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Headbang

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Headbang

Le "headbang", ou "headbanging", est un type de danse impliquant de violents mouvements de la tête en cadence avec la musique, le plus souvent du heavy metal par les métalleux, même si des danses similaires ont été pratiquées depuis longtemps sur d’autres types de musique (induisant un état de transe[réf. nécessaire]). Les pratiquants sont unanimes : l'intensité de l'exercice est décuplée lorsque l'on a les cheveux longs[1].

Styles

Il y a de nombreux genres de "headbanging" dont:

  • Le up and down, style le plus courant : il implique de bouger la tête de haut en bas. On en a un aperçu dans le film ‘‘Wayne's World’’, sur la chanson "Bohemian Rhapsody" de Queen.
  • Le Drunk style ("style saoul") : l'adepte du "headbang" remue la tête dans différentes directions, comme s'il était saoul. Kurt Cobain était un adepte de ce style.
  • Le half-circle ("demi-cercle") : balancer la tête d'un côté à l'autre vers le bas dans un mouvement de balancier. Ce style est pratiqué par Tom Araya de Slayer et Wayne Static de Static-X.
  • Le figure eight : remuer la tête de façon à former un huit.
  • Le whiplash ("coup de fouet") : forme particulièrement violente du "up and down", caractérisée par le fait que les cheveux bougent si vite qu’ils cachent le visage. Ce style a été instauré par Angus Young de AC/DC, et est utilisé par Mick Thomson de Slipknot et Cliff Burton, le défunt bassiste de Metallica.
  • Le Two up, Two down : similaire au whiplash, mais au lieu de bouger alternativement de haut en bas, l’on donne deux coups de tête en haut et deux en bas. C’est pour tenter d'imiter les mouvements de Angus Young. Si cela est bien fait, le talon de la jambe arrière est soulevé lorsque la tête est en arrière, et le talon avant (celui de la jambe se trouvant en avant) est soulevé pendant que la tête est en avant.
  • Le all-out : penché vers le sol, en se tenant avec les bras, l'on balance violemment la tête entre les bras. Ce style implique souvent de s’agripper à une table ou à un objet fixe, les mouvements étant en effet si violents qu'ils peuvent affecter l'équilibre. Sid Wilson et Craig Jones de Slipknot le pratiquent souvent sur scène.
  • Le thrust ("poussée" ou "coup") : forme antisociale de "headbanging" où l'on bouge violemment d'avant en arrière depuis la taille, et où l’on heurte souvent les personnes devant soi, voire dans les cas plus extrêmes, derrière.
  • Le hammer (marteau) : une forme de"headbanging" pratiquée par Till Lindemann de Rammstein, caractérisée par une position plus ou moins accroupie et par le fait que l'on se frappe le genou opposé avec le poing, pendant que l'on bouge la tête d’un côté à l’autre ou de haut en bas. La vitesse du martèlement est proportionnelle au rythme de la batterie.
  • Le breakdown : quand plusieurs membres d’un groupe (en particulier les guitaristes, s'ils sont deux) headbanguent simultanément, violemment, de haut en bas, pendant un moment particulièrement intense de la chanson. Shawn Crahan et Sid Wilson (Slipknot) le pratiquaient souvent ensemble.
  • Le low-profile ("profil bas") : variante du « up and down » quand les mouvements sont plus courts et plus subtils, mais néanmoins perceptibles.
  • Le full body : aussi connu comme "body bang", est une variante du « up and down » où le headbangueur amène sa tête presque au niveau de ses genoux, la ramène en arrière, fait un mouvement de la tête, et revient aux genoux, dans un mouvement circulaire. Genre utilisé abondamment par Jens Kidman de Meshuggah, Jason Peppiatt, chanteur de Psycroptic et Jonathan Davis, chanteur de Korn. Ce style est particulièrement populaire chez les groupes de metalcore.
  • Le half body : similaire au full body, le half body est une variation bizarre du "up and down" où le headbangueur garde la tête droite, mais cambre les hanches, en général dans le deuxième temps de chaque mesure. L'angle adopté est en souvent de 45°, pour garder l'équilibre. On peut avoir un aperçu de ce style de headbanging avec James Root et Paul Gray de Slipknot, grâce à leur apparition dans le film Rollerball. Il est possible que cette variante ait été inventée par des guitaristes qui trouvaient que le headbanging classique détournait trop leur attention de la musique pendant les concerts.

