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Version du 23 septembre 2013 à 23:29

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Statue de Zorig à Oulan-Bator

La Révolution démocratique de 1990 en Mongolie (en mongol : Ардчилсан хувьсгал, Ardchilsan khuvĭsgal, Révolution démocratique) était une révolution démocratique qui démarra avec des grèves de la faim destinées à renverser la République populaire mongole pour aboutir à l'actuelle République de Mongolie et à la rédaction d'une nouvelle constitution. Elle était principalement menée par de jeunes manifestants sur la place Sükhbaatar dans la capitale Oulan-Bator. Elle s'acheva par la démission du gouvernement autoritaire sans effusion de sang. Les organisateurs furent des gens tels que Sanjaasürengiyn Zorig, Erdeniyn Bat-Üül, Bat-Erdeniyn Batbayar, et Tsakhiagiyn Elbegdorj.

Cette révolution marqua le début de la fin d'une période de 70 ans de régime communiste en Mongolie. Malgré la mise en place d'un système multipartite, le Parti révolutionnaire du peuple mongol (PRPM) resta au pouvoir jusqu'en 1996. Cependant, des réformes ainsi qu'une transition vers l'économie de marché furent mises en œuvre. La révolution était inspirée par les réformes en URSS et par d'autres révolutions similaires en Europe de l'est en 1989.

Contexte

Le PRPM avait pris le pouvoir en Mongolie en 1921. Les décennies suivantes, le pays est toujours resté aligné sur l'Union soviétique qui en contrepartie garantissait son indépendance vis-à-vis de la République populaire de Chine. Suite à la destitution d'Yumjagiyn Tsedenbal en 1984 et suivant l'exemple des réformes de Mikhaïl Gorbatchev en URSS, le nouveau pouvoir dirigé par Jambyn Batmonkh appliqua des réformes économiques mais ne contenta pas ceux qui réclamaient de plus grands changements, fin 1989.

Événements

La première protestation publique se déroula le devant le Centre culturel pour la jeunesse. Les manifestants appelèrent la Mongolie à suivre l'Union soviétique et à adopter la perestroïka et la glasnost. Des dirigeants dissidents demandèrent des élections libres et une réforme économique. Le , les manifestants, passés de deux-cents à un millier, se retrouvèrent au musée Lénine à Oulan-Bator. Le mouvement se poursuivit par une manifestation le 21 janvier (par -30 °C). On assista ensuite à des manifestations chaque week-end en janvier et février et à la formation des premiers partis d'opposition en Mongolie. Le , dix dissidents se regroupèrent place Sükhbaatar pour entamer une grève de la faim. Des milliers de sympathisants les rejoignirent. Le 9 mars, le gouvernement communiste du PRPM démissionna. Le nouveau gouvernement annonça les premières élections législatives libres en Mongolie, qui se déroulèrent en juillet suivant. L'agitation se répandit aussi aux villes d'Erdenet, Darhan et Mörön[1].

Conséquences

Les partis d'opposition ne parvinrent pas à remporter la majorité aux élections de 1990. Il y avait 430 sièges au Grand Houral d’État mais l'opposition ne réussit à investir que 346 candidats. De plus, le PRPM bénéficiait toujours d'une solide position dans les milieux ruraux. En conséquence, le PRPM remporta 357 sièges au Grand Houral et 31 (sur 53) au petit[2]. Néanmoins, le nouveau gouvernement du PRPM dirigé par Dashiin Byambasüren partagea le pouvoir avec les démocrates et mis en œuvre des réformes constitutionnelles et économiques. Dans la mesure où ces réformes coïncidèrent avec la dislocation de l'URSS qui apportait jusqu'en 1990 d'importantes aides au budget de la Mongolie, le pays rencontra de graves problèmes économiques : fermeture d'entreprises, augmentation de l'inflation et rationnement temporaire de denrées alimentaires.

Les premières élections remportées par l'opposition furent les présidentielles de 1993 avec la victoire de Punsalmaagiyn Ochirbat, qui bien qu'ancien membre du PRPM préféra être investi par l'opposition lorsque son parti désigna un candidat communiste orthodoxe. L'opposition obtint la première fois la majorité au Grand Houral lors des élections législatives de 1996.

Sources

Notes et références

  1. Rossabi, Morris. Modern Mongolia: From Khans to Commissars to Capitalists. 2005, Presses de l'université de Californie, pp. 1-28, ISBN 978-0-520-24419-1.
  2. Peter Staisch, Werner M. Prohl, Dschingis Khan lächelt, Bonn 1998, p. 38.