Viaduc de la Recoumène
Viaduc de la Recoumène | ||||
Géographie | ||||
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Pays | France | |||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |||
Département | Haute-Loire | |||
Commune | Le Monastier-sur-Gazeille | |||
Coordonnées géographiques | 44° 55′ 52″ N, 4° 01′ 03″ E | |||
Fonction | ||||
Franchit | la Gazeille | |||
Fonction | ferroviaire (jamais mis en service) | |||
Caractéristiques techniques | ||||
Type | pont en maçonnerie | |||
Longueur | 270 m | |||
Portée principale | 25 m | |||
Hauteur | 65,6 m | |||
Matériau(x) | basalte | |||
Construction | ||||
Construction | 1921-1925 | |||
Concepteur | Paul Séjourné | |||
Architecte(s) | Paul Séjourné | |||
Ingénieur(s) | Auguste Jouret (1900-1975) | |||
Maître d'ouvrage | PLM | |||
Gestion | ||||
Concessionnaire | PLM | |||
Historique | ||||
Protection | Inscrit MH (1989) | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Auvergne
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
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Le viaduc de la Recoumène (ou de Recoumène) est un pont à destination ferroviaire qui a été construit en 1925 dans le cadre de la construction de la ligne de chemin de fer dite « la transcévenole » qui devait relier le Puy (Haute-Loire) à Aubenas (Ardèche). Cette ligne n'ayant pas été achevée, le viaduc n'a jamais été mis en service[1] et n'a jamais vu passer de train[2].
Le viaduc de (la) Recoumène est situé dans la Haute-Loire, près de Le Monastier-sur-Gazeille, centre touristique rendu célèbre par Robert-Louis Stevenson. Il franchit la Gazeille, petit affluent de la Loire descendant du mont Mézenc, et la route départementale 535 qui relie le Puy à Privas[3].
Histoire
La construction a été dirigée par l'ingénieur des ponts et chaussées Paul Séjourné, dernier grand spécialiste des constructions en maçonnerie pour les chemins de fer.
Le viaduc, entièrement en basalte (la roche du pays), est long de 270 mètres, comporte 8 arches en plein cintre de 25 mètres d'ouverture, une rampe de 21 mm pour 1 000 mm, et domine de 65,60 mètres la rivière. Il est construit en courbe, d'un rayon horizontal de 325 mètres[4].
L'ouvrage est presque terminé quand arrive à la compagnie PLM, le 9 octobre 1925, la décision ministérielle de ne réaliser que les interventions « strictement indispensables pour assurer la conservation des travaux exécutés à ce jour ». La section Le Monastier-Lavelade est déclassée en 1937, celle de Brives-Le Monastier en 1941.
Pour reprendre les propos d'Auguste Jouret qui a participé à la construction du viaduc au début de sa carrière d'ingénieur : « Le viaduc de Recoumène est l'ultime morceau de bravoure de ce temps. Plaqué sur un paysage sévère, il s'offre dans son élégance racée et froide, hommage gratuit au basalte. Gratuit en effet car, authentique œuvre d'art, il ne sert finalement qu'à être regardé ».
Le pont a été inscrit au titre des monuments historiques le 21 août 1989[5].
Loisirs
Intégré dans un parcours touristique pédestre, équestre et VTT[6], saut à l'élastique de 65 mètres[7].
Notes et références
- histoire de la Transcévenole sur le site decouverte-estables.com
- Viaduc de la Recoumène, Archives départementales 43, 2006
- localisation sur Google Maps ; le tracé de la ligne reste nettement visible sur cette vue aérienne
- données du site structurae
- « Viaduc de la Recoumène », notice no PA00092929, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- la Transcévenole sur le site jeuneloiremezenc.com
- Saut à l'élastique
Voir aussi
Bibliographie
- Bernard Marrey, Les ponts modernes. 20e siècle, p. 118, Picard éditeur, Paris, 1995 (ISBN 2-7084-0484-9) ; p. 279
- Marc Giraud, Pascal Bejui, Paul Séjourné génie des grands viaducs, p. 160-161, La Régordane, La Roche-Blanche, 2010 (ISBN 978-2-906984-89-9) ; p. 208