Dressage (discipline olympique)

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Le couple évolue sur un terrain rectangulaire de 60 m sur 20 m et exécute une série de figures appartenant à un programme appelé reprise. Chaque figure est composée d'un ou plusieurs mouvements. Ce programme peut être imposé ou libre avec de la musique. Le programme libre s'appelle aussi Kür ou reprise libre en musique (RLM). Dans les RLM, un certain nombre de mouvements doivent être obligatoirement exécutés, mais il est laissé une certaine liberté au cavalier dans le choix de sa chorégraphie et de sa musique.

Dressage
Description de l'image Equestrian pictogram.svg.
Fédération internationale FEI (fondée en 1921)
Sport olympique depuis 1912
Description de cette image, également commentée ci-après
Dressage lors d'un concours officiel

Le dressage est une discipline olympique des sports équestres[1] issue de la tradition de l'équitation classique. Il est souvent considéré comme un art, car la recherche esthétique du mouvement y prend une place prépondérante. L'objectif de cette discipline est de développer les qualités du cheval ou du poney au moyen d'une éducation harmonieuse. Contrairement à la forme classique du dressage, la compétition officielle ne comporte pas d'airs au-dessus du sol, que la plupart des chevaux ne peuvent pas réaliser compte tenu de leur conformation. La compétition se concentre sur des mouvements de dressage au sol, tels que, à haut niveau, le piaffer, le passage, le trot allongé, la pirouette et les changements de pied au galop. Les mouvements présentés peuvent être effectués aux trois allures: pas, trot et galop.

En compétition de dressage, sont jugées la qualité du dressage et la locomotion du cheval. Cette discipline permet de rendre le cheval calme et confiant, mais aussi d'améliorer sa souplesse, de lui donner du brillant et de le rendre attentif au cavalier. Seuls les mouvements permettant d'améliorer les qualités physiques et mentales des équidés sont présentés en compétition[2].

Le dressage de compétition est une discipline équestre en elle-même, mais est aussi un des trois tests des épreuves de concours complet d'équitation (CCE)[2].

Les épreuves de dressage sont communes aux cavaliers et cavalières. Le règlement international interdit d'organiser des épreuves réservées aux seuls cavaliers hommes ou femmes. Il en est de même pour les montures, males et femelles concourent dans les même épreuves. Cavaliers et cavalières, chevaux et juments font l'objet d'un seul et unique classement.

Historique

L'art du dressage se retrouve déjà chez les Grecs avec Xénophon. Afin de montrer l'excellence de l'apprentissage du dressage, un art équestre a été inventé pour permettre de mettre en valeur le cheval dressé et l'habileté de son cavalier, notamment par l'exécution de figures, appelées aussi airs, dont la difficulté d'exécution et d'enchaînement montre le degré d'excellence du couple formé par le cheval et son cavalier.

Le dressage fait sa première apparition aux Jeux olympiques de Stockholm en 1912 avec le saut d'obstacles (CSO) et le concours complet (CCE). Ces trois disciplines constituent ce qu'on appelle l'équitation classique au sein de la catégorie des sports équestres. Le dressage est surtout un assemblage de différentes figures équestres.

Depuis les années 2000, le dressage de compétition est l'objet de controverses en ce qui concerne le bien-être des chevaux. Souvent formés avec la technique du rollkur, ces derniers se déplacent avec l'encolure arrondie et le chanfrein sous la verticale. La généralisation de cette pratique a entraîné de nettes divergences entre le dressage de compétition et sa forme classique[3]. Pour y remédier, les critères de jugement en compétition ont été modifiés pour pénaliser dorénavant sévèrement les chevaux présentant ces caractéristiques lors de leur présentation[4]. Ainsi l'article 401 du Règlement International de Dressage spécifie que "l'objectif du dressage est le développement du cheval en un athlète heureux grâce à une éducation harmonieuse. Ainsi, il rend le cheval calme, souple, lâche et flexible, mais également confiant, attentif et perspicace, ce qui lui permet de parvenir à une parfaite compréhension avec son cavalier"[5].

Dressage dans la compétition moderne

Cheval au trot allongé

La pratique de l'équitation académique et du dressage repose sur quelques figures de base simples : les figures de manège. Celles-ci sont effectuées sur une carrière de dressage de 60 mètres de long et 20 mètres de large. Certaines épreuves peuvent être effectuées sur les carrières de 40 mètres de long (information précisée sur la notice de chaque reprise). Ces carrières sont communément appelées rectangles (de dressage) pour les distinguer de celles utilisées pour la saut d'obstacles. Les rectangles de dressage peuvent être en intérieur ou en extérieur. Des lettres sont disposées en divers points de la carrière pour permettre aux cavaliers de se repérer et aussi pour fixer les points de départ et d'arrivée des figures.

