Aller au contenu

« Port de Carteret » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Cyril Bihel (discuter | contributions)
Cyril Bihel (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 92 : Ligne 92 :


=== Projets d'aménagements et d'extensions ===
=== Projets d'aménagements et d'extensions ===
[[File:BaseNautiqueBarneville.jpg|thumb|Le futur '''Pôle Nautique''' de Carteret]]
==== Port de plaisance en eau ====
==== Port de plaisance en eau ====
Très prisée pour ses places en eau, la [[marina]] de Barneville-Carteret fait état de listes d'attentes de plus de dix ans depuis le début des années 2000. Devant ce constat la mairie, les habitants, les professionnels du nautisme, du tourisme et le conseil général se penchent sur plusieurs projets d'aménagement.
Très prisée pour ses places en eau, la [[marina]] de Barneville-Carteret fait état de listes d'attentes de plus de dix ans depuis le début des années 2000. Devant ce constat la mairie, les habitants, les professionnels du nautisme, du tourisme et le conseil général se penchent sur plusieurs projets d'aménagement.
Ligne 105 : Ligne 104 :


==== Port à sec ====
==== Port à sec ====
[[File:Aire de carénage.jpg|thumb|Partie de l'aire de carénage du port choisie par la municipalité pour accueillir les racks du port à sec]]
[[File:PorC à sec vandalisme.JPG|thumb|Panneau du chantier vandalisé]]
En parallèle, sans que cela signifie l'abandon total du projet d'extension du port en eau, la municipalité travaille à partir de 2009 en collaboration avec les professionnels du nautisme du secteur (Comme le chantier naval: '''Carteret Marine''') sur la construction d'un [[Port à sec]]. C'est le début d'un feuilleton administratif qui dure depuis 3 ans :
En parallèle, sans que cela signifie l'abandon total du projet d'extension du port en eau, la municipalité travaille à partir de 2009 en collaboration avec les professionnels du nautisme du secteur (Comme le chantier naval: '''Carteret Marine''') sur la construction d'un [[Port à sec]]. C'est le début d'un feuilleton administratif qui dure depuis 3 ans :


Ligne 134 : Ligne 135 :


==== Pôle Nautique ====
==== Pôle Nautique ====
[[File:BaseNautiqueBarneville.jpg|thumb|Le futur '''Pôle Nautique''' de Carteret]]
Début 2012, afin de promouvoir les activités nautiques et dans l'esprit du projet d'extension du port de plaisance, la [[Communauté de communes de la Côte des Isles]] annonce lors d'une réunion communautaire le projet de construction d'un "Pôle Nautique" entre le port des Américains et la cale d'accès au bassin d'échouage de Carteret. Ce pôle devrait être fonctionnel en 2014 et y accueillir l'école de voile et le club d'aviron de la commune. Le jour de cette réunion, la communauté annonce que le projet est inscrit au contrat de territoire pour l'année 2013 et que son coût est estimé à {{unité|2061063|€}}.
Début 2012, afin de promouvoir les activités nautiques et dans l'esprit du projet d'extension du port de plaisance, la [[Communauté de communes de la Côte des Isles]] annonce lors d'une réunion communautaire le projet de construction d'un "Pôle Nautique" entre le port des Américains et la cale d'accès au bassin d'échouage de Carteret. Ce pôle devrait être fonctionnel en 2014 et y accueillir l'école de voile et le club d'aviron de la commune. Le jour de cette réunion, la communauté annonce que le projet est inscrit au contrat de territoire pour l'année 2013 et que son coût est estimé à {{unité|2061063|€}}.



Version du 22 février 2013 à 01:16

port de Carteret
Le port de plaisance ne premier plan puis le port de pêche et la gare maritime en second plan
Présentation
Construction
Fondation au XIXe
Statut
Port maritime multi-fonctions
Tirant d'eau
14,50 - 21 m
Longueur
2
Trafic
Commerce
Plaisance
Pêche
Transmanche & croisières
Activités
Équipement
Porte à marée basculante
Géographie
Coordonnées
Pays
Région française|Région
Département français|Département
Commune française
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

Le port de Carteret (ou port des Isles) est une gare maritime, un port de pêche, de plaisance et de commerce implanté sur la commune de Barneville-Carteret dans le département de la Manche.

