Révolte en Amdo en 1958

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La révolte en Amdo en 1958 est une rébellion anti-communiste durement réprimée par l’armée chinoise. Cette révolte précède le soulèvement tibétain de 1959 et le départ du Dalaï Lama à l’étranger.

Contexte

Situation approximative de l'Amdo et des deux autres anciennes provinces tibétaines (Ü-Tsang et Kham), superposées aux provinces administratives de la République populaire de Chine

L'Amdo (tibétain: ཨ་མདོ། a mdo, chinois: 安多, pinyin: Ānduō) est l'une des trois anciennes provinces ou régions du Tibet, les autres étant l'Ü-Tsang et le Kham. L’Amdo n’est pas concerné par l’Accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet signé entre les autorités chinoises et les représentants du dalaï-lama. En effet le territoire de l’Amdo n’est pas sous le contrôle politique de Lhassa, aussi les « réformes démocratiques  », qui se traduisent par la mise en place des coopératives agricoles et pastorales, sont engagées par les autorités communistes à partir de 1955[1].

En 2012, la sinologue Katia Buffetrille indique que cette période de l’histoire tibétaine est toutefois peu connue[2].

Historique

En 1958, une importante révolte est mise au pas par l’armée chinoise. À la suite de l’instauration des communes dans le cadre du Grand Bond en avant, les habitants souffrent de la famine[3].

Témoignages et bibliographie

En 2012, Thakgyam, un Tibétain de 77 ans, se rappelle de la révolte en Amdo en 1958 à laquelle il a participé et la répression de l’Armée populaire de libération[4].

Dans son ouvrage Le chef des perles en argent, l’écrivaine tibétaine Yangtsokyi évoque cette révolte, où son grand-père est tué, et les conséquences de celle-ci pour elle-même et sa famille[5].

Dans Joies et peines de l’enfant Naktsang de Naktsang Nülo, parue en 2007, une autobiographie qui couvre les années 1948-1959, l’auteur décrit en détail les évolutions radicales et la répression des révoltes par l’armée chinoise[6].


  • Alak Tsayi Tänzin Pälbar

Analyses

La sinologue Katia Buffetrille indique, en 2012, que la révolte en Amdo en 1958 a fait l’objet d’une « terrible répression » [2]. Warren W. Smith Jr mentionne qu’en 1958 dans certaines régions de l’Amdo, les hommes tibétains sont complètement absents[7].

Références

  1. Françoise Robin Clichés tibétains: idées reçues sur le Tibet
  2. a et b Katia Buffetrille Se sacrifier par le feu pour que le Tibet reste tibétain L’Express, 29 mars 2012
  3. Françoise Robin La révolte en Amdo en 1958 Compte rendu de la journée de conférences au Sénat le 3 mars 2012, Rapport de groupe interparlementaire d’amitié n° 104, 18 juin 2012, Site du Sénat
  4. Le vieil homme qui voulait “parler avant de mourir” Courrier International, 22 mai 2012
  5. Le chef des perles en argent Note de lecture
  6. Xénia de Heering Joies et peines de l’enfant Naktsang de Naktsang Nülo Impressions d’Extrême-Orient, 2016
  7. Tibetan Nation: A History Of Tibetan Nationalism And Sino-tibetan Relations