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Le '''Front national''' (FN) est un [[parti politique]] [[France|français]] [[Nationalisme|nationaliste]] fondé en [[1972]] par [[Jean-Marie Le Pen]] et présidé, depuis le {{date|16|janvier|2011}}, par [[Marine Le Pen]]. Son nom complet, à l'origine, était '''Front national pour l'unité française''' (FNUF). Ce parti est considéré une honte, et une tare pour un pays qui se veut laïque, le Front national a en effet terni l'image de la scène politique, et n'est pas à la hauteur de l'histoire d'un pays comme la France.De plus le FN est présidé actuellement par Marine le Pen la fille de l'ancien président, qui suit ce dernier tête baissée sans avoir une réelle opinion personnelle."
Le '''Front national''' (FN) est un [[parti politique]] [[France|français]] [[Nationalisme|nationaliste]] fondé en [[1972]] par [[Jean-Marie Le Pen]] et présidé, depuis le {{date|16|janvier|2011}}, par [[Marine Le Pen]]. Son nom complet, à l'origine, était '''Front national pour l'unité française''' (FNUF).


Situé à l'[[extrême droite française|extrême droite]] de l'échiquier politique par la plupart des observateurs politiques, le FN se définit comme issu de la [[droite (politique)|droite]] [[nation]]ale<ref name="ORTF">[http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=fulltext&full=le+pen&cs_page=1&cs_order=3&num_notice=14&total_notices=874 « Déclaration de M. Le Pen, président du Front national »], journal télévisé de la nuit, ORTF, {{Date|3|novembre|1972}} ; [[Jean-Marie Le Pen]] parle d'une « droite populaire, sociale, nationale ».</ref>, [[populisme (politique)|populiste]]<ref>[http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-999151,0.html « Pour M. le Pen, "le populisme vaincra le pipolisme" de M. Sarkozy »], ''[[Le Monde]]'', 14 janvier 2008.</ref> et [[souverainisme|souverainiste]]<ref>[[Jean-Marie Le Pen]], dans son [http://www.frontnational.com/doc_interventions_detail.php?id_inter=32 discours à l'université d'été 2004 du Front national], affirme que son parti est « souverainiste depuis le jour même de sa création en 1972 ».</ref> ; la majorité de ses dirigeants récuse cette appartenance<ref>[http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=personnalites&cs_page=1&cs_order=3&code=C0524207330&num_notice=8&total_notices=41 Jean-Marie Le Pen au journal télévisé de la nuit sur TF1], {{Date|15|janvier|1982}}.</ref>. Jean-Marie Le Pen a également évoqué son appartenance à l'« opposition nationale »<ref name="ORTF"/>.
Situé à l'[[extrême droite française|extrême droite]] de l'échiquier politique par la plupart des observateurs politiques, le FN se définit comme issu de la [[droite (politique)|droite]] [[nation]]ale<ref name="ORTF">[http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=fulltext&full=le+pen&cs_page=1&cs_order=3&num_notice=14&total_notices=874 « Déclaration de M. Le Pen, président du Front national »], journal télévisé de la nuit, ORTF, {{Date|3|novembre|1972}} ; [[Jean-Marie Le Pen]] parle d'une « droite populaire, sociale, nationale ».</ref>, [[populisme (politique)|populiste]]<ref>[http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-999151,0.html « Pour M. le Pen, "le populisme vaincra le pipolisme" de M. Sarkozy »], ''[[Le Monde]]'', 14 janvier 2008.</ref> et [[souverainisme|souverainiste]]<ref>[[Jean-Marie Le Pen]], dans son [http://www.frontnational.com/doc_interventions_detail.php?id_inter=32 discours à l'université d'été 2004 du Front national], affirme que son parti est « souverainiste depuis le jour même de sa création en 1972 ».</ref> ; la majorité de ses dirigeants récuse cette appartenance<ref>[http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=personnalites&cs_page=1&cs_order=3&code=C0524207330&num_notice=8&total_notices=41 Jean-Marie Le Pen au journal télévisé de la nuit sur TF1], {{Date|15|janvier|1982}}.</ref>. Jean-Marie Le Pen a également évoqué son appartenance à l'« opposition nationale »<ref name="ORTF"/>.

Version du 9 mars 2011 à 20:05

Modèle:Infobox parti politique français

Le Front national (FN) est un parti politique français nationaliste fondé en 1972 par Jean-Marie Le Pen et présidé, depuis le , par Marine Le Pen. Son nom complet, à l'origine, était Front national pour l'unité française (FNUF).

Situé à l'extrême droite de l'échiquier politique par la plupart des observateurs politiques, le FN se définit comme issu de la droite nationale[1], populiste[2] et souverainiste[3] ; la majorité de ses dirigeants récuse cette appartenance[4]. Jean-Marie Le Pen a également évoqué son appartenance à l'« opposition nationale »[1].

À l'issue du scrutin interne pour désigner son nouveau président, le parti compte 22 403 adhérents[5].

