Médias en Iran
Les médias en Iran existent depuis l'apparition du premier journal papier en 1835[1]. Les médias regroupent aujourd'hui plusieurs agences de presse officielles, de très nombreux journaux et magazines, des châines de télévision officielles et libres (émettant depuis l'étranger) et des stations de radios. L'explosion du phénomène des blogs est aussi suivie en Iran dans la mesure où le blog est un média permettant de s'exprimer librement et anonymement.
Contexte dans la république islamique
La constitution de l'Iran accorde la liberté de la presse aussi longtemps que sont repsectés les principes islamiques. On exique de chaque publicateur de journal ou magazine d'avoir une license de publication valide. Chaque publication qui est perçue comme anti-islamique ne se voit pas attribuer de licence de publication. En pratique, le critère définissant le caractère anti-islamique englobe tous les supports qui présentent un sentiment anti-gouvernemental. En 1987, tous les journaux et magazines en circulation soutenaient les institutions de la république islamique. Après l'élection de Mohammad Khatami en 1997 et la libéralisation relative qui a suivi dans le pays, les publications se sont beaucoup développées, dont certaines réussissent à être plus critiques envers le gouvernement.
Presse papier
Les quotidiens majeurs du pays sont imprimés à Téhéran. Les journaux les plus vendus sont Jomhuri-ye Eslami, Resalat (quotidien), Keyhan, Ettela'at et Hamshahri. Tous ces journaux sont considérés comme islamiques, mais ils ne suivent pas forcément la ligne du gouvernement. Par exemple, le quotidien Jomhuri-ye Eslami était la voix officielle du parti républicain islamique avant sa mise en sommeil en 1987 et présentait jusqu'alors la position officielle du gouvernement du premier ministre Mir-Hossein Mousavi. Au contraire, des journaux comme Resalat ou Hamshahri sont constamment en train de critiquer certains aspects des politiques gouvernementales, particulièrement ceux liés à l'économie. Les autres journaux critiques du gouvernement n'ont pas de position vraiment arrêtée, mais critiquent tout de même dans les limites imposées par le régime théocratique.
Télévision et radio
Toute les radios et télévisions émettant depuis l'Iran sont contrôlées par le gouvernement. Des stations de télévision et de radios existent à Téhéran et dans la plupart des grandes villes provinciales. Les chaînes en Azerbaïdjan iranien et au Kurdistan iranien sont autorisées à émettre des programmes en azéri et en kurde. Plusieurs groupes d'opposition émettent en Iran depuis l'Irak ou les républiques du Caucase. RFI, la BBC, Voice of America ont des programmes d'actualité en persan émettant sur la bande FM en Iran.
Censure
La censure des travaux de fiction est la règle en Iran. Tout éditeur doit soumettre les oeuvres qu'il souhaite publier. De même, Internet est filtré afin que les internautes iraniens ne puissent pas accéder au contenu estimé inapproprié. La censure préalable des travaux réels n'existe pas; mais n'importe quel livre publié qui est considéré comme anti-islamique peut être confisqué, et l'auteur et l'éditeur peuvent être tenus pour responsables d'offense à la morale publique ou à l'Islam. Les compagnies d'édition privées restreignent donc leurs titres aux sujets qui ne s'attireront pas la censure officielle. De nombreux livres d'histoire, de science, de géographie, de poésie classique et de littérature ont été publiés depuis 1987, dont de nombreux manuscrits qui étaient bannis à l'époque du Shah. En revanche, pratiquement aucune oeuvre de fiction nouvelle n'est apparue.
Sources
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- (en) Patrick Clawson. Eternal Iran. Palgrave. 2005. Coécrit avec Michael Rubin. ISBN 1-4039-6276-6 p.43