« Henry Clarke » : différence entre les versions

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Il s'installe à Paris après la Seconde Guerre mondiale, en 1949<ref name="libé1996" />. Tel [[William Klein]], il sera surnommé {{Citation|le plus parisien des photographes américains}}, et va renouveler, dès ses premières années de métier, le style de la [[photographie de mode]] d'après [[Mode sous l'Occupation|Guerre]], au même titre que [[Richard Avedon]] et Irving Penn<ref name="indep1996">{{Lien web |langue=en |auteur=Val Williams |url=http://www.independent.co.uk/news/people/obituary-henry-clarke-1347153.html |titre=Obituary: Henry Clarke |série=People |jour=13|mois= 5|année=1996|site= independent.co.uk|éditeur=[[The Independent]] |citation= |consulté le=7 mars 2013}}</ref>.
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Depuis quelques années, Paris est redevenue la [[capitale de la mode]] et de la [[haute couture]]. [[Condé Nast Publications|Condé Nast]] souhaite donner à l'édition française tout les moyens de retrouver {{Citation|une place de choix<ref name="Herschdorfer2012" />}}.
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Après quelques collaborations avec les magazines ''Fémina'', l'Album du Figaro, et le ''[[Harper's Bazaar]]''<ref name="indep1996" />{{,}}<ref name="Bio2012" /> anglais<ref name="Herschdorfer2012">{{ouvrage |langue=fr |prénom1=Nathalie |nom1=Herschdorfer| préface=Todd Brandow |titre=Papier glacé|sous-titre=un siècle de photographie de mode chez Condé Nast|éditeur=Thames & Hudson |lien éditeur=Thames & Hudson |lieu=Paris |année=2012 |passage=135 à 143 |pages totales=296 |isbn= 978-2-87811-393-8 |consulté le=4 mars 2013}}</ref>, Henry Clarke obtient un contrat d'exclusivité avec les éditions [[Condé Nast Publications|Condé Nast]]<ref name="NYT1996" />. Il travaillera pour trois éditions durant près de trente ans<ref name="Herschdorfer2012" /> : le ''[[Vogue Paris|Vogue France]]''{{#tag:ref| L'édition française de ''Vogue'' prend le nom de « Vogue Paris » en 1968 ; avant cette date, elle est communément appelée « Vogue France »<ref name="VGPR" />. |group=note}}, au départ avec [[Michel de Brunhoff]], ''Vogue US'' alors sous la responsabilité de {{Lien|Alexander Liberman}}, et le ''[[British Vogue]]''. À l'apogée de sa carrière<ref name="Bio2012" />, il passera une partie de son contrat à la fin des années 1960 au ''Vogue'' américain, composée de plusieurs années de collaborations avec la [[rédactrice en chef]] [[Diana Vreeland]]. L'avion est en plein développement, le monde est plus facilement accessible. Certaines de ses publications de l'époque, réalisées dans divers endroits de la planète, souvent ensoleillés<ref name="pphiles" />, peuvent aller jusqu'à 20 pages<ref name="NYT1996">{{Lien web |langue=en |auteur=Enid Nemy |url=http://www.nytimes.com/1996/05/05/nyregion/henry-clarke-77-photographer-of-high-fashion-for-magazines.html |titre=Henry Clarke, 77, Photographer Of High Fashion for Magazines |jour=5|mois=5|année=1996|site=nytimes.com |éditeur=[[The New York Times]]|citation= |consulté le=3 mars 2013}}</ref>. Ceci marquera le départ d'une longue tradition de photographies de mode réalisées partout sur Terre<ref name="Herschdorfer2012" />.
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Version du 16 mai 2013 à 11:24

Henry Clarke est un photographe de mode américain né en 1918 à Los Angeles, surtout reconnu pour ces images publiées dans différentes éditions du magazine Vogue avec lesquelles il sera en contrat après la Seconde Guerre mondiale durant plusieurs décennies.

