Gouvernement provisoire de la République algérienne
Statut | Gouvernement provisoire |
---|---|
Capitale |
De jure : Alger De facto : Le Caire (1958), Tunis (1960) puis Alger (à partir du 1er juillet 1962) |
Langue(s) | Français, Arabe |
Proclamation du GPRA depuis Le Caire. | |
Accords d'Évian et cessez-le-feu de la guerre d'Algérie. | |
Le GPRA rentre à Alger. | |
Proclamation officielle de l'indépendance de l’Algérie. | |
Création d'un Bureau politique dissident par Ben Bella à Tlemcen. | |
Élection d'une assemblée constituante. | |
Proclamation de la République algérienne démocratique et populaire. |
19 septembre 1958 - 9 août 1961 | Ferhat Abbas |
---|---|
9 août 1961 - 22 juillet 1962 | Benyoucef Benkhedda |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), (en arabe: الحكومة المؤقتة للجمهورية الجزائرية), est le bras politique et gouvernemental du Front de libération nationale (FLN) durant la guerre d’indépendance de l’Algérie. Le GPRA a négocié les accords de paix (accords d'Évian) avec la France en 1962.
Histoire
Le Comité de coordination et d'exécution, créé par le congrès de la Soummam du , est le premier organe exécutif de la révolution algérienne, précurseur du Gouvernement provisoire de la République algérienne. Il est politiquement responsable devant le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), qui constitue un embryon de parlement dont les membres sont désignés par cooptation, faute de pouvoir organiser des élections en raison de l'état de guerre en Algérie.
Le , le CNRA vote une résolution donnant délégation au CCE pour former un gouvernement provisoire algérien.
Crée le [1], l'annonce officielle de la constitution du « Gouvernement provisoire de la République algérienne » (GPRA) eut lieu au Caire. Le même jour, la première déclaration du président du GPRA, Ferhat Abbas, fut rendue publique, définissant les circonstances de la naissance de ce gouvernement et les objectifs visés par sa création.
Ce gouvernement est intervenu en exécution des décisions prises par le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) lors de sa réunion tenue au Caire du 22 août au au cours de laquelle le Comité de coordination et d'exécution (CCE) fut chargé d'annoncer la création d'un gouvernement provisoire pour parachever la mise en place des institutions de la « Révolution » et la reconstruction d'un État algérien moderne.
Le Gouvernement provisoire avait mis les autorités françaises devant le fait accompli alors que celles-ci prétendaient ne pas avoir d'interlocuteur pour négocier.
Entre 1958 et 1962, il y eut trois formations du Gouvernement provisoire de la République algérienne.
Composition des gouvernements
Premier gouvernement ( - )
Le premier gouvernement était composé de[2],[3] :
- Président du GPRA : Ferhat Abbas
- Vice-président, Ministre des forces armées : Krim Belkacem
- Vice-président, Ministre d'État : Ahmed Ben Bella (en prison)
- Ministre d'État : Hocine Aït Ahmed (en prison)
- Ministre d'État : Mohamed Boudiaf (en prison)
- Ministre d'État : Mohamed Khider (en prison)
- Ministre d'État : Rabah Bitat (en prison)
- Ministre des Affaires extérieures : Mohamed Lamine Debaghine (démissionne le 15 mars 1959[4])
- Ministre de l'Armement et du Ravitaillement : Mahmoud Cherif
- Ministre de l'Intérieur : Lakhdar Bentobal
- Ministre des Liaisons générales et Communications : Abdelhafid Boussouf
- Ministre des Affaires nord-africaines : Abdelhamid Mehri
- Ministre des Affaires économiques et des Finances : Ahmed Francis
- Ministre de l'Information : M'Hamed Yazid
- Ministre des Affaires sociales : Benyoucef Benkhedda
- Ministre des Affaires culturelles : Ahmed Taoufik El Madani
- Secrétaire d'État : Lamine Khene
- Secrétaire d'État : Omar Oussedik
- Secrétaire d'État : Mostefa Stambouli
Deuxième gouvernement ( - )
Le deuxième gouvernement[5] était composé de :
- Président du GPRA : Ferhat Abbas
- Vice-président, ministre des Affaires étrangères : Krim Belkacem
- Vice-président, ministre d'État : Ahmed Ben Bella (en prison)
- Ministre d'État : Hocine Aït Ahmed (en prison)
- Ministre d'État : Mohamed Boudiaf (en prison)
- Ministre d'État : Mohamed Belchouchi (en prison)
- Ministre d'État : Rabah Bitat (en prison)
- Ministre d'État : Saïd Mohammedi
- Ministre des Affaires sociales : Abdelhamid Mehri
- Ministre de l'Intérieur : Lakhdar Bentobal
- Ministre des Liaisons générales et Communications : Abdelhafid Boussouf
- Ministre des Affaires économiques et des Finances : Ahmed Francis
- Ministre de l'Information : M'Hamed Yazid
Troisième gouvernement ( - )
Le troisième et dernier gouvernement était composé de :
- Président du GPRA : Benyoucef Benkhedda
- Vice-président, ministre de l'Intérieur : Krim Belkacem
- Vice-président, ministre d'État : Ahmed Ben Bella (en prison)
- Vice-président, ministre d'État : Mohamed Boudiaf (en prison)
- Ministre d'État : Hocine Aït Ahmed (en prison)
- Ministre d'État : Mohamed Khider (en prison ; démissionne le 1er juillet 1962)
- Ministre d'État : Rabah Bitat (en prison)
- Ministre d'État : Saïd Mohammedi
- Ministre d'État : Lakhdar Bentobal
- Ministre des Affaires étrangères : Saâd Dahlab
- Ministre des Liaisons générales et Communications : Abdelhafid Boussouf
- Ministre de l'Information : M'Hamed Yazid
Notes et références
- « Le « gouvernement provisoire de la République algérienne » dix mois après sa constitution », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le )
- Philippe Tripier, Autopsie de la guerre d'algérie, Éditions France-empire, 1972
- http://guerredalgerie.pagesperso-orange.fr/GPRA_1958.htm
- Ali Chérif Deroua, La réunion du GPRA du 29 juin au 10 juillet 1959 : L'année 1959 a été très difficile pour la Révolution, Quotidien d'Oran, 28/06/2007
- Mohamed Harbi, FLN, mirage et réalités
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Achour Cheurfi, La classe politique algérienne: de 1900 à nos jours, Alger, Société des Ecrivains, , 511 p. (ISBN 9961642929, lire en ligne)