Il se situe dans l'estuaire de la Gerfleur, sur la rive droite de l'embouchure de la Gerfleur, à l'extrémité du cap de Carteret.

En 1865, une station de sauvetage est créée. En 1880, la grande jetée est achevée, ainsi que la digue sud. En 1881, une liaison est créée avec Jersey. En 1945, le « petit port », servant d'abri aux pêcheurs par grande marée, est agrandi avec l'aide du 280e bataillon de combat du génie américain stationné à Carteret [1]. En 1995, un nouveau bassin de plaisance de 300 places est créé.

Transport maritime, Sécurité en mer et port de commerce

Liaisons vers Jersey et Guernesey

Malgré la fermeture de la gare maritime en 2011 et du poste de douane en 2012, les compagnies Manche Îles Express et « Vedettes du Cotentin [2]» assurent toujours l'été des liaisons jusqu'au port de Saint-Hélier à Jersey (1 h) d'où partent ensuite les correspondances pour les autres îles Anglo-Normandes[3]. Des liaisons directes existent aussi jusqu'à Saint-Pierre-Port à Guernesey (h 20).

Station SNSM

Après quelques décennies de cohabitation avec les pompiers, les bénévoles de la station de Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) ont dû se résoudre en 2012 à évacuer leur matériel situé sur la plage de Barneville et sur la Plage de La Potinière pour cause de restructuration du centre de secours. Le bateau semi-rigide et le véhicule 4x4 occupent actuellement, de façon provisoire, un bâtiment en tôles édifié à la hâte sur le terrain du club d'aviron. Une situation transitoire, la municipalité ayant en projet la construction d'un bâtiment définitif dans le secteur de la gare maritime[4].

La station sera à la disposition de toutes les communes littorales limitrophes.

Port de pêche

Une vingtaine de bateaux (chalutiers et caseyeurs) y sont attachés, qui pêchent essentiellement des soles et des raies au chalut, des homards, araignées et tourteaux aux casiers, et des pétoncles ou coquilles saint-jacques à la drague[1].

Le centre de débarque

Fichier:Centre de débarque et gare maritime.jpg
Le poste de douane réhabilité en "Centre de débarque" et la gare maritime en arrière plan

Situé dans l'ancien poste de douane et en fonction depuis le premier trimestre 2013, il a été crée suite à la réglementation européenne imposant d'organiser un système de pesée des produits de la pêche commerciale.

Il comprend une salle de pesée (où chaque bateau doit faire enregistrer sa pêche par espèces) et une chambre frigorifique aménagée, en revanche non obligatoire.

Il est géré à distance par le Centre des marées de Cherbourg grâce à des caméras de télésurveillance et la balance relié par internet au Centre de criée. Une façon pour ce service « de tarer dans les meilleures conditions l'enregistrement des captures, ainsi que de vérifier le respect des conditions réglementaires européennes relatives à la gestion des ressources, le respect de la réglementation professionnelle, la conservation des produits et leur identification.

Projets d'aménagements

Étals de vente

La pesée systématique devenant une obligation, la vente directe des prises aux consommateurs reste un droit acquis avant la Révolution française, la municipalité et les pêcheurs prévoient d'installer des étals autour du Centre de débarque.

Marina (Port de plaisance)

Fichier:Marina of Carteret.jpg
Marina of Carteret
Fichier:Port de carteret vu du havre.jpg
Port de carteret vu du havre
Fichier:Portplaiscarteret.jpg
le port de plaisance avec, en premier plan, le ponton flottant installé en août 2012

En 1995, on construit le bassin à flot actuel.

Le port de plaisance se situe à l'intérieur de l'estuaire de la Gerfleur. Il dispose d'un bassin offrant un ponton d'accueil pour les bateaux en maintenance et les bateaux de services publics comme la SNSM ou la Gendarmerie Maritime. Dans le bassin, on compte 311 places louables et 60 places pour les visiteurs ainsi que 95 places en échouage.

Le bassin permet de laisser les bateaux à l'eau malgré la marée basse. Cependant, la cale de mise à l'eau du port de plaisance est située au delà du bassin, au niveau des places en échouage, ce qui ne permet pas de mettre un bateau dans le bassin à marée basse. La raison pour laquelle la cale est construite à l'extérieur du bassin est économique est commerciale : cela oblige toute personne désirant mettre son bateau dans le bassin à marée basse à utiliser la grue de mise à l'eau de 35 tonnes[5](surnommée aussi "Ascenseur à bateaux").