Histoire

Le Front national est créé le . Lors du deuxième congrès de l'organisation Ordre nouveau des 10 et 11 juin, est décidé à la suite d'un vote de participer aux élections législatives de 1973 au sein d'une structure plus large, nommée « Front national ». Le est réellement créé le « Front national pour l'unité française », communément appelé « Front national ». Jean-Marie Le Pen en devient le premier président. Les cadres du parti s'organisent autour de François Brigneau, de Roger Holeindre, de Pierre Bousquet et de Jean-Pierre Stirbois qui forment le bureau national du FN.

Jusqu'au début des années 1980, le parti, alors fortement concurrencé par le Parti des forces nouvelles, ne décolle pas tant du point de vue du nombre d'adhérents que des résultats électoraux. Aux élections cantonales de 1982, Jean-Pierre Stirbois crée la surprise en obtenant 12,6 % à Dreux. Le Front national obtient son plus gros score sur le plan national le lors des élections européennes. Ce score lui permet d'avoir dix élus au Parlement européen. Le , après le passage au scrutin proportionnel voulu par François Mitterrand afin d'atténuer une défaite programmée, le Front national entre à l'Assemblée nationale et obtient 35 sièges.

En 1988, Bruno Mégret devient le délegué général du FN, devenant ainsi le rival de Jean-Pierre Stirbois au sein du FN, d'autant plus qu'il devient l'un des leaders du FN dans la région PACA. Après la mort accidentelle de Jean-Pierre Stirbois en 1988, l'exécutif du FN voit arriver de nouvelles têtes autour de Bruno Mégret, comme Carl Lang ou Bruno Gollnisch.

Dans les années 1980, le FN voit l'adhésion de monarchistes comme Michel de Rostolan, Thibaut de La Tocnaye ou Olivier d'Ormesson, qui reconnaissent dans le FN une continuité de l'Action française.

Dans les années 1990, le FN prend une place de plus en plus importante dans la vie politique française. Ses campagnes s'axent sur la dénonciation de la corruption qui toucherait les grands partis français comme le PS ou le RPR. Le FN vise ainsi les déçus des partis de gouvernement.

En décembre 1998, Bruno Mégret alors numéro deux du Front national quitte le parti pour fonder ce qui deviendra le Mouvement national républicain.

En 2001, Carl Lang invite les déçus du MNR à rejoindre le FN. Jean-Marie Le Pen déclare que Bruno Gollnisch est son successeur préferé.

Logo du FN lors de la campagne présidentielle de 2002.

En 2002, Jean-Marie Le Pen accède au second tour de l'élection présidentielle avec 16,86 % au premier tour. Après de nombreux appels (et manifestations) à voter pour Jacques Chirac, son adversaire, de tous les bords politiques, — à l'exception notable de certains partis d'extrême gauche dont Lutte ouvrière —, il obtient le plus faible score jamais atteint (17,79 %) dans un second tour d'une élection présidentielle de la Ve République.

En 2003, le président du FN met en avant sa fille Marine Le Pen au sein de l'exécutif du parti.

En 2004, les opposants de Le Pen au sein du bureau national comme Jacques Bompard et Marie-France Stirbois sont mis à l'écart.

En 2004, Bruno Gollnisch tient des propos controversés lors d'une conférence de presse au sujet de la 2e guerre mondiale et du « rôle des historiens » concernant la Shoah. Le 18 janvier 2007, Bruno Gollnisch a été condamné en première instance pour « contestation de l'existence de crime contre l'humanité », condamnation confirmée en appel. Le 23 juin 2009, la Cour de cassation annule cette condamnation et blanchit Bruno Gollnisch. Il a par ailleurs été exclu 5 ans de l'université Lyon III pour ces propos.

En 2005, Jean-Marie Le Pen déclenche une nouvelle polémique, avec ses déclarations à l'hebdomadaire Rivarol[6].

En 2006, Louis Aliot est désigné secrétaire général du parti. Le , renonçant à se présenter lui-même, Bruno Mégret se rallie à la candidature de Jean-Marie Le Pen pour l'élection présidentielle de 2007, dans le cadre d'une « Union des patriotes », chaque mouvement gardant son autonomie et ses spécificités. Bruno Mégret avait déjà appelé à voter pour le président du Front national au second tour de l'élection présidentielle de 2002 où il avait réalisé 2,34 % des suffrages de vote lors du premier tour.

À partir de 2007, le FN subit une importante érosion de son influence électorale. Jean-Marie Le Pen n'obtient que 10,44 % des suffrages exprimés lors de l'élection présidentielle de 2007 (soit plus de 6 points de moins qu'en 2002), arrivant en quatrième position derrière Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou. Le FN s'effondre ensuite à 4,3 % lors des élections législatives ayant eu lieu dans la foulée (moins 7 points par rapport au scrutin précédent). Une seule candidate, Marine Le Pen, se maintient au second tour dans sa circonscription et est battue. Ce sont les plus mauvais résultats du FN lors d'élections nationales depuis la fin des années 1980. Cet effondrement est confirmé l'année suivante lors des élections municipales, au cours desquelles les candidats du FN, qui éprouvent souvent des difficultés financières à constituer des listes, obtiennent des résultats extrêmement faibles (0,93 % des suffrages exprimés au premier tour, 0,28 % au second et seulement une soixantaine de conseillers municipaux). Le bilan des cantonales ayant eu lieu simultanément apparaît moins désastreux mais confirme lui aussi une nette tendance à la baisse (4,85 % des suffrages exprimés au niveau national au premier tour, contre 12,13 % lors du scrutin précédent, en 2004). Le FN perd ainsi son influence sur le paysage politique français. Cette baisse d'influence s'accompagne de problèmes financiers importants qui ont notamment conduit à la vente du siège du Front national à Saint-Cloud[7],[8].

