« Henri IV (roi de France) » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Ligne 16 : Ligne 16 :
En [[1572]], succédant à sa mère [[Jeanne III de Navarre|Jeanne d'Albret]], Henri de Navarre devint, roi de [[Navarre]] sous le nom de Henri {{Rom|III}}. Certains auteurs prétendent toutefois qu'il l'aurait déjà été de manière ''titulaire'' dès [[1562]] (mort d'Antoine de Bourbon, roi ''consort'') alors même que le trône de Navarre ne venait pas du côté paternel. [[Jeanne III de Navarre|Jeanne d'Albret]] était [[protestant]]e, et avait élevé son fils selon cette religion. Elle avait de plus déclaré le [[calvin]]isme religion officielle en Navarre.
En [[1572]], succédant à sa mère [[Jeanne III de Navarre|Jeanne d'Albret]], Henri de Navarre devint, roi de [[Navarre]] sous le nom de Henri {{Rom|III}}. Certains auteurs prétendent toutefois qu'il l'aurait déjà été de manière ''titulaire'' dès [[1562]] (mort d'Antoine de Bourbon, roi ''consort'') alors même que le trône de Navarre ne venait pas du côté paternel. [[Jeanne III de Navarre|Jeanne d'Albret]] était [[protestant]]e, et avait élevé son fils selon cette religion. Elle avait de plus déclaré le [[calvin]]isme religion officielle en Navarre.


Le [[18 août]] [[1572]], Henri est marié avec [[Marguerite de France (1553-1615)|Marguerite de France]], sœur du roi [[Charles IX de France|Charles {{Rom|IX}}]], aussi connue sous le nom de ''reine Margot''. Ce mariage auquel s'était opposée Jeanne d'Albret, avait été arrangé pour favoriser la réconciliation entre catholiques et protestants, ce qui pose probleme car Margot étant catholique ne peut se marier que devant un pretre, et Henri, lui, ne peut aller dans une église. Mais les reine mère trouvent la solution. Margot et Henri célébreront leur mariage sur le pravis de notre-dame. S'ensuit dix jour de fète. Cependant, suite à un climat très tendu à Paris, et à un attentat contre [[Gaspard de Coligny]], il fut suivi quelques jours plus tard du [[massacre de la Saint-Barthélemy]]. Épargné par les massacres, Henri fut par la suite obligé à se convertir au [[catholicisme]] et privé de liberté. Quatre années plus tard, s'étant enfui, il renouera avec le [[protestantisme]] ([[5 février]] [[1576]]). Ayant regagné son royaume de Navarre et son gouvernement de Guyenne, il installa sa cour à Nérac. En 1578, la reine mère, [[Catherine de Médicis]] lui rendit visite pour lui ramener son épouse Marguerite et ainsi pacifier le royaume. Le couple Navarre menaient un bon train de vie, ce dont se plaignaient les pasteurs. Les aventures féminines du roi crèerent la discorde au sein du couple et provoqua le coup d'éclat de Marguerite à Agen (1585).
Le [[18 août]] [[1572]], Henri est marié avec [[Marguerite de France (1553-1615)|Marguerite de France]], sœur du roi [[Charles IX de France|Charles {{Rom|IX}}]], aussi connue sous le nom de ''reine Margot''. Ce mariage auquel s'était opposée Jeanne d'Albret, avait été arrangé pour favoriser la réconciliation entre catholiques et protestants, ce qui pose probleme car Margot étant catholique ne peut se marier que devant un pretre, et Henri, lui, ne peut aller dans une église. Mais les reines mères trouvent la solution. Margot et Henri célébreront leur mariage sur le pravis de notre-dame. S'ensuit dix jour de fète. Cependant, suite à un climat très tendu à Paris, et à un attentat contre [[Gaspard de Coligny]], il fut suivi quelques jours plus tard du [[massacre de la Saint-Barthélemy]]. Épargné par les massacres, Henri fut par la suite obligé à se convertir au [[catholicisme]] et privé de liberté. Quatre années plus tard, s'étant enfui, il renouera avec le [[protestantisme]] ([[5 février]] [[1576]]). Ayant regagné son royaume de Navarre et son gouvernement de Guyenne, il installa sa cour à Nérac. En 1578, la reine mère, [[Catherine de Médicis]] lui rendit visite pour lui ramener son épouse Marguerite et ainsi pacifier le royaume. Le couple Navarre menaient un bon train de vie, ce dont se plaignaient les pasteurs. Les aventures féminines du roi crèerent la discorde au sein du couple et provoqua le coup d'éclat de Marguerite à Agen (1585).


