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Le bon roi Henri <3
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Henri IV
Illustration.
Henri IV de France
Titre
Roi de France
Couronnement en la Cathédrale de Chartres
Prédécesseur Henri III
Successeur Louis XIII
Roi de Navarre
Prédécesseur Jeanne III
Successeur Louis II
Coprince d'Andorre
Prédécesseur Jeanne III
Successeur Louis XIII
Biographie
Dynastie Maison de Bourbon
Lieu de naissance Pau (Béarn)[1]
Lieu de décès Paris (France)
Père Antoine de Bourbon,
duc de Bourbon
Mère Jeanne III de Navarre
Conjoint Marguerite de Valois (1572-1599)
Marie de Médicis (1600-1610)
Enfants Louis XIII
Princesse Élisabeth
Princesse Christine
Prince N***[2],
duc d'Orléans
Prince Gaston,
duc d'Anjou puis d'Orléans
Princesse Henriette
Héritier Charles de Bourbon
(1589-1590)
Henri de Bourbon-Condé
(1590-1601)
Louis de France
(1601-1610)
Résidence Palais du Louvre

[[Fichier:| 110px|Henri IV (roi de France)]]
Rois de France

Henri IV, né Henri de Bourbon ([3] à Pau - à Paris) fut roi de Navarre (Henri III de Navarre, 1572-1610) puis roi de France (1589-1610), premier souverain français de la branche dite de Bourbon de la dynastie capétienne.

Il était le fils de Jeanne III, de son nom patronymique Jeanne d'Albret, reine de Navarre et d'Antoine de Bourbon, chef de la maison de Bourbon, descendant du roi Louis IX et premier prince de sang[4]. En vertu de la « loi salique » cette filiation fera d'Henri le successeur naturel du roi de France à la mort de François, duc d'Anjou (frère et héritier du roi Henri III), en 1584.

Contemporain d'un siècle ravagé par les guerres de religion, il y fut d'abord lourdement impliqué en tant que prince de sang et chef protestant avant d'accéder au trône de France. Pour être accepté comme roi, il se convertit au catholicisme, et signa l'Édit de Nantes, traité de paix autorisant la liberté de culte pour les protestants, qui mit fin pendant deux décennies aux guerres de religion. Il fut assassiné le 14 mai 1610 par un fanatique charentais, François Ravaillac, rue de la Ferronnerie à Paris.

Biographie

Le bon roi Henri <3

Jeunesse

Berceau d'Henri IV, constitué d'une carapace de tortue, conservé au château de Pau.

Henri IV est né à Pau, alors capitale de la vicomté souveraine de Béarn (située aujourd'hui dans la région Aquitaine), dans le château de son grand-père maternel le roi de Navarre[5]. Henri d’Albret désirait depuis longtemps que sa fille unique lui donnât un héritier mâle. Aussitôt né, Henri est donc remis entre ses mains. Les chroniqueurs racontent qu’il lui frotta les lèvres avec une gousse d'ail et lui fit respirer une coupe de vin, sans doute de Jurançon, où le roi de Navarre possédait une vigne. Ce genre de pratique était courante avec les nouveau-nés, dans le but de prévenir les maladies.

Henri passe une partie de sa petite enfance dans la campagne de son pays au château de Coarraze[6]. Fidèle à l'esprit du calvinisme, sa mère Jeanne d'Albret prend soin de l'instruire dans cette stricte morale, selon les préceptes de la Réforme.

À l'avènement de Charles IX en 1561, son père Antoine de Bourbon l'amène vivre à la cour de France. Il y côtoie le roi et les princes de maison royale qui sont de son âge. Il est l'un des objets du conflit qui oppose ses parents en désaccord sur le choix de sa religion, sa mère désirant l'instruire dans le calvinisme et son père dans le catholicisme.

Durant la première guerre de religion, Henri est placé par sécurité à Montargis sous la protection de Renée de France. Après la guerre et le décès de son père, il est retenu à la cour comme garant de l'entente entre la monarchie et la reine de Navarre. Jeanne d'Albret obtient de Catherine de Médicis le contrôle de son éducation et sa nomination comme gouverneur de Guyenne (1563)[7].

De 1564 à 1566, il accompagne la famille royale durant son grand tour de France et retrouve à cette occasion sa mère qu'il n'avait pas revue depuis deux ans. En 1567, Jeanne d'Albret le fait revenir vivre auprès d'elle dans le Béarn.

En 1568, Henri participe à titre d'observateur à sa première campagne militaire en Navarre. Il poursuit ensuite son apprentissage militaire durant la troisième guerre de religion. Sous la tutelle de l'amiral de Coligny, il assiste aux batailles de Jarnac, de La Roche l'Abeille et de Moncontour. Il combat pour la toute première fois en 1570, lors de la bataille d’Arnay-le-Duc[8].

Roi de Navarre

À la cour de France

Henri de Navarre et Marguerite de Valois, roi et reine de Navarre (vers 1572). Miniature du livre d'heures de Catherine de Médicis.

En 1572, succédant à sa mère Jeanne d'Albret, Henri de Navarre devient roi de Navarre sous le nom de Henri III[9]. Le , il est marié à Paris à la sœur du roi Charles IX, Marguerite de Valois (davantage connue à partir du XIXe siècle sous le sobriquet romancé de « reine Margot »). Ce mariage auquel s'était opposée Jeanne d'Albret dans un premier temps[10], a été arrangé pour favoriser la réconciliation entre catholiques et protestants. Comme Marguerite de Valois, étant catholique, ne peut se marier que devant un prêtre, et que Henri, ne peut entrer dans une église, leur mariage fut célébré sur le parvis de Notre-Dame. C'était d'ailleurs coutume au Moyen Âge que le mariage soit célébré devant le porche de l'église. S'ensuivent plusieurs jours de fête.