Lors du XIIIe Congrès du Front national réuni à Bordeaux les 17 et , Jean-Marie Le Pen est réélu président du Front national avec 97,7 % des voix et 2,3 % de bulletins blancs ou nuls.

Le Front national doit par ailleurs faire face à la vive concurrence que lui oppose le MPF de Philippe de Villiers, qui défend des idées proches et qui a vu le rejoindre quelques anciens membres du FN, notamment les deux seuls maires affiliés au parti, tels Jacques Bompard, maire d'Orange, mais dont les deux fédérations corses ont rejoint le FN.

Fin 2008, le parti se retrouve en difficulté financière avec une dette de 8 millions d'euros et en grande perte de vitesse électorale sur fond de succession difficile à sa tête[9]. En octobre 2008, le parlementaire européen Jean-Claude Martinez, vice-président du Front national, fait dissidence : il annonce sa décision de présenter en juin 2009 dans la circonscription Sud-Ouest sa propre liste « MVL-Maison de la vie et de la liberté » face à celle du FN et de présenter une liste MVL dans toutes les autres circonscriptions. Un autre parlementaire européen, Fernand Le Rachinel, se rallie aussitôt à cette initiative. Le , le député européen Carl Lang annonce qu'il monte sa propre liste dans la circonscription Nord-Ouest face à Marine Le Pen investie par le parti.

Le , lors de la réunion de son parti, Jean-Marie Le Pen confirme son intention de prendre sa retraite après les régionales de 2010, où il sera candidat en PACA. Le même jour, lors d'une interview sur France 2, il déclare : « Je pense raisonnable de passer la main aux jeunes en 2010 ou 2011 », sans préciser s'il préfère sa fille Marine ou Bruno Gollnisch pour lui succéder[10].

Lors des élections régionales de 2010, le parti rebondit dans un contexte d'abstention record. Avec 11,42 % des voix au premier tour, il se maintient au second tour dans 12 régions. Le score est en retrait par rapport aux régionales de 2004, mais le parti réussit à progresser dans toutes les régions où ses listes restent en lice et atteint 17,5 % des voix au second tour.

Les candidats à la présidence du Front national en 2010 : les deux vice-présidents exécutifs, Marine Le Pen, à gauche, et Bruno Gollnisch, à droite, lors du traditionnel défilé du 1er mai du FN.

Le , le bureau politique a décidé que le prochain congrès du Front national aura lieu les 15 et . Il aura pour but de désigner le nouveau président du parti puisque Jean-Marie Le Pen a indiqué qu'il ne serait pas candidat à sa succession. Deux candidats sont d'ores et déjà déclarés : Marine Le Pen et Bruno Gollnisch, tous deux vice-présidents exécutifs du parti et députés européens. Au terme d'un Bureau politique exceptionnel tenu à Nanterre le , le calendrier et les modalités d'organisation de ce congrès sont arrêtées, en quatre étapes : à partir du , ouverture du délai de recueil des parrainages des Secrétaires départementaux pour les candidats à la présidence du Front national, et ouverture des candidatures au Comité central ; avant le , réception par le secrétariat général des formulaires de parrainage pour l’élection à la présidence du Front national, au , publication de la liste officielle des candidats à l’élection du président du Front national, et à partir du , ouverture de la campagne électorale pour l’élection du président du Front national[11].

Du 11 au , Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch et Thibaut de la Tocnaye, prennent part à Tokyo pour le Front national à la première Conférence internationale des mouvements patriotiques, rassemblement euro-japonais des droites radicales initié par l’association extra-parlementaire japonaise Issuikai. Une délégation de mouvements patriotiques du continent européen, pays membres de l'Alliance européenne des mouvements nationaux (fondée fin 2009 par Bruno Gollnisch) les y accompagne afin de renforcer des liens politiques éventuels et préfigurer une alliance internationale future face au « Nouvel ordre mondial américanisé » : des représentants de Belgique, du Royaume-Uni (British National Party), d’Autriche (Freiheitliche Partei Österreichs), d’Italie, d’Espagne, du Portugal (PNR), de Bulgarie (Ataka), de Hongrie (Jobbik) et d’Ukraine.

Lors du congrès de Tours le , Marine Le Pen devient la présidente du parti, avec un taux de participation de 76,45 %, recueillant 67,65 % des voix[12],[13]. Jean-Marie Le Pen devient lui président d’honneur du parti.

Ligne politique

Les historiens et philosophes classent le Front national comme un parti d'extrême droite.

L'historien Pierre Milza, spécialiste du fascisme, et Guy Antonetti, professeur d'histoire contemporaine à Paris II, ne classent pas le FN parmi les partis fascistes[14]. Michel Dobry, professeur à Paris I, est plus enclin à qualifier le FN de parti « fascisant » que de parti faciste[15].