== La conquête du royaume de France ==
== La conquête du royaume de France ==

Version du 9 mai 2006 à 15:49

Henri IV par François Pourbus le jeune

Henri IV, né Henri de Bourbon (13 décembre 1553 à Pau - 14 mai 1610 à Paris) fut roi de Navarre (1572-1610) puis roi de France (1589-1610), premier roi de la branche dite de Bourbon de la dynastie capétienne.

Contemporain d'un siècle ravagé par les Guerres de religion, il y fut d'abord lourdement impliqué en tant que protestant avant d'accéder au trône de France. En tant que roi, il se convertit au catholicisme, et signa l'Édit de Nantes, qui autorisa la liberté de culte pour les protestants et mit fin aux guerres de religion. Bien qu'aimé par une grande partie de la population, il fut assassiné le 14 mai 1610 par un fanatique, Ravaillac.

Généalogie

Il était le fils de Jeanne III, dite Jeanne d'Albret, reine de Navarre et d'Antoine de Bourbon, roi consort de Navarre.

Cette filiation fera de lui le successeur naturel du roi de France à la mort de François, duc d'Anjou (frère et héritier du roi Henri III), en 1584. En effet, la branche des Bourbon, descendant du roi Louis IX, était la cadette immédiate suivant l'ordre de primogéniture mâle (la « loi salique ») formalisé depuis la mort de Louis X et de son fils posthume Jean Ier de France.

De manière très anecdotique, on relèvera que ses deux grands-mères, Françoise d'Alençon (mère d'Antoine de Bourbon) et Marguerite de France (mère de Jeanne d'Albret) se trouvent avoir été belles-sœurs de 1509 à 1527, Marguerite de France ayant été l'épouse, en premières noces, du duc d'Alençon Charles IV.

Roi de Navarre

En 1572, succédant à sa mère Jeanne d'Albret, Henri de Navarre devint, roi de Navarre sous le nom de Henri III. Certains auteurs prétendent toutefois qu'il l'aurait déjà été de manière titulaire dès 1562 (mort d'Antoine de Bourbon, roi consort) alors même que le trône de Navarre ne venait pas du côté paternel. Jeanne d'Albret était protestante, et avait élevé son fils selon cette religion. Elle avait de plus déclaré le calvinisme religion officielle en Navarre.

Le 18 août 1572, Henri est marié avec Marguerite de France, sœur du roi Charles IX, aussi connue sous le nom de reine Margot. Ce mariage auquel s'était opposée Jeanne d'Albret, avait été arrangé pour favoriser la réconciliation entre catholiques et protestants, ce qui pose probleme car Margot étant catholique ne peut se marier que devant un pretre, et Henri, lui, ne peut aller dans une église. Mais les reines mères trouvent la solution. Margot et Henri célébreront leur mariage sur le pravis de notre-dame. S'ensuit dix jour de fète. Cependant, suite à un climat très tendu à Paris, et à un attentat contre Gaspard de Coligny, il fut suivi quelques jours plus tard du massacre de la Saint-Barthélemy. Épargné par les massacres, Henri fut par la suite obligé à se convertir au catholicisme et privé de liberté. Quatre années plus tard, s'étant enfui, il renouera avec le protestantisme (5 février 1576). Ayant regagné son royaume de Navarre et son gouvernement de Guyenne, il installa sa cour à Nérac. En 1578, la reine mère, Catherine de Médicis lui rendit visite pour lui ramener son épouse Marguerite et ainsi pacifier le royaume. Le couple Navarre menaient un bon train de vie, ce dont se plaignaient les pasteurs. Les aventures féminines du roi crèerent la discorde au sein du couple et provoqua le coup d'éclat de Marguerite à Agen (1585).

La conquête du royaume de France

Henri, après avoir remis de l'ordre en son royaume, reprend les hostilités. Commence alors le Jeu des trois Henri qui se solda par l'alliance entre Henri IV et Henri III contre Henri de Guise. Ce dernier est le chef de Paris et est salué par tous les Catholiques. Henri IV est à la tête de tous les protestants de France. Les Alliés parviennent à mettre le siège devant Paris. La Ligue Sainte, dirigée par Henri de Guise sait qu'elle ne pourra résister. Le 1er août 1589, quelques instants avant de mourir des blessures infligées par le moine fanatique Jacques Clément, le roi Henri III reconnaissait formellement son beau-frère et cousin le roi de Navarre comme son successeur légitime, et celui-ci devenait le roi Henri IV. Cependant il dut abondonner le siège car les seigneurs rentrèrent chez eux, ne voulant pas servir un Protestant.

