Dressage (équitation)
Le terme de dressage en équitation est utilisé pour désigner la discipline du dressage dans sa forme actuelle, se définissant comme la mise en scène du couple cheval-cavalier. Il est issu de l'école d'équitation classique, mais à évolué au cours des siècles, influencé par l'équitation militaire puis sportive. Sa forme est différente de son ancêtre. Le concours de dressage est un sport international avec des niveaux allant du débutant à la sélection pour les Jeux olympiques. Contrairement à l'équitation classique, la compétition de dressage ne comporte pas d'airs au-dessus du sol, que la plupart des chevaux de compétition ne peuvent pas réaliser compte tenu de leur conformation. La compétition se concentre sur les mouvements de dressage, tels que le piaffer, passage, trot allongé, pirouette et les changements de pied au galop.
C'est une erreur de penser que le changement de pied au temps est apparu au XIXème siècle avec F. Baucher : Claude Bourgelat (1712 - 1779) dans "Le nouveau Newcastle" (1744, soit environ un siècle avant Baucher) aborde le cas où un cheval au « grand galop change de côté à chaque temps » et critique cette « action de l'amble dans la vitesse de la course ». Ce qui prouve que cette forme de galop était parfaitement connue des anciens.
La forme la plus pure de l'équitation classique exige du cheval et du cavalier des années pour être maîtrisée. Lorsqu'un cheval est avancé dans sa formation, il peut exécuter non seulement les mouvements du Grand Prix de dressage, tels que le passage et le piaffer, mais aussi certains "airs au-dessus du sol".
Les chevaux employés en dressage
Il existe deux races principalement connues pour leur capacité à exécuter des airs au-dessus du sol : le Lipizzan et le pure race espagnole. D'autres races sont connues pour leurs compétences en haute école : le frison et le lusitanien.
Aujourd'hui, les seules grandes écoles de dressage classique sont le Cadre noir en France, l'École espagnole d'équitation à Vienne en Autriche, l'École royale andalouse d'art équestre à Jerez de la Frontera en Espagne et l'école portugaise d'art équestre à Lisbonne au Portugal. Il existe un petit nombre de formateurs indépendants au dressage classique, qui s'efforcent de conserver vivante cette branche de l'art équestre, les plus connus étant Nuno Oliveira et ses étudiants.
Annexes
- Corinne Doucet, Les académies d'art équestre dans la France d'Ancien régime, Edilivre, , 282 p. (ISBN 9782917135808)
- Maria Franchini et Giuseppe Maresca, La fabuleuse aventure du cheval Napolitain : aux origines de l'art équestre, Paris, Zulma, , 108 p. (ISBN 978-2-84304-258-4)
- Patrice Franchet d'Espèrey, La main du maître: réflexions sur l'héritage équestre, Odile Jacob, (ISBN 9782738120335, lire en ligne)
- Patrice Franchet d'Espèrey et Monique Chatenet (dir.), Les arts de l'équitation dans l'Europe de la Renaissance : VIe colloque de l'École nationale d'équitation, au château d'Oiron, 4 et 5 octobre 2002, Arles, Acte Sud, , 446 p. (ISBN 978-2-7427-7211-7, BNF 42104218)
- Étienne Saurel, Histoire de l’équitation, Stock, , 445 p. (BNF 34564549)