Lettres et distances d'une carrière de dressage

Le couple exécute une série de figures appartenant à un programme appelé reprise. Chaque figure est composée d'un ou plusieurs mouvements. Ce programme peut être imposé ou libre avec de la musique. Le programme libre s'appelle aussi Kür ou reprise libre en musique (RLM). Dans les RLM, un certain nombre de mouvements doivent être obligatoirement exécutés, mais il est laissé une certaine liberté au cavalier dans le choix de sa chorégraphie et de sa musique.

La compétition de dressage doit permettre d'apprécier les qualités du cheval dans cette discipline et plus particulièrement:

  • la liberté et la régularité des allures
  • l'harmonie, la légèreté et la facilité des mouvements,
  • la légèreté de son avant-main et l'engagement de son arrière-main, résultant de son impulsion,
  • l’acceptation du mors et la soumission sans tension ni résistance[6].

Le cheval doit obéir sans résistance et sans hésitation. Il doit répondre calmement et avec précision aux différentes aides, en affichant un équilibre naturel et harmonieux, tant physiquement que mentalement.

Dans tous les exercices, même à l’arrêt, le cheval doit être «sur le mors». Un cheval est dit “sur le mors” lorsque l'encolure est plus ou moins relevée et cambrée, en fonction de son niveau d'entraînement, de l'allongement ou du rythme de l'allure, en acceptant la bride avec un contact de soumission doux et constant. La tête doit rester dans une position stable, généralement légèrement en avant de la verticale; aucune résistance ne doit être opposée au cavalier[6].

En compétition, le dressage sert à tester la qualité de la communication entre le cheval et son cavalier.

Le cavalier emploie des ordres aussi discrets que possible afin de paraître presque communiquer en symbiose avec sa monture. Paradoxalement, aux yeux d'un public non averti, une bonne exécution donne l'impression que la discipline est facile. Cependant, une bonne reprise en compétition n'est que le résultat d'années de travail intense.

Le jury, composé de deux à cinq juges, évalue l'aisance et la fluidité dans les mouvements du couple. Certaines épreuves internationales, dont les Jeux Olympiques et les Championnats du monde sont jugés par sept juges[5]. Chaque figure est notée de zéro (figure non exécutée) à dix (exécution excellente). Le jury attribue aussi des notes d'ensemble permettant de juger un certain nombre de paramètres, dépendant du niveau technique de l'épreuve, tels que la précision de l'exécution, la soumission du cheval, la qualité des allures, l'impulsion, la position du cavalier, etc. Une note artistique est attribuée lors de la reprise libre en musique ; elle tient compte en particulier de l’harmonie de la reprise, de la chorégraphie et de la musique.

La note totale est exprimée en pourcentage. Une moyenne de 65 à 70 % est une bonne note en compétition nationale. En international, les plus grandes épreuves se gagnent entre 75 et 80 %, mais des cavaliers peuvent dépasser 80 % dans certaines épreuves. Le record en reprise libre est de 90,750 %. Il a été établi en 2009 par le Néerlandais Edward Gal avec le cheval Moorlands Totilas lors des Championnats d'Europe de Windsor[7]. Ce cavalier est le premier à avoir dépassé la barre des 90 %. Anky van Grunsven fut la première cavalière à obtenir une note artistique supérieure à 90 %. Au cours de ces mêmes championnats d'Europe de Windsor, Edward Gal et Moorlands Totilas ont également établi le record en Grand Prix avec une note de 84,085 %[8], et pour quelques minutes le record en Grand Prix Spécial avec une note de 83,042 %. Ce dernier record n'aura cependant tenu que quelques minutes, étant aussitôt après battu par une autre néerlandaise, Adelinde Cornelissen sur Parzival, qui obtiendra une note de 84,042 %[9]. Depuis 2013, Charlotte Dujardin sur Valegro a battu le record du monde de dressage avec une note de 93,975 % à Londres, c'est-à-dire plus de 3 % au-dessus du record d'Edward Gal.