Les catholiques de la Ligue refusèrent de reconnaître la légitimité de cette succession et, appuyés notamment par l'Espagne, relancèrent les hostilités, le contraignant à se replier personnellement à Dieppe, en raison de l'alliance avec la reine Élisabeth Ire d'Angleterre, tandis que ses troupes refluaient partout, le contraignant à lentement reconquérir le royaume par la force. Mais avant il repoussera le Duc de Mayenne et son armée a la bataille de Dieppe

Statue d'Henri IV place du Pont Neuf dans l'île de la Cité à Paris

Il fut victorieux de Charles de Lorraine, duc de Mayenne le 21 septembre 1589 à Arques, échoua à reprendre Paris, battit à nouveau les ligueurs et les Espagnols à Ivry le 14 mars 1590 et manqua à nouveau la prise de Paris.

Encouragé par l'amour de sa vie, Gabrielle d'Estrées, et surtout très conscient de l'épuisement des forces en présence, tant au niveau moral que financier, Henri IV, en fin politique, choisit d'abjurer la foi calviniste. Le 4 avril 1592, par une déclaration connue sous le nom d'« expédient », Henri IV annonça son intention d'être instruit dans la religion catholique.

On lui a prêté, bien à tort, le mot selon lequel « Paris vaut bien une messe » (1593), même si le fond semble plein de sens.

Son abjuration solennelle du protestantisme, le 25 juillet 1593 en la basilique Saint-Denis, suivie de son sacre, le 27 février 1594 en la cathédrale de Chartres, de son entrée triomphale dans Paris le 22 mars 1594 et, pour finir, de l'absolution accordée par le pape Clément VIII le 17 septembre 1595, lui assurèrent le ralliement progressif de toute la noblesse et du reste de la population, malgré des réticences très fortes des opposants les plus exaltés, tel ce Jean Châtel qui tenta d'assassiner le roi près du Louvre le 27 décembre 1594.

Apaisement des guerres de religion

Par la suite, les armées de la Ligue et de l'Espagne s'épuisèrent progressivement et, le 2 mai 1598 était signée la paix de Vervins, alors que, peu auparavant, l'Édit de Nantes, signé le 13 avril 1598, avait comme ambition d'apaiser les tensions religieuses et les guerres fratricides dans le royaume.

Henri IV s'appuya, pour gouverner, sur des ministres et conseillers compétents comme Sully et Barthélemy de Laffemas. Il obtint, en décembre 1599, l'annulation de son mariage avec la reine Marguerite, et épousa,à Lyon, en décembre 1600, Marie de Médicis (26 avril 1573 - 3 juillet 1642), fille de François de Médicis grand-duc de Toscane et de Jeanne de Habsbourg. Ils eurent six enfants.

Enfants

Henri IV eut également 11 enfants illégitimes, dont 3 avec sa maîtresse Gabrielle d'Estrée :

Mort

Henri IV mourut assassiné par Ravaillac le 14 mai 1610 et fut enterré à la basilique Saint-Denis. Son fils aîné Louis (Louis XIII), âgé de neuf ans, lui succéda, sous la régence de sa mère la reine (Marie de Médicis).

Légendes

Le berceau d'Henri IV fut une coquille de tortue de mer, encore visible au château de Pau. Son premier baptême fut un baptême béarnais : ses lèvres furent humectées de vin de Jurançon et frottées d'ail. Ceci pour lui donner force et vigueur ; son surnom de Vert-galant, obtenu pour avoir fait bénéficier de sa vigueur de multiples femmes, permet d'y croire...

On fit dire à Henri IV de nombreuses choses, à tort ou à raison : « J'ai le bras armé et le cul sur la selle». « Je veux qu'il n'y ait si pauvre paysan en mon royaume qu'il n'ait tous les dimanches sa poule au pot».

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Boitel, sieur de Gaubertin: Tragiques accidents des hommes illustres, depuis le premier siècle jusqu'à présent (1616)

Liens externes

Modèle:France Roi

Modèle:Serie Cliopédia