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« Agriculture intégrée » : différence entre les versions

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Le concept d''''agriculture intégrée''' caractérise des pratiques agricoles menant à des aliments de qualité en utilisant des moyens naturels et des mécanismes régulateurs pour remplacer les apports polluants et pour assurer une [[agriculture durable]]. L'accent en placé sur une approche [[holistique]]: l'exploitation est considérée comme une unité de base, au centre d'un [[agrosystème]], comprenant un cycle équilibré des [[nutriment]]s, et basé sur le bien-être de toutes les espèces animales dans les [[élevage]]s. La préservation de la fertilité des [[sol (pédologie)|sol]]s et d'un environnement diversifié est un aspect essentiel. Les moyens biologiques, techniques et chimiques sont utilisés de manière équilibrée pour prendre en compte la protection de l'environnement, ainsi que les exigences économiques (rentabilité) et sociales.
Le concept d''''agriculture intégrée''' caractérise des pratiques agricoles menant à des aliments de qualité en utilisant des moyens naturels et des mécanismes régulateurs proches de ceux qui existent dans la nature, pour remplacer les apports (intrants) polluants, et pour assurer une [[agriculture durable]].
==Principes sous-jacents==
L'accent en placé sur une approche [[holistique]] : l'exploitation est considérée comme une unité de base, au centre d'un [[agrosystème]], comprenant un cycle équilibré des [[nutriment]]s, et basé sur le bien-être de toutes les espèces animales dans les [[élevage]]s.
<br />La restauration ou préservation de la [[fertilité]] des [[sol (pédologie)|sol]]s et d'un environnement diversifié est un aspect essentiel.
Les moyens biologiques, techniques et chimiques sont utilisés de manière équilibrée pour prendre en compte la protection de l'environnement, ainsi que les exigences économiques (rentabilité) et sociales.
Enfin, l'agriculture intégrée fait appel aux méthodes de lutte intégrée, méthodes de protection des cultures tenant compte d'un seuil de nuisibilité du ravageur, de la maladie, cryptogamique ou virale, au-delà duquel le résultat économique est touché. Ce n'est donc que lorsque ce seuil de nuisibilité, ou seuil de tolérance, est atteint, que la lutte chimique est déclenchée contre le ravageur, la maladie cryptogamique ou le virus en question.
Enfin, l'agriculture intégrée fait appel aux méthodes de lutte intégrée, méthodes de protection des cultures tenant compte d'un seuil de nuisibilité du ravageur, de la maladie, cryptogamique ou virale, au-delà duquel le résultat économique est touché. Ce n'est donc que lorsque ce seuil de nuisibilité, ou seuil de tolérance, est atteint, que la lutte chimique est déclenchée contre le ravageur, la maladie cryptogamique ou le virus en question.


En France un concept est règlementé, c'est celui d'[[agriculture raisonnée]], concept un peu plus flou dans ses objectifs. Ces visions des pratiques agricoles sont toutefois moins strictes que les pratiques d’[[agriculture biologique]], qui, elle, ne tolère aucun apport chimique ([[engrais chimique]], [[pesticide]])
En France un concept est règlementé est celui d'[[agriculture raisonnée]]. Il est un peu plus flou dans ses objectifs et moins strict dans ses exigences et pratiques que celui d'[[agriculture biologique]]. Cette dernière ne tolère, elle, aucun apport chimique ([[engrais chimique]], [[pesticide]] de synthèse).
==Expérimentation==
En 1998 l'INRA<ref>[http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/06/27/l-inra-propose-un-compromis-entre-pratiques-agricoles-intensives-et-production-biologique_1063630_3244.html Le Monde du 27 juin 2008]</ref> lance un projet de recherche pour comparer 4 types d'agriculture: [[agriculture intensive|classique]], [[agriculture biologique| biologique]], intégrée et ''sous couvert végétal''. Les effets environnementaux mais aussi économiques sont évalués : rendements, quantité et toxicité des produits utilisés, temps de travail, consommation d'énergie, marge dégagée. Les cultures sont : blé, pois, colza.


==Expérimentations==
Le système intégré, basé sur des techniques de prévention des maladies (semis tardifs et moins denses, mélange de variétés) est celui qui présente le meilleur équilibre. Les rendements baissent de 10 % mais la diminution des [[intrant]]s permet une baisse des charges qui préserve la [[marge]] des agriculteurs. L'effet sur l'environnement est modéré. La consommation d'énergie est réduite de 30 %.
* En 1998 l'INRA<ref>[http://www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/06/27/l-inra-propose-un-compromis-entre-pratiques-agricoles-intensives-et-production-biologique_1063630_3244.html Le Monde du 27 juin 2008]</ref> lance un projet de recherche pour comparer 4 types d'agriculture: [[agriculture intensive|classique]], [[agriculture biologique| biologique]], intégrée et ''sous couvert végétal''. Les effets environnementaux mais aussi économiques sont évalués : rendements, quantité et toxicité des produits utilisés, temps de travail, consommation d'énergie, marge dégagée. Les cultures sont : blé, pois, colza. <br />Le système intégré, basé sur des techniques de prévention des maladies (semis tardifs et moins denses, mélange de variétés) est celui qui présente le meilleur équilibre. Les rendements baissent de 10 % mais la diminution des [[intrant]]s permet une baisse des charges qui préserve la [[marge]] des agriculteurs. L'effet sur l'environnement est modéré. La consommation d'énergie est réduite de 30 %.