Grand Prix
Note Cavalier Cheval Date Lieu
87,129 % Charlotte Dujardin Valegro Lyon
85,942 % Charlotte Dujardin Valegro Herning
84,447 % Charlotte Dujardin Valegro Londres
84,085 % Edward Gal Moorlands Totilas Windsor
81,333 % Anky van Grunsven Salinero 2006 Rotterdam
Grand Prix Spécial
Note Cavalier Cheval Date Lieu
88,022 % Charlotte Dujardin Valegro Hagen am Teutoburger Wald
86,458 % Edward Gal Moorlands Totilas Aix-la-Chapelle
84,042 % Adelinde Cornelissen Parzival Windsor
Reprise libre
Note Cavalier Cheval Date Lieu
93,975 % Charlotte Dujardin Valegro Londres
91,008 % Edward Gal Moorlands Totilas Londres
90,964 % Edward Gal Moorlands Totilas Aix-la-Chapelle
90,750 % Edward Gal Moorlands Totilas Windsor
89,400 % Edward Gal Moorlands Totilas 2009 Hickstead
87,850 % Anky van Grunsven Salinero 2006 Bois-le-Duc

Les différentes épreuves de dressage

Les épreuves de dressage au niveau national en France

Les reprises sont élaborées et réparties selon trois critères:

  • la division du concurrent: Club, Poney, Amateur, Enseignant, Pro
  • le niveau de difficulté: 4, 3, 2, 1, Elite
  • le type d'épreuve: Imposée, Libre, Préliminaire, Grand Prix

Pour chaque division et niveau de difficulté, sont proposées une ou plusieurs reprises qui permettent une progression du cavalier et du cheval. Les épreuves de Grand Prix sont les épreuves de niveau le plus élevé pour chaque indice. En fonction des résultats obtenus, un couple cavalier-cheval n'est plus être autorisé à concourir dans des épreuves de niveau inférieur pendant douze mois, ou à concourir dans certaines épreuves de niveau national après sa participation à des épreuves internationales[10].

Il existe des preuves par équipe: Carrousel et Pas de Deux. Le Pas de Deux est une reprise libre en musique où deux couples sont sur la piste en même temps. Le Carrousel est une épreuve par équipe, libre et en musique. II doit comprter au minimum trois couples et peut être costumé[10].

Il existe des épreuves de para dressage auxquelles peuvent participer les cavaliers en situation de handicap. Des épreuves spécifiques, dites épreuves d'élevage, sont réservées aux jeunes chevaux de 4, 5 et 6 ans qui permettent juger de leur aptitude au dressage[11].

Seuls les cavaliers détenteurs du Galop 7 de compétition peuvent concourir dans les épreuves Amateur, Enseignant et Pro[10]. Le règlement de la FFE définit pour chaque niveau d'épreuve la qualification requise minimum (galop)du cavalier et l'âge minimum du cavalier et du cheval. De même, chaque cheval et chaque cavalier n'est autorisé qu'à concourir dans un certain nombre de reprises par jour en fonction du niveau des reprises effectuées.

Les épreuves de dressage au niveau international

Les épreuves de dressages internationales se répartissent en cinq niveaux, de CDI/CDIO1* à CDI/CDIO5*. Des épreuves spécifiques sont organisées pour les enfants (épreuves dites "children") - CDIJ/CDIOCh-, les juniors - CDI/CDIOJ -, les jeunes cavaliers CDI/CDIOY -, les cavaliers de moins de 25 ans - CDI/CDIOU25 -, les poneys - CDI/CDIOP -, les jeunes chevaux - CDIYH -, les amateurs - CDIAm -. Les cavaliers handicapées peuvent participer à des épreuves spécifiques qui leurs sont réservées dans le cadre de compétitions de para-dressage. Les CDIO sont des épreuves qui se concourent par équipes nationales.Chaque équipe est constituée de trois ou quatres cavaliers de même nationalité.

La Fédération Equestre Internationale (FEI) organise et réglemente les championnats régionaux, mondiaux et les Jeux Olympiques.