De nombreux genres sont souvent mélangés, selon les goûts, le tempo et l’agressivité de la musique. Ils peuvent aussi être pratiqués les yeux fermés et/ou accompagnés de gestes tels que les cornes du diable, en chantant, en hurlant... Le "headbang" peut être effectué seulement avec la tête et le cou, ou en accompagnant le mouvement avec tout le haut du corps, réduisant ainsi la tension subie par le cou.

Il y a maintes positions qu’un adepte du "headbang" peut adopter, comme :

  • La station debout. La plus commune, avec les jambes légèrement écartées pour garder son équilibre.
  • Debout avec les jambes légèrement pliées et les mains sur les genoux ou les cuisses. C'est une position commune pour pratiquer le "half-circle", car cela permet les mouvements les plus amples. Par ailleurs, le poids du haut du corps est ainsi supporté par les genoux et les bras, ce qui réduit l'effort du dos.
  • Rester debout avec les mains dans le dos.
  • Debout avec une jambe en avant, l’autre en arrière, et les mains jointes vers le bas du corps. Cela se fait souvent dans des espaces réduits pour éviter les crampes et pour maintenir l'équilibre.
  • Debout avec les jambes extrêmement tendues entre l'avant et l'arrière du corps, la tête penchée et le corps le plus bas possible pour éviter le manque d'équilibre, en faisant du Air guitar.
  • Debout avec les bras croisés et les pieds légèrement écartés.

Le headbanging peut aussi se pratiquer assis, pendant le crowd surfing, ou dans beaucoup d'autres positions.

Origines

Les origines exactes ne sont pas connues. En effet certains prétendent que le terme "headbanger" fut inventé pendant la première tournée américaine de Led Zeppelin en 1968. Il proviendrait notamment du comportement des spectateurs fan du MC5 lors des concerts de Led Zeppelin à Detroit[2]. tandis que d'autres prétendent que le "headbanging" vient des fans du groupe AC/DC[3].

Lemmy de Motörhead disait lors d’une interview pour le documentaire The Decline of Western Civilization II: The Metal Years, que le terme "headbanger" aurait une origine dans le nom de son groupe, comme "Motorheadbanger", même si cela est probablement faux.

Ian Gillan, chanteur de Deep Purple, quand on lui demanda s'il avait inventé le headbanging il répondit que "C'est tout à fait possible."[4].

Sur l'album Leave Home des Ramones, sorti en 1977, figure le titre "Suzy is a Headbanger".

Problèmes de santé

Dans la pratique, le « headbanging » est considéré comme étant moins dangereux que le moshing et n'a que très peu d’effets secondaires. Des pratiques à risque, comme le headbanging sous l'influence de stupéfiants ou d'alcool, ou trop près de quelqu’un, est la cause la plus fréquente de blessure, connu sous le nom anglais de « bangover » ou « mosh neck ». En 2002, Jason Newsted annonçait que son départ de Metallica était en partie dû à une blessure au cou. Aussi, de nombreuses personnes ont des crampes ou des déchirures si le headbanging a lieu sans échauffement ou est mal fait. Mick Thompson de Slipknot a dernièrement avoué avoir quelques problèmes au dos et au cou, en raison d'un headbang très amplifié à partir du bassin.

Dommages cérébraux

Il y a toujours eu des spéculations sur les hypothétiques dommages causés par le « headbanging ». La plupart des pratiquants se lèvent le lendemain avec un mal de tête indiquant que le cerveau a souffert. Le headbanging a répétition en peu de temps peut être beaucoup plus dangereux, à chaque fois qu’on le pratique. Le « whiplash » ou de violents mouvements de le tête peuvent causer des dommages cérébraux q5 [Quoi ?], et certaines formes de headbang peuvent être bien plus violentes. Cependant, le mal le plus commun causé par le headbanging est une douleur aux vertèbres cervicales.

Toutefois dans de rare cas il est arrivé des traumas crâniens[5],[6].

Voir aussi

Notes et références


  1. Hein, Fabien.Hard rock, Heavy metal, Metal, histoire, cultures et pratiquants
  2. Lewis, Dave; Pallett, Simon, Led Zeppelin: Concert File, Omnibus Press (ISBN 978-1-84449-659-4)
  3. http://www.destination-rock.com/dossiers/dossier.php?CODE=metal2&TYPE=dossiermetal
  4. "That's a definite possibility." Ian Gillan & Ian Paice Interview with Simon Copeland from The Sun, March 2007 deep-purple.net. 2007. Retrieved on 2009-09-03.
  5. « Écouter Motörhead peut faire saigner du cerveau », 04.07.2014 - 7 h 39
  6. « Une étude médicale conclut que le headbanging, le mouvement de tête effectué par les fans de métal en concert, peut engendrer des lésions à la tête. »,