Cependant, dans un climat très tendu à Paris, et suite à un attentat contre Gaspard de Coligny, le mariage est suivi quelques jours plus tard du massacre de la Saint-Barthélemy. Épargné par les tueries du fait de son statut de prince de sang, Henri est contraint quelques semaines plus tard de se convertir au catholicisme[11]. Assigné à résidence à la cour de France, il se lie politiquement avec le frère du roi François d'Alençon et participe au siège de La Rochelle (1573).

Après sa participation aux complots des Malcontents, il est retenu prisonnier avec le duc d'Alençon au château de Vincennes (avril 1574). La clémence du roi lui fait éviter la peine de mort mais il reste retenu à la cour. À l'avènement de Henri III, il reçoit à Lyon un nouveau pardon du roi et participe à la cérémonie de son sacre à Reims.

La cour de Nérac

Henri III de Navarre (vers 1575).
Huile sur toile, Musée national du château de Pau.

Après avoir passé plus de trois ans comme otage à la cour, il profite des troubles de la cinquième guerre de religion pour s'enfuir, le . Ayant rejoint ses partisans, il renoue sans éclat avec le protestantisme, en abjurant le catholicisme le 13 juin[12]. Il soutient naturellement la cause des Malcontents (association de catholiques et de protestants modérés contre le gouvernement), mais animé d’un esprit modéré, il ne s’entend pas avec son cousin le prince de Condé, qui d’un tempérament complètement opposé, se bat avec acharnement pour le triomphe de la foi protestante[13]. Henri de Navarre entend ménager la cour de France et s'assurer en Guyenne la fonction de gouverneur (représentant administratif et militaire du roi). En 1577, il participe timidement à la sixième guerre de religion menée par son cousin[14].

Henri est désormais confronté à la méfiance des protestants qui lui reprochent son manque de sincérité religieuse. Il se tient à l’écart du Béarn qui est fermement tenu par les calvinistes[15]. Henri est plus encore confronté à l’hostilité des catholiques. En décembre 1576, il manque de mourir dans un piège organisé dans la cité d’Eauze et Bordeaux, capitale de son gouvernement refuse de lui ouvrir ses portes[16]. Henri s’installe alors le long de la Garonne à Lectoure et à Agen qui a l’avantage d’être situé non loin de son château de Nérac. Sa cour est composée de gentilshommes appartenant aux deux religions. Ses conseillers sont essentiellement protestants, tels Duplessis-Mornay et Jean de Lacvivier.

D’octobre 1578 à mai 1579, la reine mère Catherine de Médicis lui rend visite pour achever la pacification du royaume. Espérant le maintenir plus facilement en obéissance, elle lui ramène son épouse Marguerite.

Pendant plusieurs mois, le couple Navarre mène grand train au château de Nérac. La cour s’amuse notamment en partie de chasse, de jeu et de danse, ce dont se plaignent amèrement les pasteurs[17]. Sous l’influence de l’idéal platonique imposé par la reine, une atmosphère de galanterie règne sur la cour qui attire également un grand nombre de lettrés (comme Montaigne et Du Bartas). Henri se laisse aller lui-même aux plaisirs de la séduction (il s'éprend tour à tour de deux filles de la reine : Mlle Rebours et Françoise de Montmorency-Fosseux)[18].

Henri participe ensuite à la septième guerre de religion relancée par ses coreligionnaires. La prise de Cahors, en mai 1580, où il réussit à éviter pillage et massacre malgré cinq jours de combats de rue[19], lui vaut un grand prestige à la fois pour son courage et son humanité[20].

Les aventures féminines du roi créent la discorde au sein du couple qui n'a toujours pas d'enfants et provoquent le départ de Marguerite pour Paris. Le coup d'éclat de Marguerite à Agen (1585) consommera leur rupture définitive.

Héritier du trône de France

En 1584, le frère cadet du roi de France, François de France duc d'Alençon puis d'Anjou, meurt sans héritier. N'en ayant pas lui-même, le roi Henri III envisage de confirmer Henri de Navarre comme son héritier légitime. Il lui envoie le duc d'Épernon pour l'inviter à se convertir et à revenir à la cour. Mais quelques mois plus tard, contraint par les Guise de signer le traité de Nemours, il lui déclare la guerre et met hors la loi tous les protestants. La rumeur dit qu'en une nuit, la moitié de la moustache du futur Henri IV blanchit[21].

Commence alors un conflit où Henri de Navarre affronte à plusieurs occasions le duc de Mayenne. Relaps, Henri est de nouveau excommunié par le pape, puis il doit affronter l'armée royale qu'il bat à la bataille de Coutras en 1587.

Plusieurs revirements apparaissent en 1588. La mort du prince Henri de Condé le place clairement à la tête des protestants. L'élimination violente du duc de Guise l'amène à se réconcilier avec Henri III. Les deux rois se retrouvent tous les deux au château de Plessis-lez-Tours et signent un traité le 30 avril 1589. Alliés contre la Ligue qui contrôle Paris et la plus grande partie du royaume de France, ils parviennent à mettre le siège devant Paris en juillet. Le , avant de mourir le lendemain des blessures infligées par le moine fanatique Jacques Clément, le roi Henri III reconnaît formellement son beau-frère et cousin le roi de Navarre comme son successeur légitime, et celui-ci devient le roi Henri IV.

Pour Henri IV commence la longue reconquête du royaume, car les trois quarts des Français ne le reconnaissent pas pour roi. Les catholiques de la Ligue refusent de reconnaître la légitimité de cette succession.

Roi de France : la reconquête du royaume

La guerre contre la Ligue

Henri IV vainqueur de la Ligue représenté en Mars, par Jacob Bunel (Conservé au musée national du château de Pau.)

