Aller au contenu

« Cinéma en relief » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
ChuispastonBot (discuter | contributions)
m r2.7.1) (robot Ajoute: he:סרט תלת מימד
BenzolBot (discuter | contributions)
m r2.6.5) (robot Modifie: he:סרט תלת-ממד
Ligne 117 : Ligne 117 :
[[es:Cine 3D]]
[[es:Cine 3D]]
[[fa:فیلم سه‌بعدی]]
[[fa:فیلم سه‌بعدی]]
[[he:סרט תלת מימד]]
[[he:סרט תלת-ממד]]
[[hi:त्रिआयामी चलचित्र]]
[[hi:त्रिआयामी चलचित्र]]
[[it:Cinema tridimensionale]]
[[it:Cinema tridimensionale]]

Version du 16 juin 2011 à 22:11

Le cinéma 3-D (ou cinéma en relief) permet d'apprécier des images en trois dimensions par l'intermédiaire de dispositifs et procédés techniques permettant au cerveau humain de simuler une perception de relief, plus spécifiquement de profondeur et de jaillissement.

La perception du relief

La projection en relief stéréoscopique marque les débuts du cinéma en relief exploité dès la naissance du cinématographe (Frères Lumière) au début du XXe siècle avec le remake du court metrage L'Arrivée d'un train en gare de la Ciotat, en 1935. Pourtant, déjà en 1922, le film américain The Power of Love est spécialement conçu en relief et le public dispose de lunettes spéciales. Aussi, en 2011, le réalisateur franco-australien Philippe Mora exhume deux films de propagandes du cinéma nazi réalisés (par un studio indépendant) en 1936 et qui feraient du cinéma allemand sous le Troisième Reich un des précurseurs du cinéma en relief[1][2].

Très tôt, des visionneuse à deux occulaires de type kinétoscope ont permis de visualiser des images fixes puis animées, en relief. Pour la projection stéréoscopique, le cerveau du spectateur doit reconstituer la perception de l'image en relief. Ce système nécessite un équipement sophistiqué qui longtemps, n'a pas satisfait les exigences de la projection cinéma, pour des motifs économiques et de complexité de réglages et d'installation. De plus, tout dispositif stéréoscopique peut entraîner une certaine fatigue oculaire provoquée par l’important travail du cerveau pour reconstruire une perception cohérente des trois dimensions. Durant les années 1953 à 1956, les grands Studios américains ont produit plusieurs dizaines de films stéréoscopiques, pour lutter contre l'émergence de la télévision diffusant alors, de nombreux films. Jusqu'aux années 2000, l'exploitation du relief s'est développée dans certains lieux de diffusions spécialisés comme les parcs d’attractions, ainsi que des projections spectaculaires de durées réduites (clips, courts-métrages et moyens métrages).

L'émergence de la projection vidéo numérique à haute définition a permis de considérablement optimiser le système. Les contraintes d’équipement et de production ainsi que l'installation, la maintenance et les réglages particulièrement précis ont été simplifiés, grâce à la technologie de projection numérique assistée par ordinateur. Certains projecteurs vidéo numériques à haute définition exploitent un nombre d'image par seconde doublé voire démultiplié (au lieu du format historique de 24 ou 25 images par seconde). Grâce aux lunettes synchronisées ou polarisées, chaque œil perçoit une image spécifique.

Depuis la naissance du cinéma, les procédés se sont succédé : anaglyphes, écrans polarisés, alioscopie, lunettes à obturateur synchronisé, etc...

Les différentes techniques de projection en relief numérique

Les modes de projections en relief pour le cinéma numérique exploitent des dispositifs additionnels spécifiques. À la différence des téléviseurs et moniteurs vidéo dits auto-stéréoscopiques, la perception du relief dans les salles de cinéma nécessite le port de lunettes spéciales.

Un pionnier de la projection relief au cinéma, dépositaire de nombreux brevets est Imax :

  • IMAX 3D[3] : indépendamment de la technique d'enregistrement et de reproduction des images, propre à l'IMAX, l'IMAX 3D utilise deux techniques 3D suivant les salles, soit les lunettes à cristaux liquides, soit le système à polarisation (IMAX du Gaumont Disney-Village, à Marne la Vallée). Les lunettes sont plus grandes que dans les autres systèmes, à cause de la taille plus importante des écrans.