* Le 4 janvier 2010, un Projet de 4 ans, intitulé ''« MicMac-Design »''<ref name=MicMac-Design>MicMac-Design, "Modelling for Integrated Crop Management in low input farming, Assessment and Cropping system Design", géré par l' ''unité mixte de recherche Agrosystèmes et développement territorial'' (UMR AGIR), qui associe l'INRA et l'École nationale supérieure agronomique de Toulouse (INP-Ensat), financé par l’[[Agence nationale de la recherche]] (ANR) dans la cadre du programme ''SYSTERRA'' ([http://www4.inra.fr/micmac-design Présentation, organisation, dispositifs expérimentaux, partenaires, actualités])</ref>a été lancé par l'INRA, visant à tester des systèmes de culture à ''« bas niveau d'intrants »''<ref name=MicMac-Design/>. Le projet inclut des mesures [[lysymétrique]]s et plusieurs points de mesure en continu des flux de [[gaz à effet de serre]] à partir du sol<ref name=MicMac-Design/>.


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=== Liens externes ===
* {{fr}} [http://www.inra.fr/presse/production_integree La production fruitière intégrée (INRA)]
* {{fr}} [http://www.avignon.inra.fr/PFI/textes%20syntheses/Pradel.pdf Publication de l'INRA sur la Production Fruitière intégrée (PFI) en France]

=== Bibliographie ===
* {{en}} Boller, E.F.; Avilla, J. & Joerg, E. et al., eds. (2004), ''Integrated Production Principles and Technical Guidelines'', IOBC wprs Bulletin Vol. 27 (2): 54, [http://www.iobc.ch/iobc_bas.pdf iobc.ch/iobc_bas.pdf]


=== Références ===
==Sources==
{{Références|colonnes=2}}
{{en}} Boller, E.F.; Avilla, J. & Joerg, E. et al., eds. (2004), ''Integrated Production Principles and Technical Guidelines'', IOBC wprs Bulletin Vol. 27 (2): 54, [http://www.iobc.ch/iobc_bas.pdf iobc.ch/iobc_bas.pdf]
==Références==
<references />
==Liens externes==
*[http://www.inra.fr/presse/production_integree La production fruitière intégrée (INRA)]
*[http://www.avignon.inra.fr/PFI/textes%20syntheses/Pradel.pdf Publication de l'INRA sur la Production Fruitière intégrée (PFI) en France]


{{Portail|Agropédia|environnement}}
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Version du 1 juin 2012 à 12:36

Le concept d'agriculture intégrée caractérise des pratiques agricoles menant à des aliments de qualité en utilisant des moyens naturels et des mécanismes régulateurs proches de ceux qui existent dans la nature, pour remplacer les apports (intrants) polluants, et pour assurer une agriculture durable.

Principes sous-jacents

L'accent en placé sur une approche holistique : l'exploitation est considérée comme une unité de base, au centre d'un agrosystème, comprenant un cycle équilibré des nutriments, et basé sur le bien-être de toutes les espèces animales dans les élevages.
La restauration ou préservation de la fertilité des sols et d'un environnement diversifié est un aspect essentiel.

Les moyens biologiques, techniques et chimiques sont utilisés de manière équilibrée pour prendre en compte la protection de l'environnement, ainsi que les exigences économiques (rentabilité) et sociales. Enfin, l'agriculture intégrée fait appel aux méthodes de lutte intégrée, méthodes de protection des cultures tenant compte d'un seuil de nuisibilité du ravageur, de la maladie, cryptogamique ou virale, au-delà duquel le résultat économique est touché. Ce n'est donc que lorsque ce seuil de nuisibilité, ou seuil de tolérance, est atteint, que la lutte chimique est déclenchée contre le ravageur, la maladie cryptogamique ou le virus en question.

En France un concept est règlementé est celui d'agriculture raisonnée. Il est un peu plus flou dans ses objectifs et moins strict dans ses exigences et pratiques que celui d'agriculture biologique. Cette dernière ne tolère, elle, aucun apport chimique (engrais chimique, pesticide de synthèse).

Expérimentations

  • En 1998 l'INRA[1] lance un projet de recherche pour comparer 4 types d'agriculture: classique, biologique, intégrée et sous couvert végétal. Les effets environnementaux mais aussi économiques sont évalués : rendements, quantité et toxicité des produits utilisés, temps de travail, consommation d'énergie, marge dégagée. Les cultures sont : blé, pois, colza.
    Le système intégré, basé sur des techniques de prévention des maladies (semis tardifs et moins denses, mélange de variétés) est celui qui présente le meilleur équilibre. Les rendements baissent de 10 % mais la diminution des intrants permet une baisse des charges qui préserve la marge des agriculteurs. L'effet sur l'environnement est modéré. La consommation d'énergie est réduite de 30 %.
  • Le 4 janvier 2010, un Projet de 4 ans, intitulé « MicMac-Design »[2]a été lancé par l'INRA, visant à tester des systèmes de culture à « bas niveau d'intrants »[2]. Le projet inclut des mesures lysymétriques et plusieurs points de mesure en continu des flux de gaz à effet de serre à partir du sol[2].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • (en) Boller, E.F.; Avilla, J. & Joerg, E. et al., eds. (2004), Integrated Production Principles and Technical Guidelines, IOBC wprs Bulletin Vol. 27 (2): 54, iobc.ch/iobc_bas.pdf

Références

  1. Le Monde du 27 juin 2008
  2. a b et c MicMac-Design, "Modelling for Integrated Crop Management in low input farming, Assessment and Cropping system Design", géré par l' unité mixte de recherche Agrosystèmes et développement territorial (UMR AGIR), qui associe l'INRA et l'École nationale supérieure agronomique de Toulouse (INP-Ensat), financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) dans la cadre du programme SYSTERRA (Présentation, organisation, dispositifs expérimentaux, partenaires, actualités)