Aller au contenu

« Attentat de Lockerbie » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Koyuki (discuter | contributions)
m Bot : Remplacement de texte automatisé (-\bNations((-[Uu]nies)|( Unies))\b +Nations unies)
Koyuki (discuter | contributions)
m Bot : Remplacement de texte automatisé (-\b[cC]onseil de Sécurité\b +Conseil de sécurité)
Ligne 9 : Ligne 9 :
Malgré ces doutes, les [[États-Unis d'Amérique|États-Unis]] et la [[Grande Bretagne]] ont obtenu gain de cause au [[Conseil de sécurité de l'ONU]] qui, le [[21 janvier]] [[1992]], exige que la Libye extrade les deux suspects vers les États-Unis ou la Grande Bretagne. Le Conseil de sécurité exige également que la Libye coopère avec la [[France]] dans l'enquête sur un autre attentat, contre un avion de la compagnie française UTA au dessus du [[Niger]], qui avait provoqué la mort de 171 passagers et pour lequel un juge français suspecte quatre libyens d'avoir posé une bombe à bord de l'appareil.
Malgré ces doutes, les [[États-Unis d'Amérique|États-Unis]] et la [[Grande Bretagne]] ont obtenu gain de cause au [[Conseil de sécurité de l'ONU]] qui, le [[21 janvier]] [[1992]], exige que la Libye extrade les deux suspects vers les États-Unis ou la Grande Bretagne. Le Conseil de sécurité exige également que la Libye coopère avec la [[France]] dans l'enquête sur un autre attentat, contre un avion de la compagnie française UTA au dessus du [[Niger]], qui avait provoqué la mort de 171 passagers et pour lequel un juge français suspecte quatre libyens d'avoir posé une bombe à bord de l'appareil.


Suite au refus libyen d'extrader ses ressortissants, le Conseil de Sécurité adopta la [[Résolution 748 (1992) du conseil de sécurité des Nations unies|Résolution 748 (1992)]] le [[31 mars]] [[1992]] prévoyant la suspension du trafic aérien vers et à partir de la Libye ainsi que l'interdiction de toute vente d'[[arme]]s à ce pays. Des sanctions supplémentaires sont ajoutées dans la [[Résolution 883 (1993) du conseil de sécurité des Nations unies|Résolution 883 (1993)]] qui est adoptée le [[11 novembre]] [[1993]] : les avoirs libyens à l'étranger devraient être gelés (à l'exception des revenus [[Pétrole|pétroliers]]) et l'exportation vers ce pays de matériaux destinés à l'industrie pétrolière et [[Gaz naturel|gazière]] seraient interdits. De plus, les bureaux à l'étranger de la compagnie aérienne libyenne devraient également être fermés et l'aide à l'aviation civile libyenne (vente de pièces détachées, formation de pilotes, etc.) interrompue.
Suite au refus libyen d'extrader ses ressortissants, le Conseil de sécurité adopta la [[Résolution 748 (1992) du conseil de sécurité des Nations unies|Résolution 748 (1992)]] le [[31 mars]] [[1992]] prévoyant la suspension du trafic aérien vers et à partir de la Libye ainsi que l'interdiction de toute vente d'[[arme]]s à ce pays. Des sanctions supplémentaires sont ajoutées dans la [[Résolution 883 (1993) du conseil de sécurité des Nations unies|Résolution 883 (1993)]] qui est adoptée le [[11 novembre]] [[1993]] : les avoirs libyens à l'étranger devraient être gelés (à l'exception des revenus [[Pétrole|pétroliers]]) et l'exportation vers ce pays de matériaux destinés à l'industrie pétrolière et [[Gaz naturel|gazière]] seraient interdits. De plus, les bureaux à l'étranger de la compagnie aérienne libyenne devraient également être fermés et l'aide à l'aviation civile libyenne (vente de pièces détachées, formation de pilotes, etc.) interrompue.


Ainsi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'aligne sur le régime de sanctions déjà prévu par les États-Unis. Qui par la suite vont plus loin, en adoptant une loi de sanction à l'encontre de l'Iran et la Libye, qui prévoit des mesures contre toute instance qui coopère avec ces deux pays (alors que les investissements étrangers dans l'industrie pétrolière et gazière de l'Iran et de la Libye se chiffrent à 40 millions de [[Dollar US|dollars]] par an).
Ainsi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'aligne sur le régime de sanctions déjà prévu par les États-Unis. Qui par la suite vont plus loin, en adoptant une loi de sanction à l'encontre de l'Iran et la Libye, qui prévoit des mesures contre toute instance qui coopère avec ces deux pays (alors que les investissements étrangers dans l'industrie pétrolière et gazière de l'Iran et de la Libye se chiffrent à 40 millions de [[Dollar US|dollars]] par an).
Ligne 16 : Ligne 16 :
En [[1998]], soutenu par [[Nelson Mandela]] – l'ancien président de l'Afrique du Sud – la Libye et la communauté internationale trouvent un accord concernant le jugement des deux accusés libyens. Le procès a finalement lieu aux [[Pays-Bas]] à Camp Zeist une ancienne base militaire américano-néerlandaise, sous la direction de juges écossais et selon la législation de ce pays.
En [[1998]], soutenu par [[Nelson Mandela]] – l'ancien président de l'Afrique du Sud – la Libye et la communauté internationale trouvent un accord concernant le jugement des deux accusés libyens. Le procès a finalement lieu aux [[Pays-Bas]] à Camp Zeist une ancienne base militaire américano-néerlandaise, sous la direction de juges écossais et selon la législation de ce pays.


