Vogue France

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Vogue Paris
Image illustrative de l’article Vogue France
logo de Vogue avant 1968

Pays France
Langue français
Périodicité Mensuelle (dix nos par an)
Genre Magazine féminin, Magazine de mode
Prix au numéro 4,90  (2014)
Diffusion en diminution 98 629[1] ex. (2017)
Date de fondation 1920 (il y a 104 ans ans)
Éditeur Delphine Royant[2]
Ville d’édition Paris

Propriétaire Condé Nast Publications
Directeur de publication Xavier Romatet (-2018)
Yves Bougon (7 mai 2018)
Rédacteur en chef Emmanuelle Alt
ISSN 0750-3628
OCLC 10474517
Site web vogue.fr

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Couverture de l'édition française de Vogue, avril 1922

Au début des années 1920, Condé Montrose Nast (en) fait appel à Lucien Vogel fondateur de la Gazette du Bon Ton pour superviser une version française ; Vogel est à la pointe de l'édition, de la mode, et des arts[3]. C'est Cosette de Brunhoff sa femme, sœur de Jean de Brunhoff, qui prend la première en charge la responsabilité d'être rédactrice en chef[3]. Après la fin de la Première Guerre mondiale, la période est propice à Paris pour le lancement d'une édition locale, déclinaison du Vogue des États-Unis, la capitale attire tous les regards[4]. Après le conflit durant lequel elles sont restées souvent seules, les femmes sont plus émancipées[5], la mode et la beauté connaissent une évolution majeure[6] et le Vogue parisien va installer le style « garçonne » dans les années qui vont suivre[1].

Illustration pour un article du Vogue français, juillet 1920.

L'édition française voit sa première parution le 15 juin 1920, avec une couverture d'Helen Dryden (en)[7],[n 1]. Edna Woolman Chase, la respectée rédactrice en chef de la version américaine fait régulièrement le voyage pour les collections et jusqu'aux bureaux français : les pages sont communes aux différentes éditions internationales[4]. Ce mélange entre une maquette luxueuse d'outre atlantique et la créativité de l'équipe française appuyée par les artistes locaux donne un équilibre parfait pour ce qu'on appelle alors le « Vogue français »[4]. Le magazine a pour contributeurs quelques-uns des plus grands artistes et écrivains du XXe siècle ; la Duchesse d'Ayen est rédactrice mode, la Princesse Bibesco écrit des éditoriaux. L'illustration, et son impérative « ligne droite[5] », est omniprésente avec Benito, Pierre Mourgue, Eric ou Christian Bérard[4].

L’américain Main Rousseau Bocher devient rédacteur en chef à la fin des années 1920, poste qu'il quitte pour devenir modéliste avec de devenir un couturier reconnu quelques années plus tard[8]. Alors que la photographie envahie les magazines de mode, George Hoyningen-Huene est le chef du studio photo de l'édition française ; il découvre Horst qui sera un photographe du magazine, puis fait travailler Lee Miller[9]. Les fournitures photographies sont rares, importées des États-Unis et le montage des décors en studio est long : les productions des photographes ne sont pas exclusives à la France mais destinées également à l'édition anglaise et américaine[10],[11]. Si le studio occupe une grande part, les prises de vues en extérieur sont également dans la tendance[n 2] ; dès les années 1920 le sport et la nature, puis le bronzage, les tenues allégées et un peu de gymnastique envahissent les pages du Vogue[12],[13],[n 3].

De 1929 à 1954, le magazine est dirigé par Michel de Brunhoff frère de Cosette Vogel, également connu bien plus tard pour avoir lancé le tout jeune Yves Saint-Laurent. Le nouveau rédacteur en chef s’appuie sur Lucien Vogel — très lié au propriétaire américain Condé Nast — qui est là depuis les débuts de Vogue[14], et engage Erwin Blumenfeld pour quelque temps[15]. De nouvelles publications sont là pour compléter l'offre au lectorat féminin et concurrencer Vogue : Marie Claire avant la Guerre, Elle juste après. La diffusion s'arrête en juin 1940[16], pendant la Guerre, sur décision de Brunhoff, et ce malgré la volonté des allemands de le maintenir[17].

