représente notamment les marques Louis Vuitton, Gucci, les créations de Karl Lagerfeld pour Chanel[354]. De nombreuses autres mannequins, telles Valentijn de Hingh, Oslo Grace, Ariel Nicholson, Hunter Schafer, Geena Rocero, Carmen Carrera, Hari Nef, Lea T défilent sur les podiums[346],[343]. La marque de vêtements Diesel en 2020 réalise un cilp vidéo promotionnel grâce au mannequin féminin trans Harlow Monroe dont le spectateur voit évoluer sa transition. Elle est conçue par l'agence Publicis Groupe d'Italie, en partenariat avec le groupe Diversity[355],[356]. En 2020, Jari Jone représente la marque Calvin Klein[357].

Concours de beauté

Jenna Talackova, une femme de 23 ans qui a contraint Donald Trump et son concours de Miss Univers Canada, à mettre fin à l'interdiction d'inclure des participantes transgenres, a concouru le à Toronto[358]. Geneviève de Fontenay, responsable du comité Miss France, est hostile à la présence d'une Miss France transgenre qu'elle juge « contre nature »[359]. SOS homophobie dépose plainte contre elle, à la suite de cette déclaration, pour injure publique et provocation à la haine et à la discrimination en raison de l’identité de genre[360]. En revanche, le règlement de Miss France Organisation ne s'y oppose pas selon sa directrice Sylvie Tellier[361].

Le , Kylan Arianna Wenzel a été la première femme trans à être autorisée à concourir à Miss Univers, depuis que Donald Trump a changé les règles pour permettre aux femmes trans d'y entrer officiellement ; l'année précédente, Jenna Talackova avait été disqualifiée de par sa condition trans[362],[363]. Ta'alin Abu Hanna gagne le concours Miss Trans Israël en mai 2016 à l'âge de 21 ans[364]. Le concours de Miss Espagne est remporté le pour la première fois par une femme trans : le mannequin Ángela Ponce. Elle représente son pays pour l'élection de Miss Univers la même année[365]. La France est représentée par la chanteuse Louiz de l'île de La Réunion à l'occasion de l'élection de Miss International Queen 2020[366], élection réservée aux femmes trans[367]. Elle remporte le Prix des talents organisé en parallèle de ce concours de beauté. Les candidates se produisent sur scène face au public et en direct à la télévision thaïlandaise. Elle porte une robe rappelant le drapeau arc-en-ciel[368]. La Mexicaine Valentina Fluchaire remporte, en Thaïlande, le titre de la plus belle femme transgenre du monde lors ce dernier concours[369]. L'Américaine Jazell Barbie Royale gagne cette élection en 2019[370].

Monuments

Le maire de la ville de New York a annoncé le jeudi 30 mai 2019 l'édification d'un monument en l'honneur de deux femmes transgenres, héroïnes de la lutte pour les droits de la communauté LGBT. Leur statue doit être installée à Greenwich Village, le quartier où elles vivaient. En France, en février 2020, la ville de Metz renomme un square en hommage à Marsha P. Johnson[371]. Marsha P. Johnson et Sylvia Rivera s'étaient opposées, le 28 juin 1969, à une descente de police dans un bar gay (le Stonewall Inn). Elles ont plus tard créé le Street Transvestite Action Revolutionaries (STAR), une association destinée à soutenir les jeunes trans, gays ou altersexuels (sans genre) sans domicile fixe[372].

Musique et chant

Jackie Shane, une chanteuse afro-américaine née à Nashville en 1940, avait fui le racisme et la transphobie de sa ville natale[373]. Elle sera l'une des premières figures de ce nouveau genre soul de la scène musicale de Toronto, où elle s'était installée en 1959[374]. Elle quitte la scène au début des années 1970 et meurt à Nashville en 2019[374]. Le groupe de musique français Indochine sort en 1985 le morceau au titre évocateur 3e sexe. Mylène Farmer interprète en 1987 le titre Sans contrefaçon qui aborde le thème du travestissement et de l'ambigüité sexuelle. L'Israélienne Dana International remporte le concours Eurovision de la chanson en 1998[375]. Pour la première fois une chanteuse trans, Lucia Lucas, se donnera en spectacle dans l'opéra Billy Budd au cours de la saison 2021-2022 au Metropolitan Opera de New York. Elle interprète des rôles dans le répertoire de baryton[376]. Wendy Carlos est une américaine (HtF) considérée parfois comme une pionnière du synthétiseur. Elle compose par exemple la musique du film Orange mécanique en 1971[377].