Les reprises utilisées pour les compétitions internationales sont élaborées et validées par la Fédération Equestre Internationale. Les reprises internationales sont les suivantes:

  • reprises pour les jeunes chevaux de 4, 5, 6 et 7 ans.
  • le Prix St Georges, reprise de niveau intermédiaire. Cette reprise permet de juger un cheval à son stade moyen de sa formation. Il comprend des exercices permettant d'apprécier sa soumission à toutes les exigences de l'exécution de l'équitation classique ainsi qu'un standard d'équilibre et de développement physique et mental qui lui permet de réaliser les exercices avec harmonie, légèreté et facilité.
  • Intermédiaire I, reprise de niveau intermédiaire avancé. L'objectif de cette reprise est d'amener le cheval, progressivement et sans dommage pour son corps et son mental, de la bonne exécution du Prix St Georges aux exercices les plus exigeants du concours intermédiaire II.
  • Intermédiaire II, reprise de niveau avancé. L'objectif de cette reprise est de préparé le cheval au Grand Prix.
  • Grand Prix, reprise du plus haut niveau en compétition de dressage. Cette reprise fait ressortir la légèreté parfaite du cheval, caractérisée par l'absence totale de résistance et par l'aboutissement du rassemblé et de l'impulsion. Elle inclut tous les pas d'école et tous les mouvements fondamentaux.
  • Grand Prix Spécial. De même niveau que le Grand Prix, cette reprise porte une importance particulière dans la qualité des transitions, passage/piaffer/passage notamment[5].

Les épreuves Grand Prix Spécial, Intermédiaire I, Jeunes Cavaliers, Juniors et Poneys peuvent être réalisées sous forme imposée ou en musique (RLM).

Composition des jurys de compétition

Les jurys de compétition en France

L'organisateur de chaque concours doit choisir un Président de jury de concours parmi la liste officielle des Présidents de concours de la FFE. Ce Président détermine avec l'organisateur le jury de chacune des épreuves. Dans les circuits et championnats, le jury peut être désigné ou validé par la FFE.

Un nombre minimum de juges est déterminée en fonction de la division et de l'épreuve. Toute épreuve est présidé par un juge nommé Président de l'épreuve. Celui-ci peut juger seul (épreuves Club par exemple) ou avec un ou deux Assesseurs. Pour le épreuves Pro, la présence de deux Assesseurs est obligatoire[10].

Tout juge doit avoir une expérience comme concurrent et suivre un parcours de formation comportant des formations théoriques proprement dites, une évaluation via des tests de connaissances et des tests de jugement et une validation par son Comité Régional d'Equitation (CRE) ou la FFE . Pour être maintenu sur les listes de juges, il doit juger au minimum deux fois par an et suivre une formation tous les ans. Seul le statut de Juge Club, qui permet de juger les seules épreuves de niveau Club, peut être obtenu par tout titulaire du galop 7 ayant officié sur un concours[12].

On distingue cinq niveaux de juges:

  • Juge Club, habilité à juger toute épreuve Club ou poney,
  • Candidat National, habilité à juger jusqu'au niveau Amateur et Enseignant 3 et 2, Amateur 3 et 2 CCE, As Poney 1,
  • National, habilité à juger jusqu'au niveau Amateur et Enseignant 1, Amateur 1 CCE,
  • Candidat National Elite, habilité à juger jusqu'au niveau Amateur et Enseignant Elite, Pro 3, Pro 3 CCE, Pro 2, As Poney Elite,
  • National Elite, habilité à juger tous les niveaux[12].

Le Président de jury du concours détermine la répartition des juges dans les épreuves, et dans les tribunes de juge pour chaque épreuve, chaque juge officiant dans une tribune séparée. Le Président du jury de l'épreuve a la responsabilité finale du contrôle des notes obtenues et du classement de chaque épreuve. Il a autorité pour éliminer un concurrent pour cause technique, quand un cheval boîte ou est blessé avec traces de sang. Dans ce dernier cas, il doit arrêter le cheval, vérifier la réalité de la blessure et informer le cavalier et le public.

Sous peine de sanction, tout juge doit informer l'organisateur du concours des situations de conflits d'intérêts existant entre lui et un équidé ou un cavalier participant au concours. Dans ce cas il ne peut être membre du jury des épreuves auxquelles ceux-ci participent[10].

Les jurys des compétitions internationales de dressage

Dans les compétitions internationales, le jury est appelé Jury de Terrain ("Ground Jury" en anglais).

Le jury de terrain doit être composé d'un minimum de trois et d'un maximum de sept membres. Les membres du jury de terrain sont des juges internationaux de la liste de la FEI. Les juges sont définis en quatre (4) catégories: 2 * (nouveaux), 3 * (anciennement Candidats internationaux), 4 * (anciennement internationaux) et 5 * (anciennement officiels internationaux).

Aux Jeux Olympiques et aux Championnats de Dressage FEI Seniors de niveau Grand Prix et à la Finale de Dressage FEI World Cup, la FEI nomme un Jury de Terrain composé de sept membres et d'un réserviste. Aux Jeux Olympiques, dans tous les championnats FEI, aux finales de dressage de la Coupe du monde FEI et aux Jeux régionaux, tous les juges doivent être de nationalités différentes.
Dans chaque concours, un juge étranger est nommé par la FEI et agit au nom de la FEI.

