La Cité idéale (Urbino)
Artiste |
Piero Della Francesca ou Luciano Laurano ou Francesco Di Giorgio ou Melozzo de Forlie |
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Date |
entre 1475 et 1480 |
Type | |
Technique |
tempera sur toile |
Lieu de création | |
Dimensions (H × L) |
67,5 × 239,5 cm |
Mouvement | |
No d’inventaire |
INV. 1990 D37 |
Localisation |
La Cité idéale (dit aussi « panneau d'Urbino » pour le différencier de peintures similaires) est une œuvre conservée et exposée[1] à la Galleria Nazionale delle Marche, sise au palais ducal d'Urbino. C'est une peinture à tempera sur toile de 67,5 × 239,5 cm réalisée entre 1480 et 1490 par un auteur inconnu, qu'on a supposé être Piero della Francesca, puis Luciano Laurana, puis Francesco di Giorgio Martini, ou encore Melozzo de Forlì ou Fra Carnevale, des peintres ayant fréquenté la cour de Frédéric III de Montefeltro.
Historique
L'origine du tableau n'est pas connue avec certitude. Il pourrait avoir été commandé par un duc d'Urbino, par exemple Frédéric de Montefeltre. Cette hypothèse se fonde notamment sur la provenance du tableau, qui se trouvait dans l'église Sainte-Claire d'Urbino, rattachée à un couvent fondé par Élisabeth, fille de Frédéric[2]. Il est souvent attribué à Francesco di Giorgio Martini, architecte de Frédéric, mais les noms de Piero della Francesca, Luciano Laurana, Giuliano da Sangallo ont été avancés[3], ainsi que celui de Leon Battista Alberti[4].
Description
Construite autour d'une perspective à point de fuite central, occulté par une rotonde ou un tempietto, percée d'une porte entrouverte, la représentation est purement architecturale sans présence humaine. Les bâtiments latéraux, des habitations de style Renaissance alignées par le point de fuite, possèdent tous des fenêtres, des galeries à arcades au sol, des loggias en terrasse. Deux margelles de puits ou de réservoir complètent le tableau sur un sol carrelé de motifs géométriques
Les frontons des deux bâtiments du premier plan portent des inscriptions indéchiffrables semblant mélanger inscriptions latines et grecques.
Quelques plantes transparaissent des terrasses ou des rebords de fenêtre et deux pigeons, sur une corniche à droite, sont les seules traces du vivant dans le décor proche (qui comportent malgré tout de nombreuses portes et fenêtres ouvertes ou entrebâillées). Au loin, des collines arborées et un pic montagneux habillent le fond sur un ciel dégradé de blanc au bleu vers le haut avec quelques traces de nuage.
Bibliographie
- Lorenza Mochi Onori et Vittoria Garibaldi, La città ideale - L’utopia del Rinascimento a Urbino tra Piero della Francesca e Raffaello. Exposition et conférence ayant eu lieu du au , Galerie nationale des Marches, Urbino, Italie[5],[6],[7].
- Grazia Bernini Pezzini, Dante Bernini, Il restauro della Città ideale di Urbino: mostra documentaria, Galleria nazionale delle Marche, 1978.
- Richard Krautheimer, « Le tavole di Urbino, Berlino e Baltimora riesaminate » in Rinascimento da Brunelleschi a Michelangelo, Milan, 1994, pp. 233–257.
- Richard Krautheimer, « Nouveau regard sur les panneaux d'Urbino, de Baltimore et de Berlin », dans Architecture de la Renaissance italienne : de Brunelleschi à Michel Ange., Musée national des monuments français, Flammarion, .
Notes et références
- Sale di rappresentanza (salles 21 – 23)
- Krautheimer 1999, p. 256.
- Véronique Mérieux, « Le panneau dit de Berlin (1477). Appareillage pour l’imaginaire », Italies, 17/18, 2014, mis en ligne le 15 décembre 2014, consulté le 11 juillet 2019. DOI : 10.4000/italies.4835.
- Krautheimer 1999, p. 256-257.
- Notice de l'exposition: cultura.marche.it
- Notice de l'exposition: estense.com
- Video exhibition
Articles connexes
- Pienza, cité idéale voulue (et incomplètement construite) par Enea Silvio Piccolomini, le pape Pie II.