Conscient de ses faiblesses, Henri IV doit d’abord commencer par conquérir les esprits. Les royalistes catholiques lui demandent d’abjurer le protestantisme, lui qui à neuf ans avait déjà changé trois fois de religion. Il refuse, mais dans une déclaration publiée le 4 août, il indique qu’il respectera la religion catholique. Beaucoup hésitent à le suivre, certains protestants comme La Trémoïlle quittent même l’armée, qui passe de 40 000 à 20 000 hommes.

Affaibli, Henri IV doit abandonner le siège de Paris car les seigneurs rentrent chez eux, ne voulant pas servir un protestant. Appuyés par l'Espagne, les ligueurs relancent les hostilités, le contraignant à se replier personnellement à Dieppe, en raison de l'alliance avec la reine Élisabeth Ire d'Angleterre, tandis que ses troupes refluent partout.

Cependant, Henri IV est victorieux de Charles de Lorraine, duc de Mayenne le lors de la bataille d'Arques. Au soutien des nobles, huguenots et politiques rassurés par ce chef de guerre solide et humain, s’ajoutent ceux de Conti et Montpensier (princes du sang), Longueville, Luxembourg et Rohan-Montbazon, ducs et pairs, des maréchaux Biron et d’Aumont, et d’assez nombreux nobles (Champagne, Picardie, Ile-de-France)[22]. Il échoue par la suite à reprendre Paris, mais prend d’assaut Vendôme. Là aussi, il veille à ce que les églises restent intactes, et à ce que les habitants ne souffrent pas du passage de son armée. Grâce à cet exemple, toutes les villes entre Tours et le Mans se rendent sans combat[23]. Il bat à nouveau les Ligueurs et les Espagnols à Ivry le , affame Paris, mais ne peut prendre la ville, qui est ravitaillée par les Espagnols.

Les protestants lui reprochent de ne pas leur donner la liberté de culte : en juillet 1591, il rétablit par l’Édit de Mantes (à ne pas confondre avec l'Édit de Nantes de 1598) les dispositions de l’édit de Poitiers (1577), qui leur donnait une liberté très limitée du culte[24]. Le duc de Mayenne, alors en guerre contre Henri IV, convoque les États généraux en janvier 1593, dans le but d’élire un nouveau roi. Mais il est déjoué : les États négocient avec le parti du roi, obtiennent une trêve, puis sa conversion. Encouragé par l'amour de sa vie, Gabrielle d'Estrées, et surtout très conscient de l'épuisement des forces en présence, tant au niveau moral que financier, Henri IV, en fin politique, choisit d'abjurer la foi calviniste. Le , par une déclaration connue sous le nom d'« expédient », Henri IV annonce son intention d'être instruit dans la religion catholique.

Henri IV abjure solennellement le protestantisme, le en la basilique Saint-Denis. On lui a prêté, bien à tort, le mot selon lequel « Paris vaut bien une messe » (1593), même si le fond semble plein de sens[25]. Afin d’accélérer le ralliement des villes et des provinces (et de leurs gouverneurs), il multiplie les promesses et les cadeaux, pour un total de 25 000 000 de livres. L’augmentation des impôts consécutive (multiplication par 2,7 de la taille) provoque la révolte des croquants dans les provinces les plus fidèles au roi, Poitou, Saintonge, Limousin et Périgord[26].

Henri IV est sacré le en la cathédrale de Chartres. Son entrée dans Paris le et, pour finir, l'absolution accordée par le pape Clément VIII le , lui assurent le ralliement progressif de toute la noblesse et du reste de la population, malgré des réticences très fortes des opposants les plus exaltés, tel ce Jean Châtel qui tente d'assassiner le roi près du Louvre le . Il bat de manière définitive l'armée de la Ligue à Fontaine-Française[27].

La guerre contre l'Espagne

En 1595, Henri IV déclare officiellement la guerre contre l'Espagne. Le roi éprouve alors d'énormes difficultés à repousser les attaques espagnoles en Picardie. La prise d'Amiens par les Espagnols et le débarquement d'une troupe hispanique en Bretagne où le gouverneur Philippe Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur, cousin des Guise et beau-frère du feu roi Henri III ne reconnaît toujours pas Henri IV pour roi, laisse celui-ci dans une situation périlleuse.

Le roi perd également l'appui de la noblesse protestante. A l'imitation de La Tremoille et de Bouillon, elle s'abstient de paraître au combat. Choqués par sa conversion et par les nombreuses personnalités qui l'imitent, les protestants en plein désarroi reprochent au roi de les avoir abandonnés. Ils se réunissent régulièrement en assemblée pour réactiver leur organisation politique. Ils vont jusqu'à se saisir de l'impôt royal pour leur propre compte[28].

Après avoir soumis la Bretagne et avoir repris Amiens aux Espagnols, Henri IV signe le , l'Édit de Nantes. Les deux armées étant à bout de forces, le est signée la paix de Vervins entre la France et l'Espagne. Après plusieurs décennies de guerres civiles, la France connaît enfin la paix.

Roi de France : la pacification

Le mariage

Portrait de Marie de Médicis.

Henri IV approche de la cinquantaine et n'a toujours pas d'héritier légitime. Depuis quelques années, Gabrielle d'Estrées partage sa vie mais, n'appartenant pas à une famille régnante, elle ne peut guère prétendre devenir reine. Se comportant tout de même comme telle, Gabrielle suscite de nombreuses critiques, tant de l'entourage royal que des pamphlétaires, qui la surnomment la "duchesse d'Ordure". Sa mort survenue brutalement en 1599, sans doute d'une éclampsie puerpérale, permet au roi d'envisager de prendre une nouvelle épouse digne de son rang.

En décembre 1599, il obtient l'annulation de son mariage avec la reine Marguerite, et épouse, à Lyon, le , Marie de Médicis, fille de François Ier de Médicis et de Jeanne d'Autriche, et nièce de Ferdinand Ier, grand-duc de Toscane alors régnant. La naissance d'un dauphin l'année suivante assure l'avenir de la dynastie de Bourbon.