Équipements et services

On y trouve aussi les services et équipements suivants :

  • Eau sur ponton
  • électricité à quai (220-380 V/16 A)
  • électricité sur ponton (220 V)
  • Sanitaires et douches
  • WIFI
  • Voirie
  • Slip
  • Shipchandlers
  • Pompe à résidus
  • Déchetterie
  • Distributeurs de carburants

En août 2012, la société Cubisystem met à l 'eau un ponton flottant de 25,16 m x 2,72 x 0,80 (double couche) avec une passerelle d'accès de 20,4m x 1,36m dans le bassin afin de permettre d'y amarrer des vieux gréements[6].

Le port de plaisance dispose d'un yacht club[7], appelé YCBC (Yacht club de Barneville-Carteret) et dont les locaux sont situés sur le port. Celui-ci met en ligne à disposition une webcam permettant d'avoir une vue globale du bassin sur le net, de jour comme de nuit.

Il porte le label Pavillon bleu en 2011 et 2012 pour les efforts fournis en faveur de la protection de l'environnement[8].

Projets d'aménagements et d'extensions

Port de plaisance en eau

Très prisée pour ses places en eau, la marina de Barneville-Carteret fait état de listes d'attentes de plus de dix ans depuis le début des années 2000. Devant ce constat la mairie, les habitants, les professionnels du nautisme, du tourisme et le conseil général se penchent sur plusieurs projets d'aménagement.

En juin 2008, un gigantesque projet d'urbanisation de l'Estuaire de la Gerfleur (qui comprenait notamment l'extension du Port de Carteret) est annulé par décision du Tribunal administratif de Caen après une action en justice menée par le juriste de l'association "Manche Nature".

Le projet prévoyait d'une part, d'augmenter la capacité d’accueil du port de plaisance (tout en urbanisant ses abords et permettre d’amarrer des yachts venant des îles anglo-normandes près d'un futur casino) et d'autre part de construire une zone industrielle consacrée au nautisme sur l'estuaire même de la Gerfleur.

Suite au jugement, le Conseil Général et la mairie ont fait réaliser par le G.E.M.E.L, de 2009 à 2011, une étude de l'impact du projet sur la faune et la flore de l'estuaire. Lors de la publication des résultats fin 2011, les discussions sont relancées afin de faire prendre une nouvelle direction au projet.

Le lundi 26 novembre 2012, une nouvelle solution d'agrandissement du port de plaisance est présentée qui ne comprend plus l'extension vers l'Estuaire de la Gerfleur et le contournement de cette dernière. À l'inverse, c'est le bassin d'échouage qui va être transformé en port en eau, avec des pontons pour 150 à 200 nouvelles places et la capitainerie qui va être rasée afin de permettre une connexion entre l'actuel et le futur bassin. Le coût d'étude s'élève à 14 680 euros hors taxes.

Port à sec

Fichier:Aire de carénage.jpg
Partie de l'aire de carénage du port choisie par la municipalité pour accueillir les racks du port à sec
Fichier:PorC à sec vandalisme.JPG
Panneau du chantier vandalisé

En parallèle, sans que cela signifie l'abandon total du projet d'extension du port en eau, la municipalité travaille à partir de 2009 en collaboration avec les professionnels du nautisme du secteur (Comme le chantier naval: Carteret Marine) sur la construction d'un Port à sec. C'est le début d'un feuilleton administratif qui dure depuis 3 ans :

  • 2009

Le dimanche 15 novembre, après un débat soutenu en conseil municipal sur la procédure à suivre, la municipalité annonce son projet de port à sec sur le quai d'armement du bassin à flot avec une mise en service au printemps 2010.

  • 2010

En décembre, les riverains de la rue des Ormes s'organisent contre ce projet et obtiennent l'appui de l'APDCI (Association pour la protection et le développement de la Côte des Isles).

  • 2011

En décembre, le Conseil portuaire de Barneville-Carteret se prononce contre le projet de port à sec.

