Reggae

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Le reggae e un genre musi lns le monde entier de façon indépendante du reggae dont il est issu, au point que se sur des musiqunnu. Linton Kwesi Johnsenre en l'orientant vers le hip-hop et l'electro.

Lovers rock

L’appellation, lancée à Londres au milieu des années 1970, définit un reggae doux, au rythme moins marqué, qui parle d’amour et de situations sentimentales et s’oppose en cela au reggae roots. Il est devenu synonyme du reggae « romantique » dont les figures jamaïcaines les plus représentatives sont Gregory Isaacs, John Holt, Dennis Brown et Freddie McGregor. Ce style perdure en Jamaïque dans les années 1980 avec Sugar Minott, Cocoa Tea ou Frankie Paul, puis dans les années 1990 avec Beres Hammond, Sanchez, Jack Radics, Glen Washington, George Nooks, Richie Stephens, Wayne Wonder et,

L'année 1995 marque le début de la vague « new-roots » amorcée l'année précédente par la mort du chanteur Garnett Silk. Sur le plan des textes, le new roots, aussi appelé dancehall roots, désigne le retour de la mode des textes conscients et « culturels » (moins présents depuis la seconde moitié des années 1980 où les textes les plus mis en avant traitaient souvent de manière ambiguë d'armes à feu ou de sexe) dans le reggae jamaïcain, sous le renouveau de l'influence rasta[réf. nécessaire].

Sur le plan de la texture musicale, le new-roots se traduit par le retour du reggae à un son moins digital voire de plus en plus « acoustique ». La plupart du temps, le son reste néanmoins semi-digital puisque l'ossature des « riddims » (basse-batterie-skank) reste généralement exécutée à l'aide de synthétiseurs/boîtes à rythmes tandis que viennent se sur les rythmes ska. Les basses reggae sont électriques et ont plus de liberté mélodique. Elles utilisent les fréquences les plus basses et apportent un effet alourdissant volontairement le riddim. La guitare basse forme le noyau central du riddim avec la batterie, musique fondamentalement rythmique, des mots même de Lee Perry. Les lignes de basses les plus marquantes (Rockfort Rock, The Heathen...) sont simples mais jouées avec une précision absolue afin de maintenir une rythmique marquée au travers des accords. L'importance de la basse s'accroît avec la naissance du roots, et plus encore dans le dub.

Les cuivres : dominants durant le ska, presque absents du rocksteady, ils reprennent place avec le reggae. S'ils interviennent presque toujours de manière synchronisée et harmonisée, ils marquent parfois le skank (ex : They don't Know Jah des Wailing Souls) et remplacent plutôt l'espace occupé par l'orgue au début des années soixante-dix : intro et refrain. Ils interviennent rarement en solo. Certains artistes, tels que Burning Spear font perpétuellement appel à une section cuivre.

Sly Dunbar

De 1975 à 1980, le reggae évolue sous une nouvelle forme : le rockers développé par Sly Dunbar. Il est caractérisé par des coups de charleston vifs et saccadés et surtout, par une accentuation de chaque temps à la grosse caisse, emprunté au disco. Ce style très militant présentant moins de cuivres met un terme à la domination de Studio One, et ouvre la grande phase de domination du studio Channel One et de son groupe phare les Revolutionaries. Il survient après le flying cymbal, style caractéristique du producteur Bunny Lee (écouter le hit None Shall Escape The Judgement par Johnny Clarke) style caractérisé par deux coup de charleston ouvert sur les 2e et 4e temps (contretemps rythmique) tssss-tssss.

