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« Vertu » : différence entre les versions

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Le mot '''vertu''' vient du mot latin ''[[wikt:virtus|virtus]]'', lui-même dérivé du mot ''vir'', d'où nous viennent les mots « viril » et « [[virilité]] ». Tandis que ''vir'' sert à nommer l'individu humain de sexe masculin, ''virtus'' désigne la force virile et, par extension, la « valeur », la « discipline » opposée au « courage », [[synonyme]] quant à lui d'« impulsivité », « défaut » considéré comme essentiellement [[barbare]], illustré par [[Caius Marius]] : {{citation|La vertu est la clef de voûte de l'empire (romain), faisant de chaque seconde de la vie du citoyen, une préparation minutieuse aux dures réalités de la guerre, et de chaque bataille rien d'autre qu'un sanglant entrainement}}.
Le mot '''vertu''' vient du mot latin ''[[wikt:virtus|virtus]]'', lui-même dérivé du mot ''vir'', d'où nous viennent les mots « viril » et « [[virilité]] ». Tandis que ''vir'' sert à nommer l'individu humain de sexe masculin, ''virtus'' désigne la force virile et, par extension, la « valeur », la « discipline » opposée au « courage », [[synonyme]] quant à lui d'« impulsivité », « défaut » considéré comme essentiellement [[barbare]], illustré par [[Caius Marius]] : {{citation|La vertu est la clef de voûte de l'empire (romain), faisant de chaque seconde de la vie du citoyen, une préparation minutieuse aux dures réalités de la guerre, et de chaque bataille rien d'autre qu'un sanglant entrainement}}.


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== Définition ==
{{Autres projets|wiktionary = vertu}}
On définit habituellement la vertu comme un « ''[[Habitus (sociologie)|habitus]]'' de la volonté, acquis par répétition des actes, et qui habilite l'homme à agir bien ».

Cette définition vaut pour les vertus morales, et en particulier pour la justice, qui a effectivement son siège dans la volonté. Par ailleurs, il s'agit d'une définition découlant des quatre causes :
* '''L'habitus''', sorte de dynamisme acquis, cerne la vertu par sa cause formelle ;
* '''La volonté''' constitue le siège de la vertu, donc sa cause matérielle ;
* '''L'acquis''' par la répétition des actes'' montre l'origine de la vertu, donc sa cause efficiente ;
* '''l'habilité de l'homme à agir bien''' nomme le but à atteindre, la finalité donc la cause finale.


== Division ==
== Division ==

Version du 21 décembre 2012 à 09:46

La Vertu d'après une sculpture de la cathédrale de Sens. Gravure de Viollet-le-Duc

Le mot vertu vient du mot latin virtus, lui-même dérivé du mot vir, d'où nous viennent les mots « viril » et « virilité ». Tandis que vir sert à nommer l'individu humain de sexe masculin, virtus désigne la force virile et, par extension, la « valeur », la « discipline » opposée au « courage », synonyme quant à lui d'« impulsivité », « défaut » considéré comme essentiellement barbare, illustré par Caius Marius : « La vertu est la clef de voûte de l'empire (romain), faisant de chaque seconde de la vie du citoyen, une préparation minutieuse aux dures réalités de la guerre, et de chaque bataille rien d'autre qu'un sanglant entrainement ».

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Division

Les vertus humaines se divisent en vertus morales et intellectuelles. Toutes deux sont acquises et ordonnées à un bien proprement humain.

Par opposition à ces dernières, les vertus théologales (Foi, Espérance et Charité) sont infuses et ordonnées à un bien proprement divin.

Les vertus cardinales, enfin, regroupent les vertus morales de Courage, de Tempérance et de Justice, ainsi que la vertu intellectuelle de Prudence. Ce sont celles autour desquelles toutes les autres vertus morales gravitent et se rattachent.