Selon Jean-Marie Le Pen, « l'extrême droite, le mot est équivoque dans la mesure où il comporte le mot extrême. Nos adversaires confondent volontairement, et dans l'intention de tromper, une position géographique sur l'échiquier politique avec une position d'extrémisme politique. Or notre philosophie, notre principe d'action et notre programme ne sont pas extrémistes et par conséquent nous occupons la place qui est libre. Je crois qu'il n'y a pas de droite, le centre actuel n'est pas la droite, bien qu'une grande partie du peuple de droite vote pour les candidats du centre et même de la gauche[16]. »

Le qualificatif « populiste » est assez unanimement utilisé par les historiens et politologues de l'Institut d'études politiques de Paris[réf. nécessaire], mais est critiqué par les membres du laboratoire de Michel Dobry, professeur à l'Université Paris-I[réf. nécessaire].

Ainsi dès 1984, Pierre-André Taguieff parle de « national-populisme » pour qualifier le Front national. En 1988, René Rémond reprend ce qualificatif et parle de « résurgence du populisme » (Notre siècle, 1988, Fayard). Néanmoins, dans l'actualisation de son œuvre de référence Les Droites en France, il reprend l'expression « extrême droite » pour dire qu'elle est en France principalement représentée électoralement par le Front national qui se présente « comme la seule vraie droite », reprochant aux autres d'avoir trahi leurs valeurs, trompé leurs électeurs, et d'être de connivence avec la gauche (la « bande des quatre »). Dans son interview donnée le au journal Le Figaro, René Rémond confirme que le Front national « s'inscrit dans le cadre de la démocratie représentative », « ne se confond pas non plus avec celles des droites qui rejettent l'héritage de 1789 », qualifiant au passage Jean-Marie Le Pen de « fils de la Révolution » et réaffirme que « l'appellation qui est proposée de populiste me convient assez bien » car « si elle ne définit pas l'idéologie de cet "extrémisme de droite", elle caractérise sa stratégie et désigne sa sociologie ».

Quant à l'épithète de « tribunitienne », René Rémond rappelle qu'elle est aussi appropriée, car il s'agit là d'une « fonction critique exercée par une démagogie qui exploite tous les sujets de mécontentement ». Il note par ailleurs que cette épithète a été introduite dans le vocabulaire politique par Georges Lavau à propos du Parti communiste français.

Dans « Le Populisme du FN » : un dangereux contresens, Annie Collovald souligne le manque de fiabilité des sondages utilisés pour déterminer le composition sociologique de l'électorat FN et le caractère biaisé de certaines estimations, comme le niveau d'études : un baccalauréat est synonyme de déclassement pour une personne issue d'un milieu aisé, mais de promotion pour une personne issue d'un milieu modeste. Elle pointe aussi le fait que les cadres du FN exercent souvent des professions supérieures.

Michel Winock et Pascal Perrineau (Histoire de l'extrême droite en France) continuent à parler d'extrême droite, sans confondre le FN avec les mouvements habituellement classés sous cette catégorie (GUD, Jeunesses identitaires, etc.). Dans La France politique : XIXe-XXe siècles, Michel Winock définit le FN comme la conjonction de toutes les familles de l'extrême droite française : contre-révolutionnaire, pétainiste, fasciste, OAS. À l'inverse de René Rémond, Michel Winock, s'appuyant sur diverses déclarations, considère que le FN est radicalement hostile à l'essentiel de l'héritage légué par la Révolution française et à ses valeurs (la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, violemment dénoncée par le chef du FN).

Place dans le paysage politique français

Du milieu des années 1980 à 2007, selon les types d'élections, le Front national représentait entre 11 et 18 % de l'électorat français au niveau national, dépassant 30 % dans certaines villes et régions, ce qui en a souvent fait le troisième parti de France. Il était cependant presque systématiquement écarté des responsabilités politiques, à cause des systèmes électoraux français, qui le privaient d'élus, et du refus des autres partis de droite, le jugeant trop extrémiste, de s'allier avec lui. À partir de 2007, les scores du FN lors des élections autres que présidentielle n'excèdent jamais 6,3 % des suffrages exprimés (score aux élections européennes de 2009), et ses élus sont de moins en moins nombreux, avec une influence électorale amoindrie[17]. Le Front national est le seul parti pour lequel a été créé un mouvement militant dont le seul but est depuis 1990 de perturber ou d'empêcher son expression politique : Ras l'front. Un regain est à constater pour les élections régionales de 2010 avec un score au premier tour dépassant les 11% ce qui lui confère la quatrième place des forces politiques pour ces élections. Ceci étant confirmé par les résultats du second tour, des résultats tels que 22.87% en région PACA, 22.2% dans la région Nord-Pas-de-Calais, 19.38% dans la région Languedoc Rousillon, 19.30% dans la région Picardie, 18.44% dans la région Lorraine, et encore quelques autres tournant autour des 13-14%. Le parti alors considéré comme presque mort talonne les listes favorites.