Pour les championnats FEI et les jeux olympiques, le président et les autres membres du jury de terrain sont des juges 5 * nommés par le comité technique du dressage de la FEI. Le président et tous les membres jugent toutes les épreuves.Ceux des championnats FEI pour Jeunes Cavaliers et Juniors et de la finale de la coupe du monde de dressage sont des juges 5* et 4*, toujours nommés par la FEI.

Un groupe de surveillance des juges (JSP) est obligatoire pour les Jeux olympiques, les Jeux équestres mondiaux et les championnats continentaux au niveau Grand Prix et les finales de la Coupe du monde. Un JSP peut être présent sur tous les CDI. Le but du JSP est d’assurer que le jugement est juste. Le JSP doit comprendre trois membres, idéalement deux juges et un entraîneur / athlète. Tous les membres du JSP doivent être indépendants et expérimentés (juges: 5 *), respectés et diplomates, adhérer au codex des juges, avoir l'intégrité et la capacité de communiquer. Il peut corriger des erreurs techniques précises et des erreurs de comptage.. Des corrections peuvent être apportées à la fois pour abaisser et augmenter les notes. Si la note finale d'un juge pour une combinaison cheval / athlète varie (supérieure ou inférieure) de cinq (5)% ou plus par rapport à la moyenne des notes des autres juges pour la même combinaison, le JSP peut, à l'unanimité, modifier cette note pour la ramener au score suivant le plus proche[5].

Pour les finales de dressage de la Coupe du Monde FEI, les finales de la ligue de dressage de la Coupe du Monde FEI, tous les championnats de la FEI, les Jeux régionaux et les Jeux olympiques, un comité d'appel doit être nommé. Le président et les membres du comité d'appel doivent avoir une expertise dans le domaine des événements équestres. Au moins un d'entre eux doit être un juge de dressage FEI actif ou retraité.

La notation

Notation des reprises imposées

Chaque reprise de dressage fait l'objet d'un protocole de notation qui détaille les figures devant être exécutées. Une note de 0 à 10 est attribuée à chaque figure. Celle-ci est composée de mouvements et/ou de transitions. A ces notes, s'ajoutent des notes d'ensemble. Les notes s'échelonnent de 0 (non exécuté) à 10 (excellent). Le juge peut attribuer des demi-points pour nuancer son jugement. Des idées directrices précisant les principaux points devant être jugés figurent sur les protocoles au regard de chaque figure et de chaque note d'ensemble devant être notée. Les notes de chacun des juges sont reportées sur le protocole durant le déroulé de la reprises par un/une secrétaire. Les juges ont la possibilité d'expliciter chacune de leur note dans une zone de remarques. Ils doivent obligatoirement le faire pour toutes les notes égales ou inférieures à six. Les notes d'ensemble peuvent faire l'objet d'une remarque globale. Le juge signe chaque protocole. Les notes ne peuvent plus être modifiées après signature du protocole.

Certaines figures, tout comme certaines notes d'ensemble, peuvent avoir un coefficient de 2.

Des pénalités peuvent être appliquées, allant de la diminution des points à l'élimination. Les pénalités font l'objet d'un barème figurant dans le Règlement officiel des épreuves.

Le total des points obtenus par chaque concurrent et pour chaque juge est converti en pourcentage. Le pourcentage final servant au classement est obtenu en faisant la moyenne du pourcentage des juges. Le vainqueur est le concurrent ayant obtenu le meilleur pourcentage général. En cas d'ex-aequo parmi les trois premiers classés, ceux-ci sont départagés par leurs notes d'ensemble, la meilleure note d'ensemble désigne le premier de l'épreuve. A partir de la quatrième place, les ex-aequo sont conservés[10].

Les protocoles sont remis aux cavaliers après les épreuves afin qu'ils puissent prendre connaissance de leurs notes détaillées et des remarques des juges.

Notation des RLM

Pour chaque RLM, des figures imposées sont déterminées qui font l'objet d'une notation comme exposé ci-dessus. Cinq notes artistiques sont attribuées pour:

  • le rythme, l'énergie et l'élasticité,
  • l'harmonie entre le cavalier et le poney / cheval,
  • la chorégraphie,
  • le degré de difficulté,
  • la musique et son interprétation.