Henri IV compromet son mariage et sa couronne en poursuivant sa relation extraconjugale, commencée peu de temps après la mort de Gabrielle d'Estrées, avec Henriette d'Entragues, jeune femme ambitieuse, qui n'hésite pas à faire du chantage au roi, pour légitimer les enfants qu'elle a eus de lui. Ses requêtes repoussées, Henriette d'Entragues complote à plusieurs reprises contre son royal amant.

En 1609, après plusieurs autres passades, Henri se prendra de passion pour une jeune fille Charlotte Marguerite de Montmorency.

Reconstruction et pacification du royaume

Henri IV

Henri IV s'appuie, pour gouverner, sur des ministres et conseillers compétents comme le baron de Rosny, futur duc de Sully, le catholique Villeroy et l'économiste Barthélemy de Laffemas. Les années de paix permettent de renflouer les caisses. Henri IV fait construire la grande galerie du Louvre qui relie le palais aux Tuileries. Il met en place une politique d'urbanisme moderne. Il poursuit ainsi la construction du Pont Neuf commencé sous son prédécesseur. Il fait bâtir à Paris deux nouvelles places, la place Royale (aujourd'hui Place des Vosges) et la place Dauphine.

Son règne voit cependant le soulèvement des paysans dans le centre du pays et le roi doit intervenir à la tête de son armée. En 1601, le traité de Lyon établit un échange territorial entre Henri IV et Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie : le duc céda à la France les territoires de la Bresse et du Bugey et en plus les pays de Gex et de Valromey, de plusieurs siècles possession du Duché de Savoie, au lieu du marquisat de Saluces, situé en territoire transalpin. Après le traité, Henri IV doit faire face à plusieurs complots dirigés depuis l'Espagne et la Savoie. Il fait ainsi exécuter le duc de Biron et embastiller le duc d'Angoulème, le dernier des Valois, fils bâtard de Charles IX.

Pour rassurer les anciens partisans de la Ligue, Henri IV favorise également l'entrée en France des jésuites qui pendant la guerre avaient appelé à l'assassinat du roi, crée une « caisse des conversions » en 1598[29]. Il se réconcilie avec le duc de Lorraine Charles III et marie avec le fils de celui-ci, sa sœur Catherine de Bourbon. Henri IV se montre fervent catholique -sans être dévot- et pousse sa sœur et son ministre Sully à se convertir (aucun d'eux ne le fera).

Une période d'essor économique et des arts et métiers

Petit à petit, la France doit être remise en état. La production agricole retrouve son niveau de 1560 en 1610. Le désir de paix est unanime : il favorise la mise en place de l’édit de Nantes, la reconstruction, dans le Languedoc et le Nord de la France, a un effet d’entraînement sur toute l’économie.

La manufacture des Gobelins est créée, les arts et techniques encouragés. Barthélemy de Laffemas et le jardinier nîmois François Traucat s'inspirent des travaux de l'agronome protestant Olivier de Serres et jouent un rôle majeur dans l'histoire de la soie en faisant planter des millions de mûriers dans les Cévennes, à Paris et d'autres régions.

Le Canal de Briare reliant la Seine et la Loire pour le développement agricole est le premier canal de transport fluvial creusé en France. D'autres projets sont préparés mais ensuite abandonnés à la mort d'Henri IV. Le roi n'institua pas la poule au pot comme le plat national français comme on l'a dit. Mais dans une querelle avec le duc de Savoie, il aurait prononcé son désir que chaque laboureur ait les moyens d'avoir une poule dans son pot. Le duc de Savoie, en visite en France, apprenant que les gardes du roi ne sont payés que quatre écus par mois, propose au roi, de leur offrir à chacun un mois de paye; ce à quoi le roi, humilié, répond qu'il pendra tous ceux qui accepteront, et évoque alors son souhait de prospérité pour les Français, symbolisé par la poule au pot[30]. Son ministre Sully explique dans ses mémoires intitulés "Les Oeconomies royales" sa conception de la prospérité de la France, liée au développement de l'agriculture: «pâturage et labourage sont les deux mamelles de la France».

La société reste cependant violente : les soldats congédiés forment des bandes organisées militairement qui écument les campagnes, et qui doivent être poursuivies militairement pour disparaître progressivement dans les années 1600. La noblesse reste elle aussi violente : 4 000 morts par duel en 1607, les enlèvements de jeunes filles à marier provoquent des guerres privées, où là aussi le roi doit intervenir[31].

Implantation française en Amérique

Dans la continuité de ses prédécesseurs, Henri soutient les expéditions navales en Amérique du Sud et favorise le projet d'une implantation au Brésil[32]. Mais c'est en Nouvelle-France que les Français parviennent à se fixer durablement. Dès 1599, le roi accorde le monopole du commerce des fourrures à Tadoussac, en Nouvelle-France, à François Dupont-Gravé et à Pierre Chauvin. Par la suite, Henri IV donne le monopole du commerce des fourrures et charge Pierre Dugua de Mons (un protestant) de monter une expédition, sous les ordres de Samuel de Champlain, d'établir un poste français en Acadie. Ce sera en premier sur l'île Sainte-Croix (maintenant Dochet Island au Maine), en 1604 et par la suite à Port-Royal, en Nouvelle-France au printemps 1605. Mais le monopole est révoqué en 1607, ce qui mettra fin à la tentative de peuplement. Le roi charge Samuel de Champlain de lui faire rapport de ses découvertes. En 1608, le monopole est rétabli pour un an seulement. Champlain est envoyé, avec François Dupont-Gravé, pour fonder Québec, qui est le départ de la colonisation française en Amérique, pendant que de Mons reste en France pour faire prolonger le monopole.