  • 2012

Le samedi 10 mars, le maire signe un permis d'aménager autorisant un port à sec sur les 9 740 m 2 du quai d'armement[9]. Symbole insolite, l'adresse du lieu des travaux s'appelle "Porc à Sec" sur l'arrêté.

Le mardi 29 mai débutent les travaux d'arasement de la végétation et des trottoirs. Les représentants des opposants tentent de s'opposer physiquement au déroulement du chantier. Le mercredi 18 juillet, au moyen d'une requête en référé, les opposants contestent le permis d'aménager et obtiennent du tribunal administratif la suspension du chantier jusqu'à ce qu'il soit statué définitivement.

Le lundi 20 août, considérant que les travaux restant à réaliser ne sont pas liés au permis d'aménager, le maire (Jean-Luc Boussard), annonce que le projet est enfin "sur les rails" et ne concernera que les bateaux dits de "pêche-promenade" mesurant moins de 8 m de longueur. À l'époque, il autorise l'entreprise de travaux à poursuivre le chantier qui entreprend de réaliser les travaux de construction sur le quai d'armement du chantier naval (qui borde le port) sans permis d'aménager mais pourtant il finit par se soumettre à la démarche. Peu après, les opposants (n'acceptant pas la présence du port à sec sur le quai d'armement) font procéder à un constat d'huissier.

Le jeudi 6 septembre, suite à une requête en référé de la municipalité demandant l'annulation de la suspension de travaux, les élus sont déboutés par le juge qui estime qu'il existe « un doute sérieux quant à l'autorisation du permis d'aménager ». Le chantier est alors gelé.

Le lundi 26 novembre, parce que les opposants attaquent uniquement le permis d'aménager, le maire change de stratégie et convainc son conseil municipal de voter le retrait de celui-ci et l'ouverture d'une enquête publique afin de re-négocier le projet avec tous les acteurs.

Le mardi 18 décembre, le tribunal administratif considère que le site retenu pour le port à sec se situe dans un espace urbanisé caractérisé par une densité significative de constructions, en raison de la proximité d'une cinquantaine de constructions le long de la rue des Ormes. Les juges estiment donc que le maire n'a ni méconnu les dispositions du Plan local d'urbanisme, ni commis d'erreur d'appréciation en délivrant le permis d'aménager contesté. Le juge rejette en bloc la requête du 29 mai de l'APDCI mais exige un permis d'aménager pour la municipalité. De fait de cette décision, le conseil municipal doit donc « annuler son annulation du permis d'aménager».

Pôle Nautique

Fichier:BaseNautiqueBarneville.jpg
Le futur Pôle Nautique de Carteret

Début 2012, afin de promouvoir les activités nautiques et dans l'esprit du projet d'extension du port de plaisance, la Communauté de communes de la Côte des Isles annonce lors d'une réunion communautaire le projet de construction d'un "Pôle Nautique" entre le port des Américains et la cale d'accès au bassin d'échouage de Carteret. Ce pôle devrait être fonctionnel en 2014 et y accueillir l'école de voile et le club d'aviron de la commune. Le jour de cette réunion, la communauté annonce que le projet est inscrit au contrat de territoire pour l'année 2013 et que son coût est estimé à 2 061 063 .

Ce projet prévoit pour les deux clubs une nouvelle cale d'accès, dans le port des Américains.

Impact écologique et sanitaire

Depuis l'aménagement portuaire de 1995, la fermentation d'algues dans le chenal produit une odeur particulière à marée basse. Un sondage auprès de la population limitrophe et des professionnels ont révélé des irritations de voies respiratoires, des maux de tête, des irritations au niveau des yeux mais aussi une incidence physique sur certains matériaux.

Au-delà de l'incidence commerciale que l'odeur pourra avoir sur la fréquentation touristique du port, l'association Carteret Bleu marine (regroupant une quarantaine de membres commerçants et riverains) lancent un appel aux dons en Février 2013 afin de procéder à des mesures et analyses qualitatives et quantitatives qui permettraient de déterminer la présence ou non de substances nocives, leur degré de nocivité et leur origine. Le coût de l'opération étant de 5 840 €, somme que ne peut honorer l'association toute seule.

Le cabinet d'analyse contacté ciblerait le sulfure d'hydrogène, l'ammoniac NH3 et d'autres substances organiques[10].

Notes et références