Sports

L'Argentine Mara Gomez a été recrutée par le club de football argentin de première division de Villa San Carlos. Il s'agit de la première footballeuse transgenre à rejoindre un club de haut niveau[378].L'argentin Marcos Rojo (FtH) joue au poste d'avant-centre dans le club Union del Suburbio à Gualeguaychú dans le nord-est du pays en 2020[379]. L'ex-joueuse de tennis Martina Navrátilová dans un article publié par The Times[380]considère qu'autoriser « les hommes qui décident de devenir des femmes » à participer à des compétitions féminines s'assimile à « de la triche »[381]. Elle a pourtant, à la suite de son coming out en 1981[382], milité en faveur des LGBT et été la porte-parole des premiers Outgames en 2006. Elle a solennellement lu le , avec le médaillé olympique Mark Tewksbury, la Déclaration de Montréal sur les droits humains des LGBT, issue de la Conférence mondiale sur les droits des LGBT de Montréal. La golfeuse transgenre Américaine Lana Lawless s'est vu retirer son titre de championne mondiale car selon le règlement en vigueur aux États-Unis, elle n'est pas une femme de naissance. Elle a saisi la justice pour contester cette décision[383]. L'Américian Chris Mosier est le premier athlète transgenre à participer à des sélections olympiques dans la discipline du duathlon[384]. Plusieurs sportifs de haut niveau expriment les difficultés de l'acceptation de leur transidentité dans ce milieu[385]. Les médias français au cours de la période 1977-2018 emploient très majoritairement des titres informatifs avec la mention « trans » ou « transgenre », sans mentionner le plus souvent le nom et prénom des sportifs. Mégenrer est également fréquent. Ils retiennent essentiellement l'aspect chirurgical de la transition. Les soupçons de tricherie dans les compétitions pour les femmes transgenres sont relevés alors que pour les hommes transgenres la question n'apparait pas[386]. L'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe adopte en 2019 la résolution 2276 visant à condamner les propos et actes haineux dans le sport, notamment la transphobie, et invite les États membres de mettre en œuvre de bonnes pratiques[387]. Mary Gregory, une haltérophile trans de Virginie, en 2019, est démise de ses titres féminins de développé couché et de soulevé de terre par la fédération américaine car elle « était en réalité un homme en plein processus de changement de sexe », au moment de la compétition. Subséquemment, la fédération adopte un amendement dans son règlement intérieur prévoyant l'impossibilité pour les athlètes en plein processus de changement de sexe de concourir[388]. En 2020, les familles de trois athlètes américaines du secondaire assignent en justice l'association du Connecticut des Conseils sportifs interscolaires du Connecticut et les conseils d'administration des établissements scolaires des communes de Bloomfield, Cromwell, Glastonbury, Canton et Danbury afin d’empêcher 3 jeunes femmes trans de participer à des compétitions d'athlétisme sur piste. Cependant, la loi anti discrimination en vigueur dans cet État, comme dans dix-sept autres États américains, prévoit que les élèves doivent être traités en fonction du sexe auquel ils s’identifient et leur permet ainsi de concourir en tant que tel dans des compétitions féminines du secondaire. Une des élèves cisgenre, dont la famille est demanderesse dans cette action pour le moment non jugée, remporte nettement deux courses dans lesquelles l'une des trois jeunes femmes trans participe[389],[390],[391],[392]. L'État de l'Idaho adopte en 2020 une mesure visant à interdire la participation des femmes trans (MtF) à des compétitions sportives organisées par des établissements d'enseignement public alors que cette interdiction ne concerne pas les hommes (FtM). Le Procureur général de cet État évoque un problème de constitutionnalité de ce texte[393],[394]. Riley Knoxx est la première pom-pom girl ouvertement transgenre à participer à un spectacle de la mi-temps lors du match de basket du championnat des Wizards de Washington de la NBA en mars 2020[395].

Les fédérations sportives internationales d'aviron, d'athlétisme, de golf, de tennis et le comité international paralympique se sont réunies afin d'échanger sur la situation des athlètes transgenres et de leur possibilité de participer à des compétitions. De nouvelles règles concernant l'athlétisme sont en cours de préparation. Il s'agirait de considérer qu'au-delà de 5 nmol/L (nanomoles par litre) de testostérone, la sportive ne serait pas autorisée à concourir dans la catégorie féminine en athlétisme[396]. L'Union cycliste internationale oriente également son règlement en ce sens à partir de mars 2020[397]. Ce seuil est remise en cause par plusieurs études. En effet, bien que des variations existent entre les hommes et les femmes, la chercheuse en médecine de l’université de Montréal, Cara Tannenbaum, relève que ces différences peuvent être très inégales selon les personnes. En l'occurrence, des femmes produisent plus de testostérone que certains hommes[398]. Natalie van Gogh, cycliste transgenre, témoigne : son taux de testostérone est quasiment nul depuis sa transition[399]. Le Comité international olympique n'envisage pas de modifier les textes avant les jeux olympiques de Tokyo de 2020 car il considère comme injuste d'apporter des modifications alors que les qualifications sont en cours. Actuellement, afin de participer à une compétition, une athlète transgenre doit se déclarer comme étant une femme et ne pas avoir un niveau de testostérone dépassant 10 nmol/L , sur une durée de douze mois précédant la première compétition. Des réflexions font l'objet d'actives considérations sur cette thématique[400].

Le responsable de l'organisation de la coupe du monde de football au Qatar en 2022, bien que le droit applicable de l'émirat à l'égard des personnes transgenres ne soit pas très clair, tient à rassurer les supporters : « elles seront les bienvenues [401]. »

Notes et références

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    L'article explore le statut du trans en partant de l'hypothèse qu'il incarne mieux que quiconque l'archétype de l'ex en tous genres : pour les trans plus que pour tout autre, la rupture est une dimension constitutive de l'existence. La présente contribution se fonde sur une recherche sur la construction identitaire chez les trans, recherche menée auprès de six personnes à partir d'entretiens semi-directifs, d'observation et d'entretiens téléphoniques. Il fait référence aux « grandeurs » de Boltanski et Thévenot (1991). Les résultats suggèrent que si certains trans veulent faire table rase de leur passé, la plupart d'entre eux vivent leur transition comme un continuum biographique.
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Ouvrages en français

Ouvrages en anglais

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Ouvrages en portugais

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Annexes

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Articles connexes

Liens externes