L'assassinat

L'assassinat d'Henri IV, rue de la Ferronnerie à Paris

La fin du règne d'Henri IV est marquée par les tensions avec les Habsbourg et la reprise de la guerre contre l'Espagne. Henri IV intervient dans la querelle qui oppose l'empereur de confession catholique aux princes allemands protestants qu'il soutient, dans la succession de Clèves et de Juliers. La fuite du prince de Condé en 1609 à la cour de l'infante Isabelle ravive les tensions entre Paris et Bruxelles. Henri IV estime son armée prête à reprendre le conflit qui s'était arrêté dix ans plus tôt.

Le déclenchement d'une guerre européenne ne plaît ni au pape, soucieux de la paix entre princes chrétiens, ni aux sujets français, inquiets de leur tranquillité. En désaccord avec le roi, les prêtres catholiques ressortent leurs sermons virulents qui ravivent les anciens esprits dérangés de la Ligue. Le roi voit également un parti qui s'oppose à sa politique au sein même de l'entourage de la reine. Le roi est dans une position fragile qui n'est pas seulement le fait des catholiques, puisque les protestants cherchent à maintenir en dépit de l'édit de Nantes leurs privilèges politiques.

Tout en préparant la guerre, on s'apprête au couronnement officiel de la reine à Saint-Denis qui se déroule le . Le lendemain, Henri IV meurt assassiné par François Ravaillac, un catholique fanatique, dans la rue de la Ferronnerie à Paris. L'enquête conclura à l'action isolée d'un déséquilibré. Henri IV est enterré à la basilique Saint-Denis le , à l'issue de plusieurs semaines de cérémonies funèbres. Son fils aîné Louis (Louis XIII), âgé de neuf ans, lui succède, sous la régence de sa mère la reine Marie de Médicis.

Enfants

Henri IV eut six enfants de son mariage avec Marie de Médicis :

Descendants illégitimes

Henri IV eut également au moins 12 enfants illégitimes :

  • Un seul avec Esther Imber (ou Ysambert), rochelaise :
    • Gédéon, dit Gédéon Monsieur, né fin 1587 ou début 1588 et mort le 30 novembre 1588.

La légende du bon roi Henri

Statue équestre d'Henri IV, au Pont Neuf (fondue en 1818)
Statue d'Henri IV à l'entrée du château de Pau

Un culte tardif

Car plus que de légende, il s'agit bien d'un véritable culte qui lui fut rendu dès le XVIIIe siècle. Car c'est au XVIIIe siècle que s'est formée et développée la légende du bon roi Henri. Icône devenue si populaire qu'elle en est restée une image d'Épinal. En l'honneur d'Henri IV, Voltaire écrit en 1728 un poème intitulé La Henriade.

Malgré cette image positive, son tombeau de Saint-Denis n'échappe pas à la profanation en 1793, due à la haine des symboles monarchiques sous la Révolution française. La Convention avait ordonné l'ouverture de toutes les tombes royales pour en extraire les métaux. Le corps d'Henri IV est le seul de tous les rois à être trouvé dans un excellent état de conservation en raison de son exsanguination. Il est exposé aux passants, debout, durant quelques jours. Les dépouilles royales sont ensuite jetées, pêle-mêle, dans une fosse commune au nord de la basilique, excepté quelques morceaux de dépouilles qui sont conservés chez des particuliers. Louis XVIII ordonnera leur exhumation et leur retour dans la crypte, où elles se trouvent encore aujourd'hui.

Dès 1814, on pense à rétablir la statue équestre du roi détruite sous la Révolution. Fondue en 1818, la nouvelle statue équestre a été réalisée à partir du bronze de la statue de Napoléon de la colonne Vendôme. Le siècle romantique pérennisera la légende du Bon Roy Henry, roi galant, brave et bonhomme, jouant à quatre pattes avec ses enfants et grand chantre de la fameuse Poule-au-pot.

En fait, l'État avait, après les troubles récents, grand besoin de restaurer, une image positive de la Monarchie ; Chilpéric et Charlemagne semblaient trop lointains ; les Louis : … VII, VIII, X, XII étaient trop obscurs (ou mieux trop pâles) ; Louis IX jugé, sans doute, trop hautain (et/ou trop religieux). Les autres Louis : XI, XIII, XIV, etc. éveillaient de bien mauvais souvenirs… Il fallait donc dans une véritable opération « publicitaire » trouver un monarque qui recueillît le maximum de suffrages : « le bon Roy » tint ce rôle pour la postérité.

Le château de Pau continue de cultiver la légende du bon roi Henri. On peut encore y voir son berceau fait d'une carapace de tortue de mer. C'est dans la tradition béarnaise que son premier baptême se fit : ses lèvres furent humectées de vin de Jurançon et frottées d'ail, ceci pour lui donner force et vigueur. Son surnom de « Vert-galant », qu'il doit à son ardeur envers ses nombreuses maîtresses, semble confirmer cela[34].

Plus récemment, l'historiographie contemporaine a rétabli l'image d'un roi qui fut peu apprécié par ses sujets et qui eut beaucoup de mal à faire accepter sa politique. De plus, ses allées et venues d'une confession à l'autre, l'abjuration d'août 1572 et celle solennelle du 25 juillet 1593, lui valurent l'inimitié des deux camps. Ce roi en avait bien conscience et on lui prête vers la fin de sa vie les paroles suivantes : « Vous ne me connaissez pas maintenant, vous autres, mais je mourrai un de ces jours, et quand vous m'aurez perdu, vous connaîtrez lors ce que je valais»[35].

Un objet de haine

Avant d'être aimé du peuple, Henri IV fut donc l'un des rois les plus détestés, son effigie brûlée et son nom associé au diable. À cause du martèlement quotidien des prêtres ligueurs durant la dernière guerre de religion, on dénombre pas moins d'une douzaine de tentatives d'assassinat[36],[37] contre lui, dont le batelier orléanais Pierre Barrière arrêté à Melun (armé avec intention déclarée) le 27 août 1593 et Jean Châtel qui, lui, blessa le roi au visage rue saint-Honoré, chez sa maîtresse, le 27 décembre 1594[38]. Son assassinat par Ravaillac est même vécu par certains comme une délivrance, au point qu'une rumeur d'une nouvelle Saint-Barthélemy se répand durant l'été 1610[39].