Après Guerre

Dès la fin de la Guerre, alors que la haute couture est moribonde, la publication reprend[18] ; Vogel souhaite faire du Vogue français une vitrine de Paris et Brunhoff, homme de mondanité et des arts, développe l'idée[14]. André Ostier y tiendra une rubrique, La vie à Paris[14], puis Robert Doisneau publiera ses images de la capitale[19]. En janvier 1945 est publié un numéro Hors Série intitulé Vogue Libération, avec une couverture de Christian Bérard ornée du drapeau français et d'un navire ; mais ce n'est véritablement qu'en 1947, année du New Look de Dior, que le cours des choses reprennent normalement[20],[21]. La publication passe de six numéros, puis à dix peu après[22].

Les illustrateurs et photographes tels Guy Bourdin ou Henry Clarke, pour la plupart immigrés durant le conflit, reviennent dans la capitale française le lieu central de la mode. Ils sont appointés par l'édition américaine ou française et les échanges sont nombreux entre les deux versions[21]. Les contraintes sont faibles pour les photographes, seule leur créativité est demandée par le Vogue français qui montre alors des styles variés couverture après couverture[21]. Outre la haute couture qui vit son âge d'or, les cosmétiques et soins du corps envahissent les pages[23]. Peu à peu, à l'exception de Gruau, les illustrateurs disparaissent des pages.

Dans les années 1950, la révolution du prêt-à-porter change profondément la ligne éditoriale de la publication, rendant de Brunhoff hystérique[24],[n 4] : le Vogue France, magazine des couturiers parisiens va voir arriver toutes sortes de nouvelles tendances, malgré la pression qu'exerce nombre de maisons de couture et annonceurs historiques[24]. L'émancipation acquise par les femmes après la Seconde Guerre mondiale va être décuplée dans les années à venir[26]. Mais le chic, l'élégance et la modernité liés à Vogue sont perpétuellement maintenus[24].

En 1948, Edmonde Charles-Roux débute au magazine en tant que courriériste. Brunhoff la pousse à aller voir chaque spectacle, chaque représentation de la capitale[19]. Elle devient la rédactrice en chef en 1954 à la mort de Michel de Brunhoff. Durant sa carrière, elle est à l'initiative de publier toute une nouvelle génération de photographes[27], ainsi que de nombreux écrivains faisant naitre quelques controverses au sein du magazine[19].

Edmonde Charles-Roux quittera le magazine en 1966 dans un souffle de scandale, après avoir voulu imposer une femme de couleur en couverture[28]. Le premier mannequin noir à faire la couverture de Vogue Paris sera Naomi Campbell, en août 1988, photographiée par Patrick Demarchelier. Françoise de Langlade (en), entrée en 1951 au sein du magazine, devient rédactrice en chef au départ d'Edmonde Charles-Roux. Restant quelques mois à ce poste, elle quitte la publication après son mariage avec Oscar de la Renta et rejoint l'édition américaine[29].

Années 1960

Les actrices telles Bardot, Deneuve[n 5] ou Audrey Hepburn sont en couverture du magazine[31], remplaçant les mannequins[32].

En 1968, suivant un souhait du propriétaire les Publications Condé Nast, le magazine change de nom, passant de « Vogue » à « Vogue Paris », seule édition internationale du magazine à comporter le nom d'une ville dans sa dénomination[33]. Son logo inchangé depuis 1953 intègre la mention « Paris » dans la lettre « O »[33].

Les événements de mai 68 permettent au magazine de s'émanciper de l'influence américaine[34] et Francine Crescent devient rédactrice en chef et sous directrice de la maison de haute-couture Dior ; elle restera à ce poste durant deux décennies. Le mot « court », pour décrire les créations, devient permanent[31], les images sont osées[27]. Longtemps conservatrice et bourgeoise, la ligne éditoriale du mensuel se bouscule, notamment avec des séries de mode de Guy Bourdin[n 6], très sexuelles et scandaleuses ; avec son confrère Helmut Newton[n 7], ils deviendront les deux photographes « vedette » du magazine durant ces années[37] et feront le succès de celui-ci[36]. Au-delà du vêtement, l'exaltation du corps reste un sujet primordial, avec son corollaire de pages « cosmétiques et soins »[38], puis « minceur », thème qui deviendra récurrent dans les années 1990[39]. Mais les images de Vogue ne font pas que montrer le corps et tous ces nouveaux produit qui s'y rattachent ; la publication se doit d'être innovante et plusieurs photographes, tels Peter Lindbergh, Mario Testino ou Craig McDean plus tard, vont marquer l'époque[40].