En [[1999]], dès la livraison des deux suspects libyens, les sanctions imposées par les Conseil de Sécurité des Nations unies sont suspendues.
En [[1999]], dès la livraison des deux suspects libyens, les sanctions imposées par les Conseil de sécurité des Nations unies sont suspendues.


Le [[31 janvier]] [[2001]], un jury de trois juges écossais déclare coupable un des inculpés, M. Abdel Basset Ali Megrahi, et le condamna à la prison à vie. L'autre inculpé, M. Lamen Khalifa Fhimah, fut acquitté et rentre le jour suivant en Libye.
Le [[31 janvier]] [[2001]], un jury de trois juges écossais déclare coupable un des inculpés, M. Abdel Basset Ali Megrahi, et le condamna à la prison à vie. L'autre inculpé, M. Lamen Khalifa Fhimah, fut acquitté et rentre le jour suivant en Libye.

Version du 26 mai 2006 à 00:05

L'attentat de Lockerbie a eu lieu le 21 décembre 1988. Un Boeing 747 de la compagnie américaine Pan Am, qui assurait la liaison LondresNew York, explosa au dessus du village écossais de Lockerbie (Royaume-Uni). 270 victimes (259 passagers et membres d'équipage, ainsi que 11 villageois) y trouvèrent la mort.

Les commanditaires

Les soupçons de la communauté internationale se sont initialement portés sur la Syrie, l'Iran, ainsi que des groupes dissidents palestiniens. Pourtant, petit à petit, la Libye de Mouammar Kadhafi se retrouve accusée de l'attentat et se voit sommée de livrer deux de ses ressortissants, contre lesquels un mandat d'arrêt international est délivré en 1991 : ils sont accusés d'avoir envoyé une mallette contenant une bombe de Malte à Francfort, puis à Londres (Heathrow) où la mallette aurait ensuite été placée sur le vol Pan Am 103.

Cependant, il existe encore de sérieux doutes sur l'implication réelle de la Libye dans cet attentat et ces accusations n'ont pas mis fin aux rumeurs d'implication syrienne, iranienne, palestinienne et même celle de l'Afrique du Sud.[1]

La communauté internationale condamne la Libye

Malgré ces doutes, les États-Unis et la Grande Bretagne ont obtenu gain de cause au Conseil de sécurité de l'ONU qui, le 21 janvier 1992, exige que la Libye extrade les deux suspects vers les États-Unis ou la Grande Bretagne. Le Conseil de sécurité exige également que la Libye coopère avec la France dans l'enquête sur un autre attentat, contre un avion de la compagnie française UTA au dessus du Niger, qui avait provoqué la mort de 171 passagers et pour lequel un juge français suspecte quatre libyens d'avoir posé une bombe à bord de l'appareil.

Suite au refus libyen d'extrader ses ressortissants, le Conseil de sécurité adopta la Résolution 748 (1992) le 31 mars 1992 prévoyant la suspension du trafic aérien vers et à partir de la Libye ainsi que l'interdiction de toute vente d'armes à ce pays. Des sanctions supplémentaires sont ajoutées dans la Résolution 883 (1993) qui est adoptée le 11 novembre 1993 : les avoirs libyens à l'étranger devraient être gelés (à l'exception des revenus pétroliers) et l'exportation vers ce pays de matériaux destinés à l'industrie pétrolière et gazière seraient interdits. De plus, les bureaux à l'étranger de la compagnie aérienne libyenne devraient également être fermés et l'aide à l'aviation civile libyenne (vente de pièces détachées, formation de pilotes, etc.) interrompue.

Ainsi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'aligne sur le régime de sanctions déjà prévu par les États-Unis. Qui par la suite vont plus loin, en adoptant une loi de sanction à l'encontre de l'Iran et la Libye, qui prévoit des mesures contre toute instance qui coopère avec ces deux pays (alors que les investissements étrangers dans l'industrie pétrolière et gazière de l'Iran et de la Libye se chiffrent à 40 millions de dollars par an).

La Libye commence à coopérer

En 1998, soutenu par Nelson Mandela – l'ancien président de l'Afrique du Sud – la Libye et la communauté internationale trouvent un accord concernant le jugement des deux accusés libyens. Le procès a finalement lieu aux Pays-Bas à Camp Zeist une ancienne base militaire américano-néerlandaise, sous la direction de juges écossais et selon la législation de ce pays.

En 1999, dès la livraison des deux suspects libyens, les sanctions imposées par les Conseil de sécurité des Nations unies sont suspendues.

Le 31 janvier 2001, un jury de trois juges écossais déclare coupable un des inculpés, M. Abdel Basset Ali Megrahi, et le condamna à la prison à vie. L'autre inculpé, M. Lamen Khalifa Fhimah, fut acquitté et rentre le jour suivant en Libye.

En août 2003, la Libye reconnaît officiellement sa responsabilité dans l'attentat de Lockerbie et ensuite a payé 10 millions de dollars de compensation à chacune des 270 familles des victimes soit un total de 2,7 milliards de dollars. Dès le mois de septembre, les sanctions de l'ONU à son égard sont définitivement levées.

Les doutes

En août 2005, un ancien haut responsable de la police écossaise désirant rester anonyme, ayant participé à l'enquête, affirme que la CIA aurait «écrit le scénario» accusant la Libye. Il affirme que la pièce à conviction décisive, un fragment de circuit intégré du détonateur, a été «fabriqué» et «planté» par des agents de la CIA qui enquêtaient sur la tragédie.

Liens externes