Attaques incessantes : physiques ou morales ou religieuses… sans même parler de l'affaire Marthe Brossier grossièrement montée par la Ligue (voir la : « Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France », de Joseph Fr. Michaud, Jean Joseph François Poujoulat - 1838 - France).

Une popularité (essentiellement) posthume

La popularité croissante du roi peut tenir à son attitude lors des sièges : il veille à ce que les villes prises ne soient pas pillées, et leurs habitants épargnés (et ce, dès le siège de Cahors en 1580). Il se montre magnanime également avec ses anciens ennemis ligueurs, notamment après la reddition de Paris. Il préfère acheter les ralliements, que faire la guerre pour conquérir son royaume. L'historiographie contemporaine a également confirmé l'attachement réel du roi pour le catholicisme après sa conversion, malgré un recul marqué à l'égard des dogmes religieux qu'ils soient catholiques ou protestants.

Ayant été le dernier comte de Foix, Henri IV est à ce titre resté un roi d'une grande importance pour les Ariégeois et souvent cité dans l'histoire locale[40].

La chanson Vive Henri IV ! qui a été écrite en son honneur a été durablement populaire en France à partir de 1774. Sous la Restauration, son air est fréquemment joué dans les cérémonies se déroulant hors de la présence du Roi et de la famille royale. Il fait alors figure de chanson quasi-officielle de la monarchie.

Redécouverte de la tête du roi Henri IV ?

Le corps d'Henri IV est jeté comme les autres dans une fosse commune sous des boisseaux de chaux vive lors de la profanation des tombes de la basilique Saint-Denis en 1793. Louis XVIII décide de ramener dans la basilique les restes de ses prédécesseurs le  : à cet effet, les ossements sont récupérés dans la fosse mais il manque trois têtes. Dès cette époque, des rumeurs courent que la tête embaumée d'Henri IV aurait été séparée au moment de la profanation (un témoin oculaire parle d'Henri IV « frappé à coups de sabre et mis en pièce »[41], un autre évoque un médecin emportant son crâne) et aurait disparu - mais aucun document d'époque n'atteste cet hypothétique larcin. Sa trace aurait ensuite été retrouvée au XIXe siècle dans la collection privée d'un comte allemand, le comte d'Erbach[42], puis le 31 octobre 1919 aux enchères à l'Hôtel Drouot lorsqu'un brocanteur montmartrois, Joseph-Emile Bourdais, achète pour trois francs une « tête momifiée dite d'Henri IV » lors de la vente de la succession d'Emma Nallet-Poussin, artiste peintre de Montmartre, pour la somme modique de 3 francs. Le brocanteur tentera toute sa vie, en vain, de prouver qu'il s'agit bien de la tête d'Henri IV, notamment en réalisant des radiographies, des moulages ou en exposant la tête momifiée aux badauds dans la rue ou à ses invités dans son domicile. Il la montre aussi dans « un petit musée de Montmartre avant de la proposer au Louvre... qui la refusa, doutant de son authenticité », précise Jacques Perot, ancien conservateur du château de Pau où était né Henri IV[43]. Les journalistes Stéphane Gabet et Pierre Belet, souhaitant réaliser un documentaire sur Henri IV à l'occasion de la commémoration du 400e anniversaire de sa mort, retrouvent cette tête en 2008 chez Jacques Bellanger, un fonctionnaire retraité qui l'avait acheté 5 000 francs à la sœur de Joseph-Emile Bourdais en 1955, la conservant depuis dans une caisse dans son grenier. Ce dernier ayant contacté Jean-Pierre Babelon, historien qui fait autorité sur l’époque d’Henri IV, pour identifier cette tête, les journalistes ont en effet appris cette histoire et convainquent Jacques Bellanger de lui confier la tête pour la faire authentifier[44]. Une étude réalisée par une équipe multidisciplinaire de scientifiques menés par le médecin légiste Philippe Charlier[45] et publiée par le British Medical Journal en 2010 a réalisé les examens suivants sur la tête : datation au carbone 14 qui fait remonter la crâne à une période comprise entre 1450 et 1650, correspondances anatomiques (âge, sexe, lésion pigmentaire à l'aile du nez compatible avec un nævus, trou de boucle d'oreille, lésion osseuse à la bouche comme l'estafilade due à la tentative de meurtre par Jean Châtel, couleur des cheveux et de la barbe, trois sections post mortem par arme blanche au niveau du cou, mauvais état de la dentition ante mortem[46], superpositions faciales réalisées par tomographie assistée par ordinateur, se basant notamment sur le moulage de son masque mortuaire conservé à la Bibliothèque Sainte-Geneviève), analyses toxicologiques (le plomb retrouvé est le même que celui tapissant son cercueil), technique d'embaumement : le crâne n'a été ni scié, ni trépané ou perforé comme cela était l'usage à l'époque (Alexandre Lenoir, témoin de ces profanations, précise pourtant dans le Musée des monuments français en 1801 que la tête d'Henri IV a été sciée et la cervelle remplacée par de l'étoupe et des aromates[47].) mais aurait été « embaumé avec l’art des Italiens » par Pierre Pigray[48] qui a utilisé du noir animal (révélé par la spectroscopie Raman) pour protéger le cadavre de la putréfaction. Cette étude ayant trouvé trente points de concordance confirmerait que l'identité de la tête embaumée est bien celle du roi Henri IV avec «99,9% de certitude»[49]. Le test ADN étant inexploitable (la longue exposition au plomb du cercueil aurait trop segmenté l'ADN mitochondrial et aucun échantillon de prélévé n'était vierge de toute contamination), plusieurs historiens comme Philippe Delorme ou Franck Ferrand remettent en cause ce degré de certitude[50].