Durant plusieurs années, les collectionneurs s'arrachent l'édition de décembre du Vogue Paris[n 8]. En effet, la rédaction en chef du magazine est confiée à des vedettes diverses comme Françoise Sagan qui est en couverture pour la première édition « spéciale Noël »[41], le dalaï-lama[n 9], Nelson Mandela juste après qu'il a reçu le Prix Nobel de la paix[42], Rostropovich avec une couverture dessinée par Sempé[43] Catherine Deneuve[44], Sofia Coppola[45], Charlotte Gainsbourg[43], Kate Moss[46],[n 10], Charlotte Gainsbourg[47], ou Stéphanie de Monaco[48]. En septembre 1981, Botero est invité par le magazine à illustrer les collections de couture : il réalise une série de quinze peintures et douze dessins[49]. Vers la fin de la décennie, les supermodels sont omniprésents en couverture alors que Colombe Pringle prend la place de rédactrice en chef[43].

En juin 1994, l'américaine Joan Juliet Buck (en), qui a débuté en 1968 pour les Éditions Condé Nast et est alors critique cinéma dans l'édition américaine de Vogue, devient rédactrice en chef du magazine français[50]. Cette même année, le studio photo est définitivement fermé[24]. Vogue Paris est alors publié à 80 000 exemplaires[50] ; en sept ans de présence, la rédactrice américaine augmente la diffusion. À l'issue de son activité en France, elle reste sous contrat comme journaliste pour le groupe Condé Nast[51] et est remplacée par Carine Roitfeld.

Carine Roitfeld en 2006

De 2001 à 2011, la rédaction en chef de Vogue Paris est assurée par Carine Roitfeld. Rédactrice de mode, collaboratrice du photographe de mode et portraitiste Mario Testino, elle a été la muse de Tom Ford chez Gucci et est à l'origine de la tendance « porno chic » qui a défrayé la chronique à la fin des années 1990. Sa première action est de mettre Kate Moss en couverture[52]. Durant la période avec Roitfeld, Vogue Paris voit s'afficher Sophie Marceau une cigarette à la bouche, ce qui entraine de vives réactions[53], Vanessa Paradis à peine reconnaissable[54], ainsi qu'un homme noir et barbu habillé en femme sur sa couverture[34], puis des photos d’un mannequin blanche dont le corps a été entièrement maquillée en noir, provoquant la colère des associations anti-racisme. Le magazine entame une longue collaboration avec les photographes Mert and Marcus qui donne plus d'une vingtaine de couvertures dans les années suivantes[55], ainsi qu'avec Terry Richardson et Inez & Vinoodh[56].

La maquette est renouvelée en 2007 puis en 2012. Le magazine annonce 160 000 exemplaires mensuels pour 2011[57]. Le 1er février 2011, Emmanuelle Alt, qui occupait le poste de rédactrice en chef mode depuis dix ans, remplace Carine Roitfeld[58]. Elle fait travailler des photographes d'ancienne génération dont Hans Feurer[56].

En 2016, Vogue compte près de 960 couvertures. Le magazine représente plus d'un tiers du chiffre d'affaires de Condé Nast en France, aux côtés des éditions locales de Glamour, GQ, AD et Vanity Fair[1]. Depuis le milieu des années 2010, une partie du contenu, majoritairement webmais aussi « papier », se voit produit à Londres, au hub de l'éditeur, commun aux 23 déclinaisons mondiales de Vogue[1].

Rédactrices et rédacteurs-en-chef
Nom Date d'entrée en fonction Date de cessation de fonctions
Cosette Vogel 1922 1927
Main Rousseau Bocher 1927 1929
Michel de Brunhoff 1929 1954
Edmonde Charles-Roux 1954 1966
Françoise de Langlade 1966 1968
Francine Crescent 1968 1987
Colombe Pringle 1987 1994
Joan Juliet Buck (en) 1994 2001
Carine Roitfeld 2001 2010
Emmanuelle Alt 2011 -