Alliances électorales

Des arrangements entre droite et FN ont eu lieu entre 1977 et 1992. Le RPR a condamné les alliances en septembre 1988 ; le Parti républicain a fait de même en 1991. Ils sont passés à la rétorsion à partir de 1992 et celle-ci est devenue systématique à partir de 1998.

Aux élections cantonales de 1994, Ernest Chénière, député RPR de l'Oise, battu au premier tour à Creil, s'allie au candidat FN encore en lice, avec l'accord de Jean-François Mancel, secrétaire général du RPR, et la bénédiction de Jean-Marie Le Pen. En 1998, Philippe Séguin démet de ses fonctions partisanes Jean-François Mancel, qui passé une alliance avec le FN pour conserver la présidence du Conseil général de l'Oise.

Marine Le Pen refuse l'idée d'une alliance avec l'UMP, estimant que « Nous ne pouvons pas faire d'accords électoraux, d'alliances politiciennes, alors que nous avons des divergences si profondes avec l'UMP. Ce n'est pas une différence de degré que nous avons avec l'UMP, c'est une différence de nature »[18].

Lois électorales

Du fait de son isolement politique, le FN, malgré ses résultats électoraux qui l'ont fait apparaître comme le troisième parti politique de France en nombre d'électeurs, n'a aucun député et aucun sénateur, un seul maire de ville importante (Orange de 1995 à 2005) — conséquence de la crise mégrétiste, le Front national a perdu certaines municipalités — et n'est représenté dans aucun des grands organismes nationaux. Il dispose cependant de quelques députés européens (trois depuis les dernières élections, sept auparavant) et conseillers régionaux (156 depuis les dernières élections, 138 auparavant). L'ancien président socialiste François Mitterrand, en faisant changer la loi électorale pour les législatives (en passant à la proportionnelle par listes départementales), avait permis, en son temps, l'entrée au Parlement de députés frontistes, dont la majorité venaient de la droite (comme Bruno Chauvierre, François Bachelot, Bruno Mégret, Charles de Chambrun, Pierre Descaves, Gabriel Domenech, Jean Roussel, Olivier d'Ormesson, Michel de Rostolan, Yvon Briant, Édouard Frédéric-Dupont), ce qui permit à Pierre Joxe d'ironiser en 1985 : « Mais l'extrême droite est déjà à l'Assemblée ! ». Les analystes politiques[Qui ?] ont souvent vu dans cette modification un moyen de limiter l'ampleur de la « victoire annoncée » de la droite emmenée par Jacques Chirac. Ce dernier changea d'ailleurs le mode de scrutin dès son accès au pouvoir en 1986.

Les modes électoraux en France ont régulièrement été changés — à ce titre la France peut être considérée comme le pays d'Europe le plus instable dans le choix des modes électoraux. Le dernier changement en date est celui mis en place dans le cadre des élections régionales de 2004. Celles-ci ont été remportées par des partis de la gauche dans 24 des 26 régions françaises (à l'exception de l'Alsace et de la Corse). Ses opposants expliquent son manque d'élus et son isolement politique par ses positions extrêmes, notamment sur l'immigration, et à cause des écarts verbaux de son président.

Un effet important de la faible représentation du FN dans les instances élues est que la dotation financière allouée au FN est la moitié de ce qu'elle serait si les scrutins étaient proportionnels. En effet, l'État français verse une dotation à tous les partis politiques fixée suivant le nombre d'élus appartenant au parti, établie à 50 % sur le nombre de suffrages réalisés, et à 50 % sur le nombre de parlementaires (aucun dans le cas du FN) affiliés au parti politique en question. Le FN percevra ainsi au titre de l'année 2007 un financement public de 4 579 545,86 €, sur la seule première fraction de l'aide publique (décret n° 2007-100 du 26 janvier 2007). Cette absence de représentation parlementaire permet aussi au président de la République de ne pas tenir compte de l'opinion des électeurs du FN. Ainsi Jacques Chirac, contrairement à son successeur Nicolas Sarkozy, avait pris l'habitude de consulter uniquement les représentants des partis représentés au Parlement français (Assemblée nationale et Sénat), même lorsqu'il s'agit de l'Union européenne.

Résultats électoraux

Année Type d'élection Nombre de voix % Nombre d'élus %
1973 Législatives 122 000 1,33 0 0
1974 Présidentielle 190 921 0,75 - -
1978 Législatives 0,33 0 0
1981 Législatives 90 392 0,18 0 0
1984 Européennes 2 210 299 10,95 10 12,34
1986 Législatives 2 703 442 9,65 35 5,54
1988 Présidentielle 4 376 742 14,38 - -
1988 Législatives 2 359 280 9,66 1 0
1989 Européennes 2 129 668 11,73 10 12,34
1993 Législatives 3 152 543 12,42 1 0
1994 Européennes 2 050 086 10,52 11 12,64
1995 Présidentielle 4 571 138 15,00 - -
1997 Législatives 3 785 383 14,94 1 0
1999 Européennes 1 005 225 5,69 5 5,75
2002 Présidentielle 1e tour : 4 804 713
2e tour : 5 525 032
1e tour : 16,86
2e tour : 17,79
- -
2002 Législatives 2 862 960 11,34 0 0
2004 Européennes 1 684 868 9,8 7 8,97
2004 Régionales 1e tour : 3 564 059
2e tour : 3 199 392
1e tour : 14,70
2e tour : 15,10*
156 8,3
2007 Présidentielle 3 834 530 10,44 - -
2007 Législatives 1 116 005 4,29 0 0
2009 Européennes 1 091 681 6,34 3 4,17
2010 Régionales 1e tour : 2 223 800
2e tour : 1 943 307
1e tour : 11,42
2e tour : 17,81*
118 6,28

(*) sur les régions où le Front national était présent au second tour.

