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Décès du cancérologue M. Tubiana http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/09/24/97001-20130924FILWWW00548-le-cancerologue-maurice-tubiana-est-mort.php
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'''Maurice Tubiana''', né le {{date|25|mars|1920|en science}} à [[Constantine (Algérie)|Constantine]]<ref>Alors département français (aujourd'hui en [[Algérie]])</ref> et décédé le 24 septembre 2013, était un [[chercheur]] en [[biologie]] et un [[cancérologie|cancérologue]] [[France|français]]. Il est aussi membre de l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] depuis le 6 juin 1988<ref>http://www.academie-sciences.fr/academie/membre/Tubiana_Maurice.htm</ref>.
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==Biographie==
==Biographie==

Version du 24 septembre 2013 à 16:35

Maurice Tubiana, né le à Constantine[1] et décédé le 24 septembre 2013, est un chercheur en biologie et un cancérologue français. Il est aussi membre de l'Académie des sciences depuis le 6 juin 1988[2].

Biographie

Docteur en médecine (1945), interne en médecine (1946) dans le laboratoire de Frédéric Joliot-Curie, docteur en physique (1947), il séjourne aux États-Unis pour étudier la biophysique à l'université de Berkeley (John D. Lawrence) (1948-1949) ; professeur agrégé de physique médicale (1952), radiologiste des hôpitaux de Paris (1958).

Il est chef du laboratoire des isotopes et du bêtatron à l'Institut Gustave-Roussy (1952), puis chef du département des radiations (1959-1982), professeur de radiothérapie expérimentale et clinique à la faculté de médecine de Paris (1963-1989), directeur de l'unité de recherche Inserm 66 de radiobiologie clinique (1966-1982), conseiller médical à la Direction des enseignements supérieurs (1968-1970), membre du conseil d’administration de l’Inserm (1970-1974), directeur de l'Institut Gustave-Roussy à Villejuif (1982-1988). Il est l'auteur de plus de 300 publications scientifiques, de quelques livres, parmi lesquels sa très célèbre Introduction à la radiobiologie.

Nommé expert consultant à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1957 et à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en 1960, il a été membre du comité scientifique de l'OMS, président des comités scientifiques de l'AIEA, membre de la Commission scientifique et technique de l’Euratom (1968-1972) et de l'Agence internationale pour la recherche sur le cancer, dont le bureau le compte toujours parmi ses membres.

Il a participé au "Colloque sur les implications psychosociologiques du développement de l'industrie nucléaire" tenu à Paris, 13-15 janvier 1977.

Il a présidé en 1978-1979 la Société française d'énergie nucléaire, une société savante souvent associée au "lobby nucléaire"[3]. Dans ses mémoires, il prend fortement position en faveur de l'industrie nucléaire.

Il fait partie des experts qui sont publiquement intervenus pour déclarer minimes les conséquences des dangers du nuage radioactif consécutif à l'accident de Tchernobyl. Le 12 mai 1986, il déclare que le risque de ce nuage pour la santé est « tout à fait infime, comparable à celui que courrait quelqu'un qui fumerait une cigarette tous les 10 ans »[4].

Il est intervenu à la "Conférence internationale sur les accidents nucléaires et le futur de l'énergie. Leçons tirées de Tchernobyl" (15 au 17 avril 1991, Paris).

Il a également été le Président du Conseil supérieur de la sûreté et de l'information nucléaires de 1990 à 1993[5]. En tant que membre de l'Académie des sciences, c'est à ce titre que le ministre de la Recherche et de la Technologie, Hubert Curien, l'a consulté pour savoir s'il fallait réviser les normes de radioprotection (rapport Ac. Sc. novembre 1989, Risques des rayonnements ionisants et normes de radioprotection).

Il présida également le comité d'experts sur le cancer de l'Union européenne de 1986 à 1994.

Distinctions

Ouvrages

  • Les Isotopes radioactifs en médecine et en biologie, avec une préface de Louis Bugnard, Paris, 1950
  • Les Bases physiques de la radiothérapie et de la radiologie, 1963
  • Le Refus du réel, éditions Robert Laffont, Paris,1977
  • Atlas préhistorique de la Tunisie, École française de Rome, 1985
  • Introduction to Radiobiology, CRC Press, 1990 (l'un des ouvrages parmi les plus utilisés par les étudiants aux États-Unis et en Europe)
  • La Lumière dans l'ombre : le cancer hier et demain, éditions Odile Jacob, Paris, 1991
  • Les Chemins d'Esculape, Flammarion, Paris,1995, qui a reçu le prix de l'Académie française 1996 et réédité sous le titre Histoire de la pensée médicale : les chemins d'Esculape, 1999
  • La Radioactivité et ses applications, collection Que sais-je ?, PUF, Paris, 1997
  • L'Éducation et la Vie, éditions Odile Jacob, Paris, 1999
  • Radiobiologie et radioprotection, PUF, Paris, 2002
  • Le Cancer, collection Que sais-je ?, PUF, Paris, 2003
  • Le Bien-Vieillir : la révolution de l'âge, éditions de Fallois, Paris, mai 2003
  • La Science au cœur de nos vies, éditions Odile Jacob, Paris, 2010
  • Arrêtons d'avoir peur!, éditions Michel Lafon, Paris, 2012

Notes et références