Ces notes peuvent avoir jusqu'à quatre de coefficient[10].

Les allures

Généralités

En équitation, le terme « allure » désigne chacune des différentes façons de se déplacer du cheval.

Les allures sont classées[13] en trois catégories :

  • Les "allures naturelles" : ce sont celles que le cheval exécute d'instinct. Le pas, le trot et le galop sont les trois allures naturelles typiques.
  • Les "allures artificielles" : il s'agit des allures acquises par le dressage.
  • Les "allures défectueuses" : ces allures résultent d'une douleur ou d'une mauvaise utilisation du cheval et sont éliminatoires en compétition.

En dressage, toutes les variations dans une même allure sont exploitables. Les transitions dans l'allure sont des mouvements qui exigent dans cette discipline une rigueur sans faille. Ces transitions consistent à changer le mouvement dans une même allure. Ainsi, le classique allongement du trot entre dans la catégorie des « transitions montantes dans l'allure » du trot.

Lors d'une compétition, les juges portent attention à ce que:

  • Le pas soit régulier, libre et sans contrainte.
  • Le trot soit libre, souple, régulier et actif.
  • Le galop soit uni, léger et équilibré.
  • Les membres postérieurs ne soient jamais inactifs ou lents. Le cheval doit répondre à la moindre indication de son cavalier et donner ainsi vie et esprit à tout le reste de son corps[5].

Il est porté une attention particulière à la cadence qui est montrée au trot et au galop et qui résulte de la bonne harmonie que montre un cheval qui se déplace avec une régularité, une impulsion et un équilibre bien marqués. La cadence doit être maintenue dans tous les différents exercices de trot ou de galop et dans toutes les variations de ces allures.

La régularité des allures est considérée comme fondamentale en dressage[5].

L'arrêt

A partir de la division Amateur, toute reprise de dressage débute et se termine par un arrêt et salut face au Président du jury de l'épreuve qui est situé en A. En fonction de la difficulté de l'épreuve, cet arrêt est obtenu du trot ou du galop, et plus rarement du pas.

Dans l'arrêt, le cheval doit rester attentif, engagé, immobile, droit et carré, le poids étant réparti uniformément sur les quatre membres. L'encolure est soutenue, la nuque étant le point le plus élevé et le chanfrein légèrement en avant de la verticale. Tout en restant «sur le mors» et en maintenant un contact léger et doux avec la main du cavalier, le cheval doit être prêt à partir à la moindre indication de celui-ci, dans une quelconque des trois allures. L'arrêt doit être conservé pendant au moins 3 secondes.

Lorsque l'arrêt s'accompagne du salut, il doit être maintenu tout au long du salut.

L'arrêt est obtenu par le déplacement du poids du cheval vers l'arrière-main par une action du bassin et des jambes du cavalier sur une main doucement fermée, provoquant un arrêt presque instantané, mais non brusque, à un endroit précédemment fixé. L'arrêt est préparé par une série de demi-arrêts.

Dans leur évaluation, les juges apprécient notamment la qualité des foulées avant et après l’arrêt, la qualité des transitions (franchise du départ, netteté et fluidité), la rectitude et l'aplomb du cheval dans l'arrêt, son immobilité, le contact avec le mors, le soutien de la nuque[5],[14].

Le pas

Le pas doit être obtenu par battement régulier et bien marqué des quatre membres, avec des intervalles égaux entre chaque temps. Cette régularité, associée à une détente totale du cheval, doit être maintenue lors de tous les mouvements au pas.

Lorsque les membres du même côté se déplacent presque sur le même temps, le pas tend à devenir un mouvement latéral. Cette irrégularité atteste une grave détérioration de la cadence. Elle est sanctionnée dans la notation.

En compétition, on distingue quatre types de pas: le pas moyen, le pas rassemblé, le pas allongé et le pas libre. Le cheval doit présenter une différence marquée d’attitude et de déplacement dans ces différents types de pas.

Au pas moyen, le cheval reste «sur la main», marche énergiquement mais détendu, avec des pas réguliers et déterminés, les pieds postérieurs touchant le sol devant les empreintes de sabot des pieds antérieurs. L'allongement est modéré. Le cavalier maintient un contact léger, doux et régulier avec la bouche, permettant ainsi un mouvement naturel de la tête et de l'encolure du cheval.

