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« Marque d'itération » : différence entre les versions

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La langue japonaise utilise particulièrement les marques d'itérations, appelées en japonais ''odoriji'' (踊り字, « marque dansante ») ou ''kurikaeshi'' (繰り返し, « répétition »). Elle en possède d'ailleurs trois, une par écriture japonaise : 々 pour les [[kanji]], ゝ pour les [[hiragana]] et ヽ pour les ''[[katakana]]'' (en sachant que les deux derniers peuvent porter un diacritique, le ''[[diacritiques des syllabaires japonais|dakuten]]'').
La langue japonaise utilise particulièrement les marques d'itérations, appelées en japonais ''odoriji'' (踊り字, « marque dansante ») ou ''kurikaeshi'' (繰り返し, « répétition »). Elle en possède d'ailleurs trois, une par écriture japonaise : 々 pour les [[kanji]], ゝ pour les [[hiragana]] et ヽ pour les ''[[katakana]]'' (en sachant que les deux derniers peuvent porter un diacritique, le ''[[diacritiques des syllabaires japonais|dakuten]]'').


=== Kanji (々)===
=== Kanji ([[Kanji:|々]])===


La marque d'itération des kanji, parfois appelée ''noma'' (ノマ) par décomposition graphique, est la plus utilisée des marques d'itération japonaise.
La marque d'itération des kanji, parfois appelée ''noma'' (ノマ) par décomposition graphique, est la plus utilisée des marques d'itération japonaise.

Version du 21 avril 2006 à 01:33

Une marque d'itération est un signe permettant d'éviter la répétition d'un ou plusieurs caractères, utilisé en japonais et plus rarement en chinois. Par exemple, en japonais, 人人 (hitobito « les gens ») peut aussi s'écrire 人々, où 々 est la marque d'itération des kanji.

Japonais

La langue japonaise utilise particulièrement les marques d'itérations, appelées en japonais odoriji (踊り字, « marque dansante ») ou kurikaeshi (繰り返し, « répétition »). Elle en possède d'ailleurs trois, une par écriture japonaise : 々 pour les kanji, ゝ pour les hiragana et ヽ pour les katakana (en sachant que les deux derniers peuvent porter un diacritique, le dakuten).

Kanji ()

La marque d'itération des kanji, parfois appelée noma (ノマ) par décomposition graphique, est la plus utilisée des marques d'itération japonaise.

Comme le japonais ne dispose pas de genres grammaticaux, certains kanji peuvent être doublés pour imposer une idée de nombre, par exemple :

  • 人 (hito) personne → 人々 (hitobito) les gens ;
  • 山 (yama) montagne → 山々 (yamayama) de nombreuses montagnes ;
  • 木 (ki) arbre → 木々 (kigi) de nombreux arbres.

Cependant, pour certains mots, la répétition change le sens :

  • 個 (ko) pièce, objet → 個々 (koko) un par un, individuellement ;
  • 時 (toki) temps → 時々 (tokidoki) de temps en temps, quelquefois ;
  • 来週 (raishū) la semaine prochaine → 来々週 (rairaishū) la semaine après la semaine prochaine.

Pour doubler un groupe de kanji on place une marque d'itération par kanji doublé à la fin du groupe :

  • 後手 (gote) perdre l'initiative au jeu de go → 後手々々 (gotegote) être toujours en retard, à la traîne.

Bien que les marques de répétition ne soient pas obligatoires, elles sont souvent préférées à la forme brute.

Kana (ゝ et ヽ)

Pour les kana (hiragana et katakana), les marques d'itération peuvent être utilisées dans les écrits manuscrits, mais ne sont que rarement employées dans les écrits formels ou imprimés, à l'exception de son emploi obligatoire dans certains noms de personne tel que さゝ川 (Sasakawa) ou おゝ杉 (Ōno). La marque d'itération des kana peut aussi être combinée au dakuten, une des deux diacritiques des syllabaires japonais, indiquant que la syllabe répétée doit être voisée, par exemple みすゞ (Misuzu).

Chinois

En chinois, la marque 々, identique à la marque d'itération des kanji (les sinogrammes japonais), est parfois utilisée mais uniquement dans les écrits rapides et informels, au contraire du japonais.