Notes et références

  1. Le Béarn, bien que sous la souveraineté du roi de Navarre est alors "vicomté souveraine"
  2. N***, prénommé à tort "Nicolas" par certains auteurs
  3. « C'est entre minuit et une heure, dans la nuit du 12 au 13 décembre 1553 (et non le 14, comme on l'a dit souvent) que les douleurs saisirent la mère. », Jean-Pierre Babelon, Henri IV, page 42, éditions Fayard, Paris, 1997.
  4. De manière très anecdotique, on relèvera que ses deux grands-mères, Françoise d'Alençon (mère d'Antoine de Bourbon) et Marguerite de France (mère de Jeanne d'Albret) se trouvent avoir été belles-sœurs de 1509 à 1527, Marguerite de France ayant été l'épouse, en premières noces, du duc d'Alençon Charles IV.
  5. Henri aurait été conçu à Abbeville (d’autres parlent à tort de La Flèche, dans le château de sa grand-mère, Françoise d'Alençon ; mais c’est effectivement à La Flèche que Jeanne d’Albret résidait souvent pendant que son époux était sur le front). Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Paris : Fayard, 1982, p. 40.
  6. Janine Garrisson, Henri IV, Éditions du Seuil, Paris, 1984. p. 19.
  7. Janine Garrisson, Henri IV, Éditions du Seuil, Paris, 1984. p. 31.
  8. Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Paris : Fayard, 1982, p. 157.
  9. Certains auteurs prétendent toutefois qu'il l'aurait déjà été de manière titulaire dès 1562 (mort d'Antoine de Bourbon, roi consort) alors même que le trône de Navarre ne venait pas du côté paternel
  10. Lettre de Jeanne d'Albert à Henri de Navarre au printemps 1572 (lien wikisource)
  11. Cf. Lettre de Henri de Navarre au Pape datée du 3 octobre 1572 (lien wikisource)
  12. Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Paris : Fayard, 1982, p. 218-219
  13. Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Paris : Fayard, 1982, p. 220-221
  14. Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Paris : Fayard, 1982, p. 235.
  15. Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Paris : Fayard, 1982, p. 237.
  16. Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Paris : Fayard, 1982, p. 240-241.
  17. Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Paris : Fayard, 1982, p. 260-262, 269.
  18. Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Paris : Fayard, 1982, p. 267-268.
  19. Jean-Pierre Babelon, Henri IV, Paris : Fayard, 1982, p.285
  20. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 329-330
  21. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 342
  22. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 361
  23. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 367
  24. Arlette Jouanna (dir.), Histoire et dictionnaire des guerres de religion, 1559–1598, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1998, p. 408
  25. La phrase tire vraisemblablement son origine des propos prêtés au « duc de Rosny »(Sully) dans « Les Caquets de l'accouchée » (satire anonyme de 1622) : « Comme disoit un jour le duc de Rosny au feu roy Henry le Grand, que Dieu absolve, lors qu'il luy demandoit pourquoy il n'alloit pas à la messe aussi bien que lui : Sire, sire, la couronne vaut bien une messe ; aussi une espée de connestable donnée à un vieil routier de guerre merite bien de desguiser pour un temps sa conscience et de feindre d'estre grand catholique. » Les Caquets de l'accouchée, page 172 de l'édition d'Édouard Fournier, 1855, numérisée sur Google Books
  26. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 392
  27. Une pièce célèbre de l'époque de la fin du XVIe siècle entretient la légende de la grâce faite par Henri IV aux chefs ligueurs.
    Après avoir forcé toutes leurs citadelles,
    Il voit à ses genoux, les grands chefs des Rebelles,
    Qui d'un zèle obstiné couvrans un attentat,
    Pour affermir un Temple, ébranloient un État,
    Et par leur malheureuse et fausse Politique,
    Mesloient la Monarchie avec la République.
    Le Roy, pour divertir de plus tragiques maux,
    Sembloit avoir traitté ces subjects comme égaux,
    Et pour les retenir sous son obéissance,
    En leur donnant la Paix relasche sa puissance ;
    Mais cette ambition qui veut tout desunir,
    Leur ostant de ce bien le faible souvenir,
    Renversoit leurs esprits par sa noire manie,
    Et leur faisoit passer la Loy pour tyrannie :
    On les voyait tousiours dans les extremitez,
    Ou tantost abbatus, ou tantost agitez ;
    Et par leurs passions, leurs ames inégalles
    Entre mille fureurs avoient peu d'intervalles.
    Ce Prince, après avoir leurs Temples demolis,
    Replanté dans ces lieux, et la Croix, et les Lys ;
    Battu leurs alliez et par mer et par terre,
    Esteint dedans le sang, le flambeau de la guerre,
    Et si bien reüssy par ses exploits vainqueurs,
    Que l'Hydre pour tous forts, n'avoit plus que des cœurs.
    Des Rebelles soumis voyant leurs testes basses,
    Juste dans ses Desseins, généreux dans ses graces,
    Prefere sa clemence à des faits glorieux.
    Et sans armes enfin s'en rend victorieux.
    Source : John Grand-Carteret, L'Histoire, la vie, les mœurs et la curiosité par l'Image, le Pamphlet et le document (1450-1900), Librairie de la curiosité et des beaux-arts, [détail des éditions]
  28. Arlette Jouanna (dir.), Histoire et dictionnaire des guerres de religion, 1559–1598, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1998, p. 409.
  29. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 411
  30. Cité par J. Cornette, Chronique de la France Les années cardinales: chronique de la France, 1599-1652, et J. Cornette, Le livre et le glaive: chronique de la France au 16e siècle, Paris, Colin, 1999 et 2000.
  31. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne)., p. 413-414
  32. Guy Martinière, Henri IV et la France équinoxiale, in Henri IV. Le roi et la reconstruction du royaume (Pau, Nérac, 14-17 septembre 1989), Biarritz : J et D, Association « Henri IV 1989 », 1988-1992
  33. In Histoire de Mésanger de Gilbert Chéron - Tome II, pages 223-224
  34. Henri IV fut un grand roi, il est vrai, mais paillard effronté, ladre et quelque peu larron, qui avouait lui-même que, s'il n'eut été roi, il eût été pendu : « Il étoit larron naturellement, il ne pouvoit s'empescher de prendre ce qu'il trouvoit : mais il le renvoyait. Il disoit que s'il n'eût été roi, il eût été pendu. » Tallemand des Réaux tome I, p. 93.
  35. Historia no 731
  36. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 399.
  37. Dans la revue Historia no 731, de novembre 2007, A. Roullet en compte 17, en ajoutant pour les plus importants, à ceux déjà cités dans le texte, les frères Guédon, Jean en 1595 et Lucien en 1602
  38. Il y a également une tentative d’empoisonnement par une tenancière de Saint-Denis et une tentative d’envoûtement par un noble normand
  39. Pierre de L'Estoile raconte dans son registre-journal la psychose de l'été 1610 et les arrestations des fanatiques qui se réjouissent de la mort du roi
  40. http://www.sesta.fr/site=ChateauDeFoix&page=menu3 : site officiel du Château de Foix
  41. Quid du crâne du roi Henri IV ? Témoignage rapporté par le Dr Néphelès dans le n°140 de L'Intermédiaire des chercheurs et curieux en 1874
  42. On retrouve en effet des reliques des souverains français au château d'Erbach, Alexandre Lenoir ayant vendu à la famille d'Erbach des reliques royales issues de la profanation, dont un crâne d'Henri IV (le vrai ou le faux ?) - Voir l'article du n°248 du Figaro du 4 septembre 1854 Henri IV pourtant n'avait qu'un crâne
  43. Joseph-Emile Bourdais publiera à Dinard Pourquoi et comment fut tué Henri IV : constatations faites sur le chef momifié de ce monarque (L. Cherruel, 1930) et se fera d'ailleurs enterré avec la photo de la tête d'Henri IV sur sa tombe dans un cimetierre parisien.
  44. Pierre Belet et Stéphane Gabet, On a retrouvé la tête d'Henri IV, Paris Match n°3213 du 16 décembre 2010
  45. La tête momifiée d'Henri IV : une identification médico-légale[PDF] Le rapport de Philippe Charlier dans La Revue du praticien Vol. 60, 20 décembre 2010
  46. Il ne reste que 4 dents dont une molaire avec un bridge de l'époque et des abcès apicaux
  47. Alain Boureau, Le Simple corps du roi. L'impossible sacralité des souverains français, XVe-XVIIIe siècles, Paris, Les Editions de Paris, 2000, p. 77
  48. Pierre Pigray, Épitome des préceptes de médecine et de chirurgie, Éd à Rouen, Jean Berthelin, 1625, p. 398-400
  49. (en) Philippe Charlier et coll., « Multidisciplinary medical identification of a French king’s head (Henri IV) », British Medical Journal,‎ (lire en ligne)
  50. Les grandes énigmes du temps jadis émission sur Europe 1 le 20 décembre 2010

