« Carré logique » : différence entre les versions
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* [[Robert Blanché]], ''Sur le système des connecteurs interpropositionnels'', Cahier pour l'analyse, vol. 10 : "La formalisation", 1969. [http://cahiers.kingston.ac.uk/pdf/cpa10.7.blanche.pdf Texte en ligne]. Concernant le carré et l'hexagone logique. |
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* Robert Blanché, ''Structures intellectuelles'' (1966). Robert Blanché est mort en 1975. Neuf ans avant sa mort, en 1966, il publia chez Vrin un ouvrage important:''Structures intellectuelles''. Il y parle de l'[[hexagone logique]] qui comportant six postes est une figure plus puissante que le carré logique traditionnel qui en comporte quatre seulement. |
* Robert Blanché, ''Structures intellectuelles'' (1966). Robert Blanché est mort en 1975. Neuf ans avant sa mort, en 1966, il publia chez Vrin un ouvrage important : ''Structures intellectuelles''. Il y parle de l'[[hexagone logique]] qui comportant six postes est une figure plus puissante que le carré logique traditionnel qui en comporte quatre seulement. |
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* [[logical hexagon]] dans wikipedia anglophone. L'hexagone logique de Robert Blanché ajoute les valeurs Y et U aux quatre valeurs du carré. |
* [[logical hexagon]] dans wikipedia anglophone. L'hexagone logique de Robert Blanché ajoute les valeurs Y et U aux quatre valeurs du carré. |
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* [[hexagone logique]] dans wikipedia francophone et dans le ''Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage'', édité par le Seuil. Dans ''Structures intellectuelles'', Y est la conjonction de I et de O, U la disjonction exclusive de A et de E. |
* [[hexagone logique]] dans wikipedia francophone et dans le ''Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage'', édité par le Seuil. Dans ''Structures intellectuelles'', Y est la conjonction de I et de O, U la disjonction exclusive de A et de E. |
Version du 2 janvier 2014 à 15:36
Le carré logique représente les oppositions logiques entre les différentes propositions :
- Proposition notée A, universelle affirmative : « tous les x sont P »
- Proposition notée E, universelle négative : « aucun x n'est P »
- Proposition notée I, particulière affirmative : « quelque x est P »
- Proposition notée O, particulière négative : « quelque x est non-P »
Deux propositions disposant des mêmes sujets et prédicat peuvent s'opposer par leur qualité et/ou par leur quantité. Ainsi les oppositions qui peuvent être créées sont les suivantes :
- Deux propositions contradictoires sont des propositions qui s'opposent par la qualité et la quantité
- Deux propositions contraires sont des propositions universelles qui s'opposent par la qualité
- Deux propositions subcontraires sont des propositions particulières qui s'opposent par la qualité
- Deux propositions subalternes sont des propositions qui s'opposent par la quantité
On établit ainsi le carré logique de l'opposition des propositions.
A : Tous les x sont P | ←Contraire→ | E : Aucun x n’est P |
↕Subalterne↕ | Contradictoire | ↕Subalterne↕ |
I : Certain x est P | ←Subcontraire→ | O : Certain x est non-P |
Autres carrés
Créé au Moyen Âge[1], le carré logique présente une telle régularité que l’on a essayé, à l'époque moderne, de l'appliquer à plusieurs domaines formalisés :
- en sémiotique, le carré sémiotique a été développé par Greimas ;
- en logique modale, M. et W. Kneale[2] ont présenté le carré logique des modalités selon Diodore :
nécessaire (est vrai et ne sera pas faux) | ←Contraire→ | impossible (est faux et ne sera pas vrai) |
↕Subalterne↕ | Contradictoire | ↕Subalterne↕ |
possible (est vrai ou sera vrai) | ←Subcontraire→ | non-nécessaire (est faux ou sera faux) |
- en logique épistémique, on a également pu se demander, à l'instar de Pascal Engel[3], si l'on peut concevoir un carré épistémique ;
- en sémantique argumentative, plus précisément, dans le cadre de la Théorie des blocs sémantiques[4], Marion Carel et Oswald Ducrot proposent un "carré argumentatif", inspiré du carré d'Aristote, reliant par des propriétés formelles des « prédicats argumentatifs » (dans leur terminologie, des "aspects argumentatifs") en « donc » et en "pourtant".
Bibliographie
- Robert Blanché, Sur le système des connecteurs interpropositionnels, Cahier pour l'analyse, vol. 10 : "La formalisation", 1969. Texte en ligne. Concernant le carré et l'hexagone logique.
- Robert Blanché, Structures intellectuelles (1966). Robert Blanché est mort en 1975. Neuf ans avant sa mort, en 1966, il publia chez Vrin un ouvrage important : Structures intellectuelles. Il y parle de l'hexagone logique qui comportant six postes est une figure plus puissante que le carré logique traditionnel qui en comporte quatre seulement.
- logical hexagon dans wikipedia anglophone. L'hexagone logique de Robert Blanché ajoute les valeurs Y et U aux quatre valeurs du carré.
- hexagone logique dans wikipedia francophone et dans le Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, édité par le Seuil. Dans Structures intellectuelles, Y est la conjonction de I et de O, U la disjonction exclusive de A et de E.
Références
- Roger Caratini, Introduction à la philosophie Éditions Archipel, p.407
- The Development of logic, Oxford, Clarendon Press, 1962, p. 125. Reproduit par Jules Vuillemin dans Nécessité ou contingence, Paris, Minuit, 1984, p. 78, note 33.
- « À quoi ressemblerait le carré logique épistémique ? », The Square of Opposition, International Congress, Montreux, 2 juin 2007.
- cf.Marion Carel et Oswald Ducrot (1999) « Le problème du paradoxe dans une sémantique argumentative », Langue française n°123 : 6-26. Marion Carel (2005) « La construction du sens des énoncés », Revue romane, n° 40-1, p. 79-97. Voir également Kohei Kida (1998) Une sémantique non véritative des énoncés conditionnels : essai de traitement argumentatif, thèse de doctorat (EHESS), p. 262-277.
Voir aussi
- Syllogisme
- Idéographie
- Carré sémiotique
- Logique : la théorie formelle des syllogismes, Marcel Crabbé
- Le carré logique et l'inférence immédiate
Liens externes
- Congrès mondial sur le carré des oppositions
- Numéro spécial de la revue Logica Universalis Vol2 N1 (2008) sur le carré des oppositions