« Frontière entre Djibouti et l'Érythrée » : différence entre les versions
Précisions sur l'invention de la frontière |
Prec. tracé |
||
Ligne 16 : | Ligne 16 : | ||
Une délimitation sur le terrain en février-mars 1901 fixe cette limite occidentale à Dadda’to le 7 mars. L'accord de délimitation final est signé à Rome le 10 juillet 1901 par [[Giulio Prinetti]] et Camille Barrère. Cette partie de la frontière n'a jamais été abornée. |
Une délimitation sur le terrain en février-mars 1901 fixe cette limite occidentale à Dadda’to le 7 mars. L'accord de délimitation final est signé à Rome le 10 juillet 1901 par [[Giulio Prinetti]] et Camille Barrère. Cette partie de la frontière n'a jamais été abornée. |
||
⚫ | |||
En 1949, la Grande-Bretagne qui administrait l'Erythrée conquise sur l'Italie, refuse de participer à la fixation du point de trijonction.<br /> |
En 1949, la Grande-Bretagne qui administrait l'Erythrée conquise sur l'Italie, refuse de participer à la fixation du point de trijonction.<br /> |
||
⚫ | |||
⚫ | Lors de la négociation frontalière, l'Ethiopie refuse d'aborner la partie à l'est de Gouagouya, estimant qu'elle |
||
⚫ | Lors de la négociation frontalière franco-éthiopienne de 1954-1955, l'Ethiopie refuse d'aborner la partie à l'est de Gouagouya, estimant qu'elle relève de l'Ertythrée, et donc que la trijonction se situe à Gouagouya ou Dada’to. C'est la position qu'elle défend encore au début des années 2000, sans être suivie par la cour internationale d’arbitrage chargée de définir la frontière entre l'Ethiopie et la Somalie en 2002.<br /> |
||
Entre Gouagouya et Dadda’to (3 kilomètres), la frontière est réputée suivre le [[thalweg]] de la rivière. |
Entre Gouagouya et Dadda’to (3 kilomètres), la frontière est réputée suivre le [[thalweg]] de la rivière. |
||
==Tracé== |
|||
La partie abornée de cette frontière suit le tracé suivant (bornes 90 à 100) :<br /> |
|||
sommet du mont [[Mousa Ali|Moussa ’Ali]], point dit Adguéno Garci, point dit Dalhi-Koma, Gouagouya (borne 100, fin de l'abornement).<br /> |
|||
Ensuite la frontière passe par :<br /> |
|||
thalweg de la Wei’ima, Bissidiro, ligne droite jusqu'au ras Douméra, ligne de partage des eaux du promontoire prolongée dans la mer Rouge. |
|||
==Evolution== |
==Evolution== |
||
Cette frontière divise l'espace politique du «sultanat» précolonial de [[Rehayto]]. Plusieurs tentatives d'unification ont échoué. |
Cette frontière divise l'espace politique du «sultanat» précolonial de [[Rehayto]]. Plusieurs tentatives d'unification ont échoué. |
||
Djibouti |
Djibouti et l'Érythrée se sont affrontés à plusieurs reprises à propos de la région frontalière autour de Douméra, la dernière fois en [[Guerre djibouto-érythréenne (2008)|2008]]. |
||
== Références == |
== Références == |
Version du 18 janvier 2011 à 17:13
Frontière entre Djibouti et l'Érythrée | |
Caractéristiques | |
---|---|
Délimite | Djibouti Érythrée |
Longueur totale | 109 km |
Historique | |
Création | |
modifier |
La frontière entre Djibouti et l'Érythrée s'étire sur environ 90 kilomètres entre le ras Douméra sur la mer Rouge et le point de trijonction formé par les frontières de l'Éthiopie, l'Érythrée et Djibouti au sommet du Mousa Ali.
Délimitation
Le point litoral fixé entre la France et l'Italie en 1891 à Douméra, est confirmé par un protocole signé à Rome le 24 janvier 1900 entre le ministre des Affaires étrangères Emilio Visconti-Venosta et l'ambassadeur français Camille Barrère. Il prévoit une ligne entre Douméra et un point à déterminer situé à soixante kilomètres de la côte.
Une délimitation sur le terrain en février-mars 1901 fixe cette limite occidentale à Dadda’to le 7 mars. L'accord de délimitation final est signé à Rome le 10 juillet 1901 par Giulio Prinetti et Camille Barrère. Cette partie de la frontière n'a jamais été abornée.
En 1949, la Grande-Bretagne qui administrait l'Erythrée conquise sur l'Italie, refuse de participer à la fixation du point de trijonction.
La partie occidentale de cette frontière est délimitée et abornée en 1954-1955, à la fin de la définition de la frontière entre Djibouti et l'Éthiopie, entre le mont Moussa ’Ali et Gouagouya.
Lors de la négociation frontalière franco-éthiopienne de 1954-1955, l'Ethiopie refuse d'aborner la partie à l'est de Gouagouya, estimant qu'elle relève de l'Ertythrée, et donc que la trijonction se situe à Gouagouya ou Dada’to. C'est la position qu'elle défend encore au début des années 2000, sans être suivie par la cour internationale d’arbitrage chargée de définir la frontière entre l'Ethiopie et la Somalie en 2002.
Entre Gouagouya et Dadda’to (3 kilomètres), la frontière est réputée suivre le thalweg de la rivière.
Tracé
La partie abornée de cette frontière suit le tracé suivant (bornes 90 à 100) :
sommet du mont Moussa ’Ali, point dit Adguéno Garci, point dit Dalhi-Koma, Gouagouya (borne 100, fin de l'abornement).
Ensuite la frontière passe par :
thalweg de la Wei’ima, Bissidiro, ligne droite jusqu'au ras Douméra, ligne de partage des eaux du promontoire prolongée dans la mer Rouge.
Evolution
Cette frontière divise l'espace politique du «sultanat» précolonial de Rehayto. Plusieurs tentatives d'unification ont échoué.
Djibouti et l'Érythrée se sont affrontés à plusieurs reprises à propos de la région frontalière autour de Douméra, la dernière fois en 2008.
Références
- (fr) Simon Imbert-Vier, «Invention et réalisations de la frontière djibouto-érythréenne», Africa (Roma), LXIV, 1-2, 2009, pp. 105-119
- (en) La décision de la commission sur la frontière érytréo-éthiopienne