Dénominations du parti

Le Front national, fondé en 1972 sous le nom de « Front national pour l'unité française », a immédiatement cessé de faire usage de ce nom officiel pour se désigner comme « Front national » (affiches électorales dès 1973, etc.). À une date inconnue entre 1990 et 1997, le nom du parti est statutairement devenu « Front national ».

Lors de la crise « mégretiste », la veille du jour () où Bruno Mégret, délégué général exclu du parti, allait faire déposer, en sous-préfecture de Boulogne-Billancourt, une déclaration de changement d'intitulé d'association, visant à renommer le parti en « Front national-Mouvement national » (déclaration considérée comme nulle par la justice en mai 1999), Jean-Marie Le Pen, président du parti, faisait déposer, le , une déclaration de création d'association « Front national pour l'unité française », peut-être par précaution contre la volonté du camp mégrétiste de s'emparer du parti.

Parallèlement, les services du FN restés au « Paquebot » (surnom courant du siège du FN à Saint-Cloud) avaient commencé à faire usage, pour leurs envois postaux, d'un cachet « F.N.U.F. » (sigle de la nouvelle association) avec l'adresse du FN (même bâtiment avec entrée dans deux rues différentes).

Le cachet « F.N.U.F. » a continué de rester en usage (même à la fin de l'année 2005) après que la justice française, en mai 1999, eut déclaré nuls et non avenus le « congrès de Marignane » (23-24 janvier 1999) et les réunions ayant abouti à sa convocation (« conseil national » du FN du ). L'usage continu du cachet « F.N.U.F. » a contribué à faire croire que le FN avait, sinon conservé, du moins retrouvé son intitulé complet d'origine.

Souvent, les opposants au FN se livrent à des calembours sur son nom, en l'appelant par exemple « F-Haine »[19], ou donnent au sigle une signification fantaisiste, comme « F comme facho et N comme nazi ».

Un autre jeu de mot consiste à montrer que « France » est une anagramme de « race FN ». Ce jeu de mot avait été notamment utilisé dans un sketch du Vrai Journal où on voyait un Noir se faire abattre alors qu'il tentait d'arracher une affiche du FN intitulée « la France d'abord ! ». Celui-ci s'écroulait en déchirant les lettres F et N du mot « France », créant ainsi le mot « race », et transformant l'affiche en « la race d'abord ! ». Le slogan du sketch était alors : « FN, les deux lettres en trop »[20].

Les militants et les électeurs du Front national sont appelés « frontistes ».

Organisation interne actuelle

Jean-Marie Le Pen au meeting du Front national à Paris, le 25 mai 2005.

Bureau exécutif

Bureau politique

Comité central

Membres de droit

Membres élus

Membres cooptés

Conseil national

Il se réunit 2 à 3 fois par an.
Composition : membres du Comité central et du Bureau politique, élus nationaux et régionaux, secrétaires départementaux, personnalités nommées en raison de leurs compétences ou de services rendus.
Il débat de l'orientation générale du parti[22].

Congrès

Composé de centaines de cadres et militants, il se réunit tous les trois ans. Il élit le Comité central et le président du parti. Il élabore également les plates-formes électorales du Front national[23].

  • VIIIe Congrès : Nice - mai 1990
  • IXe Congrès : Port-Marly - septembre 1994
  • Xe Congrès : Strasbourg - avril 1997
    • Congrès extraordinaire : Marignane - janvier 1999 (invalidé)
  • XIe Congrès : Paris - avril 2000
  • XIIe Congrès : Nice - avril 2003
  • XIIIe Congrès : Bordeaux - novembre 2007
  • XIVe Congrès : Tours au Centre Vinci - janvier 2011

Organisations liées

Comme la plupart des partis, des membres du Front national ont créé des cercles de réflexion ; un certain nombre d'organisations ou associations lui sont très fortement liées :

  • Association pour la suppression de l'impôt sur le revenu et la réforme fiscale (ASIREF) ;
  • Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (AGRIF) ;
  • Cercles des amitiés protestantes ;
  • Cercle chasse pêche et nature ;
  • Cercle des Français résidant à l'étranger ;
  • Cercle national des automobilistes ;
  • Cercle national des agriculteurs de France ;
  • Cercle national de la banque ;
  • Cercle national des combattants ;
  • Cercle national du corps de santé ;
  • Cercle national de défense des handicapés ;
  • Cercle national de défense de la vie, de la nature et de l'animal ;
  • Cercle national des femmes d'Europe ;
  • Cercle national des Français Juifs ;
  • Cercle national des rapatriés ;
  • Cercle national des préretraités et retraités ;
  • Cercle national des taxis ;
  • Égalité et Réconciliation d'Alain Soral (2007-2009) ;
  • Fraternité française ;
  • Front anti-chômage ;
  • Ligue pour la vie ;
  • Mouvement pour un enseignement national ;
  • SOS Égalité d'Alain Sulzer (2009 -) pour la défense de la laïcité et de l'égalité ;
  • SOS enfants d'Irak ;
  • Rassemblement national des Corses.
Membres du Front national collectant de l'argent dans un drapeau tricolore géant, au défilé du parti en l'honneur de Jeanne d'Arc, le 1er mai 2007 à Paris (méthode empruntée au Club des Cordeliers)

