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Pour Descartes, l'évidence est la marque de la vérité, l'illustration la meilleure étant les [[mathématiques]] mais se retrouvant aussi dans toute [[science]], et pouvant l'être dans toute discipline où l'on peut passer de l'errance (désaccord) des esprits à l'évidence qui les accorde, rompant ainsi avec la méthode [[scolastique]] de la recherche de la vérité<ref name=DHPSE>''Dictionnaire d'histoire et philosophie des sciences''. Article ''Évidence'' rédigé par Mr François Guéry.</ref>.
Pour Descartes, l'évidence est la marque de la vérité, l'illustration la meilleure étant les [[mathématiques]] mais se retrouvant aussi dans toute [[science]], et pouvant l'être dans toute discipline où l'on peut passer de l'errance (désaccord) des esprits à l'évidence qui les accorde, rompant ainsi avec la méthode [[scolastique]] de la recherche de la vérité<ref name=DHPSE>''Dictionnaire d'histoire et philosophie des sciences''. Article ''Évidence'' rédigé par Mr François Guéry.</ref>.


[[Leibniz]] fera une critique radicale de cette conception cartésienne, montrant des « erreurs mémorables » que Descartes avait déduites de ses évidences, il y voit une simplification, une méthode approximative, aux conséquences funestes pour la vérité scientifique. Les idées de Descartes sur l'évidence ne s'en relèveront pas<ref name=DHPSE/>.
[[Leibniz]] fera une critique radicale de cette conception cartésienne, montrant des « erreurs mémorables » que Descartes avait déduites de ses évidences, il y voit une simplification, une méthode approximative, aux conséquences funestes pour la vérité scientifique. Les idées de Descartes sur l'évidence ne s'en relèveront pas<ref name=DHPSE/>.


== Les différentes formes d'évidences ==
== Les différentes formes d'évidences ==
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=== Évidence immédiate ===
=== Évidence immédiate ===


On appelle '''évidence immédiate''' quelque chose qui nous paraît évident (au moins dans l'immédiat), semble aller de soi. Ce que l'on est spontanément porté à tenir pour vrai relève de l'évidence si nous ne sommes pas amenés à le remettre en cause. Dans le langage courant, on désigne un fait ou un phénomène tenu pour évident par l'expression « ça crève les yeux ».
On appelle '''évidence immédiate''' quelque chose qui nous paraît évident (au moins dans l'immédiat), semble aller de soi. Ce que l'on est spontanément porté à tenir pour vrai relève de l'évidence si nous ne sommes pas amenés à le remettre en cause. Dans le langage courant, on désigne un fait ou un phénomène tenu pour évident par l'expression « ça crève les yeux ».


== Notes ==
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==Bibliographie ==
==Bibliographie ==
*''Dictionnaire d'histoire et philosophie des sciences'' , sous la direction de [[Dominique Lecourt]], Éditeur PUF, 2006 (4ème édition), ISBN 2-13-054499-1. Article « ''Évidence'' », rédigé par Mr François Guéry.
*''Dictionnaire d'histoire et philosophie des sciences'' , sous la direction de [[Dominique Lecourt]], Éditeur PUF, 2006 (4ème édition), ISBN 2-13-054499-1. Article « ''Évidence'' », rédigé par Mr François Guéry.
*[[Essai sur les evidences]], Daniel Gasecki, Académie des Sciences, 1345. [[Chroniques d'une vie d'ennui]], [[ Genèse du Journal Mickey]].


== Articles connexes ==
== Articles connexes ==

Version du 19 novembre 2013 à 19:09

Le mot évidence vient du Latin "videre" qui signifie voir. Est une évidence ce qui s'impose à l'esprit comme une vérité, ou une réalité, sans qu'il soit besoin d'aucune preuve ou justification[1].

Histoire du concept d'évidence

Pour Descartes, l'évidence est la marque de la vérité, l'illustration la meilleure étant les mathématiques mais se retrouvant aussi dans toute science, et pouvant l'être dans toute discipline où l'on peut passer de l'errance (désaccord) des esprits à l'évidence qui les accorde, rompant ainsi avec la méthode scolastique de la recherche de la vérité[2].

Leibniz fera une critique radicale de cette conception cartésienne, montrant des « erreurs mémorables » que Descartes avait déduites de ses évidences, il y voit une simplification, une méthode approximative, aux conséquences funestes pour la vérité scientifique. Les idées de Descartes sur l'évidence ne s'en relèveront pas[2].

Les différentes formes d'évidences

Évidence terminale

On appelle évidence terminale une évidence qui intervient à la fin d'un processus : le doute. C'est en fait une idée qui a résisté au doute. Contrairement à l'évidence immédiate qui peut être ce dont on ne peut pas douter parce que l'on ne le veut pas, l'évidence terminale est ce dont je ne peux pas douter car je ne le peux plus : on sait qu'on est arrivé à une évidence terminale quand la volonté de douter bute sur ce qui résiste, qui est indubitable (mais seulement si elle est le résultat d'un doute).

Évidence immédiate

On appelle évidence immédiate quelque chose qui nous paraît évident (au moins dans l'immédiat), semble aller de soi. Ce que l'on est spontanément porté à tenir pour vrai relève de l'évidence si nous ne sommes pas amenés à le remettre en cause. Dans le langage courant, on désigne un fait ou un phénomène tenu pour évident par l'expression « ça crève les yeux ».

Notes

  1. Dictionnaire Le Robert, édition mai 2010.
  2. a et b Dictionnaire d'histoire et philosophie des sciences. Article Évidence rédigé par Mr François Guéry.

Bibliographie

  • Dictionnaire d'histoire et philosophie des sciences , sous la direction de Dominique Lecourt, Éditeur PUF, 2006 (4ème édition), ISBN 2-13-054499-1. Article « Évidence », rédigé par Mr François Guéry.

Articles connexes

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