À partir de 1981, un nouveau style de batterie qui a perduré jusqu'à aujourd'hui règne en maître : le early dancehall parfois appelé Rubadub. Il s'agit d'un balancier binaire grosse caisse (1er temps) caisse claire (3e temps). Le nouveau backing band de Channel One, les Roots Radics, sont considérés comme les maîtres absolus du Dancehall instrumental. Les producteurs les plus en vue changent et Junjo Lawes et Linval Thompson occupent le devant de la scène. C'est à cette même période qu'explose le dub, sur les instrumentaux dancehall, et une nouvelle vague de mixeurs à l'image de Scientist. C'est aussi la période du déclin des chanteurs et en particulier des trio harmoniques et la domination progressive des deejays au phrasé parlé. À l'approche du milieu des années 1980, le Rubadub intègre des paroles de plus en plus sexuellement explicites et les deejays utilisent des boucles redondantes de mélodie vocale caractéristiques de cette époque (écouter Peter Ranking ou Yellowman). En 1985, le riddim digital Slengteng produit par Prince Jammy porte le coup létal à un Channel One déjà agonisant.

Diffusion

Toots and the Maytals au festival Coachella en 2017

L'histoire du reggae est indissociable de celle des sound systems. À l'industrie phonographique locale et comparable à une sono mobile, le sound system désigne à la fois le matériel utilisé, l'équipe qui l'anime et la soirée elle-même. Toute musique produite en Jamaïque est diffusée en sound-system et les disc jockeys (DJ) animent les danses depuis les années 1950. Pour des raisons économiques ces soirées, qui diffusent de la musique préenregistrée, remplacent les orchestres. Les DJ y pratiquent le Toasting (Toaster = bonimenteur) pour introduire les morceaux. On trouve ici les racines du rap. Les sound-systems sont donc de grands rassemblements festifs, en plein air qui attirent une large frange de la population jamaïcaine, en particulier celle des quartiers pauvres de Kingston, la capitale. On peut citer notamment parmi les plus célèbres sound-systems ceux de Sir Coxsone Dodd (Studio One) et Duke Reid qui se sont longtemps affrontés avant de monter chacun leur propre studio, respectivement Studio One et Treasure Isle.

Depuis les années 2000, le reggae se diffuse particulièrement sous la forme dub en Europe, grâce aux sound systems, d'abord anglais puis français, suisses... Les possesseurs de sound systems sont souvent également producteurs (Aba Shanti I, Jah Shaka, Salomon Heritage...). Le terme dub est parfois un abus de langage, bien que très utilisé, pour désigner la musique diffusée lors de ces soirées - alors qu'il serait plus correct de parler de reggae, du roots, jusqu'au digital. Mais ce terme permet également de différencier des courants très différents, entre l'école dite anglaise (jouée dans ces sound systems), et l'école plus française du reggae/dub, représentée à différents niveaux par High Tone, Danakil, Naâman et d'autres. Il s'agit de deux milieux bien distincts.

Le reggae autour du monde connait donc un nouveau regain de public, porté notamment par ces sound systems, mais également par des groupes au sens traditionnel, se produisant sur scène

En 2017, Toots and the Maytals sont devenus le deuxième groupe de reggae à jouer au festival Coachella, après Chronixx en 2016[1],[2],[3].

Le reggae de Jamaïque est inscrit sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO le [4].

Notes et références

  1. Hopkinson, Ashley. Chronixx brings roots reggae to Coachella. The Desert Sun. 24 April 2016. <https://www.usatoday.com/story/life/entertainment/music/coachella/2016/04/24/chronixx-brings-roots-reggae-coachella/83450350/> Consulté le 5 mai 2017.
  2. Miller, Jeff. Coachella Day 3: Toots and the Maytals, Sofi Tukker, Skepta & More Midday Highlights. Billboard. 16 April 2017. <http://www.billboard.com/articles/columns/music-festivals/7760520/coachella-2017-day-3-toots-and-the-maytals-sofi-tukker-skepta> Consulté le 5 mai 2017.
  3. Toots for Coachella fest. Jamaica Observer. 8 January 2017. <http://www.jamaicaobserver.com/entertainment/Toots-for-Coachella-fest_85633> Consulté le 5 mai 2017.
  4. « Trente-et-un nouveaux éléments inscrits sur la Liste représentative », sur UNESCO, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes