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« Élections générales sud-africaines de 1970 » : différence entre les versions

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Son opposition parlementaire est toujours scindée en 2 groupes avec d'un côté le [[parti uni]] (UP) et de l'autre côté le [[Parti démocratique (Afrique du Sud)|parti progressiste]].
Son opposition parlementaire est toujours scindée en 2 groupes avec d'un côté le [[parti uni]] (UP) et de l'autre côté le [[Parti démocratique (Afrique du Sud)|parti progressiste]].


Le parti national doit aussi faire face à une dissidence de droite menée par [[Albert Hertzog]] qui estime que Vorster s'éloigne des principes de l'apartheid verwoerdien.
Le parti national doit aussi faire face à une dissidence de droite menée par [[Albert Hertzog]] qui estime que Vorster s'éloigne des principes de l'apartheid verwoerdien. Cette dissidence provoque l'organisation de ces élections anticipées, l'objectif étant pour le gouvernement de marginaliser ces radicaux regroupés dans le tout nouveau [[parti national reconstitué]].


== Contexte électoral ==
== Contexte électoral ==
En [[1970]], l'Afrique du Sud fait face à de fortes contestations sur la scène régionale et internationale. Son glacis protecteur constitué de la [[Rhodésie]], du [[Sud-Ouest africain]] et des colonies portugaises d'[[Angola]] et du [[Mozambique]] sont en proies à de vives tensions politiques et raciales quand ils ne sont pas en pleine guerre d'indépendance. L'opposition extra-parlementaire telle que le [[congrès national africain]] survit en exil ou dans la clandestinité. L'[[opposition parlementaire]] reste divisée entre conservateurs et réformistes.
En [[1970]], l'Afrique du Sud fait face à de fortes contestations sur la scène régionale et internationale. Son glacis protecteur constitué de la [[Rhodésie]], du [[Sud-Ouest africain]] et des colonies portugaises d'[[Angola]] et du [[Mozambique]] sont en proies à de vives tensions politiques et raciales quand ils ne sont pas en pleine guerre d'indépendance. L'opposition extra-parlementaire telle que le [[congrès national africain]] survit en exil ou dans la clandestinité. L'[[opposition parlementaire]] reste divisée entre conservateurs et réformistes.

Ces élections ont la particularité d'être les premières depuis celles de 1920, déclenchées avant le terme de la mandature législative.


== Résultats ==
== Résultats ==
Sur les 166 sièges réservés au vote des blancs, le Parti National perd pour la première fois des sièges depuis 1948 tout en augmentant son nombre d'électeurs. Le parti national reconstitué d'Hertzog a échoué à obtenir des élus. [[Helen Suzman]] est pour sa part réélue dans la circonscription de Houghton à [[Johannesburg]].
Sur les 166 sièges réservés au vote des blancs, le Parti National perd pour la première fois des sièges depuis 1948 tout en augmentant son nombre d'électeurs. Ces circonscriptions perdues (Floride, [[Benoni]], Jeppes, Turffontein, Umhlatuzana, Zululand, [[Port Elizabeth]] central et Maitland) sont remportées par le parti uni.
Le parti national reconstitué d'Hertzog n'obtient aucun élu.
[[Helen Suzman]] est pour sa part réélue dans la circonscription de Houghton à [[Johannesburg]].


407 candidats se sont présentés dont 145 pour le parti national, 149 pour le parti uni, 80 pour le parti national reconstitué, 19 pour le parti progressiste et 14 en tant que candidats indépendants. Onze candidats ont été automatiquement élu n'ayant pas eu à affronter d'adversaires dans leurs circonscriptions.
En tout, 407 candidats se sont présentés dont 145 pour le parti national, 149 pour le parti uni, 80 pour le parti national reconstitué, 19 pour le parti progressiste et 14 en tant que candidats indépendants. Onze candidats sont automatiquement élu n'ayant pas eu à affronter d'adversaires dans leurs circonscriptions.


Le taux de participation a été de 74,4 % dans les 155 circonscriptions où a eu lieu l'élection.
Le taux de participation a été de 74,4 % dans les 155 circonscriptions où a eu lieu l'élection.

Version du 12 août 2013 à 18:21

Élections à la chambre de l’assemblée (1970)
1966 1974
————————————————————————————————
22 avril 1970
Partis Parti national Parti uni Parti national
reconstitué
Parti
progressiste
Indépendants
Chefs de file John Vorster
De Villiers Graaff
Albert Hertzog
Jan Steytler
Sièges 118
( en diminution 8 )
47
( en augmentation 8 )
0 1 0
Voix 820 968 561 647 53 763 51 760 9 622
Pourcentage 54,43 % 37,23 % 3,57 % 3,43 % 1,35 %

Les élections générales sud-africaines du 22 avril 1970 ont été marqué par la 6ème victoire consécutive du parti national et par la première victoire de John Vorster en tant que premier ministre d'Afrique du Sud.

Il s'agit de la première élection à La chambre de l'assemblée du parlement de 166 membres où la totalité des électeurs et des élus sont issus de la population blanche d'Afrique du Sud et ce, en raison de la suppression en 1968 des 4 députés représentant l'électorat coloured de la province du Cap.

Mode de scrutin

En application du South Africa Act modifié et de la nouvelle loi constitutionnelle de 1961, seuls les blancs d'Afrique du Sud émargent sur les listes électorales. Plus aucune population de couleurs ne participe à ces élections.

Le mode de scrutin, appliqué depuis la formation de l'Union de l'Afrique du Sud en 1910, reste celui du scrutin uninominal majoritaire à un tour.

Répartition des sièges par province
Provinces province du Cap Natal Etat libre d'Orange Transvaal Sud-Ouest africain Total
Nombre de sièges 54 18 15 73 6 166

Forces politiques en présence à la fin de la 14e législature

Le Parti national est au pouvoir depuis les élections de 1948. Il est dirigé par John Vorster lequel a succédé à Hendrik Verwoerd à la suite de son assassinat en septembre 1966. Son opposition parlementaire est toujours scindée en 2 groupes avec d'un côté le parti uni (UP) et de l'autre côté le parti progressiste.

Le parti national doit aussi faire face à une dissidence de droite menée par Albert Hertzog qui estime que Vorster s'éloigne des principes de l'apartheid verwoerdien. Cette dissidence provoque l'organisation de ces élections anticipées, l'objectif étant pour le gouvernement de marginaliser ces radicaux regroupés dans le tout nouveau parti national reconstitué.

Contexte électoral

En 1970, l'Afrique du Sud fait face à de fortes contestations sur la scène régionale et internationale. Son glacis protecteur constitué de la Rhodésie, du Sud-Ouest africain et des colonies portugaises d'Angola et du Mozambique sont en proies à de vives tensions politiques et raciales quand ils ne sont pas en pleine guerre d'indépendance. L'opposition extra-parlementaire telle que le congrès national africain survit en exil ou dans la clandestinité. L'opposition parlementaire reste divisée entre conservateurs et réformistes.

Ces élections ont la particularité d'être les premières depuis celles de 1920, déclenchées avant le terme de la mandature législative.

Résultats

Sur les 166 sièges réservés au vote des blancs, le Parti National perd pour la première fois des sièges depuis 1948 tout en augmentant son nombre d'électeurs. Ces circonscriptions perdues (Floride, Benoni, Jeppes, Turffontein, Umhlatuzana, Zululand, Port Elizabeth central et Maitland) sont remportées par le parti uni.

Le parti national reconstitué d'Hertzog n'obtient aucun élu.

Helen Suzman est pour sa part réélue dans la circonscription de Houghton à Johannesburg.

En tout, 407 candidats se sont présentés dont 145 pour le parti national, 149 pour le parti uni, 80 pour le parti national reconstitué, 19 pour le parti progressiste et 14 en tant que candidats indépendants. Onze candidats sont automatiquement élu n'ayant pas eu à affronter d'adversaires dans leurs circonscriptions.

Le taux de participation a été de 74,4 % dans les 155 circonscriptions où a eu lieu l'élection.

Bibliographie

  • Paul Coquerel, L'Afrique du Sud des Afrikaners, Bruxelles, Éditions Complexe, coll. « Questions au XXe siècle », , 303 p. (ISBN 9782870274521)
  • Helen Suzman, In No Uncertain Terms, Mandarin Paperback, 1994
  • Keesing's Contemporary Archives

Liens internes

Liens externes