Au pas rassemblé, le cheval reste «sur la main» et avance résolument vers l'avant. Sa nuque est relevée. Il doit se porter de lui-même, dans un bon équilibre, sans s'appuyer sur la main. La tête se rapproche de la position verticale et un contact léger est maintenu avec la bouche. Le membres postérieurs sont bien engagés. Le rythme doit rester vigoureux et les membres se déplacent à une fréquence régulière. Les pas couvrent moins de terrain et sont plus hauts qu’au pas moyen, car toutes les articulations se plient plus nettement. Le pas rassemblé est plus court que le pas moyen, mais montre une activité plus intense.

Au pas allongé, le cheval couvre autant de terrain que possible, sans hâte et sans perdre sa régularité. Les pieds postérieurs touchent le sol nettement devant les empreintes de sabot des pieds antérieure. Le cavalier permet au cheval d’étirer la tête et l'encolure vers l’avant et vers le bas, sans perdre le contact avec la bouche et le contrôle de la nuque. Le nez doit être en avant de la verticale.

Le pas libre est une allure de détente dans lequel le cheval a toute latitude pour s'abaisser et étirer sa tête et son encolure. Le degré de couverture du sol et la longueur des foulées, avec les pieds postérieurs clairement en avant des empreintes des pieds antérieurs, sont essentiels à la qualité du pas libre. C'est l'allure à laquelle les chevaux doivent habituellement quitter le rectangle après le salut final. Il ne fait pas l'objet de notation mais son non-respect peut être pénalisé.

Dans de nombreuses reprises de dressage, il est demandé que le cheval s'étende sur des rênes longues au pas allongé. Cet exercice permet de juger son équilibre, sa souplesse, son obéissance et sa relaxation. Afin de pouvoir exécuter correctement l'exercice le cavalier doit allonger les rênes tandis que le cheval s'étire progressivement vers l'avant et vers le bas. Un contact élastique et constant doit être maintenu entre la bouche du cheval et les mains du cavalier; La cadence doit rester la même, le cheval doit demeurer léger dans les épaules avec les postérieurs bien engagés. Lors de la reprise des rênes par le cavalier, le cheval doit accepter le contact sans résistance dans la bouche ni au niveau de la nuque.

Dans leur évaluation du pas, les juges apprécient notamment la qualité de la transition au pas, la régularité de l'allure, la souplesse du dos du cheval et la liberté de ses épaules, son activité. Pour le pas allongé, ils noteront l'amplitude des mouvements, le fait que le cheval se déplie vers le mors en conservant le contact; pour le pas rassemblé, le raccourcissement et l'élévation des pas et si le cheval se porte de lui-même; et pour le pas moyen, le rythme du pas, l'attitude et l'amplitude moyenne[14],[5].

Les airs

Épaule en dedans

Un air est une figure de dressage.

