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[[File:Nicolas Mouravieff Amourski Reutlinger BNF Gallica.jpg|thumb|Nicolas Mouravieff Amourski en 1880, photo Reutlinger]]
Le '''Traité d'Aigun''' est un traité signé en [[1858]] entre la [[Civilisation chinoise|Chine]] et la [[Russie impériale]], qui fixa les frontières contemporaines de l'[[Extrême-Orient russe]], représente la révision des clauses du [[traité de Nertchinsk]] au profit de la Russie. Ses dispositions furent confirmées par le [[Convention de Pékin|Traité de Pékin]] de [[1860]].
Le '''Traité d'Aigun''' est un traité signé en [[1858]] entre la [[Civilisation chinoise|Chine]] et la [[Russie impériale]], qui fixa les frontières contemporaines de l'[[Extrême-Orient russe]], représente la révision des clauses du [[traité de Nertchinsk]] au profit de la Russie. Ses dispositions furent confirmées par le [[Convention de Pékin|Traité de Pékin]] de [[1860]].



Version du 23 avril 2013 à 16:47

Nicolas Mouravieff Amourski en 1880, photo Reutlinger

Le Traité d'Aigun est un traité signé en 1858 entre la Chine et la Russie impériale, qui fixa les frontières contemporaines de l'Extrême-Orient russe, représente la révision des clauses du traité de Nertchinsk au profit de la Russie. Ses dispositions furent confirmées par le Traité de Pékin de 1860.

Le représentant de la Russie, Nikolaï Mouraviev, et le représentant de la Chine, Yishan, signèrent le traité le 28 mai 1858 dans la ville d'Aigun, en Mandchourie. Ce fut l'un des nombreux traités passés entre l'Empire Qing et des puissances étrangères, qui forcèrent la Chine à des concessions territoriales et de souveraineté, au XIXe siècle. Les habitants de ces territoires n'étaient pour la plupart pas des Hans, mais des Mandchous, des Tibétains ou des Turcs.

Depuis le XVIIIe siècle, la Russie cherchait à devenir une puissance maritime dans l'océan Pacifique. Elle établit ainsi des avant-postes près des chutes de l'Amour, encouragea les Russes à venir d'y établir et développa lentement une forte présence militaire dans la région. La Chine n'avait jamais réellement gouverné la région et ces avancées russes passèrent inaperçues.

À la fin du XIXe siècle, la Russie était forte et la Chine suffisamment affaiblie pour prendre en considération la proposition d'annexion des territoires de l'Amour à la Couronne russe. Les estimations chinoises des forces russes, en particulier dans la domaine militaire, étaient grossièrement exagérées, de telle sorte que lorsque les protestations officielles chinoises furent dédaignées par la Russie et que Mouraviev menaça de faire la guerre, la dynastie Qing accepta d'ouvrir des négociations avec la Russie.

Le traité qui en résulta établit une frontière le long du fleuve Amour, plus au sud que la frontière précédente. Selon les termes du traité :

  • La Russie gagnait la rive gauche de l'Amour, qui avait été attribuée à la Chine par le traité de Nertchinsk de 1689. Mais la Chine continuait d'administrer 64 villages à l'est du fleuve, dont le nom chinois est Heilongjiang. L'Amour, le Soungari et l'Oussouri ne devaient être ouverts qu'aux navires russes et chinois. Les Mandchous résidant au nord de l'Amour seraient autorisés à y demeurer. Le territoire limité à l'ouest par l'Oussouri, au nord par l'Amour, au sud et à l'est par la mer du Japon serait administré conjointement par la Chine et la Russie.
  • Les habitants des bords de l'Amour, du Soungari et de l'Oussouri seraient autorisés à commercer entre eux.
  • Les Russes conserveraient des copies en russe et en mandchou du texte, et les Chinois conserveraient des copies en mandchou et en mongol.
  • Toutes les restrictions au commerce seraient levées le long de la frontière.

Le Traité d'Aigun fut qualifié inégal par les Chinois, n'étant pas approuvé par l'empereur Xianfeng, il fut largement remplacé par le Traité de Pékin, en novembre 1860.

Voir aussi

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