Biographie

Henry Clarke est le fils d'immigrés irlandais installés en Californie. Après un premier travail d'étalagiste puis de responsable des vitrines dans des grands magasins de la côte Ouest[1], il décide de traverser les États-Unis pour rejoindre New York[2]. Il commence à travailler à la fin des années 1940 comme accessoiriste dans les studios photos de Vogue à New York[3] ; il côtoie Horst P. Horst, Irving Penn et Cecil Beaton[4]. Ce dernier photographiant Dorian Leigh donne goût à Henry Clarke de se consacrer à la photographie[3],[5]. Il apprend à se servir d'un Rolleiflex puis suit des cours de photographie à l'université New School for Social Research, entre autres avec Alexey Brodovitch et commence à travailler pour la presse américaine[2]. Dès 1948, ses premières photographies sont publiées dans Kaleidoscope of American Fashion[1].

Il s'installe à Paris après la Seconde Guerre mondiale, en 1949[5]. Tel William Klein, il sera surnommé « le plus parisien des photographes américains », et va renouveler, dès ses premières années de métier, le style de la photographie de mode d'après Guerre, au même titre que Richard Avedon et Irving Penn[2].

Depuis quelques années, Paris est redevenue la capitale de la mode et de la haute couture. Condé Nast souhaite donner à l'édition française tous les moyens de retrouver « une place de choix[6] ». Après quelques collaborations avec les magazines Fémina, l'Album du Figaro, et le Harper's Bazaar[2],[1] anglais[6], Henry Clarke obtient un contrat d'exclusivité avec les éditions Condé Nast[3]. Il travaillera pour trois éditions durant près de trente ans[6] : le Vogue France[note 1], au départ avec Michel de Brunhoff, Vogue US alors sous la responsabilité de Alexander Liberman, et le British Vogue. À l'apogée de sa carrière[1], il passera une partie de son contrat à la fin des années 1960 au Vogue américain, composée de plusieurs années de collaborations avec la rédactrice en chef Diana Vreeland. L'avion est en plein développement, le monde est plus facilement accessible. Certaines de ses publications de l'époque, réalisées dans divers endroits de la planète, souvent ensoleillés[8], peuvent aller jusqu'à 20 pages[3]. Ceci marquera le départ d'une longue tradition de photographies de mode réalisées partout sur Terre[6].

En 1973, Clarke s'éloigne du domaine de la mode pour photographier de grandes demeures : ses images sont publiées dans le supplément féminin du Figaro Madame Figaro, Maison & Jardin, House & Garden, Connaissance des Arts, et Vogue Paris de nouveau.

Il est en activité jusqu'en 1991, et reçoit la « Médaille de vermeil » de la ville de Paris deux ans plus tard. Il meurt le 26 avril 1996, d'une leucémie[3] dans la région de Cannes. Il restera connu pour ses images de femmes élégantes, sophistiquées, raffinées, féminines[8] le plus souvent dans des décors simples ou minimalistes et en noir et blanc, ainsi que ses portraits de personnalités[3]. Le photographe fait don de l'ensemble de son œuvre personnelle, plusieurs milliers de documents[9], ses archives se trouvent au Musée Galliera à Paris[4].

Photographies notables

Couturiers

Durant sa carrière, il photographie les créations de couturiers tel Madeleine de Rauch, Jacques Griffe, Pucci[8] ou Cardin plus tard. À ses débuts, Balenciaga, en plein succès, est un couturier très présent dans les photographies d'Henry Clarke.

En 1950, Elsa Schiaparelli, Dior, ainsi que Balenciaga publié dans le numéro d'avril de L'Album du Figaro, magazine pour lequel il réalisera de nombreuses photos ; Balmain avec le mannequin français Bettina la même année. Il photographie de nouveau, pour le British Vogue, Bettina habillée en Lanvin, un portrait intitulé Chapeau plume pour Balenciaga en 1953, Jean Patou pour le Vogue français en 1954. Dorian Leigh dans une robe de Jacques Heim, sans doute l'une de ses photos les plus remarquée[2], puis Leigh en Givenchy durant l'année 1955, Madame Grès, le fameux tailleur Chanel la même année. Suivront plusieurs photos de Dovima habillée par Jacques Fath en 1956, Guy Laroche en 1958, Givenchy, et Dior encore, en 1959…

Dior toujours, Maggy Rouff, ou Nina Ricci en 1960, puis Suzy Parker et le tailleur Chanel pour le British Vogue de la même année, et Madame Grès une fois de plus en 1961.