Notes et références

Notes

  1. Première couverture avec deux femmes jouant au tennis, sport popularisé à l'époque par Suzanne Lenglen.
  2. Certaines photos sont réalisées en studio, les photographes n'hésitant pas à créer une plage par exemple.
  3. Comme pour confirmer cette tendance, les premiers congés payés apparaissent en 1936.
  4. Durant toute sa carrière, Michel de Brunhoff, « pilier de la haute couture », soutient ouvertement les modistes parisiens et est très proche de nombre de couturiers comme Vionnet, Schiaparelli, Piguet, Lelong ou surtout Dior[25].
  5. Deneuve apparait pour la première fois en couverture du Vogue français en avril 1962 ; elle fera plus d'une quinzaine de couvertures au cours des décennies[30].
  6. Guy Bourdin débute avec le magazine français en 1955, soutenu par Edmonde Charles-Roux[35].
  7. Alors installé en Australie, sa première collaboration avec le Vogue français date de 1961 alors qu'il travaillait depuis deux ans pour le Vogue Australia ; il s'installe l'année suivante à Paris. Il se fera débaucher par Alexander Liberman pour le Vogue US[36].
  8. L'idée d'une édition « spéciale Noël » vient de Françoise Mohrt en 1969[41].
  9. La genèse de ce numéro qualifié de « légendaire » est décrite in : Rachline, Christmas gems, p. 105.
  10. Le magazine sera vendu avec quatre couvertures différentes et est un succès malgré les déboires de Moss avec la drogue quelque temps auparavant[42].

Références

  1. a b c et d Marc Baudriller, « Vogue édicte ses nouveaux canons », Challenges, no 569,‎ , p. 72 à 73 (ISSN 0751-4417)
  2. Delphine Royant et Vogue Paris Entretien sur darkplanneur.com
  3. a et b Rachline, Paris, p. 16
  4. a b c et d Rachline, Paris, p. 17
  5. a et b Levesque 2007, L'invention de la ligne (1920-1930), p. 25
  6. Levesque 2007, L'invention de la ligne (1920-1930), p. 24
  7. Rachline, The great outdoors, p. 169
  8. Parker 2010, p. 45
  9. Rachline, The studio, theatre of fashion, p. 33
  10. Herschdorfer 2012, Introduction, p. 15
  11. Rachline, The studio, theatre of fashion, p. 34
  12. Rachline, The great outdoors, p. 170
  13. Levesque 2007, Du grand art au plein air, p. 12 et 41
  14. a b et c Rachline, Paris, p. 132
  15. Herschdorfer 2012, De nouvelles explorations, p. 70
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  17. Parker 2010, p. 106
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  19. a b et c Rachline, Paris, p. 133
  20. Parker 2010, p. 109
  21. a b et c Rachline, The studio, theatre of fashion, p. 35
  22. Parker 2010, p. 163
  23. Levesque 2007, Mouvements et spontanéité, p. 65
  24. a b c et d Rachline, The studio, theatre of fashion, p. 36
  25. Rachline, Hats off!, p. 85
  26. Levesque 2007, Séduire ! (1960-1970), p. 82
  27. a et b Herschdorfer 2012, Introduction, p. 18
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  31. a et b Levesque 2007, Séduire !, p. 15
  32. Rachline, Star system, p. 148
  33. a et b Rachline, Paris, p. 131
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  36. a et b Herschdorfer 2012, Une autre féminité, p. 163
  37. Dictionnaire mondial de la Photographie, Paris, Larousse, (ISBN 2-03-750014-9, lire en ligne), « Bourdin Guy - photographe français », p. 86
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  39. Levesque 2007, Chacune pour soi, p. 19
  40. Levesque 2007, Chacune pour soi (1985-2000), p. 137
  41. a et b Rachline, Christmas gems, p. 103
  42. a et b Rachline, Christmas gems, p. 105
  43. a b et c Rachline, Christmas gems, p. 104
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  45. (en) Kellina de Boer, « Vogue Paris December 2004/January 2005: Sofia Coppola », sur iwanttobearoitfeld.com, (consulté le )
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  49. Parker 2010, p. 174
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  52. Rachline, Models and supermodels, p. 61
  53. Rachline, Star system, p. 149
  54. Rachline, On with the show !, p. 185 Note : photo de Mert and Marcus.
  55. Anne-Sophie Mallard, « Mert & Marcus en 21 couvertures de Vogue Paris », Photo, sur vogue.fr, Condé Nast, (consulté le )
  56. a et b Herschdorfer 2012, Introduction, p. 13
  57. Katell Pouliquen, « Anna Wintour, le dieu de la mode est une femme », L'Express Styles, no 3201,‎ , p. 124 à 127 (ISSN 0014-5270, lire en ligne)
  58. Emmanuelle Alt, rédactrice en chef de Vogue Paris - Site officiel de Vogue Paris

Annexes

Bibliographie

Liens externes