Syndicat patronal proche du Front national, la Fédération nationale entreprise moderne et liberté se compose de trois secteurs :

  • la coordination nationale des commerçants et artisans de France ;
  • la coordination nationale des PME-PMI ;
  • la coordination nationale des professions libérales.

Son objectif est d'être présent dans toutes les assemblées socioprofessionnelles : chambres de commerce et d'industrie, chambres de Métiers, Prud'hommes, conseils économiques et sociaux, tribunaux de commerce, etc.

Le Département protection sécurité (DPS) est le service d'ordre du Front national, il fait également office de service de renseignement interne.

Politique

Propositions politiques

Le Front national axe son programme[24] sur quelques grands thèmes :

  • la forte limitation de l'immigration, accusée d'appauvrir les Français les plus démunis et d'enrichir les plus aisés en leur permettant de faire pression par là sur le coût du travail et d'être une menace pour la culture française, est un des points de son programme qui suscitent le plus de passion, dans un sens ou dans l'autre ; le thème de l'immigration n'est cependant apparu comme thème central dans le programme et le discours du Front national que dans les années 1980 (lors de l'élection présidentielle de 1974 par exemple, la plate-forme de quatre pages proposée par Jean-Marie Le Pen ne fait aucune allusion à l'immigration[25]), ce que Patrick Weil analyse comme une perception de l'immigration vue comme un thème devenu payant au niveau électoral.
  • le retour dans leur pays d'origine d'un grand nombre d'immigrés ou d'enfants d'immigrés ayant acquis la nationalité française, si ceux-ci ont été condamnés pour un crime ou un délit (application du principe de la double peine) ;
  • la souveraineté vis-à-vis des États-Unis d'Amérique et des organisations internationales telles que l'OTAN et l'Union européenne ;
  • la préservation des modes de vie traditionnels, notamment ruraux, au besoin par le protectionnisme et l'arrêt de la construction des mosquées en France ;
  • la répression des crimes et délits, avec des peines plus élevées ;
  • diminution du nombre de fonctionnaires [26]
  • un référundum sur le rétablissement de la peine de mort[27],[28], en particulier pour les terroristes, les assassins ou criminels sexuels notamment pédophiles et les grands trafiquants de drogues.
  • la diminution des impôts et taxes sur les sociétés ;
  • la suppression des subventions publiques aux associations qu'il considère comme « noyautées » par l'extrême gauche (culture, insertion, agitation socio-politique, etc.) ;
  • le retour à une morale « moins laxiste » ;
  • le natalisme, avec une position visant à restreindre le recours à l'avortement (salaire familial, facilitation de l'adoption des enfants français).
  • l'abrogation de la loi Pleven de 1972 (interdisant les propos racistes, elle est une refonte du décret-loi Marchandeau du 21 avril 1939), de la loi Gayssot de 1990 (renforçant l'arsenal législatif contre le racisme et interdisant la diffusion du négationnisme)[29].
  • l'abrogation de la double nationalité

Si les positions sur l'immigration et sur la souveraineté sont des constantes du parti, dans d'autres domaines, comme les services publics et les institutions, différents courants existent en son sein. Cette diversité est vue par ses opposants comme un manque de cohérence ou même comme le signe d'une absence de propositions politico-économiques réelles, alors que d'autres y voient la preuve d'un dynamisme et d'un véritable débat au sein du mouvement.

Les positions du FN sur l'immigration, l'islam et plus généralement sur les personnes d'origine étrangère sont considérées par ses opposants comme des tendances à rejeter les droits de l'homme et une dérive vers le fascisme. Ses partisans considèrent, eux, que cette conception s'appuie sur une vision déformée du FN de la part de personnes qui ne connaissent son programme qu'au travers de commentaires hostiles et faussés.

Programme socio-économique

Économiquement, le FN est pour un « État stratège »[30], fort et souverain. Socialement, il défend un assouplissement du code du travail, jugé trop contraignant pour les entreprises et le maintien des acquis sociaux:

  • Revenir sur les 35 heures, mais en proposant des négociations par branche ;
  • Suppression de l'âge légal de la retraite, avec un taux plein maximum de 40 annuités et la possibilité de travailler au-delà[31] ;
  • Restaurer la Banque de France dans ses prérogatives d’institution monétaire ;
  • Sortie de l'euro, retour au franc avec la parité 1 euro = 1 franc et retour à l'étalon or ;
  • Libéralisation maximale des entreprises de toutes les contraintes ;
  • Lutte contre les délocalisations avec le rétablissement des droits de douane aux frontières ;
  • Maintien des services publics « stratégiques et touchant aux fonctions régaliennes », « introduction du principe de mobilité », suppression de postes pour le reste par « non-remplacement d’une partie des départs en retraite »[32] ;
  • Exercer un contrôle temporaire sur les entreprises en marge par exemple de délocaliser à l'étranger et qui serait néfaste au développement économique ;