Portraits

Pour Vogue France, il fera les portraits de Sophia Loren, Anouk Aimée (1963 et 1965), ou Catherine Deneuve[8]. Mais également Cristobal Balenciaga en 1952, Anna Magnani, Coco Chanel en 1954, Sophia Loren, Carmen de Tommaso, Cayetana Fitz-James Stuart la duchesse d'Albe, Wallis Simpson la duchesse de Windsor, Marella Agnelli, Robin Duke, Maria Callas, et Veruschka pour le Vogue britannique de septembre 1965, Marisa Berenson en 1968 ou Monica Vitti pour le Vogue Paris de février 1969.

Vogue

Durant les années 1950, les mannequins Anne Saint-Marie[note 2], Dovima et Bettina apparaissent régulièrement sur les photographies de Clarke[8]. Il signe, entre autres, les couverture de juillet 1954[note 3], septembre, octobre, et novembre 1955 de Vogue.

En Italie, il réalise pour le numéro de septembre 1963 la photo de la comtesse Volpi avec un guépard en laisse[5]. Twiggy est en couverture en France du numéro de mai 1967 de Vogue[10],[11]. Il photographie en septembre 1967 à Saint-Jean-Cap-Ferrat Elizabeth Taylor et Richard Burton[5], puis Benedetta Barzini en 1968 pour le Vogue américain. Il fait encore une couverture pour Vogue en avril 1972.

Notes et références

Notes

  1. L'édition française de Vogue prend le nom de « Vogue Paris » en 1968 ; avant cette date, elle est communément appelée « Vogue France »[7].
  2. Au milieu des années 1950, Anne Saint-Marie envoi un télégramme à Clarke : « Mon photographe préféré me manque, je n'arrive pas à travailler avec un autre. »[6]
  3. Les couvertures du Vogue français de juillet 1954, octobre 1955, et mai 1967, sont reprises dans l'ouvrage Paris Vogue Cover respectivement page 50, 62, et 179[7].

Références

  1. a b c et d Nathalie Herschdorfer (préf. Todd Brandow), Papier glacé : un siècle de photographie de mode chez Condé Nast, Paris, Thames & Hudson, , 296 p. (ISBN 978-2-87811-393-8), « Biographies des photographes », p. 289
  2. a b c d et e (en) Val Williams, « Obituary: Henry Clarke », People, sur independent.co.uk, The Independent, (consulté le )
  3. a b c d e et f (en) Enid Nemy, « Henry Clarke, 77, Photographer Of High Fashion for Magazines », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le )
  4. a et b Musée Galliera, « Henry Clarke, photographe de mode », Loisirs, sur paris.fr, Mairie de Paris (consulté le )
  5. a b c et d Brigitte Ollier, « Mort du photographe Henry Clarke », Culture, sur libération.fr, Libération, (consulté le ) : « C'était un homme discret, moins extraverti que ses collègues de l'époque loufoque du magazine Vogue, dont il rejoignit l'équipe grâce à Alexandre Liberman, l'impérial directeur artistique »
  6. a b c d et e Nathalie Herschdorfer (préf. Todd Brandow), Papier glacé : un siècle de photographie de mode chez Condé Nast, Paris, Thames & Hudson, , 296 p. (ISBN 978-2-87811-393-8), p. 135 à 143
  7. a et b (en) Sonia Rachline, Paris Vogue covers 1920-2009, New York, Thames & Hudson, , 207 p. (ISBN 978-0-500-51513-6, présentation en ligne)
  8. a b c d et e Laurence Bagot, « Henry Clarke », sur photophiles.com, (consulté le ) : « Il s'affirme comme le témoin évident de son époque, tout en faisant preuve d'une grande modernité avec ses sujets. C'est un photographe de mode tout en étant créateur et initiateur de cette discipline. »
  9. Musée Galliera, « Le fonds Henry Clarke (1918-1996) », sur paris.fr, Mairie de Paris (consulté le )
  10. [image] « Photo de Henry Clarke - mai 1967 », sur pixelcreation.fr (consulté le )
  11. « Twiggy », sur vogue.fr, Condé Nast (consulté le ) : « L’année d’après, elle pose en couverture du Vogue Paris immortalisée par Henry Clarke. Son visage de baby doll aux yeux immenses émeut de Tokyo à New York »

Annexes

Bibliographie

Liens externes