Lester Bangs

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Lester Bangs
Naissance
Escondido (Californie)
Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès (à 33 ans)
Activité principale
Critique rock
Auteur
Langue d’écriture Anglais

Œuvres principales

  • Psychotic reactions & autres carburateurs flingués
  • Fêtes sanglantes et mauvais goût

Leslie Conway Bangs (14 décembre 1948[1]) était un journaliste et critique musical américain, auteur et musicien.

Adepte de drogues et d'alcool, il mourut de complications respiratoires en 1982, à l'âge de 33 ans[2]. Nous savons aujourd'hui qu'il avait beaucoup de projets de romans, d'essais et de livres en tous genres, que sa courte vie ne lui permit pas de mener à terme.

Critique

Bangs est né à Escondido, en Californie. Sa mère était une dévote faisant partie des témoins de Jéhovah ; son père mourut lorsqu'il était jeune. Considéré comme l'un des plus grands rock critics de l'histoire, son œuvre atypique dépasse largement le cadre du rock 'n' roll, elle est souvent considérée comme une œuvre littéraire à part entière, fortement influencée par Bukowski, William S. Burroughs et Kerouac.

Le premier article de Lester Bangs, en 1969, fut une critique (négative) du disque Kick Out the Jams du MC5 pour le compte du magazine Rolling Stone. Alors âgé de vingt ans, Lester Bangs critique l'album avec véhémence, alors que ce dernier rencontre un fort succès auprès du public et des rédactions spécialisées (il se rétractera quelques années plus tard, reconnaissant un certain talent à la formation de Détroit[3]). Il écrit aussi sur la mort de Janis Joplin (Morte d'overdose) : "Ce qui est perturbant n’est pas tant que ce type de mort prématurée soit devenu un fait de la vie mais qu’il ait si vite été accepté comme quelque chose de normal." ("It's not just that this kind of early death has become a fact of life that has become disturbing, but that it's been accepted as a given so quickly").

Lester Bangs publia en tout plus de cent cinquante critiques pour Rolling Stone entre 1969 et 1973, année où il fut renvoyé pour « manque de respect envers les musiciens ». C'est alors le magazine Creem qui l'engagea et lui donna un espace de liberté où il eut tout loisir de s'exprimer à sa guise. Considérant que sa personne était aussi importante que les artistes dont il avait à parler, il n'hésitait pas à insérer dans ses textes de larges plages autobiographiques (on peut légitimement inscrire Lester Bangs dans le courant du journalisme gonzo). Méprisant toutes les prétentions et cultivant un goût certain pour la provocation, il éprouvait un profond dédain pour des groupes comme Led Zeppelin, qu'il n'hésita pas à qualifier de « pédales émaciées » ; il avait, en revanche, un profond respect pour Lou Reed. Lester Bangs inventa, développa et promut une esthétique de joyeux dédain et d'amour de ce qui pouvait passer pour du déchet. À cela il donna un nom : le punk. Pour le compte de Creem, il publia plus de cent soixante-dix comptes-rendus et soixante-dix articles, dont certains atteignaient la trentaine de pages, notamment celui sur The Clash. Lester Bangs, écrivant dans Stereo Review, décrivit l'album Funky Kingston de Toots and the Maytals comme « la perfection, l'ensemble le plus passionnant et diversifié de chansons de reggae par un artiste[4]... »

Bibliographie

Livres traduits en français

Recueils d'articles

Deux recueils des articles de Lester Bangs ont été publiés après sa mort :

Biographie

Livre non traduit

  • Blondie (Fireside, 1980)

Discographie

Albums

  • Lester Bangs and the Delinquents : Jook Savages on the Brazos, LP, Live Wire, 1981.

En 1980, en voyage à Austin, Texas, Bangs rencontra le groupe punk The Delinquents et enregistra avec eux un album durant son séjour. Le groupe s'était formé à la fin des années 1970, avait enregistré un EP, avec le titre Alien Beach Party et l'album The Delinquents en 1980. Pour l'album avec Bangs, Brian Curley était à la basse et Andy Fuertsch à la guitare.

  • Birdland, With Lester Bangs, LP, Add On, 1986.

Le 23 juin 1979, Lester Bangs entrait aux Studios Electric Lady avec Mickey Leigh, frère de Joey Ramone. Le groupe se sépara deux mois plus tard, les bandes furent égarées puis retrouvées par Leigh qui publia l'album des années plus tard, le finançant par des publicités au dos de pochette. Le groupe a joué une centaine de concerts, avec des musiciens comme David Merrill (basse, qui travaillait à la rénovation du studio et utilisait les clefs en cachette) ou Matty Quick (batterie).

Single

  • Lester Bangs : Let It Blurt / Live, 45t, Spy Records Ltd, 1979.

Héritage

  • Bangs est mentionné dans la chanson de R.E.M. It's the End of the World as We Know It (and I Feel Fine) en 1987.
  • Bangs est également mentionné dans la chanson de Dillinger Four Our Science Is Tight.
  • Bangs est encore mentionné dans la chanson des Ramones It's Not My Place (In the 9 to 5 World) de l'album Pleasant Dreams en 1981.
  • L'auteur de science-fiction Bruce Sterling a écrit son histoire de Dori Bangs (publiée dans Asimov's Science Fiction en 1989) en s'inspirant de Bangs (et de l'auteur de comics Dori Seda). Sterling étudie ce qu'aurait pu faire Bangs s'il avait vécu plus longtemps.
  • Bangs est interprété par Philip Seymour Hoffman dans le film autobiographique de Cameron Crowe Presque célèbre (2000), dans lequel un journaliste musical le prend comme idole[5].


Notes et références

Liens externes