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Version du 4 janvier 2013 à 08:22

Officier soviétique dans le tunnel après sa découverte, .
Présentation du tunnel à la presse.

L’opération Gold (Opération PBJOINTLY pour la CIA ou opération Stopwatch pour les Britanniques) désigne une opération conjointe menée par la Central Intelligence Agency (CIA) et le Secret Intelligence Service (SIS) dans les années 1950 afin d'obtenir des informations sur les quartiers-généraux de l'armée soviétique établis à Berlin via un tunnel qui passait sous la zone d'occupation soviétique. Elle est menée parallèlement à Silver, une opération dont les objectifs étaient identiques à Vienne.

Historique de l'opération

Le tunnel est creusé en 1954. Près d'un demi-million d'appels ont été enregistrés dans 50 000 bandes. Le coût total de la construction du tunnel était estimé à environ 6,5 millions de dollars de l'époque soit 55 millions de dollars en 2012[1]. Les autorités soviétiques apprennent le projet du tunnel grâce à un agent double, George Blake, qui travaille à un service technique du MI6, avant même que le tunnel ne soit creusé. Pour ne pas « griller » cet agent, le KGB laissera le tunnel écouter pendant près d'un an des communications soviétiques authentiques, permettant à la CIA d'obtenir des informations précieuses[2].

Le tunnel est ensuite « découvert » par un service d'entretien en . Les Soviétiques qualifieront le tunnel de « violation des normes du droit international » et « d'acte de gangsters ». Des journalistes du monde entier prirent des photographies du tunnel, qui se situait directement sous la frontière inter-allemande. La presse occidentale aura plutôt un avis favorable de cette opération de la CIA, perçue comme ingénieuse et osée.

Ce n'est qu'en 1961, lorsque Blake fut arrêté, jugé et condamné, que les Occidentaux se rendirent compte que le tunnel avait été compromis depuis longtemps. Bien que Allen Dulles ait publiquement célébré la réussite de l'opération, les analystes de la CIA ont fait valoir des informations qu'ils avaient recueillies[Quoi ?]. Les Soviétiques faisaient transiter en effet uniquement leurs communications militaires ordinaires via le tunnel afin de donner l'illusion qu'ils n'avaient pas l'intention d'attaquer Berlin-Ouest.

Annexes

Notes et références

  1. (en) The Berlin Tunnel Operation GOLD (U.S.) Operation STOPWATCH (U.K.), consulté le 6 mai 2012
  2. (en) Berlin Tunnel, consulté le 6 mai 2012

Bibliographie

  • (en) British Garrison Berlin 1945 -1994, No where to go, W. Durie. (ISBN 978-3-86408-068-5)
  • (en) David Stafford, Spies Beneath Berlin - the Extraordinary Story of Operation Stopwatch/Gold, the CIA's Spy Tunnel Under the Russian Sector of Cold War Berlin. Overlook Press, 2002. (ISBN 1-58567-361-7)
  • (en) David E. Murphy, Sergei A. Kondrashev et George Bailey, Battleground Berlin: CIA vs. KGB in the Cold War. Yale University Press, 1999. (ISBN 0-300-07233-3)

Documents déclassifiés

  • (en) (censuré) et Frank Rowlett, Clandestine Services History: The Berlin Tunnel Operation 1952-1956, Central Intelligence Agency, coll. « CS Historical Paper » (no 150), (lire en ligne)
  • (en) Operation REGAL : The Berlin Tunnel, Fort Meade, National Security Agency/Central Security Service, coll. « Special Series » (no 4), (lire en ligne)
  • (en) Donald P. Steury, On the Front Lines of the Cold War : Documents on the Intelligence War in Berlin, 1946 to 1961, Center for the Study of Intelligence, CIA, (lire en ligne), chap. V (« The Berlin Tunnel »)
  • (en) G, « Turning a Cold War Scheme into Reality: Engineering the Berlin Tunnel », Studies in Intelligence, vol. 52, no 1,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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