Voir aussi

Principales personnalités du règne d'Henri IV (1589 - 1610)

Les princes de sang :

* Bourbon :

* Valois

* Parenté :

Les Grands :

Les barons et personnalités protestants :

Les conseillers et serviteurs de l'Etat :

Entourage :

Les hommes d'Eglise :

Les hommes des arts et des lettres  :

Liens internes

Sources imprimées

Bibliographie

  • Colloques L'Avènement d'Henri IV, s.d. Jacques Perot et Pierre Tucoo-Chala, Biarritz, J et D, Association « Henri IV 1989 », 1988-1992 :
    • 1. Quatrième Centenaire de la bataille de Coutras (Coutras, 16-18 octobre 1987), 1988, 244 p. 
    • 2. Provinces et pays du Midi au temps d'Henri de Navarre, 1555-1589 (Bayonne, 7-9 octobre 1988), 328 p. , 1989.
    • 3. Henri IV. Le roi et la reconstruction du royaume (Pau, Nérac, 14-17 septembre 1989), 508 p. 
    • 4. Les Lettres au temps d'Henri IV (Auch, Agen, Nérac, mai 1990), 1991, 420 p. 
    • 5. Les Arts au temps d'Henri IV (Fontainebleau, 20-21 septembre 1992), 1992, 366 p. 
  • Exposition Henri IV et la reconstruction du royaume, Paris, éditions des musées nationaux, 1989
  • Emmanuel Le Roy Ladurie, Henri IV ou l'Ouverture, Paris, Bayard, coll. « Les grands hommes d'État » ; Paris : BNF, 2005. – 111 p. , 18 cm. – (ISBN 2-227-47498-X). Biographie synthétique.
  • Mark Greengrass, France in the Age of Henri IV: The Struggle for Stability, Studies in Modern History, Londres, Longman, 1984.
  • Nicola Mary Sutherland, Henry IV of France and the Politics of Religion, 1572-1596, 2 volumes, Intellect Books, 2002, 628 p. 
  • Joël Cornette, Henri IV à Saint-Denis. De l'abjuration à la profanation, Paris, Belin, 2010.

Littérature

  • George Chapman (1559-1634), The Conspiracy and Tragedy of Byron (1608), éd. John Margeson (Manchester: Manchester University press, 1988).
  • M. de Rozoy, Henri IV, Drame lyrique (1774).
  • Heinrich Mann, Le roman d'Henri IV, Paris, Gallimard NRF, 1972, 3 vol.

Cinéma

Liens externes

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