Notes et références

  1. a et b « Déclaration de M. Le Pen, président du Front national », journal télévisé de la nuit, ORTF,  ; Jean-Marie Le Pen parle d'une « droite populaire, sociale, nationale ».
  2. « Pour M. le Pen, "le populisme vaincra le pipolisme" de M. Sarkozy », Le Monde, 14 janvier 2008.
  3. Jean-Marie Le Pen, dans son discours à l'université d'été 2004 du Front national, affirme que son parti est « souverainiste depuis le jour même de sa création en 1972 ».
  4. Jean-Marie Le Pen au journal télévisé de la nuit sur TF1, .
  5. Guillaume Perrault, « Marine Le Pen élue présidente du Front national », Le Figaro, (consulté le )
  6. « En France du moins, l'occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés », Rivarol, .
  7. « FN - Le Pen vend le "Paquebot" », lci.fr, .
  8. « FN : actifs et passifs à céder », C dans l'air, 5 mai 2008.
  9. « Au FN, «Marine» à la peine pour retenir élus et militants », Libération, 14 octobre 2008.
  10. Tribune De Genève.ch
  11. « Le Congrès du Front National se tiendra les 15 et 16 janvier 2011 », sur le site officiel du FN
  12. Le Monde
  13. France2
  14. « Entretien avec Pierre Milza », Outre-Terre 2/2003 (no 3), p. 15-17. Disponible sur Cairn.info
  15. Brian Jenkins (éd.), France in the Era of Fascism. Essays On The French Authoritarian Right, Berghahn Books, 2005, p. 201.
  16. Jean-Pierre Apparu, La Droite aujourd'hui, Paris, Albin Michel, 1978, p. 176.
  17. « Le FN confirme sa perte d'influence électorale » sur europe1.fr (municipales de 2008)
  18. http://info.france2.fr/politique/marine-le-pen-veut-en-finir-avecla-diabolisation-66312343.html
  19. Alternative libertaire : Front Haine - La politique du pire
  20. Les slogans anti-FN
  21. a et b Démissionne suite à l'élection de Marine Le Pen.
  22. Conseil national du Front National
  23. Congrès du Front national
  24. « Le Programme », site du Front national.
  25. Patrick Weil, La France et ses étrangers, p. 107.
  26. http://frontnational.com/questions/index.php?title=Fonction_publique_et_Institutions#.C2.AB_Le_Front_National_entend-il_supprimer_des_postes_dans_la_fonction_publique_.3F_.C2.BB
  27. * Sur le site du FN (dans la partie "Nos idées")
  28. Tract du FN (trouvé sur leur site officiel)
  29. 300 mesures pour la renaissance de la France : II Liberté des citoyens : reconquérir les libertés françaises, programme de 2001, www.frontnational.com
  30. [1].
  31. Programme officiel.
  32. site du F.N..

Voir aussi

Bibliographie

Bibliographie sur le Front national ou sur ses membres
Bibliographie sur la droite ou l'extrême droite
  • René Rémond, Les Droites en France, éd. Aubier-Montaigne, 1982
  • Pierre-André Taguieff, « La Rhétorique du national-populisme », dans Cahiers Bernard Lazare, n° 109, juin-juillet 1984, pp. 19-38.
  • Michel Winock (dir.), Histoire de l'extrême droite en France, éd. du Seuil, « Points », 1994.
  • Pierre-André Taguieff, « Le Populisme et la science politique. Du mirage conceptuel aux vrais problèmes », Vingtième siècle. Revue d’histoire, n° 56, octobre-décembre 1997, pp. 4-33.
  • Anne-Marie Duranton-Crabol, « L'extrême droite », dans Serge Berstein, Pierre Milza et Jean-Louis Bianco, Les Années Mitterrand, les années du changement. 1981-1984, éd. Perrin, 2001.
  • Pierre-André Taguieff, « Populisme, nationalisme, national-populisme. Réflexions critiques sur les approches, les usages et les modèles » in Gil Delannoi et Pierre-André Taguieff (sous la dir.), Nationalismes en perspective, Paris, Berg International, 2001, pp. 303-407.
  • Pierre Milza, L'Europe en chemise noire : les extrêmes droites en Europe de 1945 à aujourd'hui, Champs Flammarion, 2002.
  • Michel Dobry (dir.), Le Mythe de l'allergie française au fascisme, éd. Albin Michel, 2003.
  • Erwan Lecoeur, Un néo-populisme à la française. Trente ans de Front national. éd. La Découverte, 2003.
  • Michel Winock, La France politique. XIXe-XXe siècles, éd. du Seuil, « Points », 2003.
  • Robert O. Paxton, Le Fascisme en action, éd. du Seuil, 2004.
  • René Rémond : Les Droites aujourd'hui, éd. Audibert, 2005.

Articles connexes

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