Les vertus morales

Les vertus morales sont des valeurs qui incitent à agir bien dans une sphère d'activité donnée. Ainsi :

Les vertus cardinales

  • Le Courage habilite à tenir bon dans la poursuite d'un bien ardu.
  • La Prudence indique la conduite raisonnée.
  • La Tempérance habilite à user de la mesure qui convient dans la jouissance des biens délectables.
  • La Justice, enfin, habilite à rendre à chacun son dû.

Chacune des quatre vertus cardinales que nous venons de nommer trouve son siège dans la sensibilité de l'homme.

  • Le Courage règle la sensibilité combative.
  • La Tempérance règle la sensibilité jouissive.
  • La Justice règle la sensibilité rationnelle.
  • La Prudence règle la sensibilité téméraire.

Les vertus intellectuelles

Les vertus intellectuelles sont des valeurs qui incitent à chercher des vérités dans une sphère donnée. Aussi trouvent-elles leur siège dans la raison. On dénombre habituellement cinq vertus intellectuelles : intelligence, science et sagesse d'une part, et art et prudence d'autre part. Les premières sont « spéculatives », alors que les deux autres sont « pratiques ».

Spéculatives

  • L'Intelligence est ce par quoi nous saisissons les notions et les principes. Par exemple, ce qu'est un nombre pair.
  • La Science est l'habitus par lequel nous saisissons la vérité d'une conclusion à travers celle de ses principes. Par exemple, que six est un nombre pair, puisqu'un nombre pair est divisible en deux nombres entiers égaux, et que le nombre six répond à cette exigence.
  • La Sagesse, faite d'intelligence et de science, permet de connaître les notions et les conclusions les plus dignes et les plus difficiles. Par exemple, que le nombre exprimant la longueur du côté d'un carré dont l'aire est égale à deux n'est ni pair ni impair.
  • La Connaissance
  • L'Humilité

Pratiques

  • L'Art est la création-invention, au niveau du mécanisme de la pensée et de l'imagination, d'une idée originale traduisible en effets perceptibles par nos sens.
  • La Prudence est un savoir-faire dans l'ordre de l'exercice de la liberté et de l'agir. Elle vise à édifier « l'Homme lui-même ».

La première lettre de chacune des 5(?) vertus intellectuelles peut servir à forger le mot latin sapis, qui vaut pour sagesse. Ce qui se présente comme suit :

  • S = Science ;
  • A = Art ;
  • P = Prudence ;
  • I = Intelligence ;
  • S = Sagesse.

Les vertus théologales

Considérations générales

La vertu est une notion à l'intersection des ensembles de la philosophie, de la religion et du politique, qui est encapsulée à notre époque par le politiquement correct, et était définie autrefois comme l'humain vertueux, c'est-à-dire celui qui tire parti des circonstances pour agir avec toujours le plus de noblesse possible et qui a un bon pli moral.

En philosophie classique, reprise par le judaïsme hellénisé et le christianisme, on distingue parmi toutes les vertus quatre vertus cardinales (du latin cardo, pivot) : la prudence, la tempérance, la force et la justice. On parle en outre de trois vertus théologales (Foi, Espérance, Charité) dans le christianisme.

On parle par ailleurs de trois vertus maçonniques, à savoir la tolérance, la bienfaisance et la solidarité ; ou encore des trois vertus principales du scout, à savoir la franchise, le dévouement et la pureté.

Dans sa Somme Théologique, saint Thomas d'Aquin rappelle que la Justice est la seule vertu qui implique autrui, toutes les autres pouvant se pratiquer seul.

Dans La Pensée chinoise de Marcel Granet, la vertu a une signification et une valeur différentes de celles attribuées par la pensée occidentale.

Philosophie

Ethique de la vertu - Platon Aristote - Cynisme - Stoïcisme - Nietzsche

Platon évoque la vertu dans le Ménon : pour Socrate, l'inexistence de maîtres de vertu lui prouve que celle-ci n'est pas une science, car elle ne peut s'enseigner; la vertu est alors tenue comme une opinion vraie. Elle proviendrait d'une sorte de grâce divine, d'une inspiration qui permet de bien agir.

Religion

Politique

Voir aussi

Tao Tö King