Dans le réseau de salles classiques les trois principaux systèmes exploités sont :

  • Procédé des filtres polarisés ou RealD[4] : devant l’objectif du projecteur numérique est ajouté un boîtier qui polarise en inverse les images pour l'œil droit et l'œil gauche, et des lunettes polarisantes circulaires sont portées par les spectateurs, afin que chaque œil ne reçoive que les images qui lui sont destinées. Cette technique nécessite l’emploi d’un écran métallisé ou argenté, afin de conserver la polarisation de la lumière réfléchie.
  • Procédé dit « alterné » ou XpanD[5] : Des lunettes à cristaux liquides occultent alternativement l’œil droit puis l’œil gauche des spectateurs, à une fréquence élevée (96 Hz), en synchronisation avec le projecteur qui alterne les images droite et gauche, via un signal infrarouge provenant d'un émetteur situé au-dessus de la cabine de projection.
  • Procédé de filtres interférentiels ou Dolby 3D[6] qui reprend le procédé Infitec : on utilise des longueurs d'onde particulières de rouge, vert et bleu pour l'œil droit et des longueurs d'onde différentes de rouge, vert et bleu pour l'œil gauche. Une roue équipée de filtres interférentiels (correspondant aux 3 couleurs primaires pour chaque œil) tourne rapidement devant le projecteur. Des lunettes équipées de filtres interférentiels sont portées par les spectateurs, ne laissant passer pour chaque œil que les longueurs d'onde qui lui sont destinées.

D'autres procédés de cinéma en relief reprennent ou améliorent l'une des trois techniques précédentes, on peut citer :

  • 3D MasterImage[7] et Sony 3D[8] reprennent le système à polarisation de RealD, en l'améliorant soit avec un filtre polarisant rotatif (3D MasterImage), soit une double optique de projection avec des puces numériques de taille double (Sony 3D).

Des perspectives nouvelles d’exploitations

Un intérêt grandissant pour ce nouveau schéma d’exploitation se développe auprès des industriels de la filière. Les exploitants y voient l’occasion de dynamiser leur programmation et de l’autre côté, elle réengage un nouveau mode de création au niveau de la production. Par ailleurs, le surcoût du passage à la stéréoscopie pour une salle équipée en numérique, est modéré par rapport à la pellicule qui demandait deux projecteurs et deux copies. Ce surcoût est évalué à environ deux euros par billet[9] et semble accepté par les spectateurs. Le relief est un argument supplémentaire pour encourager les exploitants à s'équiper de numérique[10].

Au-delà des problématiques purement techniques, le cinéma en relief permet de nouveaux choix créatifs. Le rapport à l’image que donne à voir le cinéma en relief rend compte de perceptions nouvelles qui oblige les créateurs à repenser leurs modes de productions, à commencer par l’écriture scénaristique. Les approches peuvent largement différer. Quand certains pensent le cinéma comme moyen d’expression artistique que nous retrouvons dans l’idée d’un cinéma « Art et essai », d’autres y voient de nouvelles possibilités de divertissement susceptible de plaire à un public des salles de cinéma toujours plus grand. Ces techniques donnant la possibilité d’aller toujours plus loin dans le divertissement du spectateur happé par des images toujours plus spectaculaires qui intègrent sensations de profondeur et effets de jaillissements. Enfin certains sont partisans d'un relief volontairement « doux » voire naturaliste, qui ne heurte pas le spectateur.

Il est clair qu’aujourd’hui, le relief dans les salles de cinéma constitue un enjeu pour cette industrie. Empreint de renouveau il s’appuie sur des procédés innovants pour relancer un élan de curiosité que le cinéma tend à perdre face à l’arrivée des homes-cinéma dans les foyers. Après plusieurs rendez-vous avortés dans le passé, les conditions d’expansion du cinéma en relief semblent être au rendez-vous, du fait de la qualité technique de l'ensemble de la chaîne de production et de diffusion et de la volonté des différents acteurs d'investir dans cette filière. Les plus actifs sont les studios d'animation, qui peuvent produire à moindre coût en 3D. Dès 2007, Dreamworks, comme Disney, annonçait produire tous ses films en 3D à partir de 2009[11]. Néanmoins, les réalisations demeurent très hétérogènes, entre les super productions au relief soigné, dont « Avatar » de Cameron est l'archétype, et les oeuvres mineures qui ne sont pas sauvées par un relief bâclé. Le risque est dans une lassitude rapide du public, la désaffection s'expliquant par une qualité inégale du relief mais aussi par le prix des billets ou encore par le manque d'hygiène des lunettes[12].

Il est dors et déjà possible de trouver, sur internet, des films pirates en relief. Ceux-ci semblent, pour l'instant, extraits des disques Blu-ray vidéo 3D. Il est cependant assez aisé, à partir de lunettes polarisantes et de deux caméras, de filmer l'œuvre, en 3D, depuis l'écran de cinéma.

Exemples de contenus en relief

Films en relief

À gauche une paire de lunettes RealD 3D obtenue lors de la présentation du film Resident Evil: Afterlife, puis à droite une paire de lunettes MasterImage obtenue lors de la présentation du film Toy Story 3.

Spectacles ou documentaires en relief

Courts métrages français en relief

  • Puzzle de Sebastien Loghman produit et projeté en mai 2010 avec l'aide de La Géode et Binocle pour les 25 ans de La Géode

Clips français en relief

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Images en relief