  • Épaule en dedans : exercice de trois pistes[15] dans lequel le cheval se déplace latéralement, infléchi de la nuque à la queue. Le cheval se déplace vers le côté extérieur du pli, regard porté vers l'intérieur du pli. Elle s'exécute aux trois allures. L'épaule en dedans représente un exercice d'assouplissement et vise à augmenter l'engagement des postérieurs, faire baisser les hanches et élever l'avant-main. C'est « l'aspirine et la pierre de touche de l'équitation » (Nuno Oliveira).
  • Croupe en dedans ou tête au mur : cet air est l'inverse de l'épaule en dedans. L'épaule en dedans et la croupe en dedans (appelé aussi « hanche en dedans ») lorsqu'ils sont réalisés en alternance par inversion du mouvement, constituent un exercice favorisant l'augmentation de l'amplitude des foulées du cheval et sa dextérité. Pour ne pas mélanger cet air avec le travers, qui est aussi une "croupe en dedans", il vaudrait mieux dire contre-épaule en dedans".
Travers
  • Travers : mouvement latéral de quatre pistes vers le côté intérieur du pli qui s'exécute surtout dans le trot rassemblé, comme le renvers et l'appuyer. Il vaut mieux réserver le terme croupe en dedans pour cet air-ci.
  • Renvers : c'est la contre-leçon du travers avec la croupe au mur, mouvement latéral de quatre pistes dans la direction de l'intérieur du pli.
Appuyer
  • Appuyer : exercice de deux pistes dans lequel le cheval se déplace latéralement et croise ses membres. L'avant-main précède légèrement l'arrière-main, l'encolure et la tête sont infléchies dans la direction du mouvement. L'appuyer est pratiqué notamment pour renforcer la musculature, assouplir latéralement le cheval, en augmenter sa mobilité et sa disponibilité et mobiliser les postérieurs. En fait, on considère le travers, le renvers et l'appuyer qu'une seule leçon.
  • Passage : trot majestueux d'une grande lenteur, fortement diagonalisé et relevé, au temps de suspension très soutenu, dans lequel le cheval se projette avec force, souplesse et grâce d'un diagonal sur l'autre tant vers le haut que vers l'avant.
  • Piaffer : passage sur place.
  • Pirouette : l’avant-main du cheval décrit un cercle les hanches en dedans autour de l’arrière-main. Le postérieur externe tourne autour du postérieur interne qui continue à se lever et à se poser sur place, maintenant le mécanisme de l'allure du galop durant toute la durée du mouvement. La pirouette peut s'exécuter au pas, au piaffer, ou au galop[16].
  • Pas espagnol : pas cadencé, majestueux et spectaculaire dans lequel le cheval élève et étend vers le haut et l'avant successivement chaque antérieur, tout en avançant franchement et en conservant son rassembler.
  • Croupade : fait référence à deux airs différents selon que l'on se réfère à la dénomination du Cadre noir de Saumur où le cheval s'arc-boute sur ses antérieurs, élève la croupe et détache une ruade énergique en étendant complètement les membres postérieurs et en conservant sa mise en main ou à la dénomination introduite par La Guérinière et telle qu'elle est pratiquée par l'École Espagnole de Vienne où le cheval bondit en l'air et lorsqu'il est à l'horizontale, regroupe ses postérieurs sous sa masse en les mettant à la même hauteur que les antérieurs. La croupade est considérée par beaucoup comme étant un air d'une grande beauté.
  • Levade : symbolise le rassembler poussé à son maximum. Le corps du cheval forme un angle de quarante-cinq degrés avec le sol. L’élévation de l’avant-main du cheval au-dessus de quarante-cinq degrés est appelée un cabrer. Le cheval se met tout simplement debout, avec une flexion moindre de l’arrière-main et perd alors son rassembler. Le cabrer n’est pas l’aboutissement d’un long travail rassemblé mais un simple geste appris au cheval.
  • Pirouette renversé : l'arrière-main décrit un arc de cercle autour de l'épaule intérieur autour de l'épaule intérieur à l'épaule en dedans obtenue avant de faire ce mouvement. Le cheval doit se rassembler avant de pouvoir former un arc de cercle parfait avec l'épaule extérieur qui tourne autour de l'épaule intérieur.

À noter que le pas espagnol, la croupade et la levade ne sont pas admis en compétition.

Voir aussi :

Qualités du cavalier

L'assiette

Mélange de fixité et de liant, elle sera la première qualité à rechercher. Sans elle, il ne pourra y avoir ni solidité, ni confiance, ni juste emploi des aides et la conduite du cheval sera impossible. Elle résulte d'une décontraction générale au si bien physique que psychique.

Une définition:" L'assiette est la qualité qui permet au cavalier de rester maître de son équilibre en toutes circonstances."

L'assiette est aussi la fusion complète du poids et de la masse musculaire du cavalier avec la masse et le poids du cheval, de manière à ne former qu'un poids et une masse d'ensemble…C'est le point de départ.(Dressage du colonel Challan Belval édition Lavauzelle)

Notes et références

  1. Sports équestres, Comité international olympique, (page consultée le 22 mai 2007), <[1]>
  2. a et b « FFE - Présentation du dressage », sur Fédération Française d'Equitation (consulté le )
  3. « Dressage astray Part one - Epona », sur epona.tv (consulté le )
  4. « Rollkur », sur Wikipedia (consulté le )
  5. a b c d e f g et h (en) « Dressage rules », sur FEI, (consulté le )
  6. a et b (en) « Dressage rules », sur FEI, (consulté le )
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  9. [4]
  10. a b c d e f et g « Règlement des compétitions - Dispositions spécifiques Dressage », sur FFE, (consulté le )
  11. « Règlement des épreuves d'élevage 2019 - Dressage », sur Société Hippique Française (consulté le )
  12. a et b « Devenez juge de dressage », sur FFE, (consulté le )
  13. Fédération Française d'Équitation, Être Cavalier Galop 5, 6, 7, Lavauzelle, Paris, 2005
  14. a et b « Reprises », sur FFE (consulté le )
  15. Exercé "on three tracks", "auf drei Hufschlaglinien". Voir les articles anglais : Shoulder-in et allemand : Schulterherein.
  16. Définition des exercices de Haute École

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

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Ressources spécialisées sur le dressage

Livres généralistes

Liens externes